Editorial Principal

La porte qui divinise !

La porte qui divinise ! 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

« Si Dieu existait, comment pourrais-je supporter de ne pas l’être »…Cette phrase de Nietzsche peut sembler orgueilleuse, mais elle rejoint notre expérience quotidienne. Dès l’enfance, nous constatons que ce désir d’être autosuffisant est présent. L’éducation cherche à faire sortir l’enfant de lui-même, à lui montrer qu’il a besoin des autres pour grandir. Mais l’éducateur se heurte à la résistance de l’enfant qui bien souvent ne veut pas suivre, mais faire tout tout seul. Ce qu’on appelle l’ambition est souvent un désir d’être le premier ! Au fond, nous voulons décider par nous-mêmes. « Personne ne doit me dire ce que j’ai à faire ou ce que je dois penser »… Comme Nietzsche, nous voulons être Dieu !
Cette tentation à l’auto-suffisance n’est pas vraiment évangélique. à bien des reprises, pour nous montrer l’exemple, Jésus emprunte le chemin inverse en se faisant dépendant. Nous pouvons contempler ce mystère d’abaissement à la crèche où Dieu se fait totale dépendance. La veille de sa passion, Jésus au lavement des pieds va même jusqu’à prendre la dernière place. Par ailleurs, Il se montre très ferme lorsqu’un de ses disciples choisit de passer le premier. « Passe derrière moi Satan  » dit-il à Pierre qui veut avoir raison contre le Christ !
Pourtant ce désir d’être divinisé qui parle si fort en nous, n’est pas nécessairement une ambition malsaine ! Elle est même le but ultime de toute vie chrétienne. Saint-Augustin affirme même que cette divinisation de l’homme est l’achèvement de l’incarnation. « Notre Dieu s’est fait homme pour que l’homme soit Dieu ». La générosité de Dieu est si grande qu’Il a voulu se faire homme. Ainsi par l’humanité de Jésus, l’homme peut accéder à la Divinité. Le Christ en unissant les deux natures devient le chemin de notre rencontre avec Dieu.
Toutefois, si notre aspiration à être Dieu n’est pas mauvaise, la volonté d’y parvenir seul, sans aide, vient directement du péché originel. Le chrétien est un mendiant ! Il choisit d’être dépendant du Christ, de marcher à la suite du Christ. La vocation chrétienne est toujours une réponse à cette injonction de Jésus : « Suis moi ! ».
« Amen, amen, je vous le dis : Celui qui entre dans l’enclos des brebis sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit ». Pour accéder à la Trinité, il nous faut passer par la porte qu’est la personne de Jésus ! « Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ». Le Christ est notre unique accès au Père.
Puissions-nous au cours de cette semaine, ne rien faire que par Jésus, avec Lui et en Lui ! Alors, il nous conduira dans ses près d’herbe fraiche où nous ne manquons de rien puisque nous sommes mis en présence de l’infini ! Alors Il nous enseignera comment l’homme s’éternise !

Don Louis-Marie DUPORT

Reste avec nous, Seigneur !

Reste avec nous, Seigneur ! 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

« Il entra donc, pour rester avec eux. »
Depuis 2000 ans, Jésus, en chemin vers l’occident avec son Eglise, nous fait comprendre le sens des Ecritures et nous réchauffe le cœur par leur lecture, dans l’Esprit-Saint qui les a inspirées. Depuis 2000 ans, il entre dans cette auberge pour rester avec nous, par la « fraction du pain », c’est-à-dire par le mystère de sa présence de Pèlerin dans l’Eucharistie.
Depuis 2000 ans cet Evangile des pèlerins attristés d’Emmaüs nous accompagne pour nous faire comprendre qu’au-delà d’un couchant fatal, le Soleil invaincu demeure au zénith : Jésus ressuscité, Lumière de la Jérusalem éternelle
(cf Ap 14,6).
Il est aimable, ce passage d’Evangile qui résume tout l’Evangile en un éloge de la Messe. Première partie : liturgie de la parole, où Jésus nous réchauffe le cœur ; deuxième partie : liturgie de l’Eucharistie, où Jésus se fait reconnaître à la fraction du pain, tout en disparaissant, car il est désormais rentré dans la dimension de sa divinité (cf Jn 16,28), vers laquelle il nous emmène, et à laquelle il nous assimile déjà. Troisième partie, « Allez, la Messe est dite ! » Si le mot « messe » vient de « mission », c’est donc pour dire : “Allez, la mission commence !” Allez, maintenant, regonflés, enthousiasmés par une espérance invincible, grâce à la Parole de Dieu et à Jésus Eucharistie, c’est l’heure de la mission. Que la dictature du relativisme, ce néo-Sanhédrin, ne vous paralyse pas dans votre mission de porter le monde à la rencontre de Celui qui a lui-même rejoint ce monde, pour l’amener chez lui, dans son beau ciel de Gloire, de vie, de paix éternelles et sans couchant.
« Heureux les invités au festin des Noces du Seigneur. » C’est pour ce festin que nous avons reçu la tenue de fête : notre robe baptismale (cf Mt 22,1-13). Ne négligeons pas la grâce, la purification dans le sang du Christ ; la confession renouvelle la grâce baptismale et rend notre robe à nouveau immaculée.
Les pèlerins s’en allaient vers la noirceur du soir, le visage morne, l’esprit plombé, l’espérance morte (cf Ez 37,11) : “nous espérions, nous, que c’était Lui… mais maintenant c’est fini, nous n’espérons plus. Jésus a déçu notre attente. Il est mort et enterré…”
Désenchantement, désillusion, désespoir… La grosse voix du tentateur voudrait s’imposer à eux et à nous : “J’ai vaincu le Messie, désormais je suis le seul dieu de ce monde (2Co 4,4), et ce que j’ai fait au Messie, je vais le faire à son Eglise : elle devra naufrager dans le relativisme !” (C’est-à-dire être réduite à une opinion religieuse parmi d’autres). Mais Jésus est bien là, au fond de son Tabernacle, au fond de la barque de l’Eglise ballotée par les vagues ; il ne dort pas, il veille, le gardien de son Eglise. Le Ressuscité, alpha et omega du temps, nous accompagne en redisant : “Ô humanité sans intelligence et lente à croire en la Parole déjà donnée depuis toujours et pour toujours, jusqu’à quand resteras-tu sourde ?” « Le Ciel et la Terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas  !  » Le Mal est puissant, mais le Bien est Tout-Puissant. L’Amour est plus fort que la mort. Jésus est « la Parole au commencement » de ce monde et qui le guide à son terme. «  A qui irions-nous, Seigneur ? Tu as les Paroles de la Vie éternelle  !  » (Jn 6,68)
Aux disciples d’Emmaüs découragés, désillusionnés, Saint Paul redit : « Dieu est fidèle ! Il ne permettra pas que vous soyez éprouvés au-delà de vos forces  ; mais avec l’épreuve, il vous donnera le moyen d’en sortir et la force de la supporter. » (1Co 10,13). “Avec l’épreuve”, cependant.
Dieu est fidèle ; soyons fidèles dans l’épreuve, gardons la robe baptismale (Ap 7,13-14).
Que l’Immaculée nous garde fidèles à la Parole de Dieu, à la Confession, à la Messe, à Jésus présent et caché « pour rester avec nous » jusqu’à ce qu’Il vienne.
Don Laurent LARROQUE

Dimanche de la Miséricorde

Dimanche de la Miséricorde 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

En ce deuxième dimanche de Pâques, l’Église célèbre le dimanche de la Miséricorde, à l’initiative de Saint Jean Paul II qui a répandu cette fête à l’église universelle.
Ce jour-là, nous entendons dans l’évangile cette rencontre de Jésus et des dix apôtres au Cénacle alors que « toutes les portes étaient closes  ». La peur et la tristesse régnaient sur le groupe, l’espérance avait disparu, leur Seigneur et leur maître est mort. La venue de Jésus leur donne une consolation inespérée. Dans la vie spirituelle, c’est souvent un bon signe quand la joie et la consolation apparaissent alors que tout est apparemment verrouillé. S’il n’y a pas de causes antécédentes suscitées par les sens (musique, parfum, belle image…) et qu’une joie débordante fait irruption, c’est bien le signe du passage du Seigneur dans nos vies… ces consolations là sont fiables, elles ne sont pas un leurre, elles sont inoubliables.
Après avoir montré ses mains et son côté, Jésus leur donne la Paix, il souffle sur eux pour leur transmettre l’Esprit-Saint et la mission de la Réconciliation. Chez les juifs, après la Pâque commence la fête de Schavouot (fête des semaines) qui se célèbre en deux temps pour s’achever à la Pentecôte. Ici au Cénacle Jésus, d’une certaine manière, accomplit le rite du grand prêtre pour ouvrir la fête. C’est bien une petite pentecôte que vivent les dix apôtres, un don de l’Esprit-Saint pour une mission particulière : continuer la mission du Christ c’est-à-dire réconcilier le monde avec Dieu.
Jésus nous invite à nous laisser réconcilier avec Dieu par sa Passion et sa Résurrection. Ne laissons pas se perdre ce précieux sang répandu pour nous. Le Père de toute miséricorde attend le retour de ses enfants bien aimés à la maison, quoiqu’ils aient fait. Nous pouvons toujours revenir, lui présentant les mérites de Jésus Christ pour qu’il nous prenne en pitié. Ce n’est pas par ce que nous aurons fait que nous pourrons prétendre à sa miséricorde, mais par l’amour de Jésus qui a compensé infiniment les péchés de l’humanité.
Quand nous recevons sa divine Miséricorde, nous participons déjà à sa Résurrection, elle l’anticipe dans nos âmes pour que nous puissions en vivre, la répandre en actes et en paroles !
Reprenons ce doux chapelet de la miséricorde enseigné à Sainte Faustine en 1935. C’est une belle prière qui nous prépare à nous laisser pleinement aimer :
« Père Éternel, je T’offre le Corps et le Sang, l’Âme et la Divinité de ton Fils bien-aimé, notre Seigneur Jésus-Christ, en réparation de nos péchés et de ceux du monde entier » puis « Par sa douloureuse Passion, sois miséricordieux pour nous et pour le monde entier et enfin Dieu Saint, Dieu Fort, Dieu Éternel prends pitié de nous et du monde entier »

Don Marc-Antoine CROIZE POURCELET

L’Exultet, le contraste entre la nuit
et la lumière

L’Exultet, le contraste entre la nuit
et la lumière
150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Durant la vigile pascale le diacre, ou à défaut le prêtre, chante la prière de l’Exultet qui, à la lumière du cierge pascal, fait éclater la joie des fidèles alors encore dans la pénombre. Il n’y a que les lumières allumées au cierge pascal qui éclairent l’assemblée. Retentit alors ce chant simple mais d’une joie profonde. La longueur de la pièce est exceptionnelle et son style syllabique (quasiment une syllabe par note) la rend comparable au chant de l’Évangile, ce qui se vérifie aussi au plan liturgique puisque le diacre demande la bénédiction du prêtre avant de chanter.
L’Exultet proprement dit est suivi d’une longue Préface, introduite par le dialogue habituel qui chante toute l’histoire de la chute et de la Rédemption que symbolise le contraste entre la nuit et la lumière. Oui, Jésus a acquitté à son Père la dette contractée par Adam ; il a délivré son peuple de la servitude d’Égypte ; il a brisé les liens de la mort et il sort victorieux de son tombeau ! Le style musical est donc dépouillé à l’extrême. La récitation sur une note relativement haute confère au diacre un rôle d’animateur, puisqu’il incite l’assemblée à méditer et prier, face à la flamme du Cierge pascal, donc face à la lumière du Christ pour l’instant encore ignorée par le monde.
« Heureuse faute ! »
L’Exultet est structuré en plusieurs parties :
– invitation à louer Dieu,
– appel du diacre à prier pour lui,
– dialogue chanté (préface), après quoi commence la proclamation proprement dite :
– louange à Dieu,
– éloge de la nuit pascale,
– admiration de l’œuvre rédemptrice,
– acte d’offrande,
– méditation sur la flamme et le cierge pascal,
– supplication finale.
Certainement que le point le plus beau de cette prière est le moment où il
est rappelé que c’est par l’acte sublime de salut de la mort et de la résurrection du Christ que l’homme est sauvé : « Ô admirable condescendance de la bonté divine ! Pour racheter le serviteur coupable, Dieu a sacrifié son propre Fils ! Ô péché d’Adam, en quelque sorte nécessaire puisque racheté par la mort du Fils de Dieu. » Et la sublime liturgie, perdant la tête dans l’excès de son enthousiasme, va jusqu’à s’écrier : Ô felix culpa quæ talem ac tantum méruit habére Redemptórem  ! « Ô heureuse faute qui nous a mérité d’avoir un tel, un si grand Rédempteur  ! » Ce qu’il nous faut traduire : « Ô ineffable amour qui, d’un si grand mal, a su retirer un merveilleux remède ! ».
Que cette belle prière que nous recevons de l’église nous aide tous à entrer dans la célébration de ces saints jours de Pâques que nous vivons durant toute cette semaine.
Don Bruno de LISLE

Bientôt les JMJ à Lisbonne

Bientôt les JMJ à Lisbonne 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Du 24 juillet au 8 août, se dérouleront la 27 ème édition des Journées Mondiales de la Jeunesse. 30 000 Français se sont inscrits, près de 600 varois et parmi eux 17 jeunes de Saint Raphaël ! Depuis le pontificat de Jean Paul II, le Pape mobilise une foule de 500 000 jeunes (Saint Jacques de Compostelle en 1989) à 5 millions de jeunes (Manille, en 1995)! Ces journées rayonnent sur toute la vie de l’Eglise. Alors voici un petit aperçu de ce que nos jeunes et nous, derrière eux, allons vivre !
Le pape François a pris pour thème cette année un extrait de l’Évangile selon Saint Luc : « Marie se leva, et s’en alla en hâte. » Luc 1,39. En contemplant la toute jeune Vierge Marie nous voyons qu’ elle se lève et se met en mouvement, car elle est certaine que les plans de Dieu sont le meilleur projet possible pour sa vie. Marie devient temple de Dieu, image de l’Église en chemin, de l’Église qui sort et se met au service, de l’Église porteuse de la Bonne Nouvelle ! L’idée de se hâter est développée selon le Pape en deux grands points : « La grâce du Saint-Esprit ne souffre pas de lenteur ». En citant Saint Ambroise, le pape nous indique combien nos jeunes et chaque membre de l’Église sont appelés à répondre aux besoins du monde et de l’Eglise. La Vierge Marie le fera elle même en raison de la situation de sa cousine Elisabeth, enceinte et âgée. Cette rapide intercession, Marie continue de nous l’accorder. Le pape poursuit et met en garde : il existe cependant une mauvaise hâte. Celle de la précipitation ou de vivre les choses sans tête ni cœur. Le temps rend nos initiatives et celles de Dieu fécondes. C’est ce que nous lisons dans le livre des Proverbes : « Les plans de l’homme actif lui assurent du profit ; mais la précipitation conduit à l’indigence » (21, 5).
Le thème sera donc de nous faire réfléchir sur notre implication dans la vie de l’Eglise et du monde. Comment accompagner nos jeunes dans cette si belle aventure ? Nous savons combien de vocations se sont découvertes pendant ou après les JMJ. Notre mission sera de prier pour eux! Nous vous donnons au moins leur prénoms :
Luna, Arthur, Mathilde, Claire, Noémie, Alix, Pierre, Honoré, Ezéchiel, Mathéo, Faustine, Marie, Marguerite, Pierryle, Thaïs, Mayeul et Daria.
Eux mêmes porteront vos intentions ! En effet nous aurons la chance de commencer les JMJ par une semaine de formation et de prière près de … Fatima ! Nous y déposerons toutes les intentions de la Paroisse auprès de Notre Dame.
Beaucoup d’entre vous ont aidé financièrement nos jeunes pour payer les 650 euros des JMJ. Au nom de chacun, nous vous disons Merci ! Nous continuerons de vous solliciter, une dernière fois, lors de la Pentecôte ! Vous êtes généreux et votre aide est vraiment précieuse. Merci encore.
Alors au nom de tous nos jeunes, ainsi que de ceux qui les accompagnent ( Marie-Odile, Cindy, frère Aimé et don Christophe) nous espérons vous emmener avec nous auprès du Saint Père. Que cette Semaine Sainte où toutes les paroisses se rassemblent soient pour nous l’occasion d’affermir nos liens pour suivre Jésus Mort et Ressuscité et de témoigner de son Évangile !
Don Christophe GRANVILLE

Les héros du dimanche matin

Les héros du dimanche matin 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Récemment un jeune père de famille, à qui l’on demandait la raison de son absence prolongée à la messe dominicale, nous confiait que l’un de ses enfants en bas âge était ingérable. Et qu’en conséquence, il préférait ne plus déranger la communauté. Voici donc une réponse à son intention que vos prêtres désirent vous partager !

Chers jeunes foyers :
Quel bonheur de vous voir tous les dimanches matin à la messe ! Je ne vous cache pas qu’un sentiment de joie jaillit toujours de mon cœur quand vous franchissez la porte de l’église avec votre petite tribu…
-Même si parfois vous arrivez en retard, parce que c’est toujours une expédition de venir à la messe en famille !
-Même si parfois vos enfants sont déjà très toniques dès le chant d’entrée et que la messe s’annonce sportive !
-Même si parfois votre bébé hurle jusqu’à se rompre les cordes vocales et que tout le monde vous regarde gêné !
-Même si parfois vous êtes obligés de courir précipitamment pour attraper votre bambin de 3 ans qui s’agrippe à la nappe de l’autel ! Allez comprendre…
-Même si parfois, découragés, vous entendez cette petite voix en vous : « à quoi bon tout ça… est-ce vraiment utile ? »
Oui ! Tenez bon ! Je sais combien la fidélité à la messe dominicale en famille relève pour certains de l’héroïsme. Voici quelques pistes pour vous encourager :
Rappelons-nous, tout d’abord, que la messe est un mystère d’amour qui nous dépasse tous. Il serait vain de croire qu’un enfant doit pouvoir « comprendre  » la messe pour commencer à y participer ! Depuis son baptême, la grâce sanctifiante habite le cœur de votre enfant. Cette grâce vivante et dynamique, comme la graine de sénevé de l’évangile, n’aspire qu’à se déployer. Dimanche après dimanche, par votre fidélité à la messe, votre enfant se familiarise avec le Christ : silencieusement son cœur se transforme.
La messe est nécessaire également pour votre foyer. En effet, par votre sacrement de mariage vous êtes devenus une « Eglise domestique ». Le Christ vous accompagne et, à travers vos relations quotidiennes, il vous invite à vous accueillir mutuellement et à vous donner généreusement pour grandir ensemble dans l’amour. Quelle belle vocation ! Mais comment la vivre pleinement sans vous retrouver tous ensemble, une fois par semaine, sous le regard du Christ ? Pour édifier votre « Eglise domestique », vous avez besoin de vous « brancher » ensemble sur le Cœur du Christ et de prendre votre place dans la « grande Eglise » qu’est la paroisse.
Enfin, votre mission de parents chrétiens consiste à transmettre votre foi à vos enfants et à disposer leur cœur à vivre une vraie rencontre avec le Christ. Cela passe par des attitudes très concrètes, par exemple : 1) faire avec lui son signe de croix ; 2) s’approcher avec lui de l’autel et lui souffler dans l’oreille un « Jésus j’ai confiance en toi » ou « Jésus je te donne mon cœur » au moment de l’élévation de la sainte hostie et du calice ; 3) lui donner le coloriage qui illustre l’évangile la veille de la messe (cf. https://moniqueberger.fr/) etc…Dites-lui surtout, avec des mots très simples, combien votre relation avec le Christ est importante pour vous… Rien ne remplace en effet l’exemple et le témoignage sincère des parents.
Chers parents, ne lâchez rien, votre présence est un cadeau pour toute l’assemblée ! Oui, nous sommes fiers de nos héros du dimanche matin !
Vos prêtres.

« Nous voyons »

« Nous voyons » 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

J’imagine un instant l’aveugle-né, arrivé en tâtonnant à la piscine de Siloé, qui se lave… et qui voit ! Ses yeux s’ouvrent enfin ! Il découvre la lumière, le ciel, l’eau, son propre visage dans le reflet de l’eau : comme tout devait être beau pour lui, avec ses yeux nouveaux !
Comme il devait avoir hâte d’aller voir le visage de ses parents pour la première fois de sa vie ! Comme il a dû avoir hâte aussi d’aller rencontrer ce Jésus qui lui avait mouillé les cavités oculaires (qu’y avait-il à la place ?) et lui avait dit : « va te laver à la piscine de l’Envoyé ! »
Comme tout est beau, quand on a des yeux nouveaux !
Pour nous, c’est la foi. La foi donne des « yeux nouveaux ». Pour les catéchumènes, ça sera le jour de leur baptême : en se plongeant dans la piscine baptismale, ils recevront non seulement des yeux mais tout un être nouveau, et tout leur semblera beau, et cette nuit-là, en la Vigile Pascale, leur semblera plus claire que le jour !

  • « Chacun voit midi à sa porte ! » Le nouveau baptisé, avec ses « yeux nouveaux  », voit midi toujours et partout : c’est la joie de la foi ! Un enthousiasme inextinguible ! La joie de l’illumination. Oh ! Tout est beau dans la foi : « Jésus, tu es mon Soleil, mon Bouclier, ma Vie, mon Amour ! Tu es la Lumière du monde. Avec Toi, j’ai le Chemin, la Vérité et la Vie ! Rien ni personne jamais ne m’enlèvera cette joie ! »
  • « Non ce n’est pas vrai, l’homme descend du singe et on s’est fait tout seul, il n’y a pas de Dieu ou il est mort et j’ai pris sa place ! » Mensonge noir de ténèbres de mort dans un terrible aveuglement qui pourrait être lui aussi inextinguible…
  • « Oh, tout est beau dans la foi, la joie de découvrir que Dieu est présent dans nos vies et que tout est dans sa main, que tout est grâce, que tout est Providence… »
  • « Non, ce n’est pas vrai, si Dieu existait il n’y aurait pas le mal, les hommes si méchants, les souffrances si terribles ; il faut ouvrir les yeux sur le crépuscule de nos illusions… »
  • « Mais non mon pauvre, c’est toi qui es aveugle, convertis-toi, Dieu t’aime, il est là, il est tout-puissant, pas un cheveu de nos têtes ne lui échappe, mais il a tout fait pour que notre liberté reste intouchable, pour notre noblesse ou notre tragédie. À nous le choix ! Tout est beau dans la joie de la foi, l’Eglise qui donne les sacrements depuis 2000 ans, ces célébrations pascales qui chantent notre foi, nos catéchumènes, les apparitions, Lourdes, Paray-Le-Monial, les miracles, Jean-Paul II, Mère Teresa… Oui, ouvrons les yeux sur ces réalités ! »
  • « Non ! Les croisades, l’inquisition, l’argent du Vatican, la pédophilie… »
  • « Ah ! Jésus, tu es beau pourtant. Tu es venu dans le monde pour un amour merveilleux qui donne sens à toute l’histoire humaine et à mon histoire personnelle. »
    Pourquoi les ténèbres repoussent-elles ainsi la lumière de la Vérité ? Est-ce la vérité qui s’y prend mal ou est-ce l’aveuglement volontaire des hommes ? Qui est aveugle ? Et qui voit ?
    « Vous dites : “nous voyons !” » ; vous dites : “ouvrez les yeux, c’est nous qui avons raison de broyer du noir, l’homme n’est qu’une souillure qu’il faut songer à réduire…” Mais c’est vous qui demeurez dans le péché, dans un aveuglement qui, s’il est volontaire, est inguérissable. Chacun voit midi à sa porte, et peut être têtu. Mais “les faits sont têtus” eux aussi, et un jour on peut rejoindre la réalité, ou plutôt se laisser rejoindre par elle. Jésus est vivant. Il est Dieu, Envoyé de Dieu. Il est Lumière, née de la Lumière. La foi est l’œil nouveau qui rejoint vraiment cette Lumière de la Vie.
    « – Béni sois-tu Jésus, de m’avoir donné des yeux nouveaux, les yeux de la Foi, non pas pour me bercer d’illusion, mais pour me faire voir les choses comme elles sont réellement, sous ta Lumière et ta Vérité. Et cette joie, personne ne me l’enlèvera ! »
    Don Laurent LARROQUE

Une soif insatiable

Une soif insatiable 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Nous avons peu l’expérience du désert mais nous comprenons bien que l’eau y est indispensable, nécessaire… vitale ! Le dialogue de ce dimanche entre Jésus et la Samaritaine part de ce besoin physiologique élémentaire : « J’ai soif » lui dit Jésus. Peu à peu à travers la conversation le Seigneur la rejoint sur sa soif viscérale : celle d’être aimé… « va, appelle ton mari ». Nous avons tous ce besoin d’amitié et d’amour plus ou moins maladroitement recherché, c’est une soif intérieure plus profonde encore que la soif du corps. Cela nous taraude depuis la plus tendre enfance et même au soir de notre vie, nous n’en serons pas assouvis. Jésus se présente comme la source d’eau vive, celle qui peut enfin désaltérer cette soif originelle.
Les catéchumènes que nous accompagnons vers le baptême, nous rappellent par leur désir et leur cheminement la beauté de cette eau vive que seul le Christ est capable de donner. Ils ont déjà goûté et bu un peu de cette eau et veulent y puiser davantage. Que c’est beau pour nous chrétiens habitués de les voir assoiffés et réclamant d’y boire encore, davantage ! C’est une belle leçon. Ils témoignent déjà pour nous qui sommes quelquefois un peu trop habitués de la nécessité de cette eau vive que nul autre que Jésus ne peut donner. Merci !
Le rocher de l’Horeb que Moïse a frappé, laissa couler une source dans le désert. Ce rocher et cette source sont une préfiguration de la Passion et du côté ouvert de Jésus. L’Eglise témoigne que c’est bien du Cœur Sacré de Jésus que nous trouvons l’eau qui donne la vie, nous désaltère vraiment, nous recrée en profondeur.
Ce cœur qui nous a tant aimés est bien la source véritable de l’amour dont notre humanité a tant besoin. Cet amour est bien le seul qui peut nous satisfaire parce que, non seulement il est infini, mais il est aussi constant et inconditionnel. Toutes les preuves d’amour dont nos contemporains sont capables et qui nous font du bien, laissent un goût de trop peu, de trop court ! notre soif est insatiable !
L’amour qui coule du cœur du Christ, reçu dans les sacrements de la foi est bien celui qui peu apaiser notre soif ! Y goûter, c’est découvrir cette soif de Dieu pour nous, plus grande encore que la nôtre

Don Marc-Antoine Croizé-Pourcelet

Affermis la foi de tes frères

Affermis la foi de tes frères 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Notre Seigneur Jésus Christ est transfiguré sur une haute montagne devant Pierre, Jacques et Jean. Il veut augmenter la foi de ses apôtres qui auront de très grandes épreuves à vivre prochainement avec la trahison, le jugement, la mort et la Résurrection de notre maître et Seigneur. Cet évènement arrive une fois que Saint Pierre a proclamé sa foi en Jésus comme étant le Messie de Dieu. Cela arrive donc, non pas pour donner la foi, mais pour l’affermir. En effet les miracles de Dieu qui peuvent arriver dans nos vies, ne nous donnent pas la foi, puisque devant l’incompréhensible, l’homme a le choix de croire ou de ne pas croire. La foi est un don de Dieu qui est accepté ou non par notre volonté. Devant ce qui est au-dessus de notre intelligence, à bien des moments, les hommes ont refusé de voir les signes de Dieu. Le cas le plus évident semble être les miracles de Jésus devant les pharisiens trop enfermés dans leur désir de supprimer Jésus qui leur fait de l’ombre pour pouvoir reconnaitre l’œuvre de Dieu.
Pour nous aussi qui vivons le carême, cette transfiguration est donnée. Nous ne l’avons pas vécue réellement, mais il me semble que le Christ qui se montre dans une nature qui nous est facile d’accès, (à savoir un Dieu tout-puissant que nous pouvons voir dans l’éclat de sa Gloire) peut nous affermir tout autant. Ça fait du bien de voir Jésus capable d’une puissance comme nous les hommes nous l’entendons. Enfin, -si l’on peut dire- Dieu se montre capable d’écraser ses ennemis. Cette puissance absolue, Dieu la possède mais ne la montre qu’à de rares occasions car ce n’est pas la volonté des hommes que le Messie est venu servir mais bien celle de son Père qui montre sa force par sa miséricorde et non par sa Gloire écrasante.
Vivons cet évangile de la Transfiguration comme un affermissement de notre foi ! Chacun dans nos vies avons des moments où Dieu s’est manifesté d’une manière spéciale que seul nous-mêmes avons perçu. Ces moments intenses avec Dieu sont des petites transfigurations auxquelles nous avons eu la grâce de participer : des moments forts dans la prière, des guérisons, des évènements improbables qui arrivent après de longues prières… Sachons nous en souvenir pour tenir durant ce Carême dans les résolutions que nous nous sommes donnés. Ainsi nous pourrons aider nos frères qui faiblissent et qui ont besoin d’être affermis dans la foi. « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, le Père plein de tendresse, le Dieu de qui vient tout réconfort. Dans toutes nos détresses, il nous réconforte ; ainsi, nous pouvons réconforter tous ceux qui sont dans la détresse, grâce au réconfort que nous recevons nous-mêmes de Dieu » (2 Co. 1,3-4)
Don Bruno de Lisle

Comment devient-on chrétien ?

Comment devient-on chrétien ? 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

La nuit du 8 au 9 avril, Naïla, Vaïana, Sandra, Laurent et Matthieu, cinq de nos catéchumènes, vont recevoir le baptême au cours de la Vigile Pascale. Ce temps du Carême était autrefois ce long chemin par lequel les futurs baptisés se préparaient à devenir chrétiens. C’est pour nous l’occasion de nous rappeler qu’on ne devient pas chrétien en un court instant mais par une transformation ou une conversion que chacun d’entre nous doit suivre pas à pas. Ce Carême et tous ceux qui ont précédé sont à l’image de notre vie où, sans cesse, nous approfondissons la foi de notre baptême et devenons un petit peu plus chrétiens.
Cela ne se passe jamais tout seul.
Le sacrement du Baptême est un don gratuit. Il n’est pas le résultat d’un cursus, comme un diplôme viendrait récompenser un apprentissage scolaire réussi ! On ne devient pas chrétien par nos performances mais en nous laissant guider par Dieu. En laissant Dieu agir en nous. Ce n’est donc pas tout seul que nous devenons chrétiens. C’est en abandonnant l’illusion de l’auto-réalisation que tout commence.
Dieu est notre créateur et nous ne vivons jamais aussi bien que lorsque nous nous recevons de lui. Les 10 minutes de prière silencieuse que nous proposons à chacun de vivre pendant ce Carême veulent nous redonner ce lien vital qui nous relie à Dieu.
On le comprend également autrement.
Le chrétien est aussi en lien avec une communauté, une famille, au sein de laquelle il reçoit beaucoup. Les autres chrétiens nous élèvent par leur foi et par la prière commune. Ces 10 minutes par jour seront un lien puissant d’unité et d’amour entre nous, à la façon d’une réalité existante déjà sur la paroisse, le monastère invisible.
Le Carême est un temps de jeûne.
Comme Jésus au désert et avant lui tout le peuple libéré de l’esclavage des égyptiens, le désert a été un temps d’épreuve. Pour devenir chrétien, « il faut aussi avoir la force de se dépasser, de résister à la pesanteur naturelle du laisser-aller ». Ces mots du cardinal Ratzinger nous réveillent ! Mais attention ce jeûne ne doit pas avoir le mauvais effet de nous recentrer sur nous-mêmes  ! Comme par exemple jeûner pour retrouver la ligne avant les beaux jours. Le jeûne est un acte qui nous libère de nous-mêmes pour mieux nous ouvrir à Dieu et aux autres. Ce manque est inconfortable mais est vital pour devenir chrétien. Le petit guide paroissial du Carême nous guidera pour incarner au-mieux ce jeûne.
Un désert mal famé ?
Dans l’évangile de ce dimanche, nous voyons Jésus tenté par Satan. Le chrétien appartient à cette famille qu’est l’église. Cette Église aujourd’hui nous semble peut être moins vaillante que dans le passé ou fragile, dans un contexte difficile. Jésus nous invite à traverser avec courage notre vie dans ce contexte qui semble dangereux à bien des égards. En refusant de céder aux tentations, Jésus nous conduit au-delà du seul pain, du sensationnel et du triomphe qui sont des faux saluts. Dans ce désert, nous avons cependant la certitude de trouver la présence de Dieu qui fera sortir du Rocher inerte l’eau qui donne la vie. Acceptons simplement une fois de plus, avec patience et foi, les circonstances de notre Carême ainsi que celles de notre vie. Avançons, comme un pas de plus dans le désert. Mais un pas essentiel qui nous rapproche, nous le savons, plus de Dieu que si nous restions assis sur notre caillou à attendre que les choses changent d’elles-mêmes. Allons ensemble à la rencontre du Dieu Vivant !
Bon Carême chers paroissiens !
Don Christophe GRANVILLE

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