Editorial Principal

Viens Saint-Esprit !

Viens Saint-Esprit ! 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Comment les Apôtres se sont-ils préparés à la venue du Saint-Esprit ? En priant ! « Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière, avec des femmes, avec Marie, la mère de Jésus, et avec ses frères. » C’est la prière de l’Eglise naissante, elle demande à Jésus et à notre Père du Ciel « Viens, Saint-Esprit ». C’est notre prière aujourd’hui et elle doit résonner jusqu’à la fin de l’histoire pour que nous-mêmes soyons revêtus de la Force d’en haut, pour faire l’œuvre de Dieu et non nos œuvres, pour connaitre Jésus en vérité et adorer le Père en Esprit et en vérité.

L’Esprit-Saint précède toutes les actions importantes : Au commencement du monde Il planait sur les eaux. Peu après dans la Bible Il est donateur de vie à la création d’Adam. Il inspire les prophètes et des hommes pour une mission spéciale au tournant de l’histoire sainte. Il vient sur la Vierge-Marie au début du renouvellement du monde, à l’Incarnation. Il est présent au baptême du Seigneur pour le début da sa vie publique. Il fait exulter Jésus dans la prière (Lc 10.21). Il est remis à la Croix dans le dernier souffle de Jésus. Il est répandu sur les apôtres au soir de la Résurrection pour leur donner le pouvoir de pardonner les péchés. Il est répandu sur l’Eglise à la Pentecôte pour annoncer les merveilles de Dieu avec puissance et fécondité. Il est invoqué à chaque messe sur les oblats afin qu’ils deviennent le Corps et le Sang du Seigneur.

Voulons-nous aussi recevoir le Saint Esprit ? Voulons-nous qu’il adhère en nous, qu’il soit l’âme de notre âme ? Voulons-nous ce que le Père veut nous donner plus que tout ? (Lc 11,13) : « Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent! » Voulons-nous comprendre et mettre en pratique la Parole du Seigneur, lui permettre de porter le fruit que notre Père en attend ? Tout cela vient de l’Esprit-Saint.

Ne soyons pas compliqués : pour l’attirer en nous il faut commencer par l’adorer au même titre que le Père et le Fils. Il faut lui parler comme nous parlons au Père et au Fils. Il faut lui demander de nous inspirer, de venir en nous. Il faut user des dons qu’il a déployés en nous et rendre grâce abondamment pour sa présence et son action. Comment devenir des saints sans l’Esprit de sainteté ? Ne tergiversons plus : adorons l’Esprit-Saint, appelons l’Esprit-Saint.

A l’école de la Vierge Marie – l’épouse du Saint-Esprit – les apôtres ont grandi dans la disponibilité à l’Esprit-Saint. Ils lui ont donné la place qui est la sienne et par-là ne firent plus obstacle à l’œuvre de Dieu en eux et autour d’eux. Que Notre-Dame du Cénacle nous apprenne à prier l’Esprit-Saint à vivre sous sa mouvance. Comme elle, que nous puissions dire « Me voici, que tout se passe pour moi selon ta parole. »

Don Marc-Antoine CROIZE-POURCELET

Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole

Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Quelques jours avant la belle fête de l’Ascension, l’Évangile de saint Jean nous plonge dans les derniers moments que Jésus passe avec ses disciples avant sa Passion. Ces paroles sont empreintes d’une douceur toute particulière : Jésus ne les prépare pas simplement à son départ, il leur donne l’assurance d’une présence durable, la sienne, celle du Père et celle de l’Esprit-Saint.
« Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure. » Ce verset met en lumière l’essence de la foi chrétienne : l’amour de Dieu s’exprime par l’obéissance filiale à sa Parole que l’on garde comme une présence vivante en nous. « La parole de Dieu est un baume excellent qui ne se conserve que dans les cœurs purs » écrivait saint Vincent de Paul. Garder la Parole de Jésus, c’est chercher l’union avec lui au quotidien, dans nos pensées, nos actes, notre prière.
Cette fidélité conduit à une promesse bouleversante : Dieu vient habiter en nous. Non pas comme un invité de passage, mais comme un hôte qui fait de notre cœur sa demeure. Padre Pio disait : « Que ton cœur soit toujours prêt à recevoir Jésus dans le silence et la solitude intérieure. Alors, il te parlera. » Accueillir Dieu dans notre vie demande une disposition intérieure : une paix du cœur, une écoute fidèle, un amour sincère.
Et Jésus, justement, nous parle de cette paix : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. » La paix du Christ n’est pas l’absence de troubles, mais la présence d’un amour qui dépasse toute peur. Monsieur Vincent, le grand apôtre de la charité, qui a su garder une confiance et une paix intacte dans les nombreuses épreuves de sa vie, nous donne ce conseil : « Dans les revers, soyons comme des arbres fruitiers ; car d’autant plus qu’un rude et long hiver les resserre et les empêche de pousser, tant plus prennent-ils de profondes racines, et ils portent plus de fruit ». Il disait aussi : « Respect et douceur nourrissent la paix ; où est la paix, Dieu habite ».
Devant toutes les peines de nos vies, nous pourrions facilement avoir la tentation de chercher la paix telle que le monde nous la donne : dans des solutions extérieures, des sécurités humaines, ou des distractions. Pourtant, Jésus nous dit : « Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé ». Il sait que la paix véritable vient de l’intérieur, d’une relation vivante avec Dieu. « La prière est la meilleure arme que nous ayons, c’est la clé du cœur de Dieu  » répétait le Padre Pio. Prions donc pour cette paix, non seulement pour nous-mêmes, mais aussi pour notre monde blessé par la guerre et par la « culture de mort » que dénonçait déjà saint Jean-Paul II.
Jésus annonce également l’envoi de l’Esprit Saint, « le Défenseur », qui nous enseignera tout et nous rappellera ses paroles. Ce don de l’Esprit-Saint n’est pas un luxe spirituel réservé à quelques-uns, mais une promesse pour tous les baptisés. L’Esprit-Saint est notre guide, notre mémoire vivante du Christ, celui qui éclaire notre conscience et nous pousse à l’amour du prochain. Alors que nous avançons vers l’Ascension et la Pentecôte, préparons nos cœurs à recevoir à nouveau la plénitude du don de l’Esprit, en gardant fidèlement la parole de Jésus, dans la charité et la paix véritable. Que dans chacun de nos cœurs, Dieu puisse dire : « Voici une demeure où je peux habiter. »
Abbé Thomas DUCHESNE

Le gloire de Dieu, c’est l’homme vivant

Le gloire de Dieu, c’est l’homme vivant 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

« La gloire de Dieu c’est l’homme vivant, et la vie de l’homme c’est la vision de Dieu ». Voilà ce que disait saint Iréné de Lyon Père et Docteur de l’Eglise.
Cette phrase résonne d’avantage lorsqu’on la met en lien avec l’évangile de ce dimanche : « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera et il le glorifiera bientôt » Jean 13, 32.
Car il est toujours difficile de comprendre le Christ lorsqu’il parle de son monde, le monde de Dieu. Que signifie la gloire de Dieu, ce que nous ne voyons pas avec nos yeux ?
Cela signifie qu’il est rendu grand, vraiment ce qu’il est (sans idée de changement de sa personne) lorsqu’il est glorifié. Et Dieu est rendu vraiment ce qu’il est, au plus profond de son être, lorsque l’homme est vivant. La vie de l’homme est non pas de vivre heureux, ce n’est que la conséquence, mais de vivre avec Dieu.
On pourrait dire cette phrase de saint Iréné ainsi : Lorsque l’homme choisit de vivre avec Dieu, il le glorifie, il lui rend ce qui lui est dû. Bref l’homme devient juste. Il accomplit la justice. Or la vertu de justice a deux visées : commençons par celle qui nous paraît la plus évidente, celle d’empêcher la triche entre les hommes. Si quelqu’un vient à tricher, dans quelque domaine que ce soit, il est juste de venir au secours de celui qui est lésé.
C’est ce qu’est sensé accomplir la justice humaine. La seconde visée de la vertu de justice est celle que nous oublions souvent et qui est pourtant la plus importante : il faut rendre à Dieu ce qui lui appartient, c’est-à-dire notre vie, c’est-à-dire sa gloire.
Être juste envers Dieu, c’est le prier sans cesse pour lui rendre la gloire qui lui est due. Que dirait-on d’un homme qui ne remercie jamais lorsqu’on lui rend un service ? Qu’il est ingrat et désagréable.
Alors que dire des hommes qui vivent sans rendre gloire à Dieu, lui qui nous a créés et permis de vivre. Cela ne doit pas nous arriver, nous qui avons reçu le message de l’Evangile. Pour ne pas manquer à la justice, rendons gloire à Dieu en chaque instant de notre vie.
Que notre vie à tous soit une prière permanente. Ainsi nous serons vraiment vivant et Dieu sera vraiment glorifié

Don Bruno de LISLE

Habemus Papam

Habemus Papam 1645 1007 Paroisses de Saint-Raphael

« Que la paix soit avec vous tous, très chers frères et sœurs. Ceci est le premier salut du Christ ressuscité, le bon berger qui a donné sa vie pour le troupeau de Dieu. Je voudrais moi aussi que ce salut de paix entre dans nos cœurs, qu’il parvienne à vos familles, à toutes les personnes, où qu’elles soient, à tous les peuples, à toute la terre. Que la paix soit avec vous.
C’est la paix du Christ ressuscité, une paix désarmée, et une paix désarmante, humble et persévérante, elle vient de Dieu, Dieu qui nous aime tous, inconditionnellement.
Nous gardons encore dans nos oreilles cette voix faible, mais toujours courageuse, du pape François bénissant Rome. Le pape bénissant Rome a donné sa bénédiction au monde, au monde entier, ce matin de Pâques.
Permettez-moi de poursuivre cette même bénédiction. Dieu nous aime, Dieu vous aime tous, et le mal ne prévaudra pas. Nous sommes tous entre les mains de Dieu.
C’est pourquoi, sans crainte, unis, main dans la main avec Dieu et les uns avec les autres, allons de l’avant. Nous sommes les disciples du Christ. Le Christ nous précède.
Le monde a besoin de sa lumière. L’humanité a besoin de lui comme pont vers Dieu et son amour. Aidez-nous aussi, puis les uns les autres, à construire des ponts par le dialogue, par la rencontre, nous unissant tous pour être un seul peuple, toujours en paix. Merci au pape François.
Je veux aussi remercier tous mes frères cardinaux qui m’ont choisi pour être le successeur de Pierre et pour marcher avec vous en tant qu’Église unie, toujours à la recherche de la paix, de la justice, toujours cherchant à œuvrer comme des hommes et des femmes fidèles à Jésus-Christ, sans peur, pour annoncer l’Évangile, pour être missionnaires.
Je suis un fils de saint Augustin, un augustinien, qui a dit : ‘avec vous je suis chrétien et pour vous évêque’. En ce sens, nous pouvons tous marcher ensemble vers cette patrie pour laquelle Dieu nous a préparés.
Je salue tout particulièrement l’Église de Rome. Nous devons chercher ensemble comment être une Église missionnaire, une Église qui construit des ponts, qui dialogue, toujours ouverte à l’accueil, comme cette place, à bras ouverts, de tous ceux qui ont besoin de notre charité, de présence, de dialogue, d’amour.
Qu’il me soit aussi permis de dire un mot, un salut […] en particulier à mon cher diocèse de Chiclayo, au Pérou, où un peuple fidèle a accompagné son évêque, a partagé sa foi et a donné tant, tant pour continuer à être l’Église fidèle de Jésus-Christ.
À vous tous, frères et sœurs, de Rome, d’Italie, du monde entier, nous voulons être une Église synodale, une Église qui marche, une Église qui cherche toujours la paix, qui cherche toujours la charité, qui cherche toujours à être proche, surtout de ceux qui souffrent.
Aujourd’hui, c’est le Jour de la Supplique à la Madone de Pompéi, notre Mère Marie, qui veut toujours marcher avec nous, être proche, nous aider par son intercession et son amour. Alors, j’aimerais prier avec vous, prions ensemble pour cette nouvelle mission, mais aussi pour toute l’Église, pour la paix dans le monde, et nous demandons cette grâce spéciale de Marie, notre Mère.
Pape Léon XIV

Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes

Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Ce cri des Apôtres, devant le Conseil suprême, résonne avec une force particulière en ces jours où l’Église universelle s’apprête à vivre un événement majeur : l’élection d’un nouveau pape. Tandis que les cardinaux entreront en conclave au cours de cette semaine, nous sommes invités à supplier l’Esprit-Saint pour que chaque cardinal électeur garde cet impératif au fond de son cœur  : Obéir à Dieu et à Lui seul.
Les Apôtres n’ont pas hésité à proclamer l’Évangile malgré l’interdit formel des autorités religieuses de leur temps. Leur force nous rappelle que l’Eglise n’a pas pour mission de se conformer aux idées à la mode. Sa mission n’est pas d’abord d’être acceptée par le monde, mais de rester fidèle à Celui qui l’envoie.
D’ailleurs, le monde ne peut comprendre l’Église parce qu’il cherche à la réduire à une institution humaine. Or son autorité vient de plus haut, elle vient de Dieu. Comprendre le conclave sur le schéma d’une élection politique, c’est réduire l’église à une réalité purement sociale.
L’Evangile de ce dimanche nous rappelle que l’autorité du Christ a été confiée par Jésus lui-même à St Pierre et à ses successeurs !
C’est un choix de Dieu que de confier à celui qui l’a pourtant trahi par trois fois le soin de faire paître son troupeau.
Une seule question lui ai posé : « Pierre m’aimes-tu ? »
Les cardinaux, réunis sous la coupole de la Chapelle Sixtine, ne seront pas là pour élire un “chef” au sens mondain du terme, mais pour discerner, dans la prière et l’écoute du Saint-Esprit, celui que Dieu a choisi pour conduire son peuple aujourd’hui.
Au nouveau pape sera posée cette même question… malgré ton infirmité, malgré tes multiples trahisons, veux tu m’aimer ?
Nous comprenons bien que le brouhaha des médias est un bruit de fond assourdissant qui risque de couvrir en notre âme la voix même du Christ Jésus !
Même si nous ne sommes pas électeurs, nous serons appelés à accueillir leur choix avec un cœur vierge. Cela ne nous sera possible que si nous éteignons notre télévision.
Préférons donc le silence de la prière aux caricatures politiciennes des papabili !
En tant que fidèle, membre du corps ecclésial, nous avons le devoir de prier l’Esprit-Saint afin qu’Il donne au cardinaux la même audace qu’aux apôtres : obéir à Dieu malgré les pressions politiques qui s’exercent inévitablement sur chacun d’entre eux !

Don Louis Marie DUPORT

Pape François

Pape François 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

En 12 ans de ministère, le Pape François aura donné un nombre impressionnant d’enseignements. Le caractère percutant de certaines de ces “sorties” n’aura échappé à personne ! En voici une : « La mission au cœur du peuple n’est ni une partie de ma vie ni un ornement que je peux quitter, ni un appendice, ni un moment de l’existence. Elle est quelque chose que je ne peux pas arracher de mon être si je ne veux pas me détruire. Je suis une mission sur cette terre, et pour cela je suis dans ce monde. » Evangelii gaudium n° 273.
Ainsi, « Tout chrétien est missionnaire dans la mesure où il a rencontré l’amour de Dieu en Jésus Christ ; nous ne disons plus que nous sommes ‘‘disciples’’ et ‘‘missionnaires’’, mais toujours que nous sommes « disciples-missionnaires » (EG  n° 120).
Ces passages sont cités par James Mallon, un autre pasteur percutant pour notre temps, dans son ouvrage sur la nouvelle évangélisation dans les paroisses (portant sur ce souci de se convertir tous en disciples missionnaires). Il raconte  : « Les jours qui ont suivi l’élection du pape François, j’ai trouvé une image sur Internet composée d’une photo de chaque pape avec une légende sous chacune d’elle. On lisait sous celle de Jean-Paul II : « Ce que nous croyons » ; sous celle de Benoît XVI, le premier théologien systématique allemand : « Pourquoi nous y croyons. » Et sous François, celui qui nous appelle à reconstruire, figurait l’ordre  : « Maintenant allez-y. »
Telle aura été l’impulsion du Pape François, diversement comprise et diversement appliquée. « Maintenant, allez-y ! » « Comme je voudrais trouver les paroles pour encourager une période évangélisatrice plus fervente, joyeuse, généreuse, audacieuse, pleine d’amour profond, et de vie contagieuse ! Mais je sais qu’aucune motivation ne sera suffisante si ne brûle dans les cœurs le feu de l’Esprit » (EG n°  261).
Les obsèques du pape François auront eu lieu ce samedi 26 avril, veille du Dimanche de la Miséricorde. Nous nous souvenons qu’il a voulu une année consacrée au thème de la Miséricorde (du 8 décembre 2015 au 20 novembre 2016), durant laquelle les fleuves de la Miséricorde divine ont pu se répandre sur le monde. Nous nous souvenons que le Pape Jean-Paul II est mort lui aussi la veille du Dimanche de la Miséricorde, lui qui avait publié une encyclique sur la Miséricorde (1980) et plébiscité l’apôtre de la Miséricorde, Sainte Faustine (1905-1938). L’Eglise entière est ainsi invitée à prier pour que la Miséricorde se répande encore sur notre monde, en particulier par l’intercession des saints apôtres de la miséricorde déjà au ciel. Rappelons-nous que le Pape François demandait toujours que l’on prie pour lui : ne manquons pas de le faire, en pensant à
Luc 12,48 : « à qui on a confié davantage, on réclamera davantage. »
Cette semaine, c’est aussi le premier mai, fête de Saint Joseph travailleur. Nous nous souvenons de l’amour et de la dévotion du Pape François pour Saint Joseph, qu’il a fait mentionner désormais dans toutes les prières eucharistiques. Rappelons qu’il a publié en 2020 une très belle lettre sur Saint Joseph (“Patris Corde”, “Avec un cœur de Père”).
Prenons la prière que le Pape François nous propose à la fin :
« Salut, gardien du Rédempteur,
époux de la Vierge Marie.
À toi Dieu a confié son Fils ;
en toi Marie a remis sa confiance ;
avec toi le Christ est devenu homme.
O bienheureux Joseph,
montre-toi aussi un père pour nous,
et conduis-nous sur le chemin de la vie.
Obtiens-nous grâce, miséricorde et courage,
et défends-nous de tout mal. Amen. »
Et que Dieu accorde à François, serviteur courageux de son Fils, le repos éternel.

Don Laurent LARROQUE

Nous ne nous lassons pas de l’annoncer !

Nous ne nous lassons pas de l’annoncer ! 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

C’est la plus grande et la plus belle bonne nouvelle de l’histoire de l’humanité. Depuis son commencement jusqu’à la consommation des siècles, il faudra dire et redire au monde : le Seigneur Jésus Christ est mort et resuscité. C’est l’étincelle qui a renouvelé tout l’univers. La vie n’est plus vaincue par la mort. Le Seigneur qui donne la vie a tenu sa promesse. « Ma vie, nul ne la prend, c’est moi qui la donne, j’ai le pouvoir de la donner et le pouvoir de la reprendre » et encore « Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai ».
Oui, cet événement éclaire toute l’histoire et particulièrement tous les événements de la vie de Jésus, tous ses actes, toutes ses paroles… Tout au long de cette année, nous continuerons à écouter attentivement l’évangile avec en arrière-pensée sa victoire sur la mort. Cela donne une force et une épaisseur à tous ses enseignements. Il n’est pas simplement un rabbi, un maitre parmi d’autres, il est l’Unique, le Seigneur des seigneurs, nul ne va vers le Père sans passer par Lui.
Jésus intéresse de nouveau notre temps en mal de sens, privé de racines, assoiffé de vérité. Les nombreux adultes qui demandent le baptême en sont le signe. Ne manquons pas cette occasion de l’annoncer de nouveau pour qu’il règne, pour lui rendre ce monde qui lui appartient, pour lui ramener l’humanité toute entière. Qui le dira au monde ? Depuis 2000 ans, il a confié cette mission à son Eglise, à ses disciples. Nous avons la chance d’avoir entendu cette bonne nouvelle, d’être de ses disciples, d’être témoins de la joie de la foi, d’être renouvelés par son amour et ses sacrements, de l’adorer avec cette immense dignité de membres de sa famille. Elargissons encore, partout où le Seigneur nous a plantés, l’annonce de cette bonne nouvelle pour laquelle le monde est fait. Il faut que le monde sache.
Nous ne sommes pas chargés de convertir mais d’annoncer par nos paroles et nos actes. Le monde attend cette bonne nouvelle, le monde aspire à être renouvelé. Jésus a versé son sang, que nul n’ignore ce qu’il a enduré par amour pour nous, à quel prix il nous a rachetés. L’humanité toute entière a soif de savoir à quel point elle est aimée.
Sa mort et sa résurrection redonnent l’espérance, du sens à notre existence, de l’épaisseur à chacun de nos actes, et toujours la responsabilité de faire connaitre au monde cette bonne nouvelle. Faisons de nouveau briller l’espérance par l’annonce, à temps et à contretemps, de la plus belle bonne nouvelle de l’histoire de l’humanité. Le Seigneur Jésus-Christ est mort et ressuscité, Alléluia !

Don Marc-Antoine CROIZE-POURCELET

Hosanna au Fils de David !

Hosanna au Fils de David ! 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Nous entrons dans la Semaine Sainte en brandissant nos rameaux avec les foules de Jérusalem qui acclament Jésus en son entrée messianique à Jérusalem. « Hosanna au Fils de David ! » scandent les enfants des Hébreux en ovation pour le Messie qui entre dans la Ville Sainte sur son humble monture, comme l’avait annoncé le prophète Zacharie : « Tressaille d’allégresse, fille de Sion, livre-toi aux transports de la joie, fille de Jérusalem : voici ton Roi qui vient vers toi ; il est le Juste et le Sauveur. Il est pauvre, et il s’avance monté sur l’ânesse et sur le petit de l’ânesse  » (Za 9,9).
Comme l’écrivait Dom Guéranger, « Jésus commence aujourd’hui son règne sur la terre ; et si le premier Israël ne doit pas tarder à se soustraire à son sceptre, un nouvel Israël, issu de la portion fidèle de l’ancien, va s’élever, formé de tous les peuples de la terre et offrir au Christ un empire plus vaste que jamais conquérant ne l’a ambitionné ». Ce triomphe du Fils de l’Homme ne durera toutefois qu’un instant. Déjà la mère des douleurs frémit en voyant son fils se rapprocher ainsi de ses ennemis qui ne songent qu’à répandre son sang tandis qu’en face des aigles romaines, sous les yeux des pontifes et des Pharisiens muets de rage et de stupeur, la voix des enfants, se mêlant aux acclamations de la cité, fait retentir la louange au Fils de David.
L’Église, depuis le 4ème siècle, déploie un rite solennel pour la bénédiction des palmes avec lesquelles les fidèles honorent la marche triomphale du Sauveur. Ce premier rite par lequel nous entrons dans la Semaine Sainte se penche sur un arbre chargé de symboles. Le Psaume 92 annonce : « Le juste comme le palmier fleurira, comme le cèdre du Liban il se multipliera  ». Un midrash repère déjà en ce verset une perspective messianique : « Comme le palmier, de belle apparence avec tous ses fruits doux et bons, ainsi le fils de David aura belle apparence et toutes ses œuvres seront douces et bonnes pour le Saint, béni soit-il ». Tertullien joue sur le double sens du mot grec phoinix pour établir une analogie entre le palmier et le phénix, oiseau fabuleux symbolisant la résurrection en renaissant de ses cendres. Saint Augustin confère aussi à cette plante une portée eschatologique en écrivant : « Le palmier symbolise la hauteur. Peut-être le psalmiste a-t-il parlé du palmier parce qu’il est très beau à son extrémité supérieure : sa racine en terre est rugueuse, mais sa chevelure est belle sous le ciel. Telle sera donc ta beauté au temps de la fin. Que ta racine soit fortement fixée  ! Mais nous, c’est vers le haut qu’est notre racine : notre racine, en effet, c’est le Christ qui est monté aux cieux ». Par sa hauteur qui semble relier le ciel et la terre, par sa sève blanche et sucrée qui évoque le lait et le miel qui coulent en terre promise, le palmier est considéré comme l’archétype de l’arbre de vie. Parce qu’il est source de richesse, le palmier devient symbole royal : le roi étant celui qui garantit la prospérité du royaume. L’Apocalypse couronnera ce symbole de la gloire à venir : « Je vis une foule immense que personne ne pouvait compter de toute nation, de toute tribu, de tout peuple et de toute langue. Ils étaient debout devant le trône et devant l’Agneau vêtus de robes blanches et tenant des palmes à la main  » (Ap 7,9).
Que les martyrs nous accompagnent de leurs palmes glorieuses en cette procession où nous entrons avec Jésus dans l’Heure de sa Passion, tenant en nos mains le signe de notre espérance et de notre foi en la victoire du Crucifié qui a versé son sang pour notre salut.
Abbé Thomas DUCHESNE

Jésus s’était baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre

Jésus s’était baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

On vient poser à Jésus un problème bien délicat. Une femme a été surprise en train de commettre un péché grave, interdit par la loi de Moïse : « tu ne commettras pas d’adultère ». Les juifs pensent pouvoir piéger Jésus avec cette affaire : Si Jésus répondait qu’il fallait appliquer stricto sensu la loi, il aurait certainement perdu les faveurs de la foule qui pouvait trouver trop dure cette loi qui aboutit à la lapidation, et pour cause ; si Jésus répondait au contraire qu’il ne fallait pas l’appliquer, alors les juifs l’auraient accusé de vouloir abolir la loi de Dieu donnée à Moïse. Dans un cas comme dans l’autre, la réponse de Jésus allait le condamner quoi qu’il dise. C’est ainsi qu’il tire une immense gloire de cette scène. Jésus qui est Dieu voit le monde bien différemment de nous et trouve une solution à laquelle personne n’avait pensé. Il fait remarquer que tous les hommes, par leurs actions, méritent la sanction de l’éloignement de Dieu. A partir du moment où nous commettons la moindre faute, nous ne pouvons plus nous tenir avec Dieu. C’est pourquoi, cette réponse extraordinaire de Jésus n’est pour lui qu’une remarque évidente. Tous les interlocuteurs de Jésus sont des pécheurs et parfois de grands pécheurs. Il leur faut le même remède qu’à cette femme : la miséricorde de Dieu et c’est pour cela que Jésus est sorti.
Avant de montrer sa miséricorde, Jésus se baisse et écrit sur le sol. Nous n’avons pas d’explications parfaites pour expliquer ce geste, bien que l’on puisse essayer de deviner pourquoi il l’a posé. Pour ce faire, nous pouvons voir dans l’Ancien Testament des passages qui peuvent éclairer ce geste :
Jérémie 17 : 12-13 « Il existe un trône de gloire, éminent depuis le début : c’est là que se trouve notre sanctuaire. Seigneur, tu es l’espérance d’Israël ! Tous ceux qui t’abandonnent rougiront de honte. » « Ceux qui se détournent de moi seront inscrits sur la terre, car ils ont abandonné la source d’eau vive qu’est le Seigneur.  » Cela voudrait-il dire que Jésus écrit des noms sur le sol, noms de ceux qui cherchent à le faire tomber ?
Exode 31,18 : « Lorsque le Seigneur eut fini de parler à Moïse sur le mont Sinaï, il lui donna les deux tables du témoignage, tables de pierre écrites du doigt de Dieu ». Ecrivait-il la loi de Dieu sur le sol ?
Quoi qu’il en soit, cette façon d’agir de Jésus était là pour servir sa parole de vie. Son message était de donner sa miséricorde à cette femme à qui il dit de ne plus pécher et de montrer à tous que la loi de Dieu est la loi du cœur.
Don Bruno de LISLE

Réjouissons-nous d’être témoins du renouveau de la foi !

Réjouissons-nous d’être témoins du renouveau de la foi ! 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

« Mangeons et festoyons, car mon fils que voilà était mort et il est revenu à la vie ; il était perdu et il est retrouvé. » En ce dimanche de «  Laetare », soyons vraiment dans la joie pour toutes les personnes qui découvrent Dieu. Ne nous lassons pas de voir des nouvelles personnes qui remplissent nos églises et qui sont un signe d’espérance magnifique  : nous pouvons percevoir l’aube du renouveau spirituel de la France ! C’est une vraie source de joie : malgré les craintes de l’avenir, malgré la guerre qui ne cesse d’étendre ses ravages, malgré le sentiment d’être souvent trompés par des hommes d’Etat qui semblent plus se soucier de leur propre gloire que du bien commun, malgré nos difficultés personnelles ou parfois nos lourdes épreuves, il y a aujourd’hui en 2025 de vrais signes d’espérance dans notre monde.
Le nombre de catéchumènes chaque année plus grand est un de ces signes. Les catéchumènes nous aident nous-mêmes à nous renouveler dans notre vie de foi et à vivre le carême comme un vrai temps catéchuménal. Le 1er dimanche de carême, ils sont allés rencontrer l’évêque à la Seyne-sur-Mer pour l’appel décisif et le rite de l’inscription du nom. La démarche intérieure qui les a poussés à demander le baptême y a été accueillie de manière solennelle par l’Eglise qui, en la personne de l’évêque, les a appelés officiellement par leur nom, parfois un nom nouveau qu’ils ont choisi s’ils sont originaires d’une culture non chrétienne. Les 2è, 3è et 4è dimanches de carême ont lieu dans les différentes paroisses de saint Raphaël les rites pénitentiels des scrutins. Ceux qu’on nomme désormais les « appelés » reçoivent une prière d’exorcisme pour les aider à discerner dans leur vie la lumière des ténèbres.
L’objectif est bien de laisser la grâce de Dieu prendre toute sa place et cela passe par le fait de se détourner des œuvres du diable. Les évangiles de la Samaritaine, de l’aveugle-né et de la résurrection de Lazare nous aident à comprendre comment, avec les catéchumènes, nous devons laisser la lumière divine prendre place en nous. Le matin du samedi Saint, les catéchumènes recevront les ultimes rites préparatoires avant leur baptême pendant la nuit sainte de Pâques. Ces ultimes rites sont l’Ephata : le prêtre trace des signes de croix sur la bouche et les oreilles des appelés en référence au geste de Jésus dans l’évangile (cf. Mc 7, 31-37), la reddition du Credo où les catéchumènes proclament leur foi avant de s’y engager solennellement le soir et l’onction d’huile des catéchumènes qui leur donne la force dans le combat spirituel. Tous ces rites antiques des catéchumènes nous aident, nous les baptisés, depuis parfois de nombreuses années, à vivre notre propre carême dans une démarche catéchuménale : la nuit de Pâques, nous renouvellerons les promesses de notre baptême. Les nouveaux paroissiens nous aident à ne pas tomber dans une routine de la vie spirituelle et les anciens paroissiens rappellent que la vie chrétienne doit s’enraciner dans le temps. Nous nous enrichissons mutuellement. Soyons dans une profonde gratitude envers le Seigneur qui nous envoie des catéchumènes et réjouissons-nous d’être témoins du renouveau de la foi !
Don Raphaël SIMONNEAUX

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