Editorial Principal

Un pass libertaire…

Un pass libertaire… 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Depuis le 21 juillet 2021, le « pass sanitaire » est obligatoire pour les lieux de loisirs et de culture rassemblant plus de 50 personnes (salles de spectacle, les parcs d’attractions, les salles de concert, les festivals, les salles de sport, les cinémas…).
Début août 2021, il le sera également dans les cafés, restaurants, centres commerciaux, hôpitaux, maisons de retraite, établissements médico-sociaux, ainsi que pour les voyages en avion, train et car pour les trajets de longue distance.
Puisque selon le gouvernement d’autres lieux pourront s’ajouter à cette liste, beaucoup de chrétiens se demandent, non sans angoisse, si le pass sanitaire sera rendu obligatoire pour entrer dans un lieu de culte.
Personne ne peut à ce jour répondre à cette question. Une chose est sûre, le gouvernement a pour objectif de vacciner la totalité de la population française et ce le plus rapidement possible.
Bien que l’on puisse polémiquer sur le bien-fondé d’un tel objectif, là n’est pas le propos de cet édito. Ce qui m’inquiète particulièrement ce n’est pas l’objectif en tant que tel, que le moyen utilisé pour le réaliser.
Le pass sanitaire me semble être une atteinte particulièrement grave à la liberté.
Si le gouvernement a la certitude que la vaccination générale est absolument indispensable, alors qu’il la rende obligatoire. Même si nous pouvons être en désaccord sur ce point, la violence faite à la liberté est moins grande lorsqu’elle vient d’une loi promulguée par l’état que par cette mise en place d’un pass sanitaire. Peut-être objecterez-vous que la contrainte qu’exerce le gouvernement sur le citoyen est absolue. Qu’elle se fasse par la loi ou par la nécessité de présenter un pass sanitaire pour sortir de chez soi, la vaccination est devenue obligatoire !
Mais, dans le premier cas, seule la police est en charge de faire respecter une loi. Dans la mise en place de ce pass sanitaire, le gouvernement se décharge sur le citoyen du rôle de faire respecter la loi et, ce faisant, de l’inévitable confrontation qui en découle.
L’obligation qu’un serveur de bistrot aura de vérifier la vaccination et la pièce d’identité d’un client pour pouvoir lui servir un café engendrera immédiatement une certaine forme de tension et de désagrément. Comment peut-on demander à une guichetière de cinéma de faire le travail d’un gendarme ! Avec la création de ce pass sanitaire, nous basculons dans un monde nouveau dans lequel l’État contraint chaque citoyen à contrôler son prochain.
Le citoyen peut, s’il le désire, s’affranchir d’une loi qu’il juge inique. Il prend alors le risque de se faire punir par la police. Mais cela n’est plus possible quand chaque citoyen est transformé par l’état en agent de police ! Qui peut prétendre qu’un tel dispositif permette de « retrouver la liberté » ? Il va nécessairement transformer nos vies quotidiennes, nos relations humaines. Il constitue un précédent redoutable en matière de contrôle permanent.
Don Louis Marie DUPORT

Seigneur merci !

Seigneur merci ! 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Seigneur, merci pour les chrétiens de toutes parts qui passent des vacances à Saint-Raphaël et qui viennent honorer votre Sainte Mère : Notre-Dame de la Victoire…
Seigneur, merci pour tous les vacanciers qui entrent dans l’église et que vous attirez à vous à travers les murs de cette belle basilique…
Seigneur, merci pour tous ceux qui ne vous connaissent pas et que vous nous confiez pour les accueillir et les conduire à vous…
Donnez-nous de les accueillir comme si c’était Vous, comme si nous les attendions depuis toujours.
Donnez-nous la grâce de les aimer, de les écouter, de les connaître, de recevoir leurs joies et leurs peines, leurs doutes et leurs espérances, leurs questions et leurs expériences…
Seigneur, merci pour tous ceux chez qui nous trouverons l’hospitalité du cœur.
Aidez-nous à initier une amitié confiante, à partager avec eux les merveilles que vous avez déjà faites pour nous, afin de leur annoncer le bonheur qu’il y a de vous connaître et de vous servir…
Seigneur, nous vous les confions, disposez leur cœur et le nôtre, envoyez vos saints anges pour préparer le terrain des âmes afin d’être enrichis de nombreuses et belles expériences d’évangélisation…
Donnez-nous la grâce de leur parler de vous, de votre divin Fils Jésus-Christ et de toute la cour céleste mue par votre Esprit Saint.
Donnez-nous la joie de nous prononcer pour vous devant les hommes afin que nos noms soient inscrits dans les cieux et que vous leviez une moisson de nouveaux missionnaires dans toutes les paroisses où ils retourneront !

Don Marc-Antoine CROIZE POURCELET

La mission : prolongement de l’œuvre de Jésus

La mission : prolongement de l’œuvre de Jésus 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Chers paroissiens, la vie de l’église dépend beaucoup de la Mission. L’évangile de ce dimanche nous montre combien la mission n’est que le prolongement de l’œuvre de Jésus. Pour nous stimuler dans cette période estivale, voici quelques idées du Père Michel Guitton qui devraient nous renouveler dans notre désir missionnaire :
Le modèle de mission auquel le Christ Jésus convie les soixante-douze disciples qu’il envoie porter la Bonne Nouvelle ne semble guère trouver sa place dans le fonctionnement de l’Église actuelle. Depuis le IVe Concile du Latran (1215), le peuple chrétien est quadrillé en paroisses territoriales où chacun est censé trouver la nourriture de sa vie chrétienne. Bien sûr, il a longtemps existé des ordres de prêcheurs dont les membres allaient de villes en villages, mendiant leur pain et annonçant le Christ aux populations qu’ils rencontraient sur la route, mais on a fait ce qu’il fallait pour encadrer cette exception. Aujourd’hui, la mendicité n’a plus cours officiellement dans l’Église et les ordres apostoliques ont trouvé d’autres voies pour accomplir leur mission.
Faut-il pourtant perdre de vue la vision que le Christ nous présente, devons-nous nous replier derrière les murs de nos établissements, de nos sacristies ou de nos presbytères ?
La mission est toujours une désinstallation. Comme le disait le futur cardinal Urs von Balthasar : le centre de l’Église, c’est sa périphérie. L’Église n’est pas seulement faite pour gérer les besoins spirituels d’un groupe humain déjà constitué, elle est destinée à ceux qui ne font pas encore partie du troupeau et qui meurent de faim et de soif faute de connaître le Christ. Si nous attendons gentiment que les gens viennent à nous, entrent dans le cadre que nous avons préparé pour eux, nous risquons de ne jamais les voir. C’est pourquoi, à chaque renouveau spirituel, s’est opéré un appel inédit à aller sur les places et dans les rues pour crier, chanter, expliquer, consoler, exhorter… Le XXe siècle n’a pas manqué de connaître ce phénomène et nous vivons encore de la secousse des nouveaux courants spirituels que le saint Pape Jean-Paul II a officiellement reconnus comme les détonateurs de la Nouvelle Évangélisation.
Mais l’itinérance à laquelle nous invite Jésus va sans doute plus loin. Elle consiste à n’avoir ni argent, ni sacs, ni sandales, aucune de ces sécurités qui vous rassurent et vous donnent le sentiment de ne manquer de rien. Or il faut nous laisser déconcerter par l’attente des foules sans pasteur, prendre en pleine face leur colère, leur ironie, leur cynisme… Accepter que notre message, bien empaqueté, aseptisé, n’ait rien à dire aux passants, afin qu’ils n’aient même pas de questions auxquelles nous ne pourrions répondre, mais qu’ils soient traversés d’un désir obscur d’autre chose, d’un horizon inédit de liberté devant lequel nous restons désarmés. Loin de moi, bien entendu, l’idée qu’il faudrait remettre en cause le dépôt de la foi que nous avons reçu pour le mettre au goût du jour ou l’habiller d’oripeaux pris aux idées ambiantes pour le faire accepter. Cette expérience se termine toujours mal car elle substitue aux clichés d’hier ceux d’aujourd’hui, aussi fades et décolorés que ces « chromos » qu’on épinglait jadis dans nos cuisines.
Rien à faire, ce qu’il nous faut, si on veut répondre à l’appel, c’est bien d’aller manger à la table des pécheurs, c’est d’accepter de connaître la défiguration d’un monde sans Dieu, ramené à l’utilitaire et au plaisir fugitif et là, d’annoncer la Croix vivifiante du Sauveur, mobiliser tous les trésors et les ressorts de la prière de l’Église et de l’expérience des saints pour dire l’indicible, l’incroyable, une folie, plus folle que les sottises du monde, qui entraînera derrière elle ceux qui n’attendaient que cela, mais restaient sur le bord, espérant que l’eau s’agite, comme le paralysé de Bethesda (Jn 5,7). À ceux-là, il faudra pouvoir dire nous aussi : « Veux-tu guérir ? » et faire en sorte que cela arrive.

D. Christophe GRANVILLE

Pour que les prêtres fassent des miracles

Pour que les prêtres fassent des miracles 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Depuis quelques jours, un nouveau prêtre est né ! Et j’aimerais profiter des textes de la parole de Dieu de ce dimanche pour réfléchir avec vous sur le mystère du sacerdoce que Don Louis Gustave vient de recevoir. Nous pouvons lire dans la première lecture : « L’esprit vint en moi, il me fit mettre debout et j’entendis le Seigneur qui me parlait ainsi : Fils d’homme, je t’envoie vers les fils d’Israël »
Ces paroles adressées à Ezéchiel, Don Louis Gustave peut se les approprier. L’esprit est effectivement venu sur lui, d’une manière particulière lors de son ordination et il l’a fait mettre debout ! Ce sacrement de l’ordre a fait de lui un autre Christ… Un envoyé du Père vers nous, ses enfants bien aimés.
Cette ordination toute récente peut nous aider à renouveler notre regard sur le mystère du sacerdoce. Il y a deux manières de regarder le prêtre. On peut le voir avec un regard purement sociologique dans lequel le sacerdoce est réduit à une simple activité humaine. Le sacerdoce devient dans cette perspective un métier parmi les autres. Le prêtre est un ministre du culte. Il remplit une fonction dont la société a besoin pour une plus grande cohésion interne et un meilleur équilibre. Finalement en poussant un peu plus loin, le prêtre est assimilé à un « fonctionnaire», un travailleur social, un « organisateur de belles cérémonies ».
Cette approche humaine est toutefois si réductrice qu’elle empêche d’entrer dans le mystère du prêtre.
Pour comprendre le sacerdoce, il faut adopter un point de vue plus profond : il faut un regard de foi. Cette vertu théologale nous permet de saisir des réalités qu’on ne voit pas. Derrière le prêtre se cache le Christ. Par la foi nous comprenons qu’il n’y a pas plusieurs sacerdoces. Il n’y en a qu’un : celui du Christ. Jésus n’est donc pas un prêtre parmi les prêtres. Il est l’unique prêtre, Le seul pont entre Dieu et les hommes. Les mots « Christ » et « Prêtre » sont deux termes interchangeables.
Le sacrement de l’ordre rend le Christ présent parmi nous en configurant le «pauvre type » choisi par Dieu pour être son « lieu-tenant »! Par l’ordination, Jésus nous donne de participer à Son unique sacerdoce.
Mais nulle ne s’arroge ce privilège. Le prêtre répond à un appel de Dieu. Il est investi d’une mission qui vient d’en haut, d’une mission divine. Il n’est donc en rien un fonctionnaire délégué par une communauté humaine.
L’évangile de ce dimanche nous permet de percevoir les conséquences dramatiques que peut avoir sur l’église une vision trop humaine du prêtre.
Dans le passage qui nous est donné à méditer, le Christ revient dans son lieu d’origine. Et suite à l’enseignement qu’Il donne à la synagogue, les auditeurs sont frappés d’étonnement. Ils disaient : « D’où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ? N’est-Il pas le charpentier, le fils de Marie et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? » Et ils étaient profondément choqués à cause de lui.
Parce qu’ils croient connaitre Jésus et ne voient en Lui que le fils de Marie, ils refusent de poser ce regard de foi qui seul ouvre à la présence divine cachée derrière l’humanité du Christ. Malheureusement, ces considérations trop humaines et ce manque de foi empêchent Jésus de leur donner le salut : « Et là, Il ne pouvait accomplir aucun miracle » !
Par conséquent, demandons au Seigneur, la grâce de savoir toujours poser sur les prêtres un regard de foi, particulièrement lorsque les imperfections de leur humanité voilent le mystère dont ils sont porteurs !
Si vous voulez que Don Louis Gustave et, plus largement, que tous les prêtres qui vous servent, accomplissent parmi vous des miracles, croyez en leur sacerdoce. Gardons toujours cet émerveillement devant ce mystère voulu par Dieu. Aidez les prêtres, par votre regard, à entrer eux-mêmes dans une juste compréhension du don inouï qu’ils ont reçu par leur ordination. Le curé d’Ars disait : Oh ! que le prêtre est quelque chose de grand, s’il se comprenait, il en mourrait…
…………………………………………………………………… D. Louis-Marie DUPORT

Ne crains pas, crois seulement

Ne crains pas, crois seulement 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

L’évangile de ce dimanche nous présente deux scènes de miracles de Jésus, deux scènes bien vivantes où l’on sent le témoignage direct de ceux qui ont vécu cela : ils se rappellent bien que c’était alors que Jésus allait, à sa demande, à la maison de Jaïre, le chef de la synagogue de Capharnaüm, qu’est intervenue cette femme pour venir “toucher” la frange du vêtement de Jésus. Ils se rappellent bien tout cela, et comment Jésus avait réagi, et comment les gens avaient réagi. Et l’essentiel, pour Marc, l’Evangéliste, c’est que nous, qui n’avons pas été témoins directs, nous nous appropriions ce que cela a provoqué chez lui : la foi en Jésus, le Christ, le Fils de Dieu, vainqueur du mal et de la mort.
Marc n’a pas voulu séparer les récits des deux miracles, il a gardé le récit de la femme qui touche le manteau de Jésus à l’intérieur du récit de la résurrection de la fille de Jaïre, parce que les choses se sont bien passées comme cela. Son récit est si vivant que nous avons l’impression d’y être. Et pour ceux qui sont déjà allés sur ce chemin de Tabga à Capharnaüm, au bord du Lac, c’est encore plus facile de voir les choses comme si on y était !
En plus, pour Marc, c’était mieux de laisser les choses selon le vécu, parce que cela lui permet de souligner ce pourquoi il écrit son Evangile : fonder la foi en Jésus, souligner la nécessité de la foi en Jésus : la femme, parmi une foule qui presse Jésus, est la seule qui guérit, parce qu’elle a eu la foi en Jésus. Et Jésus lui dit : ta foi t’a non seulement guérie, mais sauvée ! Et de même, la petite fille ne ressuscite que par la foi de Jaïre, son père.
Les hommes, dans leurs raisonnements humains, forcément limités, disent : « mais tu vois bien la foule qui te presse de toutes parts, et tu demandes : “qui m’a touché” ?? » Les hommes disent : “Jésus, tu déraisonnes !” “Non, c’est vous qui avez des pensées limitées par votre raison, qui vous empêchent d’accéder à la splendeur de ma Parole”. Et quand Jésus dit : « la petite fille n’est pas morte, elle dort ! » les hommes se moquent de cette parole, parce que la mort, c’est la mort ; nous le savons bien, nous les hommes, que quand on est mort, on est mort. Alors on redit : “Jésus, tu déraisonnes !” Et il répond de nouveau : “Non, c’est vous dont les pensées sont limitées par votre petite raison humaine ; c’est cela qui vous empêche d’accéder à la foi en ma Parole, à la foi en Moi, Parole de Dieu Moi-Même”. Les hommes ne comprennent pas que c’est la Parole de Dieu qui parle. La foi, c’est de croire que Jésus est le Fils de Dieu, le Verbe de Dieu, par qui Dieu a fait le monde au départ du monde, et par qui Il a dit : « que la lumière soit ! Et la lumière fut. » C’est le même, qui au milieu de la foule des hommes qui le pressent sans savoir Qui il est, dit : « la mort n’est qu’un sommeil », “et il fut ainsi”. Et c’est Lui aussi qui dira, à la fin du monde, à l’humanité entière : « Talitha, koum ! », et l’humanité tout entière se réveillera des tombeaux, par la seule puissance de la Parole du Verbe de Dieu, qui a dit : « la mort n’est qu’un sommeil ! » Nous avons beau avoir notre science, nous les hommes, pour savoir ce que c’est que la mort, nous ne savons pas vraiment ; nous devons écouter non plus notre seule science mais la Parole de Jésus qui nous dit les choses en la splendeur de leur vérité. « Ne crains pas, crois seulement. » C’est là le problème, pour un “scientifique”, alors que c’est en fait la solution, pour celui qui voit les choses comme Dieu les dit. Ça dépend de l’accueil de la Parole de Jésus : soit il déraisonne lui, soit c’est nous qui ne comprenons pas le passage de Dieu parmi nous. Venez toucher Jésus avec foi, venez communier à Lui, si vous avez la Foi en sa Parole, lorsqu’il dit : « ceci est mon Corps ». Seulement si tu as cette foi, il te dira : « ma fille, ta foi t’a sauvée ; va en paix et soit guérie de ton incrédulité. »

D.Laurent LARROQUE

L’Esprit-Saint souffle sur l’Eglise

L’Esprit-Saint souffle sur l’Eglise 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

La fin du mois de juin est traditionnellement dans l’Eglise la période des ordinations diaconales et sacerdotales. Cette année seront ordonnés prêtres Don Louis-Gustave et Don Jérôme et diacre Guilhem que vous connaissez. Mais avec eux ce sont de nombreux autres jeunes qui vont recevoir ce don pour l’Eglise. Nous ne pouvons que rendre grâce pour ces serviteurs que Dieu appelle à son service et celui de son Eglise. Nous sommes invités à prier (et jeûner ?) pour eux afin qu’ils fassent toujours un bon usage de ce don et qu’ils soient de saints prêtres. C’est la grâce que nous demandons au Seigneur pour eux et donc pour nous. 

Le chemin vers la vocation de consacré est mystérieux. Chaque appel est unique. Pour certains c’est une douce évidence qui s’impose à eux, pour d’autres c’est une conversion à la Saint Paul sur le chemin de Damas ! Entre ces deux extrêmes, il y a tout l’éventail des appels car chacun est unique. 

Ceux qui nous côtoient savent que la vie d’un prêtre ne se résume pas à la messe du dimanche matin ! C’est tout une vie de prière quotidienne – avec le bréviaire, la messe, le chapelet, l’oraison, le jeûne -… qui nous rend d’abord disponible pour le service de Dieu et de la louange. C’est aussi dans cette prière que nous faisons monter vers le Seigneur notre supplication pour son peuple chéri, que nous nous mettons à l’école du Seigneur pour le laisser façonner nos cœurs afin qu’ils ressemblent toujours plus au sien. 

Après être montés sur la Montagne de la prière, c’est le moment de redescendre dans la vallée du monde pour aller annoncer les merveilles que le Seigneur fit pour nous, pour aller prendre soin du peuple de Dieu et de tous ceux que le Seigneur met sur nos chemins. Concrètement tout au long de nos journées nous recevons de nombreuses personnes en confession ou en entretien nous discernons les charismes des uns et des autres pour qu’ils les mettent au service du Seigneur et de son Royaume, nous instruisons le peuple saint de Dieu des mystères révélés dans le Christ Jésus, nous consolons et apportons le réconfort du Seigneur, nous aidons à vivre toujours plus de l’Esprit-Saint pour qu’il conduise l’Eglise vers sa pleine vocation, vers « la plénitude de la stature du Christ » (Eh 4,13). Bref, quelle belle mission !

Tout cela se résume bien dans la prière à Notre Dame du Sacerdoce, nous lui demandons des prêtres « pour nous enseigner l’évangile, nous donner les sacrements et nous aider à devenir de vrais enfants de Dieu ». Personnellement je rends grâce à Dieu de m’avoir appelé à son service, de m’avoir « arraché au monde par sa douceur » pour vivre déjà maintenant un peu de la vie du Royaume… 

Pour ceux qui n’ont jamais assisté à une ordination de prêtres, voici un petit résumé du dialogue entre l’évêque et le candidat, cela peut nous aider à comprendre ce don que Dieu fait tout au long des siècles à son Eglise : « Voulez-vous devenir prêtre /…/ pour servir et guider sans relâche le Peuple de Dieu sous la conduite de l’Esprit Saint ? – Voulez-vous accomplir avec sagesse et dignement le ministère de la Parole, en annonçant l’Évangile et en exposant la foi catholique  ? – Voulez-vous célébrer avec foi les mystères du Christ /…/ pour la louange de Dieu et la sanctification du peuple chrétien ? – Voulez-vous implorer avec nous la miséricorde de Dieu pour le peuple qui vous sera confié, en étant toujours assidu à la charge de la prière ? – Voulez-vous, de jour en jour, vous unir davantage au Souverain Prêtre Jésus-Christ qui s’est offert pour nous à son Père, en victime sans tache et vous consacrer à Dieu pour le salut du genre humain ? L’ordinand : Oui, je le veux, avec la grâce de Dieu ».

Seigneur donnez-nous des prêtres, donnez-nous des saints prêtres donnez-nous que des saints prêtres !

D.Marc-Antoine CROIZE-POURCELET

Sacré-Coeur de Jésus, j’ai confiance en vous !

Sacré-Coeur de Jésus, j’ai confiance en vous ! 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

En juin 1675, Jésus apparaît à une visitandine de Paray-le-Monial, Marguerite Marie Alacoque et lui montre son cœur en disant :

«Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes qu’il n’a rien épargné, jusqu’à s’épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour et pour reconnaissance, je ne reçois de la plus grande partie que des ingratitudes, par les mépris, irrévérences, sacrilèges et froideurs qu’ils ont pour moi dans ce Sacrement d’amour. Mais, ce qui est encore plus rebutant, c’est que ce sont des cœurs qui me sont consacrés ! C’est pour cela que je te demande que le premier vendredi d’après l’octave du Saint Sacrement soit dédié à une fête particulière pour honorer mon Cœur, en lui faisant réparation d’honneur par une amende honorable, communiant ce jour-là pour réparer les indignités qu’il a reçues pendant le temps qu’il a été exposé sur les autels et je te promets que mon Cœur se dilatera pour répandre avec abondance les influences de son divin amour sur ceux qui lui rendront cet honneur.»

En réponse à la demande du Christ, l’Eglise a institué une fête du Sacré Cœur de Jésus le 3° vendredi après la Pentecôte.

Pour encourager cette dévotion, Jésus formule à Sainte Marguerite-Marie douze promesses qu’Il octroiera à ceux qui l’adoreront régulièrement dans le saint Sacrement :

1. Je leur donnerai toutes les grâces nécessaires dans leur état.
2. Je mettrai la paix dans leur famille.
3. Je les consolerai dans toutes leurs peines.
4. Je serai leur refuge assuré pendant la vie et surtout à la mort.
5. Je répandrai d’abondantes bénédictions sur toutes leurs entreprises.
6. Les pécheurs trouveront dans mon Cœur la source et l’océan infini de la miséricorde.
7. Les âmes tièdes deviendront ferventes.
8. Les âmes ferventes s’élèveront à une grande perfection.
9. Je bénirai même les maisons où l’image de mon Cœur sera exposée et honorée.
10. Je donnerai aux prêtres le talent de toucher les cœurs les plus endurcis.
11. Les personnes qui propageront cette dévotion auront leur nom écrit dans mon Cœur et il n’en sera jamais effacé.
12. Je te promets, dans l’excès de la miséricorde de mon Cœur, que mon amour tout puissant accordera à tous ceux qui communieront les premiers vendredis, neuf fois de suite, la grâce de la pénitence finale, qu’ils ne mourront point dans ma disgrâce, ni sans recevoir les sacrements et que mon Cœur se rendra leur asile assuré à cette heure dernière.

Pourquoi le Seigneur tient-il tant à ce que les chrétiens aient une dévotion à son Sacré Cœur ?

Nous avons chacun une manière unique de percevoir Dieu. Cette dévotion remet le Christ au centre de notre foi. Le cœur est le centre de la personne, ce qu’il y a de plus intime et de plus intérieur, d’où jaillissent les pensées et les choix. Il est le centre de nos émotions, de nos sentiments. Notre cœur est ce qui donne de la couleur à notre vie, ce qui nous permet d’entrer en relation, de réagir à ce qu’il se passe autour de nous, de faire confiance, de pardonner, d’aimer et de souffrir. Notre cœur est plus ou moins vivant selon que nous le laissons vivre ou que nous l’en empêchons. Un cœur vivant se laisse traverser par des émotions, il sait demander, remercier, demander pardon, … il vit. Malheureusement, nous pouvons facilement barricader notre cœur, ne plus prendre le risque d’aimer, de vivre, d’être nous-mêmes, mais maîtriser, bloquer nos émotions, cacher nos sentiments et nos pensées. Il suffit que nous nous enfermions dans le matérialisme, que nous devenions indifférents à ce qui se passe autour de nous, que nous nous tournions uniquement vers nous-mêmes pour devenir des sortes de morts-vivants, morts d’ennui, incapable d’aimer, de vivre, de sentir quoi que ce soit. De fait, ce n’est pas facile de laisser notre cœur vivre car cela fait souffrir. Ouvrir son cœur implique toujours de prendre le risque d’être blessé. C’est même une condition pour un cœur qui aime : un cœur qui n’est pas blessé est un cœur qui n’a pas aimé. C’est bien avec un cœur blessé, transpercé, broyé, que Jésus nous donne son amour. Son cœur doit nous déranger. L’amour que nous recevons de Jésus vient d’un cœur qui souffre mais qui est le canal de la vie. Il nous a aimé et s’est livré pour nous. Qu’allons-nous faire de cet amour ?

D.Louis Gustave de Torcy

Pourquoi Jésus s’est-il offert en sacrifice à son Père ?

Pourquoi Jésus s’est-il offert en sacrifice à son Père ? 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

A l’ile Bouchard, en 1947, la Vierge Marie demandait aux quatre fillettes d’embrasser la croix de leur chapelet. En faisant cela nous contemplons l’amour incroyable avec lequel Jésus demanda à son Père de pardonner ses bourreaux. L’amour du Christ est aussi fort que sa Miséricorde ! Mais nous avons plus de mal à y voir le sacrifice que Jésus offre à son Père et qu’il continue d’offrir à chaque messe célébrée. En effet avant de communier nous offrons en sacrifice le Corps et le Sang de Jésus: « Regarde Seigneur, le sacrifice de ton Église et daigne y reconnaître celui de ton Fils qui nous a rétablis dans ton alliance. »
L’évangile de ce dimanche nous rappelle très clairement le caractère sacrificiel de la mort du Christ : « Ceci est mon Corps livré pour vous. » De nombreux sacrifices d’animaux étaient déjà demandés dans l’Ancien Testament, mais en tant que préfiguration de l’unique sacrifice de Jésus, aux portes de Jérusalem. Ce sacrifice volontaire de Jésus à son Père nous donne le vertige, si ce n’est pas parfois de l’incompréhension, pourquoi a-t-il fait cela ? N’est-ce pas revenir à une religion primitive ? Pourtant, dès la vie du patriarche Abraham et de son fils Isaac, l’écriture nous révèle la volonté de Dieu de préserver toute vie humaine. De plus, dans la parabole du Fils prodigue, le Père ne demande aucune réparation.
Paradoxalement nous constatons l’amour gratuit et inconditionnel de Dieu, mais d’autre part nous lisons dans l’évangile combien il fallait que Jésus subisse la passion. Même si cela n’était pas nécessaire, Jésus a versé son sang en rémission de nos péchés pour les réparer (pour les expier). La volonté de Dieu c’est de nous aimer, nous, à qui il accorde son pardon et tous ses autres bienfaits.
Par l’obéissance de Jésus, nous avons la réparation de toutes nos désobéissances. Dieu n’attend rien de nous avant de commencer à nous aimer, mais nos pauvres petites offrandes, nos propres petits sacrifices, il en a soif. Ce qui plait à Dieu dans le sacrifice de Jésus, ce n’est pas la souffrance, mais l’amour avec lequel il accepte la volonté de son Père : Jésus dit oui sans réserve.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là ! En effet Jésus nous associe à son sacrifice : il rend fécondes toutes nos croix offertes avec amour. Saint Paul s’en émerveille lorsqu’il écrit aux Colossiens : « En ce moment, je trouve ma joie dans les souffrances que j’endure pour vous et je complète en ma chair ce qui manque aux épreuves du Christ pour son Corps, qui est l’église. »
Ainsi la Croix de notre chapelet ou de nos églises ne nous rappelle pas seulement l’amour inouï de notre Sauveur, mais elle stimule en nous le désir de sauver le monde avec Jésus en offrant à Dieu les épreuves de nos vies. Une offrande que nous renouvelons à chaque Eucharistie lorsque le prêtre dit : « Par lui, avec lui et en lui, à toi , Dieu, le Père tout puissant, dans l’unité du Saint-Esprit, tout honneur et toute gloire, pour les siècles des siècles ! Amen !!! »
Don Christophe Granville

Contempler la Trinité

Contempler la Trinité 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Bien qu’intelligible, le mystère de la trinité n’est pas compréhensible. Nous pouvons nous approcher de ce mystère qui nous a été révélé par le Christ, mais il serait illusoire de prétendre en faire le tour (cum-prehendere : le prendre tout entier en nous ! ). La lumière qui se dégage de ce mystère est si intense qu’elle ne pourra jamais être accueillie tout entière par nos yeux. Nous resterons éblouis.

Or l’éblouissement provoque sensiblement la même cécité que l’obscurité. Pour cette raison, nous pouvons être tentés de laisser de côté ce mystère de notre foi. 

Pour pallier ce danger, l’église nous donne ce dimanche de la Trinité. Elle nous appelle cette semaine à nous faire théologiens ! Ce n’est ni un gros mot, ni illusoire, bien au contraire, être théologien est notre vocation de chrétien. 

La théologie est une science qui s’essaye littéralement à « dire Dieu  ». Bien que le langage humain ne soit qu’un balbutiement (en ce sens qu’il échouera toujours à tout dire du divin), il peut néanmoins, lorsque l’intelligence se laisse illuminer par la grâce de l’Esprit-Saint, s’approcher du mystère. Or nous sommes tous conviés à prendre part à ce mystère ! Contempler Dieu dans son mystère d’amour est notre vocation ! 

Ce regard attentif est source d’une joie profonde, parce qu’il nous permet d’intérioriser la présence divine… La contemplation permet de modeler l’âme sur l’objet de sa contemplation. Nous en faisons l’expérience dans notre vie quotidienne : l’enfant cherche à imiter celui qu’il admire, tant et si bien qu’il finit par lui ressembler. C’est vrai aussi dans notre vie spirituelle. Plus nous nous laisserons attirer par la trinité, plus nous lui ressemblerons !  Quelle joie de réaliser en nous ce pour quoi nous sommes faits. Saint Jean nous le rappelle :
«
Nous lui serons semblables car nous le verrons tel qu’il est » 

Ce n’est pas un hasard si ce dimanche de la trinité est célébré juste après la solennité de la pentecôte. L’Esprit-Saint est le don que Jésus nous a acquis pour nous introduire dans l’amour même de Dieu. Il est cet Esprit du Père et du Fils qui, illuminant notre intelligence, nous fait entrer dans la contemplation. Je leur ai révélé ton nom et le leur révélerai pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux et moi en eux ! Jn17,26

C’est par l’Esprit-Saint que nous sommes conduits dans la vérité tout entière, c’est par Lui que nous pouvons voir Dieu tel qu’il est et ainsi entrer dans l’intimité même de la Trinité !

Laissons-le nous instruire. Accueillons-le pour qu’il nous rende théologien  ! Alors nous serons rendus capables d’aimer comme Dieu aime. Comme le dit Maurice Zundel : « Les trois Personnes divines essentiellement relatives l’une à l’autre constituent l’exemplaire éminent de la vie de la charité. Chacune peut dire à chacune : “Tout ce qui est à moi est à toi et tout ce qui est à toi est à moi.” (Jn 17, 10) » (Émerveillement et Pauvreté)

Puissions-nous ressembler chaque jour un peu plus à ce mystère d’amour que nous ne cessons de contempler !

D.Louis-Marie DUPORT

Tout ce qu’a le Père est à moi

Tout ce qu’a le Père est à moi 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Le Père n’a rien gardé pour lui, il a tout donné à son Fils. Et de toute éternité, le Fils a tout redonné à son Père. Et quand on donne, c’est qu’on aime. Le don inclus en tout don, c’est l’amour. Ainsi en Dieu : c’est une manière de parler de la Trinité, pour autant que cela nous est possible : il y a celui qui donne (le Père) et qui ne garde rien pour lui, par amour pour celui qui reçoit (le Fils), tellement il l’aime. Et le Fils ne garde rien pour lui non plus, tellement il aime son Père. Et le Don qu’ils s’échangent, c’est l’Amour qui les unit : l’Esprit-Saint.

L’Esprit-Saint est ainsi le Souffle vital à l’origine de toute la création. Celle-ci provient du fait que cet Amour souhaite donner son Etre divin à d’autres que Lui. Il souhaite faire profiter de Lui par amour.

Quand le Fils est venu se faire homme, il s’est anéanti pour devenir l’un de nous, il s’est donné à nous sans rien garder pour lui, jusqu’à mourir dépouillé sur une croix, pour ramener les hommes à leur Père, tellement il les aime et tellement il veut la joie de son Père. L’Amour ne pouvant rester prisonnier de la mort, Jésus est ressuscité. La mort peut tout gâcher, mais l’amour peut tout réparer.

« Tout ce qu’a le Père est à moi. »
Jésus fait de cette affirmation une explication de l’autre affirmation  : « L’Esprit reçoit ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. » Tout ce qui vient de moi vient du Père. Et Moi et le Père, nous vous donnons notre Esprit d’Amour éternel (selon lequel on ne garde jamais rien pour soi mais l’on donne tout à celui qu’on aime). « Il recevra ce qui m’appartient et vous le donnera. » Ce qui m’appartient, c’est d’avoir tout redonné à mon Père, d’être venu pour donner la Vie en abondance, d’être venu partager l’humanité avec toute humanité, de donner la Parole et le Salut du Père, l’Evangile et la Grâce, d’être mort dépouillé sur une croix comme prix de ce Salut, d’être vivant à jamais pour être le chemin, la vérité et la vie des hommes. Cette grâce, gratuite et abondante, est la vie de Dieu qui coule en vous comme une greffe sanctifiante et vivifiante : « ô éternelle Vérité, ô vraie Charité, ô chère Eternité ! » s’écrie saint Augustin.
Tout cela appartient au Père, dit Jésus, et l’Esprit, par le Sacrifice de ma Vie, peut maintenant vous le donner, sans rien garder pour lui : il ne se glorifie pas, il me glorifie. Il vous aide, en votre propre cœur, à reconnaître que je suis le Chemin, la Vérité et la Vie, l’Amour éternel par lequel on se donne sans réserve afin de vivre sans réserve et en abondance. Il vous donne le sens de la Vie : Moi, JE SUIS.
L’Esprit-Saint doit encore vous conduire dans cette Vérité de mon être-Dieu, car vous ne pouvez pas tout porter de cette éternelle Vérité.
Il vous fera connaître « ce qui va venir », à partir du moment où Dieu a visité l’humanité en se faisant homme. Il vous fera connaître que le monde entier, en quatre siècles, se transformera, par le Nom de Jésus, en une grande offrande à la louange de gloire du Dieu trois fois saint, car l’ensemble de l’humanité est destiné à cela. Il vous fera connaître l’Eglise. Il vous fera connaître que cela ne fonctionnera qu’à moitié, cependant, et par intermittence, car les chrétiens ne seront qu’à moitié des disciples de cette vérité de l’amour, de ce feu de Dieu, selon lesquels on ne se réalise que si l’on se donne, comme Dieu en Dieu, qui nous a fait à son image et pour nous rendre Lui, comme le Feu assimile tout ce qu’il touche.
Viens, Esprit-Saint, viens nous conduire dans la Vérité tout entière qui est Jésus, celui qui Est, qui était et qui vient, l’alpha et l’omega, le Tout qui rassemble en Lui, qui est la deuxième Personne de la très Sainte Trinité, toute la Création de bonne volonté et de bonne foi, pour en faire une offrande agréable à son Père, à la louange de gloire de son projet d’Amour bienveillant et éternel. Amen !

D. Laurent LARROQUE

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