“Jésus, Dieu.” C’est l’affirmation de Saint Paul à la fin de la 2° lecture de ce 19° dimanche.
“Quand la foi va, tout va”, dirais-je, presque comme Obélix. Et j’ajoute l’inverse : “quand la foi f… le camp, tout f… le camp !”
La foi ? C’est accepter la Révélation que Dieu a faite de Lui-même, en Jésus son Fils. Jésus est l’achèvement, la plénitude de la Révélation de Dieu. C’est raconté par les quatre évangiles.
Le résumé de la foi est le Credo que l’on récite chaque dimanche. Les 2/3 du Credo sont une description de Jésus, en son être et en sa venue sur terre, et c’est une proclamation : « Jésus est Dieu. » Si Jésus est Dieu, tout va. La Foi, les mœurs, l’église, les sacrements, tout. Si Jésus n’est pas Dieu, plus rien n’a de sens : ni l’église, ni les sacrements, ni les prêtres, tout cela n’est plus qu’affaire de religion parmi les autres religions. Si Jésus n’est pas Dieu, le Baptême n’est pas une nouvelle naissance, l’Eucharistie n’est pas sa présence réelle, le Salut n’est plus la Vie éternelle, le Christianisme n’est pas le “monde nouveau” (2Co 5,17) et la résurrection de Jésus n’est qu’une sorte de récompense donnée par Dieu à un homme particulièrement méritant, et cela ne nous concerne pas, en fait. Jésus atteste cependant : « j’ai le pouvoir de donner ma vie et de la reprendre. » “J’ai ce pouvoir, étant Un avec le Père.” (Cf Jn 10,18 et 30). La Résurrection n’est possible que si Jésus est Dieu.
Il y a une telle perte de la foi aujourd’hui (cela se dit “apostasie”), que certains affirment que Jésus n’a jamais dit dans la Bible qu’il était Dieu. C’est une lecture faussée des écritures (2Co 4,2) « que les gens sans instruction et sans fermeté détournent de leur sens pour leur propre perdition », 2Pi 3,16.
La 2° lecture de ce dimanche nous le dit explicitement : « Jésus, Dieu béni pour les siècles ! » Bien sûr que toute la Bible atteste que Jésus est Dieu.
On fête Noël car c’est Dieu qui vient habiter chez les hommes : « Voici que la Vierge concevra et enfantera un fils, et on l’appellera du nom d’Emmanuel, ce qui se traduit : “Dieu avec nous.” » (Mt 1,23).
On célèbre sa mort, car c’est encore Dieu qui donne sa vie : « Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous saurez que Je Suis. » (Jn 8,28). Ce « Je Suis » est le Nom que Dieu a révélé à Moïse (Ex 3,14). Jésus ne fait qu’un avec Dieu, avec son Père dans l’unité de l’Esprit-Saint. Faites le signe de croix et remarquez que “Au Nom…” est au singulier. Quand la foi va, tout va.
La 1ère lecture de la fête de l’Assomption (Apocalypse 12) dépeint le « grand signe » de la « femme revêtue du Soleil », c’est-à-dire la Vierge Marie (et l’église). Et « un autre signe : un dragon rouge feu, avec sept têtes et dix cornes, et, sur chacune des sept têtes, un diadème. » Ces diadèmes signifient son pouvoir. Un pouvoir qui semble énorme, universel, le pouvoir de Satan sur notre pauvre monde.
Cette fresque impressionnante n’est pas du folklore, c’est la réalité d’un grand combat (cf 2Tim 4,7) : ou se laisser séduire par l’apostasie (Satan est « le séducteur du monde entier », Ap 12,9), ou garder la foi, c’est-à-dire « posséder le témoignage de Jésus », Ap 12,17.
« Lorsque le Fils de l’homme (Jésus) reviendra, trouvera-t-il encore la foi sur la terre ? » (Lc 18,8).
« Vraiment tu es le Fils de Dieu !» C’est la conclusion de l’évangile de ce 19° dimanche. Quelles que soient les vagues, qui n’épargnent pas nos vies, l’église, le monde, si Jésus est « Dieu avec nous », « nous serons sans crainte », comme dit le Ps 45/46, qui se termine ainsi : « arrêtez-vous ! », c’est-à-dire « mettez-vous en vacances ! et sachez que moi Je Suis Dieu ! »
Oui, avec Jésus dans la barque, avec la Vierge Marie comme « grand Signe » plus fort que le diable, séducteur de l’apostasie (cf Eph 6,5 ; 1Pi 5,8-9), “prenons des vacances” pour prendre le temps de (re)découvrir que Jésus est Dieu.
Don Laurent LARROQUE