Editorial Principal

Actualité des 3 tentations

Actualité des 3 tentations 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

« Si tu es le Fils de Dieu, dis à cette pierre qu’elle devienne du pain ! »
Selon le Tentateur, le Fils de Dieu doit donc pouvoir résoudre le problème de la faim matérielle, pour lui et pour la terre entière. C’est la tentation du matérialisme  : le sauveur du monde n’est-il pas celui qui doit fournir du pain et du bien-être à tout le monde ? « On peut tout-à-fait comprendre que le marxisme ait précisément fait de cet idéal le cœur de sa promesse de salut : il aurait fait en sorte que toute faim cesse et que “le désert devienne du pain”.  » (J. Ratzinger – Benoît XVI, Jésus de Nazareth, I, p.51). Mais l’issue négative du marxisme montre que « là où Dieu est considéré comme une grandeur secondaire que l’on peut écarter temporairement ou complètement, au nom de choses plus importantes, alors ces choses supposées plus importantes échouent aussi. » (p. 53). C’était un leurre du Tentateur. Dieu considéré comme moins urgent, moins important, moins nécessaire, que les choses matérielles ; Dieu secondaire, superflu, voire ennuyeux.
« Voir dans le christianisme une recette conduisant au progrès et reconnaître le bien-être commun comme la véritable finalité de toute religion, et donc aussi de la religion chrétienne est la nouvelle forme de cette tentation. » (p. 62).
« Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi d’ici en bas », fais quelque chose de sensationnel qui montrera clairement à tes contemporains que Dieu est venu parmi les hommes. Beaucoup disent en effet à Jésus : « si tu veux que nous croyions en toi et que nous organisions notre vie en fonction de la Révélation biblique, manifeste-toi de façon plus claire. » (p. 241) “Sinon, on se contentera d’un salut par naturo-thérapies New-Age et philosophies bouddhistes.”« La pensée contemporaine tend à dire que chacun doit vivre sa religion ou peut-être même l’athéisme qui est le sien et que, de cette manière, il trouvera le salut. » (p. 113) “Chacun sa vérité, car la Révélation n’a pas été assez claire.”
« Le Tentateur n’a pas la grossièreté de nous inciter directement à adorer le diable. Il nous incite seulement à choisir ce qui est rationnel, à donner la priorité à un monde planifié et organisé, où Dieu en tant que question privée peut avoir une place, sans avoir pourtant le droit de se mêler de nos affaires essentielles. Soloviev [dans un écrit de 1900 intitulé “Cour récit sur l’Antéchrist”] attribue un livre à l’Antéchrist : “Le Chemin public vers la paix et le bien-être du monde”, livre (…) dont le contenu véritable est l’adoration du bien-être et de la planification raisonnable. » (p. 61, cf. p. 55).
La question que pose ces tentations « est de savoir ce que doit faire un sauveur du monde. » (p. 61) « Que nous a apporté Jésus s’il n’a pas fait advenir un monde meilleur ? » (p. 62) « Nous continuons de penser que si Jésus voulait être le Messie, il aurait dû nous apporter l’âge d’or. » (p. 63). Nous continuons de penser qu’il devrait se manifester plus clairement. C’est encore un leurre.
Tout messianisme qui prétend apporter tout bien être « reste un royaume humain, et celui qui affirme qu’il peut ériger un monde sauvé approuve l’imposture de Satan et fait tomber le monde entre ses mains. » (Ibid.)
« Seule la dureté de notre cœur nous fait considérer que c’est peu de chose » d’être sauvé par un Dieu comme Jésus. « Encore et toujours, la cause de Dieu semble continuellement comme “à l’agonie”. » (p. 64) Mais c’est seulement ce Dieu là qui sauve vraiment.
« A la divinisation fallacieuse du pouvoir et du bien-être, à la promesse fallacieuse d’un avenir garantissant tout à tous, en vertu du pouvoir et de l’économie, il a opposé la nature divine de Dieu… », le seul Dieu adorable et durable, le seul glorieux dans son humilité et son Amour, jusqu’au don sacrificiel de soi, seule source de Vie. O Crux Ave, Spes unica. “Salut, ô Croix, notre unique Espérance.”
Don Laurent LARROQUE

Jeûnons et prions pour la paix

Jeûnons et prions pour la paix 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

« J’ai une grande douleur dans le cœur face à la dégradation de la situation en Ukraine. Malgré les efforts diplomatiques de ces dernières semaines, des scénarios de plus en plus alarmants s’ouvrent. Comme moi, de nombreuses personnes dans le monde ressentent de l’angoisse et de l’inquiétude. Une fois de plus, la paix de tous est menacée par des intérêts partisans. Je voudrais lancer un appel à ceux qui ont des responsabilités politiques pour qu’ils fassent un sérieux examen de conscience devant Dieu, qui est le Dieu de la paix et non de la guerre, le Père de tous et non de quelques-uns, qui veut que nous soyons frères et non ennemis. Je prie toutes les parties concernées de s’abstenir de toute action qui causerait encore plus de souffrances à la population, déstabiliserait la coexistence entre les nations et discréditerait le droit international. Et maintenant, je voudrais lancer un appel à tous, croyants et non-croyants. Jésus nous a appris qu’à l’insistance diabolique, à l’absurdité diabolique de la violence, on répond avec les armes de Dieu : par la prière et le jeûne. J’invite tout le monde à faire du 2 mars prochain, mercredi des Cendres, un jour de jeûne pour la paix. J’encourage tout particulièrement les croyants à se consacrer intensément à la prière et au jeûne ce jour-là. Que la Reine de la Paix préserve le monde de la folie de la guerre. » Message de Sa Sainteté le Pape François du mercredi 23 février.

Par ce message, le pape nous invite à ouvrir le Carême par une journée de jeûne et de prière pour la paix. Nous devons demander cette paix non seulement à l’étranger en Ukraine, mais aussi dans notre propre pays et dans notre propre vie. Cela commence par la reconnaissance que le mal habite aussi dans notre cœur, alors que nous sommes tentés de ne le voir que chez l’autre et de faire de celui-ci le responsable de tous nos malheurs. Par l’humble reconnaissance de notre propre péché, nous faisons la vérité sur nous-mêmes, nous devenons plus doux et patients vis-à-vis d’autrui et plus pondérés dans nos jugements. Au contraire, l’orgueil de l’esprit nous entraîne à la dureté et aux jugements hâtifs et déséquilibrés.

Puisse le Carême qui commence être l’occasion de faire la vérité sur nous, de gagner en intériorité et en componction. C’est à cette condition seulement que nous pourrons porter du fruit, car « Dieu résiste aux orgueilleux, mais aux humbles il accorde sa grâce. » (Jc 4,6) L’humilité est donc la première des vertus à demander et à exercer pour recevoir la grâce de Dieu et progresser. C’est ainsi que nous deviendrons les artisans de paix que le Seigneur attend pour ce monde. Paradoxalement, c’est en cherchant à s’amender avant de vouloir changer autrui que l’impact est le plus grand sur les autres, comme nous le montrent les innombrables exemples des saints. Ils ont transformé le monde autour d’eux par attraction et non par la violence, elle qui est incapable de changer les cœurs.
Don Axel de PERTHUIS

La méthode de Jésus

La méthode de Jésus 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

En attendant le Carême qui approche, nous continuons ce temps ordinaire qui suit le temps de Noël. Nous avons la chance de suivre Jésus, dans l’évangile, dans des passages si savoureux. Jésus après être monté sur la Montagne, y avoir prié toute la nuit en vue de choisir les douze apôtres, redescend dans la plaine pour un long discours adressé tour à tour : aux apôtres, aux disciples et aux foules. Ce long discours de Jésus, nous en lisions une partie la semaine dernière avec notamment les Béatitudes chez Saint Luc. Cette semaine et la semaine prochaine, Jésus continue son discours composé de conseils et de réflexions dont le fil conducteur semble être la miséricorde : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux » (Luc 6, 36).
Quoi de plus humain ? Mais aussi quoi de plus difficile ? Pour les petites offenses nous pardonnons volontiers, mais certaines deviennent difficiles à avaler à force de répétition… d’autres semblent tout simplement impardonnables. De tout temps, le pardon a été la plus belle signature du chrétien car il n’y a rien de plus difficile et rien qui nous fasse autant ressembler au Christ sur la croix qui prie pour ses bourreaux et intercède pour eux : « Père pardonne leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ».
Jésus nous propose ici une méthode en vue d’aimer comme il aime, c’est-à-dire pardonner à ceux qui l’ont offensé. Luc 6,27-28 : « Mais je vous le dis, à vous qui m’écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent. Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient. » J’y vois une progression. Si aujourd’hui je suis incapable d’aimer mon frère qui m’a blessé, sans doute je peux au moins lui faire du bien… Si je suis pour l’instant incapable de lui faire du bien parce que mon cœur saigne encore, je peux demander la grâce de lui vouloir du bien, de lui souhaiter du bien… Si je ne suis même pas capable de lui souhaiter du bien parce que l’offense est trop proche, je dois prier pour lui. Cette étape est le minimum auquel Jésus nous invite. Pourtant même ceci est difficile. Si nous sommes aujourd’hui dans cette difficulté, nous pouvons demander dans la prière la grâce de la conversion pour notre adversaire : qu’il réalise le mal qu’il nous a fait. Par la prière pour nos ennemis, le Seigneur change notre cœur  : nous pourrions un jour être surpris -à force de prier pour lui -de lui vouloir du bien… à force de lui en vouloir, de lui en faire… à force de lui en faire, de l’aimer ? et à force de l’aimer peut-être se laissera-t-il toucher par cette charité et nous fera le bien que nous attendions depuis si longtemps !
Seigneur, aide moi à prier pour ceux qui m’ont blessé, aide-moi à m’accorder avec eux tant que nous sommes en chemin. Permets que je garde l’espérance de pardonner un jour complétement en vue de recevoir ta miséricorde pour entrer dans ta maison.
Don Marc-Antoine CROIPOURCELET

Un texte prophétique

Un texte prophétique 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

« Je pense, non, je suis sûr, que le futur de l’Église viendra de personnes profondément ancrées dans la foi, qui en vivent pleinement et purement. Il ne viendra pas de ceux qui s’accommodent sans réfléchir du temps qui passe, ou de ceux qui ne font que critiquer en partant du principe qu’eux-mêmes sont des jalons infaillibles. Il ne viendra pas non plus de ceux qui empruntent la voie de la facilité, qui cherchent à échapper à la passion de la foi, considérant comme faux ou obsolète, tyrannique ou légaliste, tout ce qui est un peu exigeant, qui blesse, ou qui demande des sacrifices. Formulons cela de manière plus positive : le futur de l’Église, encore une fois, sera comme toujours remodelé par des saints, c’est-à-dire par des hommes dont les esprits cherchent à aller au-delà des simples slogans à la mode, qui ont une vision plus large que les autres, du fait de leur vie qui englobe une réalité plus large. Il n’y a qu’une seule manière d’atteindre le véritable altruisme, celui qui rend l’homme libre : par la patience acquise en faisant tous les jours des petits gestes désintéressés. Par cette attitude quotidienne d’abnégation, qui suffit à révéler à un homme à quel point il est esclave de son égo, par cette attitude uniquement, les yeux de l’homme peuvent s’ouvrir lentement. L’homme voit uniquement dans la mesure où il a vécu et souffert. Si de nos jours nous sommes à peine encore capables de prendre conscience de la présence de Dieu, c’est parce qu’il nous est tellement plus facile de nous évader de nous-mêmes, d’échapper à la profondeur de notre être par le biais des narcotiques, du plaisir etc. Ainsi, nos propres profondeurs intérieures nous restent fermées. S’il est vrai qu’un homme ne voit bien qu’avec le cœur, alors à quel point sommes-nous aveugles ?
Allons encore un peu plus loin. De la crise actuelle émergera l’Église de demain – une Église qui aura beaucoup perdu. Elle sera de taille réduite et devra quasiment repartir de zéro. Elle ne sera plus à même de remplir tous les édifices construits pendant sa période prospère. Le nombre de fidèles se réduisant, elle perdra nombre de ses privilèges. Contrairement à une période antérieure, l’Église sera véritablement perçue comme une société de personnes volontaires, que l’on intègre librement et par choix. En tant que petite société, elle sera amenée à faire beaucoup plus souvent appel à l’initiative de ses membres.
L’Église sera une Église plus spirituelle, ne gageant pas sur des mandats politiques, ne courtisant ni la droite ni la gauche. Cela sera difficile pour elle, car cette période d’ajustement et de clarification va lui coûter beaucoup d’énergie. Cela va la rendre pauvre et fera d’elle l’Église des doux. Le processus sera d’autant plus ardu qu’il faudra se débarrasser d’une étroitesse d’esprit sectaire et d’une affirmation de soi trop pompeuse. On peut raisonnablement penser que tout cela va prendre du temps. Le processus va être long et fastidieux, comme l’a été la voie menant du faux progressisme à l’aube de la Révolution française – quand un évêque pouvait être bien vu quand il se moquait des dogmes et même quand il insinuait que l’existence de Dieu n’était absolument pas certaine – au renouveau du XIXe siècle. Mais quand les épreuves de cette période d’assainissement auront été surmontées, cette Église simplifiée et plus riche spirituellement en ressortira grandie et affermie. Les hommes, évoluant dans un monde complètement planifié, vont se retrouver extrêmement seuls. S’ils perdent totalement de vue Dieu, ils vont réellement ressentir l’horreur de leur pauvreté. Alors, ils verront le petit troupeau des croyants avec un regard nouveau. Ils le verront comme un espoir de quelque chose qui leur est aussi destiné, une réponse qu’ils avaient toujours secrètement cherchée.
Pour moi, il est certain que l’Église va devoir affronter des périodes très difficiles. La véritable crise vient à peine de commencer. Il faudra s’attendre à de grands bouleversements. Mais je suis tout aussi certain de ce qu’il va rester à la fin : une Église, non du culte politique car celle-ci est déjà morte, mais une Église de la foi. Il est fort possible qu’elle n’ait plus le pouvoir dominant qu’elle avait jusqu’à maintenant, mais elle va vivre un renouveau et redevenir la maison des hommes, où ils trouveront la vie et l’espoir en la vie éternelle. »
Joseph Ratzinger, 1969

Saint, saint, saint… et pourtant si proche !

Saint, saint, saint… et pourtant si proche ! 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

C’est de la vision qu’a eue Isaïe (Cf la première lecture de ce dimanche), que le chant du « Sanctus » est tiré. L’Eglise le met sur nos lèvres avant la consécration eucharistique. Chaque fois que nous le chantons, nous sommes comme « aspirés  » au Ciel. Nous nous unissons à la liturgie céleste, celle que tiennent les séraphins devant la face du Seigneur : « Saint ! Saint ! Saint, le Seigneur Dieu de l’univers ! Le ciel et la terre sont remplis de sa gloire ! »
Toutefois, la sainteté a dans la bible un sens tout particulier. « Dire que Dieu est saint, c’est dire qu’il est Tout Autre que l’homme. Dieu n’est pas à l’image de l’homme, bien au contraire, la Bible affirme l’inverse : c’est l’homme qui est « à l’image de Dieu » ; ce n’est pas la même chose ! Toute la terre est remplie de sa gloire : cela veut dire que nous devrions rester très modestes et très prudents chaque fois que nous parlons de Dieu. Parce que Dieu est le Tout Autre, il nous est radicalement, irrémédiablement impossible de l’imaginer tel qu’il est, nos mots humains ne peuvent jamais rendre compte de lui »
« Si Dieu n’est pas une idole à notre image, il faut qu’il soit tellement élevé au-dessus de toute créature que toutes les idées empruntées au monde de notre expérience demeurent toujours à l’infini de son être », nous dit Zundel.
Ce constat de la transcendance de Dieu que nous sommes appelés à faire avec les Séraphins pourrait avoir quelque chose de désespérant. Un Dieu si grand, qui pourrait l’atteindre ? Comme le dit Isaie, Je dis alors : « Malheur à moi ! je suis perdu, car je suis un homme aux lèvres impures, j’habite au milieu d’un peuple aux lèvres impures et mes yeux ont vu le Roi, le Seigneur de l’univers ! »
Est-il possible ou souhaitable que je cherche à m’approcher de ce Dieu devant qui nul ne peut se tenir sans mourir ?
Heureusement, le chant du Sanctus ne s’arrête pas au cri des Séraphins, il continue  : « Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, Hosanna au plus haut des cieux ! »
Or cette exclamation n’est plus celle des anges de la vision d’Isaie. Elle se trouve dans un tout autre passage de la bible. C’est ainsi que les habitants de Jérusalem accueillent Jésus qui entre dans la ville sainte monté sur le petit d’une anesse. L’Evangile nous raconte : « Ils disposèrent sur l’anon leurs manteaux et Jésus s’assit dessus. Alors les gens, en très nombreuse foule, étendirent leurs manteaux sur le chemin ; d’autres coupaient des branches aux arbres et en jonchaient le chemin. Les foules qui marchaient devant lui et celles qui suivaient, criaient : Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur » Mt 21, 6-9.
Dans son génie, la liturgie juxtapose ces deux acclamations :
D’un coté, l’acclamation des anges qui s’inclinent devant le « trois fois saint » que nul ne peut nommer et de l’autre le Verbe divin qui s’offre à nous dans la fragilité de son humanité, entrant à Jérusalem, monté sur un ânon !
Les deux conceptions que l’on peut avoir de Dieu se retrouvent unies dans un même chant ! « Dieu si grand, Jésus si petit » disait le Cardinal Berulle.
« Le christianisme, tel qu’il est en son essence et tel qu’il vit dans la liturgie, a su concilier ces deux aspects du divin : l’être et l’amour et unir dans sa piété le sens de la transcendance ineffable de Dieu avec le sens de la plus tendre dilection.(…) Dieu reste l’océan infini de l’être. Mais il est tout autant l’océan infini de l’amour  » disait Zundel
Même si Dieu est le « tout autre », Il s’est fait « l’Emmanuel » c’est-à-dire : le Dieu avec nous, le Dieu tout proche de nous ! C’est Lui qui dans son immense bonté, s’est abaissé pour que nous ne soyons jamais effrayés par la splendeur de Sa Gloire.
Sachons à chaque eucharistie, lorsque nous chantons le Sanctus, nous laisser saisir par ce mystère. Il s’agit bien de la même personne divine : simultanément, adorée par les anges et toutes les puissances célestes et venant à nous, cachée sous l’apparence du pain.
Don Louis Marie DUPORT

Conversion et foi

Conversion et foi 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

La prédication de Jésus à Nazareth, que nous suivons sur deux dimanches, constitue un véritable programme dans l’évangile selon saint Luc. Nous l’avons lu dimanche dernier, Jésus se présente comme le Messie promis, car en disant : « le Seigneur m’a marqué par l’onction », il se dit oint, ce qui se dit messie en hébreu, ou christ, en grec. Le Seigneur m’a consacré par l’onction, c’est-à-dire « m’a oint », c’est-à-dire m’a fait messie ou christ. Jésus signale à ses auditeurs que la promesse du messie qui devait venir, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit, en sa personne. Autrement dit : “je suis le Messie, je suis le Christ attendu”.
Et ce n’est pas cette affirmation qui a particulièrement choqué ses auditeurs, qui connaissaient bien Jésus, concitoyen de Nazareth, et qui sont même dans l’admiration devant celui qui leur semble bien parti pour devenir un grand homme. Toute municipalité est fière de savoir qu’un grand homme est issu de ses entrailles.
Et sans doute que déjà, certains y voient leur intérêt, et disent : “tous ces miracles et ce succès que tu as déjà eu à Capharnaüm, réalise-le également dans ta propre ville ! Tu es des nôtres ; en quelque sorte, tu nous appartiens, et ta ville a droit à des égards particuliers, si vraiment tu es ce grand homme et ce Messie que tu nous annonces !”
“D’accord, dirait Jésus, mais alors je vais dire comme je dis à tous : d’abord, « convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle » (Mc 1,15), pour avoir part comme les gens de Capharnaüm aux biens messianiques… Il n’y a pas de raison que je vous fasse un passe-droit de connivence. Si vous voulez avoir les biens messianiques pour des motifs humains, sans conversion, au nom d’une espèce de ‘privilège municipal’, parce que vous pensez que je ne suis que le fils de Joseph et non, comme l’indique la figure du Messie d’après les Ecritures, le Fils de Dieu (cf Ps 2, Ps 109/110, Mi 5,1-4, Dn 7,13-14; Sg 7,25-26…; cf Mt 26,63), alors le courant ne passera pas entre nous  ! Je suis le Messie promis, et il me faut votre foi au Messie des Ecritures. «  Croyez à la Bonne Nouvelle ! » Et d’ailleurs, comme Messie, je ne suis pas seulement de Nazareth ! Je suis destiné au monde entier ! Je ne suis pas ici pour être ‘récupéré’ par la famille ou la municipalité.”
S’ils ne se convertissent pas, s’ils ne croient pas qu’il est le Messie pour tous et non pas seulement le fils du charpentier pour l’honneur du village, il sera obligé de faire comme Élie et Élisée : ils sont allés donner des grâces aux païens, en laissant le ciel “fermé” pour Israël, car Israël sera fermé à la foi en son Messie, et fermé à mort. C’est aussi l’ouverture aux païens qui sera racontée dans les Actes des Apôtres, qui est préfigurée ici (exemple : Ac 13,44-52). Il faut la conversion et la foi, c’est pour tout le monde pareil, sans passe-droit : « Ainsi donc, aux païens aussi Dieu a donné la conversion qui conduit à la Vie ! » (Ac 11,18).
Jamais Jésus ne peut être limité à notre groupe humain, à telle étiquette humaine. Cela peut rendre imperméable à la grâce divine : la pluie, la rosée de la grâce ne tombe pas sur cette terre, elle va arroser ailleurs. Catholique veut dire universel. Ne jamais s’approprier le Messie, celui qui est déjà venu dans la chair, parce qu’il serait du même groupe humain que nous. C’est aussi le Fils de Dieu, Celui qui doit revenir dans la gloire. Le ciel et la terre passeront, mais ses paroles, celles de l’Evangile, ne passeront pas (Mt 24,35). Ne l’enfermons pas dans des postures ou impostures religieuses humaines : « seulement dans la conversion et la foi sera votre salut » (cf Is 30,15).
Don Laurent LARROQUE

Aperuit illis

Aperuit illis 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Avec le Motu Proprio « Aperuit illis » c’est-à-dire « il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures » (Lc 24, 45), le Pape François nous a donné un nouveau rendez-vous liturgique. Chaque année, le 3ème dimanche du Temps Ordinaire est institué le dimanche de la Parole. Un peu comme a été institué un dimanche pour la fête du Saint Sacrement ou Fête Dieu, ce dimanche de la Parole est là pour nous aider à apprécier ce don de Dieu. Bien sûr, c’est tous les dimanches et à chacune de nos prières que nous nous mettons à l’écoute de la Parole de Dieu, mais cette institution veut nous aider à être plus attentifs à la Parole de Dieu, à la place des saintes écritures dans notre vie.
La Bible est le livre le plus vendu dans le monde. Ce succès demeure depuis l’invention de l’imprimerie ! Mais, pour nous chrétiens, la Bible n’est pas seulement un livre, c’est la Parole de Dieu. Elle nous sert à connaître Dieu, connaître son projet d’amour pour l’humanité et nous ajuster à sa volonté pour nous.
Dans la Communauté Saint Martin nous avons un trésor, hérité d’une tradition bénédictine, qui est la lecture priée de l’Écriture Sainte ou lectio divina. Ce n’est pas réservé aux moines ! Qu’est-ce que c’est ? C’est un temps conséquent que nous prenons pour lire, écouter, ruminer, contempler et mettre en pratique les lectures que l’Eglise nous offre pour la liturgie. C’est un peu comme si vous aviez reçu une lettre de quelqu’un qui vous est très cher : vous la lisez, la relisez, savourez chaque mot, chaque détail au point de la connaître presque par cœur ! Avec un peu de pratique, avec l’aide de l’Esprit-Saint, nous sentons, petit à petit, que cette parole prend un relief particulier, qu’elle devient vivante et efficace, « plus pénétrante qu’un glaive à deux tranchants » (He 4,12). Certes nous utilisons notre raison pour comprendre cette parole, mais ce n’est pas seulement un exercice de l’intelligence, c’est d’abord une prière. Son but est de nous mettre en contact avec Dieu, nous le faire connaitre, nous faire éprouver son amour particulier pour chacun de nous. Comme pour les pèlerins d’Emmaüs à qui le Christ ouvrit l’intelligence à la compréhension des écritures, nous en sortons avec le cœur brûlant.
« J’aimerais beaucoup, a insisté le pape François, que tous les chrétiens puissent apprendre ‘la science sublime de Jésus-Christ’ à travers la lecture assidue de la Parole de Dieu, puisque le texte sacré est la nourriture de l’âme et la source pure et pérenne de la vie spirituelle pour chacun de nous. » (Discours du 29 septembre 2014).
Dans notre prière nous prenons souvent du temps pour parler à Dieu… mais est-ce que nous prenons autant de temps pour l’écouter ? Dans une relation ce n’est pas toujours le même qui parle, n’est-ce pas chacun son tour ? La lectio divina et la lecture des écritures, sont le moyen humble, concret, efficace pour laisser à Dieu l’occasion de nous parler. Alors il mettra dans notre cœur et notre bouche des mots nouveaux pour lui parler, pour être enflammé d’amour pour lui.
Alors peu à peu, nous serons façonnés, refaçonnés par cette parole et nous pourrons peut-être même devenir une bonne nouvelle ambulante pour les autres !

Don Marc-Antoine CROIZEPOURCELET

Il manifesta sa gloire

Il manifesta sa gloire 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Après l’adoration des mages il y a quinze jours, le baptême de Jésus dimanche dernier, nous célébrons aujourd’hui les noces de Cana. Traditionnellement, ces trois événements étaient commémorés ensemble en tant qu’épiphanies, manifestations du divin.
Cela est très clair pour les deux premiers : l’adoration des mages est la manifestation du Dieu fait homme aux nations païennes, le baptême de Jésus est à la fois la manifestation de la Trinité et l’attestation de l’identité divine de Jésus, mais il est beaucoup moins visible que les noces de Cana soient une épiphanie : après tout, le miracle de Jésus est ignoré de la quasi-totalité des convives et sa signification n’a rien d’évident. Pourtant l’évangile nous dit bien qu’à cette occasion Jésus « manifesta sa gloire et [que] ses disciples crurent en Lui. »
Il faut donc creuser pour comprendre la signification de ce miracle et en quoi celui-ci révèle la mission de Jésus. La conversion de l’eau en vin montre tout d’abord la puissance de Jésus, à qui les éléments sont soumis : personne d’autre que Lui ne peut prétendre dominer ainsi la nature. Cependant ce pouvoir, dû à son identité divine, se montre également dans tous ses miracles, par définition ; nous pouvons donc nous demander pourquoi Jésus a manifesté pour la première fois sa gloire par ce miracle-ci et non par un autre comme une guérison, une pêche miraculeuse ou même une résurrection. Le plan de la Providence ne laisse rien au hasard et il est délibéré que Jésus ait réalisé son premier miracle à un mariage où le vin manqua.
Les convives du mariage faisaient la fête et avaient donc besoin « du vin qui réjouit le cœur de l’homme » (Ps 103), sans quoi leur célébration risquait d’être bien terne. L’eau est sans saveur, le vin, lui, contient de multiples arômes, il réjouit, fait sortir de soi. Les anciens allaient jusqu’à le considérer comme un moyen de s’élever jusqu’à la sphère du divin. Bien entendu, la réalité de l’alcoolisme et des ravages de l’alcool tempère cette conception, mais il faut comprendre que nous nous intéressons ici à ce que représente le vin sur le plan symbolique. Sans Jésus, depuis le péché de nos premiers parents, l’homme est condamné à une existence peineuse, il ne peut plus accéder à la joie simple qui naît de l’amitié avec Dieu, et toutes ses souffrances sont inutiles. La jeune sainte Sandra Sabattini nous dit que « La vie vécue sans Dieu est un passe-temps, ennuyeux ou amusant, avec lequel jouer en attendant la mort. » Loin de Dieu, il est possible de vivre beaucoup de belles choses, mais pas d’atteindre le bonheur plénier pour lequel nous sommes faits.
Jésus est venu apporter le sel qui donne du goût à l’existence, qui fait de cette vie l’occasion d’apprendre à vivre avec Dieu et qui permet que même la souffrance prenne un sens, quand elle est acceptée par amour de Lui. Jésus est venu nous apporter le vin véritable qui permet à ce mariage qui s’annonçait mal d’être conclu : à savoir celui de Dieu et de l’humanité, malmené par l’infidélité de l’épouse. Par son sang versé par amour est scellée une nouvelle alliance, définitive, entre la multitude des hommes et leur Créateur (Cf. Lc 22,20).
A Cana, c’est donc bien la mission de Jésus qui a été manifestée : celle de rendre à nos existences la joie que Dieu nous destinait et de permettre que le projet de mariage entre le Créateur et l’humanité aboutisse enfin, par le don de la grâce qui seule rend digne de Lui l’épouse infidèle que nous étions. Pour entrer dans cette alliance, imitons donc ses disciples et présentons Lui l’hommage de notre foi.
Don Axel de Perthuis

Plouf

Plouf 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Nous fêtons le baptême de Jésus dans les eaux du Jourdain. Jusqu’au IVème siècle, une seule et même fête était célébrée pour la Nativité et le Baptême du Seigneur. Il s’agissait de la Théophanie. « Dans Sa Nativité, le Fils de Dieu vint au monde de façon cachée, dans Son Baptême, il apparaît de façon manifeste » (saint Jérôme). Or, si vous avez sous les yeux une icône du baptême de Jésus, de nombreux détails donnent le sens profond de cette fête : il est venu vaincre la mort et nous donner Sa vie. La nouvelle naissance qu’offre le baptême de Jean est un signe de la mort et de la Résurrection de Jésus. Le mystère pascal est annoncé. Sur les représentations nous trouverons habituellement Jésus, entièrement nu, les pieds dans le Jourdain. Le fleuve est représenté comme un tombeau, liquide, et on peut même y trouver des petits personnages de l’Ancien Testament au fond. Ils attendent la délivrance. Les plus chanceux reconnaîtront un petit Jonas attaché à sa baleine.

La victoire.
Jésus est notre Sauveur et notre Rédempteur, mais il est aussi le grand Vainqueur. En effet, il aurait pu sauver chacun d’entre nous en venant simplement dans le monde. Nous aurions été sauvés par cette volonté divine exaucée, par une obéissance filiale. Mais il a voulu également terrasser les puissances du mal. Il est en cela le grand vainqueur : il a vaincu le mal, non pas du haut de sa Gloire, mais en partageant humblement notre existence. Mais qui dit Victoire, dit Bataille. Et ce combat glorieux, Jésus l’a mené dans les eaux de la mort. Les ennemis du Christ, aveuglés par leur propre méchanceté, n’ont pas vu que sa naissance, sa vie et sa mort ainsi que sa résurrection étaient le plan pour les vaincre. Et pour nous, nous donner la guérison et la vie.

Vivre de la Victoire de Jésus
Les eaux du baptême sont donc le théâtre d’opération de la grande Victoire à venir. Les trois ennemis du Christ sont la mort, les péchés et le Diable. A cela, comment pouvons nous vivre aujourd’hui en vainqueur ? L’évangile de ce dimanche nous montre un chemin.
Face à la mort, nous devons vivre de la grâce de notre recréation reçue le jour de notre Baptême. La mort est cette séparation avec Dieu. La grâce du baptême que nous avons reçue doit susciter en nous l’adhésion à la vie que le Père veut pour chacun d’entre nous. Ses paroles sont esprit et elles sont Vie. Écoutons l’amour premier de Dieu le Père nous redire : « Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. » Face au péché, nous contemplons l’humilité du Fils. Cette humilité se manifeste par sa démarche du baptême dont il n’avait pas besoin à titre personnel. Humilité aussi dans sa prière qui suit immédiatement le baptême. La Vie du Père se déploie dans notre vie sacramentelle reçue humblement et non comme un dû, mais aussi dans la fidélité de notre prière qui nous rend disponible à la Grâce. L’humilité et la prière nous disposent à laisser agir Jésus en nous, il est en effet le seul Vainqueur du péché.

Face au diable, à l’esprit diviseur et menteur, nous sommes aussi appelés à suivre Jésus. Lui même guidé par l’Esprit Saint au désert résistera à ses séductions. Car voici la réelle emprise qu’a le démon sur nous : quand nous faisons le mal délibérément, nous nous mettons sous son joug. Saint Pierre alors nous exhorte  : « soyez sobres, veillez : votre adversaire, le diable, comme un lion rugissant, rôde, cherchant qui dévorer. » Le prince de la mort a cru remporter le combat en voyant la mort de Jésus sur la Croix. Mais Jésus est ressuscité. Vivant, le véritable Lion (Ap 5,5) a vaincu. C’est en contemplant l’Innocence de Jésus que le lâcher-prise face au péché se fait. Nous baissons les armes et l’Agneau immolé nous fait rentrer indemne dans la joie de l’amour, de la Vie.
Que nos vies soient baignées dans les eaux de Vie de la Grâce ce dimanche et vivons en vainqueur en suivant l’Agneau Immolé. Amen !
Don Christophe GRANVILLE

Tuer le petit Hérode en nous !

Tuer le petit Hérode en nous ! 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

A l’image bucolique que nous pouvons avoir de la fête de l’épiphanie, succède l’un des pires carnages de notre ère… un massacre innommable. L’évangile raconte qu’« Hérode, voyant que les mages s’étaient moqués de lui, entra dans une violente fureur. Il envoya tuer tous les enfants jusqu’à l’âge de deux ans à Bethléem et dans toute la région, d’après la date qu’il s’était fait préciser par les mages. » Mt 2, 16
Comment a-t-il pu commander un tel massacre ? Un roi peut-il prendre des moyens aussi ignobles que radicaux sans que la peur qui le presse à agir ainsi, soit bien fondée ?
L’épisode des mages n’est en fait qu’un déclencheur. A cette époque beaucoup de juifs attendaient de manière imminente l’arrivée d’un messie. Tout le monde en parlait, tout le monde priait Dieu de hâter sa venue.
Dans ce sens, j’aimerais vous rappeler une des prophéties de l’Ancien Testament annonçant cette venue. Elle est faite par Balaam dans le Livre des Nombres. « Au moment où les tribus d’Israël s’approchaient de la terre promise sous la conduite de Moïse et traversaient les plaines de Moab (aujourd’hui en Jordanie), le roi de Moab, Balaq, avait convoqué Balaam pour qu’il maudisse ces importuns ; mais, au lieu de maudire, Balaam, inspiré par Dieu avait prononcé des prophéties de bonheur et de gloire pour Israël et, en particulier, il avait osé dire : « Je le vois, je l’observe, de Jacob monte une étoile, d’Israël jaillit un sceptre … » (Nb 24,17). Le roi de Moab avait été furieux, bien sûr, car sur l’instant, il y avait entendu l’annonce de sa future défaite face à Israël ; mais en Israël, dans les siècles suivants, on se répétait soigneusement cette belle promesse et, peu à peu, on en était venu à penser que le règne du Messie serait signalé par l’apparition d’une étoile. » (Marie Noelle Thabut)
Comment ne pas comprendre qu’Hérode prenne très au sérieux l’histoire de ces mages (astrologues) qui lui parlent d’une nouvelle étoile ! Ce signe vient raviver sa crainte. La majorité des Juifs pensait que le Messie étant de la descendance de David devait être roi. Hérode le considère donc comme une menace sérieuse contre son règne.
Comme toujours, l’évangile est une parole vivante. Comment cette histoire, vieille de 2000 ans, peut elle s’incarner dans nos vies ? Que retenir de ce drame ?
Parfois nous ressemblons étrangement à Hérode. Comme lui, nous avons peur que le Christ, en naissant dans notre âme, nous prive de notre liberté. Mais comme le dit Saint Quodvultdeus, le christ ne vient pas pour nous détrôner, mais pour triompher du diable.
« Tu t’imagines, si tu réalises tes désirs, que tu pourras vivre longtemps, alors que c’est la Vie elle-même que tu cherches à détruire » en t’opposant au règne de Dieu dans ton âme.
Chers amis, ne laissons pas le massacre des saints innocents se reproduire dans notre âme. Faisons taire la peur du petit Hérode tapie en nous. Laissons naître l’enfant Jésus dans notre crèche intérieure. Soyons sûrs d’une chose : plus je laisserai le Seigneur régner en moi, plus Il pourra me communiquer Sa Vie. C’est ainsi que j’atteindrai mon plein accomplissement et que je trouverai la vraie liberté.
Don Louis-Marie DUPORT

    Nous contacter

    +33 4 94 19 81 29

    Nous aider