Alors que nous vivons dans un monde qui semble s’assombrir à vue d’œil du fait de la conjoncture actuelle, trois solutions se posent à nous : soit on sombre dans un pessimisme mortifère qui nous tire inéluctablement vers le bas, sans espoir possible, soit on essaye de tirer son épingle du jeu sans faire attention aux autres et à ce qu’il adviendra des plus faibles, soit, et c’est le choix de l’Eglise, nous mettons notre confiance dans la seule personne qui puisse nous protéger de l’incertitude grandissante : Le Christ. Notre espérance est qu’il reviendra comme il est parti (« Celui qui vous a été enlevé, ce même Jésus, viendra comme cela, de la même manière dont vous l’avez vu s’en aller vers le ciel ». Actes 1,11). Nous sommes dans l’attente du retour du Christ dans la gloire. Les textes de ce dimanche commencent à nous faire sentir cette réalité que nous attendons tous, ce que l’on appelle la Parousie. La fête du Christ Roi de l’univers que nous allons vivre prochainement va nous faire goûter à cette gloire de Dieu. Nous sommes donc certains, d’une certitude fondée sur notre foi, que la puissance du Christ le fera triompher totalement à la fin des temps. Et nous qui mettons notre foi en Lui, nous vivrons son triomphe comme le nôtre.
Cette gloire de Dieu nous la partagerons, mais le Christ nous met en garde contre les personnes qui veulent utiliser la difficulté de notre temps pour leur gloire personnelle : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom et diront : ‘C’est moi’, ou encore : ‘Le moment est tout proche.’ Ne marchez pas derrière eux ! » (Luc 21, 8). Il peut être difficile d’avoir un bon jugement sur une personne qui parle de la fin du monde ou d’un message annonçant des calamités. Le moyen que nous devons utiliser afin de déjouer ces pièges est le discernement de l’Église. L’Église est le moyen que Jésus nous a donné pour suivre son message. Elle est critiquée souvent, moquée parfois, attaquée toujours, mais elle restera le phare dans la nuit qui nous guide vers le Père : « Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. » (Mathieu 16,18). Nous pouvons avoir l’impression que l’Église vacille parfois, mais nous savons par Jésus qu’elle ne sera pas détruite. Si les temps que nous vivons peuvent paraitre de plus en plus difficiles, – et Jésus nous a prévenu que nous passerons par des temps de souffrance- prions d’avantage pour l’Eglise et son rôle de phare dans le monde obscur pour que notre foi reste ferme.
Don Bruno de LISLE