Jésus, voyant cette grande foule qui l’attendait « fut saisi de pitié envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. »
Alors Il leur enseigna l’Evangile, qui sont les « verts pâturages » dont parle le Psaume, ceux de la « saine doctrine » (1Tim 1,10), et depuis 2000 ans,
il envoie ses apôtres continuer d’enseigner l’Evangile à toute cette foule, qui suscite aujourd’hui encore, et comme jamais, une grande pitié, car « ils se sont donnés des maîtres en quantité, et ne supportent plus la saine doctrine » (2Tim 4,3).
Mais dans cette foule, un grand nombre se lève en nous disant : “n’auriez-vous pas, vous, la vraie Bonne Nouvelle à nous annoncer, celle de Dieu, pas une invention des hommes ?” Et en effet, le nombre de catéchumènes augmente (ceux qui demandent spontanément une formation chrétienne et le baptême chrétien).
Oui, Dieu a parlé, c’est la Bible. C’est l’Evangile. Ça commence par la bonne nouvelle d’un Créateur Bon qui « a vu tout ce qu’il avait fait : cela était très bon ! » (Gn 1,31) À la page d’après, cependant, il y a la mauvaise nouvelle du premier péché (abus de la liberté que Dieu nous a donné comme un très noble cadeau), par lequel le serpent des origines a inoculé en nous le doute vis-à-vis de Dieu, comme si sa Loi devait nous amoindrir et la transgression nous agrandir. De serpent devenu aujourd’hui grand Dragon (Ap 12,3.9), qui semble dominer le monde, son message reste le même (Gn 3,5) :
“si vous transgressez la loi de Dieu, si vous continuez de vouloir remplacer sa Création (très bonne) par la vôtre très transgressive, « vous serez comme des dieux qui redéfinissent par eux-mêmes le bien et le mal selon leurs propres critères qui vont vous auto-diviniser” – c’est-à-dire, en fait (car c’est le menteur, Père du Mensonge et homicide dès le commencement, cf Jn 8,44) : vous allez vous auto-détruire.
Cela semble bien parti… Cependant il ne faut pas désespérer. “Le Dragon semble dominer”, disais-je, car si le Mal est puissant (à cause de notre adhésion à sa séduction infernale), le Bien, Dieu, est Tout-Puissant. Rien ne lui échappe. L’Adversaire des origines et de la fin des temps ne possède que le pouvoir que Dieu lui concède. Jusqu’à l’heure du jour du mois de l’année (cf Ap 9,15) où Dieu lui commandera : « stop ! » “Et il se fera un grand calme…” (cf Mc 4,39).
Donc, Gn 1 : tout va bien. Gn 3 : patatrac à l’origine des temps ! Ap 12 : patatrac à la fin des temps, et mondialement ! Entre les deux : Jésus-Christ. Le Sauveur. La Bonne Nouvelle. La porte des brebis perdues (Jn 10,7) pour retrouver le chemin du Paradis perdu. Il est lui-même « le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jn 14,6), le « bon berger » (Jn 10,11), le Victorieux (Ap 6,2 et 19,11).
« Ainsi nous ne serons plus des enfants, nous ne nous laisserons plus ballotter et emporter à tout vent de doctrine, au gré de l’imposture des hommes et de leur astuce à fourvoyer dans l’erreur. » Eph 4,14. L’erreur du relativisme, qui voudrait réduire la « Bonne Nouvelle de Dieu » (Mc 1,14) à une opinion religieuse parmi les autres opinions religieuses ; réduire le Bon Berger à un “gentil fondateur de religion” parmi d’autres, et empêcher les brebis de se réunir derrière lui, jusqu’à devenir, selon sa prophétie, « un seul troupeau et un seul Pasteur » (Jn 10,16). Cela se réalisera, car « Dieu est assez puissant pour réaliser ce qu’il a promis. » Rm 4,19.
« Jésus Christ est le même hier et aujourd’hui, et il le sera à jamais. Ne vous laissez pas égarer par des doctrines étrangères et perverses. » Héb 13,8.
Don Laurent LARROQUE