« Mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos chemins ne sont pas mes chemins. » Comme ces paroles nous rejoignent ! Souvent nous en faisons l’expérience : le dessein de Dieu nous semble difficile à saisir. Comme les ouvriers de la première heure, nous n’arrivons pas à comprendre la justice divine. C’est trop injuste : telle maladie d’un proche, telle difficulté dans mon couple, telle division dans ma famille, tel deuil que je ne parviens pas à faire, … Tant de raisons que nous avons de dire au Seigneur : où est ta justice ? Moi qui suis un bon pratiquant, qui essaye chaque jour de faire ta volonté, voilà ce qui me tombe dessus ; alors que celui-là qui vit loin de toi, tout semble lui sourire…
A l’Institut Stanislas, nous avons choisi cette année, comme figure pour nous accompagner, le bienheureux Carlo Acutis. Né en 1991 à Londres d’une famille italienne, il a grandi à Milan, tout en étant très attaché à Assise où il passait beaucoup de vacances. La vie semblait lui sourire : d’une famille assez aisée, il déployait autour de lui des relations magnifiques avec beaucoup de personnes de son entourage : aussi bien avec ses camarades de classe qu’avec les domestiques de ses parents ou avec des personnes marginalisées qu’il avait rencontrées et avec qui il aimait passer du temps. Mais à 15 ans, une leucémie foudroyante l’a emporté en 10 jours. Ses parents se sont sans doute dit : quelle injustice ! Lui qui essayait tellement de faire le bien ! à ses obsèques et très vite après sa mort, de nombreux témoins ont raconté qui était vraiment Carlo : un jeune homme bienveillant avec tous et toujours au service, étonnamment mûr pour son jeune âge et dévoué au service des autres, en particulier des plus pauvres. On a surtout découvert que cette personnalité hors norme puisait sa joie de vivre et son énergie dans son amitié avec le Christ. Chaque jour depuis ses 7 ans, à l’insu de ses parents non pratiquants, il se rendait à la messe. Il répétait : « être toujours uni à Jésus, tel est le but de ma vie. » A travers sa maladie puis sa mort incompréhensible humainement, un océan de grâce s’est révélé : il a touché et continuera sans doute de toucher de nombreux cœurs.
Demandons au Seigneur, lorsque nous ne comprenons pas, qu’Il nous aide à faire confiance. Seule sa grâce peut nous y aider. « Soit que je vive, soit que je meure, le Christ sera glorifié dans mon corps.» Quoi qu’il arrive et même si cela nous semble incompréhensible, Seigneur, nous voulons que cela serve à ta plus grande gloire ! Jésus, j’ai confiance en Toi !
Don Raphaël SIMONNEAUX