Editorial Principal

Guéris nos coeurs !

Guéris nos coeurs ! 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

« Moi non plus, je ne te condamne pas » Jésus dit-il à la femme adultère
(Jn 15,11) ; « ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui rend l’homme impur  », dit-il à propos des interdits alimentaires (Mt 15,11) ; ou encore : « Le fils de l’homme est maître du Sabbat » (Mt 12,8).
Voilà autant d’exemples où, à cause de son cœur plein de miséricorde, Jésus fait preuve d’une grande largesse dans l’application de la Loi et où, puisqu’Il est Dieu, Il use de sa liberté de législateur suprême pour supprimer de lourdes prescriptions légales. Jésus est donc connu pour avoir effacé les lois qui rendaient la vie dure aux hébreux, comme les interdits alimentaires, et quantité de contraintes à respecter pour ne pas risquer de devenir impur, allant du lavage fréquent des mains jusqu’à l’interdit de se rendre chez les païens.
Mais voilà qu’aujourd’hui, au lieu de suivre cette tendance magnanime et d’alléger la loi de Moïse, il semble au contraire la renforcer en s’opposant au divorce. Cette décision de Jésus et, à sa suite de l’église, pourrait sembler injuste : nous sommes des êtres fragiles qui connaissons des échecs et commettons des erreurs. Pourquoi n’aurions-nous pas le droit dans ce cas à une seconde chance ? Pourquoi Jésus n’a-t-il pas choisi, par compassion pour notre faiblesse, d’autoriser dans certains cas le remariage ? D’autres religions l’autorisent bien ! Et il y a bien des circonstances qui, à vue humaine, paraissent le justifier.
Encore une fois, Jésus nous échappe ; Il ne se laisse pas enfermer dans l’image que nous pourrions avoir de lui, cette fois-ci d’un maître spirituel libéral.
En effet, Il est bien plus que cela : Il est à la fois notre Créateur et notre Sauveur. Il est celui qui a créé l’homme avec ses désirs, son cœur et Il est celui qui s’est fait homme pour nous recréer, nous rendre à notre humanité première défigurée par le péché, refaire de nous des fils de Dieu au cœur intègre. Il sait ce que nous sommes et veut le restaurer.
Jésus et, à sa suite l’église, ne cherche donc pas à nous ajouter une loi pour ne pas offenser la sainteté de Dieu et ainsi alourdir notre fardeau mais, au contraire, à réparer notre cœur, à le rendre à nouveau pleinement humain, en empêchant que nous le morcelions par de fausses fidélités successives.
L’enseignement du Christ sur le mariage indissoluble, c’est-à-dire imbrisable, ne vise pas à rendre malheureux ceux qui n’arrivent pas à se conformer à ce haut idéal mais à nous révéler ce à quoi notre cœur aspire de lui-même ; si nous creusons honnêtement : nous avons tous soif d’un amour total, entier, définitif, le seul à la mesure de notre cœur fait pour l’unité. Au fond nous savons cela, si toutefois nous allons au-delà de nos endurcissements. Jésus nous rappelle ce que nous désirons vraiment au-delà des blessures du péché.
L’église n’est donc pas une marâtre qui cherche à nous frustrer, mais une bonne mère qui nous révèle ce qui est conforme à Dieu et donc à notre humanité authentique restaurée. Ce qui était impossible avant l’ouverture de la nouvelle Alliance, au temps de la Loi de Moïse, devient possible par la grâce, par le don du Saint-Esprit. Prions donc Dieu de tout notre cœur pour qu’il donne la fidélité aux couples, puis pour qu’Il donne la force à ceux qui se sont séparés de rester fidèles à la parole autrefois donnée et enfin pour qu’Il donne à ceux qui vivent dans une nouvelle union le fait d’avancer sur le chemin pour arriver à une situation conforme à l’évangile.
Don Axel de PERTHUIS

Suis-je une bénédiction ?

Suis-je une bénédiction ? 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Qui ne s’est jamais étonné des nouveaux venus à l’église ? Avec la fraîcheur de leur foi, ils peuvent nous bousculer. Ils attirent la lumière et, souvent, nous rentrons en nous-mêmes tel le fils aîné de la parabole et pouvons bougonner : tant de temps que je suis à ton service et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour me réjouir avec mes amis. Alors laissons résonner la réponse du Père dans nos cœurs : Toi mon enfant, tu es toujours avec moi et tout ce qui est à moi est à toi ! Il fallait festoyer et se réjouir car ton frère que voila était mort et il est revenu à la vie ; il était perdu et il est retrouvé !
L’unité dans notre paroisse est le bien le plus précieux. L’unité a été une intention de prière de Jésus après l’institution de l’Eucharistie : « Père qu’ils soient un comme nous sommes un. » Elle est un témoignage en soi et est féconde pour l’évangélisation.
Souvent les divisions extérieures ne sont des signes que des divisions personnelles et intérieures : Conséquence complexe de notre péché, de nos blessures du passé et de nos peurs de l’avenir… Jésus, pour nous sauver, nous invite ce dimanche à la conversion. Elle est nécessaire dans nos vies chrétiennes. La conversion est un appel de Dieu, avant d’être une décision de notre part. C’est par l’expérience de la conversion que nous rejoignons au plus près les recommençants. Nous devenons en quelque sorte, nous-mêmes ces nouveaux membres, bien connus pourtant de tous.
L’évangile précise deux choses à ce propos :
Sans la conversion, nous pouvons devenir sujet de scandale pour les autres. Il y a donc urgence. Il faut accepter la promesse de Jésus dans toute son ampleur et être prêt à s’y perdre, avec toute sa vie. Combien devrions nous être reconnaissants de la grâce d’avoir une communauté paroissiale qui nous stimule à ce sujet. Celui qui se convertit seul amorce un processus biaisé dès le début. Nous avons réellement besoin les uns des autres pour accueillir Dieu qui nous arrache de nos isolements.
Deuxième précision de Jésus :
Sans la conversion, notre vie éternelle pourra être privée de Dieu. Nos fins dernières ne sont jamais loin de nous. Notre vie présente a son mot à dire pour notre éternité. Cette proximité, entre aujourd’hui et l’éternité, se fait dans la personne de Jésus. Nous ne pouvons pas nous résigner à nos lâchetés et nos médiocrités. Le Christ déploie sa grâce sur le chemin de conversion que nous devons choisir de prendre. Sans quoi nous pouvons parfaitement nous séparer de Dieu et nous accommoder de cela.
Pour finir sur une note d’espérance, je vous partage une belle question que l’évêque de Bastia a fait poser à tous les prêtres de la Province, lundi dernier à Cotignac : « Suis-je une bénédiction pour mes frères ? ». Cette parole nous concerne tous et peut nous aider à voir nos lieux de conversion. Suis-je une bénédiction lorsque je parle ? Suis-je une bénédiction lorsque je regarde les autres ? Suis-je une bénédiction lorsque je les sers ? Suis-je une bénédiction ? Alors Seigneur transforme nos vies et que nous devenions vite une bénédiction vivante !

Don Christophe GRANVILLE

Pour cesser d’être triste !

Pour cesser d’être triste ! 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

De quoi discutiez-vous en chemin ? » Ils se taisaient car, en chemin, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand…
Depuis 2000 ans, les choses n’ont pas vraiment changées ! Nous ne sommes pas bien différents des apôtres. Souvent nous éprouvons comme eux, ce besoin de nous comparer entre nous et, inévitablement, lorsque nous cédons à cette tentation, naissent au fond de notre âme l’envie et la jalousie.
Saint-Jacques nous invite à prendre garde car la jalousie et les rivalités mènent au désordre et à toutes sortes d’actions malfaisantes.
Depuis la chute originelle, un petit « caïn » (le premier homme jaloux) sommeille en nous. Et il se réveille souvent. Dieu prévient Caïn (comme Saint-Jacques le fait pour nous dans son épître) afin qu’il ne cède pas à cette jalousie qui lui ronge le cœur : Le Seigneur dit à Caïn : « Pourquoi es-tu irrité, pourquoi ce visage abattu ? Si tu agis bien, ne relèveras-tu pas ton visage ? Mais si tu n’es pas bien disposé, le péché est à la porte comme une bête tapie qui te convoite, pourras tu la dominer ?. » (Gn 4,6-7)
Même s’il serait illusoire de croire éradiquer ce péché – La vertu dans le monde est toujours poursuivie. – Les envieux mourront, mais non jamais l’envie. (Molière, le tartuffe)– au moins sommes nous invités à lutter contre cette bête tapie ! Et pour mieux la dominer, rien n’est plus efficace que de mieux la comprendre !
Pour Saint thomas « l’envie consiste à s’attrister du bien du prochain comme s’il diminuait le nôtre et qu’il nous fit du mal » (Somme II, Q36,a1). A la base même de ce péché, il y a donc une erreur !
C’est un mauvais jugement sur nous même. La jalousie se nourrit du manque d’estime de soi.
Dans un de ses romans, Mary Higgins Clark met en scène une jeune femme qui ne manque pas de charme ; survient, au cours d’une soirée, un superbe modèle. Tous les hommes de l’assistance se tournent vers l’apparition. « Je ne sais pas si toutes les femmes ont ressenti la même chose que moi, confie l’héroïne, mais à cet instant précis, je me suis sentie très fade. »
Nous touchons ici un des ressorts essentiels de la jalousie : le manque d’amour de soi. Au fond, la jalousie est toujours une ingratitude. L’envieux méconnait sa propre valeur. « Avant de se protéger de la lumière qui rayonne d’autrui, le jaloux s’aveugle sur sa propre capacité à éclairer » (Pascal Ide, les 7 péchés capitaux, p142).
L’inconvénient c’est que la jalousie, en nous plongeant dans la tristesse, nous pourrit la vie. Et cette dépression est d’autant plus difficile à combattre que le regard posé sur soi est faux !
Envie : vient du latin : invĬdĬa qui veut dire « l’œil mauvais ».
Pour lutter contre ce péché, nous sommes donc appelés à rectifier notre regard :
• d’abord sur nous-même en réalisant que la jalousie est un péché d’ingratitude à l’égard des dons que j’ai reçus.
• Puis sur les autres en apprenant à les regarder non comme un concurrent ou un rival à combattre mais toujours un compagnon de route vers Dieu ! L’autre ne doit jamais être pour moi un adversaire.
Nous anticiperons ainsi le paradis où chacun se nourrira du bonheur des autres. « Élimine ta jalousie, dit Saint Augustin, et ce que je fais de bien devient ta propriété. Si l’amour habite ton cœur, tout est à toi ! Partout où s’accomplit une œuvre bonne, elle nous appartient à nous aussi si nous savons nous en réjouir  ».
Entrons ensemble dans cette communion des saints qui, parce qu’elle nous intègre dans ce corps qu’est l’Église, est le meilleur remède à la communion.
Don Louis Marie DUPORT

Pour vous qui suis-je ?

Pour vous qui suis-je ? 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

L’évangile de Marc est dominé par cette question.
Dès la première intervention de Jésus à Capharnaüm, les gens s’interrogent  : « Qu’est ce cela ? Un enseignement nouveau, donné d’autorité ! Même aux esprits impurs, il commande et ils lui obéissent ! » » (Mc 1,27). « Qu’est ce cela  ? », cela veut dire aussi : « qui est celui-ci pour faire cela ? » Et encore un peu plus loin, lors du pardon du paralytique : « Comment celui-là parle-t-il ainsi ? Qui peut remettre les péchés, sinon Dieu seul ? » (Mc 2,7). “Qui est-il donc pour pouvoir remettre les péchés ?” Et encore un peu plus loin, lors de la tempête apaisée (Mc 4,41) : «  Qui est-il donc celui-là, que même le vent et la mer lui obéissent ? »
Ces différents passages se terminent par cette question qui reste encore sans réponse. Jusqu’à Mc 12,35-37, où l’on retrouve la question posée par Jésus lui-même : « qui donc est le Messie, “le fils de David”, si David lui-même l’appelle “son Seigneur” ? » C’est encore sans réponse, car il faut que le lecteur de l’Evangile soit capable de la faire par lui-même. « Pour vous, qui suis-je ? », cela veut dire aussi : « Pour toi, toi qui me lis, qui suis-je ? »
C’est que Jésus voudrait bien une réponse personnelle de chacun de nous.
Cependant, la réponse est donnée par Pierre dans l’Evangile de ce dimanche : «  Tu es le Christ », c’est-à-dire le Messie promis par les Ecritures.
Mais curieusement, Jésus ne veut pas que cela se sache tout de suite : « alors il leur défendit vivement de divulguer cela ! » Pourquoi ? Toujours parce qu’il faut que chacun puisse faire son chemin personnel.
Une deuxième réponse sera encore donnée par le centurion romain, au pied de la Croix, au moment de la mort de Jésus : « vraiment cet homme était fils de Dieu ».
Ce soldat romain rejoint le sommet de la Révélation de Dieu, au moment, paradoxalement, où Il se cachait le plus : il a dû pressentir que Jésus ne faisait pas que mourir sur la Croix ; il y donnait sa vie par amour.
Jésus ne voulait pas qu’on confonde sa mission de Messie avec ce que les gens s’imaginaient sur le Messie : ils pensaient à un Messie chef politique, fait pour dominer matériellement le monde. Même après sa mort et sa Résurrection ses disciples seront encore là à demander : « alors, c’est maintenant que tu vas enfin établir ton royaume en Israël ? » (Ac 1,6). C’est aussi pour cela que Pierre, qui vient juste de comprendre que Jésus est le Christ, ne comprend pas ce que dit Jésus lorsqu’il annonce immédiatement sa mort et sa Résurrection : “mais non, ne dis pas de bêtises, cela ne doit pas arriver au Messie que tu es, tu dois forcément dominer par la force !” Et c’est là que Pierre se fait remettre en place fortement : “tu es pour moi la voix de Satan, qui veut m’empêcher de réaliser le plan de Salut selon les pensées de mon Père et non selon les pensées des hommes ! Cela doit passer par la croix, par amour, pour moi comme pour vous à ma suite !”
Oui, il en est de même pour l’Eglise de tous les temps : nous rêvons pour Elle d’une puissance humaine, alors que nous sommes disciples de l’Agneau de Dieu, immolé pour un salut et un royaume spirituels, pas pour une seule nation et pour un seul temps, mais pour toutes les nations et pour tous les temps : «  royaume de vie et de vérité, royaume de grâce et de sainteté, royaume d’amour, de justice et de paix  » (Préface du Christ-Roi). “Pour cela je vous envoie les mains nues, comme des agneaux vous aussi, au milieu des loups : si vous faites confiance en ma toute-puissance absolue et jamais prise en défaut, ce royaume s’établit et s’établira encore. C’est celui de l’Amour et il doit s’établir par amour”.
Étonnant projet de ce Dieu qui veut mon amitié et me propose la sienne. L’amitié divine est un grand mystère. Je préfère chercher et découvrir, plutôt que de passer ma vie à la “prendre” pour moi, et aboutir à un ratage, parce qu’il fallait comprendre que la vie ne vaut la peine d’être vécue que si elle est donnée. Merci Jésus d’être le sens de ma vie, de la Vie.

Don Laurent LARROQUE

La rentrée à quelles conditions ?

La rentrée à quelles conditions ? 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Chers amis,
A l’heure où sonne la rentrée, je désire vous partager un texte écrit à deux mains de confrères de la Communauté que j’ai reçu la semaine dernière. Je le trouve plein de sagesse et bien pesé pour l’unité que désirons tous. Travaillons à être des ferments d’unité dans nos lieux d’engagements.
Après un été bizarre, où les températures n’ont pas été au rendez-vous, où la pluie a été parfois trop abondante pour nos potagers et nos randonnées, nous voici à l’heure de la rentrée scolaire. Nous allons reprendre nos habitudes, à quelques exceptions près : nous ne savons pas dans quelle mesure et pour combien de temps le « pass sanitaire » sera exigé pour tant et tant d’activités que nous faisions ordinairement et qui deviennent conditionnées.
Pour certains, ces conditions sont une atteinte à la liberté, pour d’autres, il s’agit d’une exigence légitime pour éviter un nouveau confinement qui pèserait encore lourd sur les finances de notre pays… les passions s’échauffent et les discussions deviennent conflictuelles.
A nous chrétiens, il revient de favoriser l’unité et l’écoute entre les personnes qui ne sont pas du même avis. Et pour cela, il nous faut apprendre à écouter, à questionner et à argumenter.
Pour écouter, il faut bannir les réactions viscérales et l’envie irrépressible que nous sentons parfois d’interrompre celui qui parle. Peut-il finir ce qu’il a commencé, aller au bout de son exposé ? Savons-nous déjà ce qu’il va dire et lui clouons-nous le bec très vite ? Respecter le temps de parole de l’autre, c’est déjà un témoignage de charité : tu as le droit d’exister, tu as reçu comme moi la vie de Dieu qui a livré son Fils pour toi comme pour moi. De quel droit te ferais-je taire ?
Pour questionner, il faut garder l’altérité par rapport à celui que nous écoutons : d’ailleurs si nous adhérons trop vite à ce qu’il dit, nous ne pouvons pas l’aider à progresser dans ses convictions. Au contraire, nous savons bien que Jésus seul est la vérité et, qu’en dehors de lui, tout mérite d’être régulièrement remis en question. Lui seul est une vérité vivante qui nous respecte et nous enrichit ; tout le reste enferme dans des formulations qui finissent par être étroites et s’éloignent de la réalité. Ainsi toute certitude mérite d’être criblée par l’intelligence humaine : pourquoi fais-tu ce que tu fais ? pourquoi dis-tu ce que tu dis ?
Pour argumenter, il faut avoir réfléchi, creusé soi-même les raisons de ce que nous pensons. Si nous sommes capables de rendre raison de nos idées, de nos options, de nos certitudes, nous pourrons apporter de nouveaux éléments de réflexion aux autres. Parfois, il nous arrive aussi de ne pas savoir rendre compte de certaines choses auxquelles nous croyons… par défaut de formation, par défaut d’écoute de l’autre ou bien parce qu’il s’agit de mystères qui dépassent notre entendement. Alors c’est par notre témoignage patient de charité que nous démontrerons ce à quoi nous croyons.
Que le Seigneur nous donne les bonnes conditions d’un dialogue et d’une écoute entre nous et autour de nous… que cette rentrée soit vécue dans la recherche honnête de la vérité et la pratique généreuse de la charité, voilà à quoi nous sommes appelés ! Don Philippe & Don Camille
Enfin, je nous souhaite à tous, à l’heure des choix pour les engagements de cette année, que nous réservions la meilleure place pour le Seigneur, nous ne le regretterons pas !
Don Marc-Antoine CROIZé-POURCELET

Un pharisien : un pécheur pas comme les autres !

Un pharisien : un pécheur pas comme les autres ! 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Bien souvent, dans l’Evangile, nous voyons le Christ empli de compassion et de miséricorde. Il cherche à se rendre accessible à tous et n’hésite pas pour cela à s’inviter à la table des pécheurs. Jésus semble à l’aise chez ceux qui ont pourtant une réputation d’hommes impurs et infréquentables. Il provoque les occasions pour être en leur compagnie.
Ainsi, demande t-il l’hospitalité à Zachée. Il s’adresse aussi à Lévi et lui propose de devenir son disciple.
L’accueil qu’Il leur réserve est toujours plein de tendresse. Repensons à l’épisode de la femme adultère :
« Personne ne t’a condamnée ?
– Personne Seigneur.
– Moi non plus je ne te condamne pas, va et ne pêche plus. »
De la même manière, les paraboles qu’Il nous donne pour nous parler de Dieu sont toutes l’expression d’un amour qui pardonne sans autre condition que le regret des fautes.
Le fils prodigue est accueilli sans qu’il n’ait à porter la condamnation de ses actes mauvais ! La brebis égarée ne se fait pas gronder par le berger lorsqu’il l’a retrouvée mais il la place sur ses épaules joyeusement.
Pourtant cette tendresse ne s’applique pas à tous les pécheurs. Jésus se montre parfois très violent. En Mt 23, Jésus prononce 7 malédictions consécutives sur les pharisiens, et dans l’Evangile de ce dimanche, Il les accuse d’hypocrisie et condamne le culte qu’ils rendent pourtant à Dieu.
Très clairement, les pharisiens ne sont pas aux yeux du Christ des pécheurs parmi les pécheurs ! Un mal profond les ronge… Le contraste entre la délicatesse que Jésus manifeste envers les pécheurs et la ferme condamnation du pharisaïsme nous permet d’en saisir la gravité.
Voici ce que Gustave Thibon en dit : Le publicain est nu, le pharisien est masqué. Si misérable qu’on soit, il suffit d’être nu devant Dieu pour désarmer Dieu. Ce qui brûlera en enfer, ce n’est pas notre visage avec ses plaies, c’est notre masque avec sa fausse dignité, ce n’est pas notre péché, c’est notre mensonge.
Dans un autre aphorisme, Thibon complète : Dans la parabole de la brebis égarée, le Christ parle du pécheur comme d’un être dévoyé (au sens étymologique du mot), mais non pas intérieurement pourri. Une brebis égarée est intrinsèquement aussi saine qu’une brebis du troupeau. Cette conception fait du péché un mal dans une large mesure extérieur à l’homme : le pécheur fait fausse route mais ses membres restent sains, il lui suffit de changer de direction pour être guéri. En d’autres termes, une brebis égarée n’est pas une brebis galeuse. Le retour de la première réjouit le cœur du berger mais la présence de la seconde empoisonne le troupeau. Ici, la charité change d’aspect, la pitié envers le troupeau implique à la fois la recherche de la brebis égarée et le rejet de la brebis galeuse. Et c’est pourquoi le Christ nous enjoint simultanément, suivant le degré de pénétration et de fatalité du péché dans l’homme, d’absoudre ou de rejeter le pécheur. Il faut rechercher la brebis égarée, pardonner à l’enfant prodigue, etc… mais il faut aussi savoir s’amputer d’un membre pourri : si ton œil te scandalise… Ces deux catégories de pécheurs réapparaissent à chaque instant dans l’Evangile : ceux qui restent distincts de leur péché (Zachée, la femme adultère, Madeleine, la samaritaine) et qui peuvent être sauvés et ceux dont le péché a dévoré l’âme qui ne font qu’un avec leur péché (les pharisiens) et qui sont déjà condamnés.
Demandons au Seigneur, en entendant cet Evangile, la grâce de savoir toujours reconnaitre notre péché pour qu’Il puisse le jeter loin de nous. Ne portons pas de masque face à Dieu, et pour cela, acceptons de ne jamais chercher à nous justifier devant Lui. Ainsi, aucun mensonge ne rendra vaine sa miséricorde.

Don Louis Marie DUPORT

Croire en Jésus-Eucharistie

Croire en Jésus-Eucharistie 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Nous terminons la série de cinq dimanches (sauf l’Assomption) où l’Evangile a été tiré de Jn 6, le chapitre du “discours sur le Pain de Vie”, que Jésus prononça dans la synagogue de Capharnaüm pour exposer à ses auditeurs le “grand mystère de la foi”: Jésus est à reconnaître comme l’Envoyé du Père (mystère de l’Incarnation : le “Verbe fait chair”), qui donne le “Signe” de Lui-même sous forme de Pain multiplié à l’infini, et ce Pain, c’est sa Chair, livrée sur la Croix (mystère de la Rédemption, du rachat du péché). Oui, “il est grand, le Mystère de la Foi”, le Mystère de l’Eucharistie qui contient Jésus lui-même dans tout son Être et sa mission, Mystère où le Ciel touche la terre et transcende l’espace, Mystère où “nous proclamons ta mort passée, où nous célébrons ta Résurrection présente et où nous attendons ta venue future dans la gloire”, Mystère qui rassemble donc passé, présent, futur et transcende le temps.
« L’Eucharistie est un “avant-goût de l’éternité dans le temps” ; elle est présence divine et communion à cette présence. » (Ecclesia in Europa § 75).
« Et c’est pour nous un devoir très doux d’honorer et d’adorer dans la sainte hostie, que nos yeux voient, le Verbe incarné qu’ils ne peuvent pas voir et qui, sans quitter le ciel, s’est rendu présent devant nous. » (Paul VI, Credo, 30 juin 1968).
Sans quitter le Ciel, il nous rend participants du Ciel. Dans la Communion, et dans l’Adoration.
Le discours de Jésus, cependant, nous le voyons cette semaine, se termine mal. Les auditeurs de Jésus, dont beaucoup de ses disciples, malheureusement, cessent de reconnaître que cette parole est celle de “Dieu fait homme” et devrait donc être accueillie dans la Foi. « Cela vous scandalise ? », demande Jésus. “Mais comment avez-vous cru en Moi, jusqu’à présent ? Est-ce seulement avec ce qui est humain, pour comprendre le Christ seulement à la manière humaine et dans les étroites limites de l’humanité ?” « Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie.  » C’est avec l’esprit de Foi qu’il faut les écouter et les comprendre pour avoir la Vie. « Mais il en est parmi vous qui ne croient pas. » « Voulez-vous partir, vous aussi  ?  » Jésus ne retient personne ; ce n’est pas lui qui doit se convertir, c’est l’homme.
« L’Eucharistie est un don trop grand pour pouvoir supporter des ambiguïtés et des réductions. » (Jean-Paul II, Ecclesia de Eucaristia, § 10). Même au nom de l’œcuménisme (union de tous ceux qui portent le nom de chrétiens, c’est-à-dire qui croient en la divinité de Jésus) on ne peut accepter « des ambiguïtés et des réductions » de la foi en Jésus-Eucharistie. Ce serait un faux œcuménisme. On ne pas peut pas vouloir se réunir au Nom de Jésus avec le projet ambigu de mettre Jésus-Eucharistie de côté… Que des frères séparés le fassent à partir de leur point de vue, c’est compréhensible. Mais si c’est en tant que catholiques que nous voudrions rassembler les chrétiens sans Jésus-Eucharistie, et mettre, en quelque sorte, le Tabernacle “dehors” comme un gêneur, c’est l’“abomination”, et nos frères séparés eux-mêmes pourraient nous le reprocher ! Nous aurions un faux Jésus. C’est le Mystère de l’Antéchrist.
Notons que Jésus en ce passage de l’Evangile, fait allusion à l’Ascension, pour confirmer la vérité de l’Eucharistie : « quand vous verrez le Fils de l’Homme retourner au Ciel… » : “alors vous verrez bien que mes paroles étaient du Verbe de Dieu qui vient du Ciel…” Car Jésus, par son Ascension, a manifesté sa gloire divine, au point que la “nuée”, c’est-à-dire la Théophanie, a rendu sa présence invisible à nos yeux limités. Car Dieu est présent partout, et Il se rend présent dans l’Eucharistie, selon sa Parole.
Or, à l’Ascension, les Anges dirent aux Apôtres : « Jésus reviendra comme il s’en est allé au Ciel. » C’est dire aussi que lorsqu’Il reviendra, ce sera de nouveau par une Théophanie, avec cette nuée céleste. Alors il glorifiera aussi sa Présence Réelle dans l’Hostie consacrée. Ainsi il confirmera la foi eucharistique de ceux qui l’attendront encore.
Pour l’heure, c’est Lui, Jésus, qui attend des adorateurs de sa Présence eucharistique. Il faut en sentir l’urgence pour notre temps (voir “adoration perpétuelle à Saint-Raphaël” p. suivante).
Don Laurent Larroque

L’Assomption

L’Assomption 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Un peu d’histoire d’abord… L’Assomption de la Sainte Vierge Marie a été fêtée dès le VIème siècle sous le vocable de Dormition, puis au VIIIème siècle, sous celui d’Assomption. La Tradition nous rapporte que les apôtres ont été miraculeusement réunis pour ce jour. Ceux qui ont eu la chance d’aller en Terre Sainte à Jérusalem ont pu aller prier dans cette magnifique basilique de la Dormition, tout près de la porte de Sion.
En 1638, le roi Louis XIII désirant un héritier, consacre sa personne et la France à la Sainte Vierge Marie et demande qu’une procession soit faite tous les 15 août dans chaque paroisse. Louis Dieudonné, futur Louis XIV naît l’année suivante. Le 15 août devient alors la fête nationale de la France.
En 1854, la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception entraîne de nombreuses pétitions à Rome pour que soit aussi officiellement défini le dogme de l’Assomption. C’est le 1er novembre 1950 que le pape Pie XII proclame le Dogme de l’Assomption de la Vierge Marie au Ciel. Ce dogme de foi engageant l’infaillibité papale a été défini dans la constitution apostolique Munificentissimus Deus.
« Par l’autorité de Notre-Seigneur Jésus-Christ, des bienheureux apôtres Pierre et Paul, et par Notre propre autorité, Nous prononçons, déclarons et définissons comme un dogme divinement révélé que l’Immaculée Mère de Dieu, la Vierge Marie, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire céleste ».
Par la suite, la constitution Lumen Gentium du concile Vatican II de 1964 a énoncé ce qui suit : « La Vierge immaculée, préservée de toute tache de la faute originelle, au terme de sa vie terrestre, fut élevée à la gloire du ciel en son âme et en son corps et elle fut exaltée par le Seigneur comme Reine de l’univers afin de ressembler plus parfaitement à son Fils, Seigneur des seigneurs et vainqueur du péché et de la mort. »
Qu’il est doux de fêter aujourd’hui la Vierge Marie assomptée dans la Gloire de Dieu. Qu’il est heureux de la savoir toute environnée des anges et des saints auprès de Dieu. Celle qui fut la « petite », toute simple, remplie d’humilité, de douceur, de joie… est aujourd’hui comblée des bénédictions les plus hautes, « tous les âges me diront bienheureuse » (Lc 1,48).
D’où viennent tant de grâces, tant de charismes, de beauté ? De son lien avec Dieu, elle la première des disciples de Jésus. En elle, rien n’entrave l’œuvre de Dieu. Tout l’éclat céleste brille de mille feux en elle. Demandons-lui cette grâce – comme elle – d’écouter la Parole de Dieu et de la garder dans nos cœurs afin d’avoir part un jour à l’héritage des saints, avec elle, dans la lumière de Dieu !

Don Marc-Antoine Croizé-Pourcelet

Dieu s’est fait pain

Dieu s’est fait pain 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Nous continuons la lecture du chapitre 6 de Saint Jean, « le chapitre où Jean a exprimé tout l’essentiel de sa doctrine eucharistique. L’enseignement s’y trouve étroitement mêlé à la vie et progresse de façon dramatique par le jeu du dialogue, des incompréhensions et des refus jusqu’à l’option décisive de la foi ou de l’incrédulité. » (D. Mollat, un commentateur de Saint Jean – cité plusieurs fois ici).
Nous suivons la progression de ce dialogue houleux au fil de ces dimanches.
Il sera cependant entrecoupé cette année par la contemplation de l’Assomption de Notre-Dame au Ciel. Jésus d’ailleurs fera lui-même référence à sa propre Ascension, pour authentifier sa doctrine eucharistique (Jn 6,62), et il promet à ceux qui mangeront sa Chair et son Sang à travers l’Eucharistie qu’il les «  ressuscitera au dernier jour  », pour être incorruptibles et corporels, comme l’est Marie (qui a aussi communié à l’Eucharistie), de sorte qu’entre Eucharistie, Ascension, Assomption et notre propre élévation corporelle un jour au Ciel, nous pouvons faire le lien, comme les dimanches d’août de cette année nous y invitent.
« Le mystère du Pain vivant n’est pour Jean qu’un aspect du mystère de l’Incarnation. » Le mystère de l’Incarnation, c’est que Jésus est Dieu fait homme : « le Verbe s’est fait chair », dit Saint Jean au Prologue de son évangile et, justement, « il est significatif que, pour désigner le sacrement eucharistique, son évangile utilise, non pas le terme “corps” (comme les autres évangiles et Saint Paul), mais le mot “chair” : il faut manger “la chair” de Jésus. » De plus, en d’autres endroits, Jésus parlera de “donner sa vie” (Jn 10,15.17 ; 15,13) ; ici il dit : “je vais donner – non pas ma vie, mais plus précisément – : ma chair”. Cette précision, en plus de “donner sa vie” (sur la Croix : corps livré, sang versé) désigne le mystère de l’Eucharistie, institué par Jésus pour perpétuer son Sacrifice.
Il faut rapprocher les affirmations, faites avec insistance, du discours eucharistique de Jésus sur la manducation de sa chair (Jn 6,53-56), de l’affirmation du Prologue de Jean, centré sur l’affirmation : « le Verbe s’est fait chair », pour bien comprendre que pour Jean, comme nous venons de dire, le mystère du Pain vivant est un aspect du mystère de l’Incarnation et que la foi en ce mystère (Dieu s’est fait homme) est nécessaire pour communier à Jésus Eucharistie (Cf 1Co 11,29). En parallèle, on peut voir l’insistance de Jean, dans ses Épîtres, sur « Jésus-Christ venu dans la chair » :
« A ceci reconnaissez l’esprit de Dieu : tout esprit qui confesse Jésus Christ venu dans la chair est de Dieu ; et tout esprit qui ne confesse pas Jésus [venu dans la chair] n’est pas de Dieu ; c’est là l’esprit de l’Antéchrist. » (1Jn 4,2-3).
« Beaucoup de séducteurs se sont répandus dans le monde, qui ne confessent pas Jésus Christ venu dans la chair. Voilà bien le Séducteur, l’Antéchrist. » (2Jn 7)
« Le mystère essentiel auquel l’Eucharistie nous fait adhérer et dont elle nous fait vivre est le mystère de l’Incarnation. C’est à ce mystère que se sont heurtés les juifs de Capharnaüm [Evangile de ce dimanche] ; à ce mystère qu’achoppaient [et achoppent] les “antéchrists” et les “séducteurs” visés par les épîtres. C’est ce mystère que proclame avec tant de vigueur la foi eucharistique de Jean. »
Jésus doit revenir dans la gloire, comme il est monté le jour de son Ascension (cf Ac 1,11). Il se pose lui-même la question qui est restée en suspens depuis 2000 ans : « Le Fils de l’homme, quand il reviendra, trouvera-t-il encore la foi sur la terre ? »
La foi en l’Eucharistie, en tant que continuité de la foi en l’Incarnation du Verbe de Dieu parmi nous : l’Emmanuel, « Dieu avec nous. »
« Je reviendrai vers vous. Encore un peu de temps et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous verrez que Je vis et vous aussi vous vivrez… » (Jn 14,18-19).
Don Laurent Larroque

Le vrai pain

Le vrai pain 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

La multiplication des pains était un « signe ». Un signe est une chose qui signifie, qui porte une signification. Jésus va la donner tout au long de ce chapitre 6 de l’évangile selon Saint Jean, son “discours sur le Pain de Vie”, que nous allons avoir au long des dimanches de ce mois d’août.
Qu’est-ce que Jésus veut signifier ? A partir de sa puissance à multiplier les pains, Jésus réclame la foi en lui comme Envoyé du Père. Les auditeurs de Jésus objectent que le signe n’est pas suffisant, que pour croire en lui comme tel, il faut faire mieux que Moïse, qui a fourni un pain venu du ciel, la manne, pendant 40 ans pour des centaines de milliers de personnes. Une multiplication des pains pour un seul jour pour quelques milliers, ce n’est pas assez ! Jésus leur annonce alors comment il va faire mieux : il va se donner lui-même sous forme de pain, non pas pour 40 ans pour des milliers, mais pendant des milliers d’années, pour des milliards. Jésus va se multiplier lui-même à travers l’espace et le temps, caché sous forme de pain, c’est l’Eucharistie. « Quel signe vas-tu nous donner pour que nous puissions croire que tu es plus fort que Moïse ? » -« Le Signe, c’est Moi », répond Jésus. « Je suis moi-même ce Pain descendu du Ciel ». Certes, Jésus demandait la foi, à partir du signe de la multiplication des pains, pour adhérer au “grand Mystère de la foi”, Jésus-Eucharistie. Nous n’avons pas les mêmes excuses pour ne pas croire, car depuis 2000 ans, le “Signe est là” : « l’église vit de l’Eucharistie ». Et Elle doit toujours repartir de Jésus-Eucharistie, si Elle veut rester vivante.
« Je suis moi-même ce Pain descendu du Ciel ».
Puis, en une seconde étape, Jésus va expliquer comment il va pouvoir se donner sous forme de nourriture : en donnant sa chair à manger, c’est-à-dire en se donnant lui-même : « ceci est mon corps, livré pour vous », sur la Croix. Car sur la Croix, Jésus, effectivement, donne son corps, sa chair. Et la veille, il avait pris du pain en disant: « c’est mon corps », c’est-à-dire ma chair à manger. Mangez-moi sous forme de pain, car je suis le vrai Pain descendu du ciel, bien mieux que la manne, qui n’a nourri que pendant un temps un seul peuple, et d’une nourriture seulement matérielle. Mieux même que la parole de Dieu, que la Volonté de Dieu, car Je Suis Moi-même Parole et Volonté de Dieu. Moi je vous nourris de Moi-même, Pain spirituel, sous les aspects, les espèces d’un pain matériel, « car l’homme ne se nourrira pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la Bouche de Dieu », non pas pour un temps mais pour tous les temps, non pas pour un peuple, mais pour tous les peuples.
« Si vous vous nourrissez de moi sous forme de pain en cette vie terrestre, je garantis non seulement la vie éternelle de vos âmes, mais jusqu’à la vie même de votre corps, à la résurrection des corps.  »

Don Laurent Larroque

    Nous contacter

    +33 4 94 19 81 29

    Nous aider