Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?

Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?

Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Quelle drôle de question ! Sacha Guitry disait du mariage qu’il consiste à résoudre à deux des problèmes qu’on n’aurait jamais eu tout seul !
Peut être est-ce aussi le sens de cet édito : répondre à une question que je ne me serais peut être jamais posée tout seul !
Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? Pourquoi fallait-il que Dieu crée ?
Dieu n’avait nul besoin de la création ! Il n’était pas esseulé, ni incomplet et ne s’ennuyait pas puisqu’en lui réside toute perfection.
Dieu a créé toute chose, « non pour accroître sa gloire (car cela est impossible), mais pour manifester et communiquer cette gloire » nous dit le catéchisme de l’église au n°293. Son motif de partager sa gloire est un amour pur et désintéressé. « Dieu n’a pas d’autres raisons pour créer que son amour et sa bonté » (CEC 293). Pour Saint Thomas d’Aquin, il appartient à la nature de ce qui est bien de se donner, de se diffuser.
Même si cette question semble au premier abord très éloigné de nos préoccupations quotidiennes, je crois pourtant qu’elle est absolument fondamentale pour apprendre à mieux aimer ! Les conséquences de cet amour créateur qui s’est diffusé gratuitement et par pure bonté sont immense dans notre vie ! La première lecture de ce dimanche les résume ainsi :
« Tu aimes en effet tout ce qui existe, tu n’as de répulsion envers aucune de tes œuvres ; si tu avais haï quoi que ce soit, tu ne l’aurais pas créé. Comment aurait-il subsisté, si tu ne l’avais pas voulu ? Comment serait-il resté vivant, si tu ne l’avais pas appelé ? »
Chers amis, je crois qu’il n’est pas inutile de nous rappeler souvent cette vérité fondatrice : Dieu aime tout ce qui existe !
Autrement dit : le simple fait de l’existence d’un être prouve que Dieu le désire, qu’Il l’aime ! Les conséquences sont inouïes quant au regard que nous posons sur tout ce qui nous entoure.
Plus rien ne peut être maudit, puisque Dieu le bénit ! Et plus personne ne peut remettre en cause la bonté de son existence sans dire implicitement à Dieu : « Tu te trompes ! »
Même si, comme disait l’abbé Huvelin « tout l’effort de ma vie fut de me supporter insupportable », ce combat est nécessaire pour rester dans la vérité.
« Il faut bien finir par s’apprivoiser, il faut bien arriver à s’aimer car enfin, il ne faudrait pas calomnier Dieu » (Gustave Thibon)
Alors peut-être pouvons nous apprendre par cœur ce court passage du livre de la Sagesse. Qu’il puisse nous aider à mieux aimer cette semaine !

Don Louis Marie DUPORT

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