Editorial Principal

Un pharisien : un pécheur pas comme les autres !

Un pharisien : un pécheur pas comme les autres ! 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Bien souvent, dans l’Evangile, nous voyons le Christ empli de compassion et de miséricorde. Il cherche à se rendre accessible à tous et n’hésite pas pour cela à s’inviter à la table des pécheurs. Jésus semble à l’aise chez ceux qui ont pourtant une réputation d’hommes impurs et infréquentables. Il provoque les occasions pour être en leur compagnie.
Ainsi, demande t-il l’hospitalité à Zachée. Il s’adresse aussi à Lévi et lui propose de devenir son disciple.
L’accueil qu’Il leur réserve est toujours plein de tendresse. Repensons à l’épisode de la femme adultère :
« Personne ne t’a condamnée ?
– Personne Seigneur.
– Moi non plus je ne te condamne pas, va et ne pêche plus. »
De la même manière, les paraboles qu’Il nous donne pour nous parler de Dieu sont toutes l’expression d’un amour qui pardonne sans autre condition que le regret des fautes.
Le fils prodigue est accueilli sans qu’il n’ait à porter la condamnation de ses actes mauvais ! La brebis égarée ne se fait pas gronder par le berger lorsqu’il l’a retrouvée mais il la place sur ses épaules joyeusement.
Pourtant cette tendresse ne s’applique pas à tous les pécheurs. Jésus se montre parfois très violent. En Mt 23, Jésus prononce 7 malédictions consécutives sur les pharisiens, et dans l’Evangile de ce dimanche, Il les accuse d’hypocrisie et condamne le culte qu’ils rendent pourtant à Dieu.
Très clairement, les pharisiens ne sont pas aux yeux du Christ des pécheurs parmi les pécheurs ! Un mal profond les ronge… Le contraste entre la délicatesse que Jésus manifeste envers les pécheurs et la ferme condamnation du pharisaïsme nous permet d’en saisir la gravité.
Voici ce que Gustave Thibon en dit : Le publicain est nu, le pharisien est masqué. Si misérable qu’on soit, il suffit d’être nu devant Dieu pour désarmer Dieu. Ce qui brûlera en enfer, ce n’est pas notre visage avec ses plaies, c’est notre masque avec sa fausse dignité, ce n’est pas notre péché, c’est notre mensonge.
Dans un autre aphorisme, Thibon complète : Dans la parabole de la brebis égarée, le Christ parle du pécheur comme d’un être dévoyé (au sens étymologique du mot), mais non pas intérieurement pourri. Une brebis égarée est intrinsèquement aussi saine qu’une brebis du troupeau. Cette conception fait du péché un mal dans une large mesure extérieur à l’homme : le pécheur fait fausse route mais ses membres restent sains, il lui suffit de changer de direction pour être guéri. En d’autres termes, une brebis égarée n’est pas une brebis galeuse. Le retour de la première réjouit le cœur du berger mais la présence de la seconde empoisonne le troupeau. Ici, la charité change d’aspect, la pitié envers le troupeau implique à la fois la recherche de la brebis égarée et le rejet de la brebis galeuse. Et c’est pourquoi le Christ nous enjoint simultanément, suivant le degré de pénétration et de fatalité du péché dans l’homme, d’absoudre ou de rejeter le pécheur. Il faut rechercher la brebis égarée, pardonner à l’enfant prodigue, etc… mais il faut aussi savoir s’amputer d’un membre pourri : si ton œil te scandalise… Ces deux catégories de pécheurs réapparaissent à chaque instant dans l’Evangile : ceux qui restent distincts de leur péché (Zachée, la femme adultère, Madeleine, la samaritaine) et qui peuvent être sauvés et ceux dont le péché a dévoré l’âme qui ne font qu’un avec leur péché (les pharisiens) et qui sont déjà condamnés.
Demandons au Seigneur, en entendant cet Evangile, la grâce de savoir toujours reconnaitre notre péché pour qu’Il puisse le jeter loin de nous. Ne portons pas de masque face à Dieu, et pour cela, acceptons de ne jamais chercher à nous justifier devant Lui. Ainsi, aucun mensonge ne rendra vaine sa miséricorde.

Don Louis Marie DUPORT

Croire en Jésus-Eucharistie

Croire en Jésus-Eucharistie 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Nous terminons la série de cinq dimanches (sauf l’Assomption) où l’Evangile a été tiré de Jn 6, le chapitre du “discours sur le Pain de Vie”, que Jésus prononça dans la synagogue de Capharnaüm pour exposer à ses auditeurs le “grand mystère de la foi”: Jésus est à reconnaître comme l’Envoyé du Père (mystère de l’Incarnation : le “Verbe fait chair”), qui donne le “Signe” de Lui-même sous forme de Pain multiplié à l’infini, et ce Pain, c’est sa Chair, livrée sur la Croix (mystère de la Rédemption, du rachat du péché). Oui, “il est grand, le Mystère de la Foi”, le Mystère de l’Eucharistie qui contient Jésus lui-même dans tout son Être et sa mission, Mystère où le Ciel touche la terre et transcende l’espace, Mystère où “nous proclamons ta mort passée, où nous célébrons ta Résurrection présente et où nous attendons ta venue future dans la gloire”, Mystère qui rassemble donc passé, présent, futur et transcende le temps.
« L’Eucharistie est un “avant-goût de l’éternité dans le temps” ; elle est présence divine et communion à cette présence. » (Ecclesia in Europa § 75).
« Et c’est pour nous un devoir très doux d’honorer et d’adorer dans la sainte hostie, que nos yeux voient, le Verbe incarné qu’ils ne peuvent pas voir et qui, sans quitter le ciel, s’est rendu présent devant nous. » (Paul VI, Credo, 30 juin 1968).
Sans quitter le Ciel, il nous rend participants du Ciel. Dans la Communion, et dans l’Adoration.
Le discours de Jésus, cependant, nous le voyons cette semaine, se termine mal. Les auditeurs de Jésus, dont beaucoup de ses disciples, malheureusement, cessent de reconnaître que cette parole est celle de “Dieu fait homme” et devrait donc être accueillie dans la Foi. « Cela vous scandalise ? », demande Jésus. “Mais comment avez-vous cru en Moi, jusqu’à présent ? Est-ce seulement avec ce qui est humain, pour comprendre le Christ seulement à la manière humaine et dans les étroites limites de l’humanité ?” « Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie.  » C’est avec l’esprit de Foi qu’il faut les écouter et les comprendre pour avoir la Vie. « Mais il en est parmi vous qui ne croient pas. » « Voulez-vous partir, vous aussi  ?  » Jésus ne retient personne ; ce n’est pas lui qui doit se convertir, c’est l’homme.
« L’Eucharistie est un don trop grand pour pouvoir supporter des ambiguïtés et des réductions. » (Jean-Paul II, Ecclesia de Eucaristia, § 10). Même au nom de l’œcuménisme (union de tous ceux qui portent le nom de chrétiens, c’est-à-dire qui croient en la divinité de Jésus) on ne peut accepter « des ambiguïtés et des réductions » de la foi en Jésus-Eucharistie. Ce serait un faux œcuménisme. On ne pas peut pas vouloir se réunir au Nom de Jésus avec le projet ambigu de mettre Jésus-Eucharistie de côté… Que des frères séparés le fassent à partir de leur point de vue, c’est compréhensible. Mais si c’est en tant que catholiques que nous voudrions rassembler les chrétiens sans Jésus-Eucharistie, et mettre, en quelque sorte, le Tabernacle “dehors” comme un gêneur, c’est l’“abomination”, et nos frères séparés eux-mêmes pourraient nous le reprocher ! Nous aurions un faux Jésus. C’est le Mystère de l’Antéchrist.
Notons que Jésus en ce passage de l’Evangile, fait allusion à l’Ascension, pour confirmer la vérité de l’Eucharistie : « quand vous verrez le Fils de l’Homme retourner au Ciel… » : “alors vous verrez bien que mes paroles étaient du Verbe de Dieu qui vient du Ciel…” Car Jésus, par son Ascension, a manifesté sa gloire divine, au point que la “nuée”, c’est-à-dire la Théophanie, a rendu sa présence invisible à nos yeux limités. Car Dieu est présent partout, et Il se rend présent dans l’Eucharistie, selon sa Parole.
Or, à l’Ascension, les Anges dirent aux Apôtres : « Jésus reviendra comme il s’en est allé au Ciel. » C’est dire aussi que lorsqu’Il reviendra, ce sera de nouveau par une Théophanie, avec cette nuée céleste. Alors il glorifiera aussi sa Présence Réelle dans l’Hostie consacrée. Ainsi il confirmera la foi eucharistique de ceux qui l’attendront encore.
Pour l’heure, c’est Lui, Jésus, qui attend des adorateurs de sa Présence eucharistique. Il faut en sentir l’urgence pour notre temps (voir “adoration perpétuelle à Saint-Raphaël” p. suivante).
Don Laurent Larroque

L’Assomption

L’Assomption 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Un peu d’histoire d’abord… L’Assomption de la Sainte Vierge Marie a été fêtée dès le VIème siècle sous le vocable de Dormition, puis au VIIIème siècle, sous celui d’Assomption. La Tradition nous rapporte que les apôtres ont été miraculeusement réunis pour ce jour. Ceux qui ont eu la chance d’aller en Terre Sainte à Jérusalem ont pu aller prier dans cette magnifique basilique de la Dormition, tout près de la porte de Sion.
En 1638, le roi Louis XIII désirant un héritier, consacre sa personne et la France à la Sainte Vierge Marie et demande qu’une procession soit faite tous les 15 août dans chaque paroisse. Louis Dieudonné, futur Louis XIV naît l’année suivante. Le 15 août devient alors la fête nationale de la France.
En 1854, la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception entraîne de nombreuses pétitions à Rome pour que soit aussi officiellement défini le dogme de l’Assomption. C’est le 1er novembre 1950 que le pape Pie XII proclame le Dogme de l’Assomption de la Vierge Marie au Ciel. Ce dogme de foi engageant l’infaillibité papale a été défini dans la constitution apostolique Munificentissimus Deus.
« Par l’autorité de Notre-Seigneur Jésus-Christ, des bienheureux apôtres Pierre et Paul, et par Notre propre autorité, Nous prononçons, déclarons et définissons comme un dogme divinement révélé que l’Immaculée Mère de Dieu, la Vierge Marie, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire céleste ».
Par la suite, la constitution Lumen Gentium du concile Vatican II de 1964 a énoncé ce qui suit : « La Vierge immaculée, préservée de toute tache de la faute originelle, au terme de sa vie terrestre, fut élevée à la gloire du ciel en son âme et en son corps et elle fut exaltée par le Seigneur comme Reine de l’univers afin de ressembler plus parfaitement à son Fils, Seigneur des seigneurs et vainqueur du péché et de la mort. »
Qu’il est doux de fêter aujourd’hui la Vierge Marie assomptée dans la Gloire de Dieu. Qu’il est heureux de la savoir toute environnée des anges et des saints auprès de Dieu. Celle qui fut la « petite », toute simple, remplie d’humilité, de douceur, de joie… est aujourd’hui comblée des bénédictions les plus hautes, « tous les âges me diront bienheureuse » (Lc 1,48).
D’où viennent tant de grâces, tant de charismes, de beauté ? De son lien avec Dieu, elle la première des disciples de Jésus. En elle, rien n’entrave l’œuvre de Dieu. Tout l’éclat céleste brille de mille feux en elle. Demandons-lui cette grâce – comme elle – d’écouter la Parole de Dieu et de la garder dans nos cœurs afin d’avoir part un jour à l’héritage des saints, avec elle, dans la lumière de Dieu !

Don Marc-Antoine Croizé-Pourcelet

Dieu s’est fait pain

Dieu s’est fait pain 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Nous continuons la lecture du chapitre 6 de Saint Jean, « le chapitre où Jean a exprimé tout l’essentiel de sa doctrine eucharistique. L’enseignement s’y trouve étroitement mêlé à la vie et progresse de façon dramatique par le jeu du dialogue, des incompréhensions et des refus jusqu’à l’option décisive de la foi ou de l’incrédulité. » (D. Mollat, un commentateur de Saint Jean – cité plusieurs fois ici).
Nous suivons la progression de ce dialogue houleux au fil de ces dimanches.
Il sera cependant entrecoupé cette année par la contemplation de l’Assomption de Notre-Dame au Ciel. Jésus d’ailleurs fera lui-même référence à sa propre Ascension, pour authentifier sa doctrine eucharistique (Jn 6,62), et il promet à ceux qui mangeront sa Chair et son Sang à travers l’Eucharistie qu’il les «  ressuscitera au dernier jour  », pour être incorruptibles et corporels, comme l’est Marie (qui a aussi communié à l’Eucharistie), de sorte qu’entre Eucharistie, Ascension, Assomption et notre propre élévation corporelle un jour au Ciel, nous pouvons faire le lien, comme les dimanches d’août de cette année nous y invitent.
« Le mystère du Pain vivant n’est pour Jean qu’un aspect du mystère de l’Incarnation. » Le mystère de l’Incarnation, c’est que Jésus est Dieu fait homme : « le Verbe s’est fait chair », dit Saint Jean au Prologue de son évangile et, justement, « il est significatif que, pour désigner le sacrement eucharistique, son évangile utilise, non pas le terme “corps” (comme les autres évangiles et Saint Paul), mais le mot “chair” : il faut manger “la chair” de Jésus. » De plus, en d’autres endroits, Jésus parlera de “donner sa vie” (Jn 10,15.17 ; 15,13) ; ici il dit : “je vais donner – non pas ma vie, mais plus précisément – : ma chair”. Cette précision, en plus de “donner sa vie” (sur la Croix : corps livré, sang versé) désigne le mystère de l’Eucharistie, institué par Jésus pour perpétuer son Sacrifice.
Il faut rapprocher les affirmations, faites avec insistance, du discours eucharistique de Jésus sur la manducation de sa chair (Jn 6,53-56), de l’affirmation du Prologue de Jean, centré sur l’affirmation : « le Verbe s’est fait chair », pour bien comprendre que pour Jean, comme nous venons de dire, le mystère du Pain vivant est un aspect du mystère de l’Incarnation et que la foi en ce mystère (Dieu s’est fait homme) est nécessaire pour communier à Jésus Eucharistie (Cf 1Co 11,29). En parallèle, on peut voir l’insistance de Jean, dans ses Épîtres, sur « Jésus-Christ venu dans la chair » :
« A ceci reconnaissez l’esprit de Dieu : tout esprit qui confesse Jésus Christ venu dans la chair est de Dieu ; et tout esprit qui ne confesse pas Jésus [venu dans la chair] n’est pas de Dieu ; c’est là l’esprit de l’Antéchrist. » (1Jn 4,2-3).
« Beaucoup de séducteurs se sont répandus dans le monde, qui ne confessent pas Jésus Christ venu dans la chair. Voilà bien le Séducteur, l’Antéchrist. » (2Jn 7)
« Le mystère essentiel auquel l’Eucharistie nous fait adhérer et dont elle nous fait vivre est le mystère de l’Incarnation. C’est à ce mystère que se sont heurtés les juifs de Capharnaüm [Evangile de ce dimanche] ; à ce mystère qu’achoppaient [et achoppent] les “antéchrists” et les “séducteurs” visés par les épîtres. C’est ce mystère que proclame avec tant de vigueur la foi eucharistique de Jean. »
Jésus doit revenir dans la gloire, comme il est monté le jour de son Ascension (cf Ac 1,11). Il se pose lui-même la question qui est restée en suspens depuis 2000 ans : « Le Fils de l’homme, quand il reviendra, trouvera-t-il encore la foi sur la terre ? »
La foi en l’Eucharistie, en tant que continuité de la foi en l’Incarnation du Verbe de Dieu parmi nous : l’Emmanuel, « Dieu avec nous. »
« Je reviendrai vers vous. Encore un peu de temps et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous verrez que Je vis et vous aussi vous vivrez… » (Jn 14,18-19).
Don Laurent Larroque

Le vrai pain

Le vrai pain 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

La multiplication des pains était un « signe ». Un signe est une chose qui signifie, qui porte une signification. Jésus va la donner tout au long de ce chapitre 6 de l’évangile selon Saint Jean, son “discours sur le Pain de Vie”, que nous allons avoir au long des dimanches de ce mois d’août.
Qu’est-ce que Jésus veut signifier ? A partir de sa puissance à multiplier les pains, Jésus réclame la foi en lui comme Envoyé du Père. Les auditeurs de Jésus objectent que le signe n’est pas suffisant, que pour croire en lui comme tel, il faut faire mieux que Moïse, qui a fourni un pain venu du ciel, la manne, pendant 40 ans pour des centaines de milliers de personnes. Une multiplication des pains pour un seul jour pour quelques milliers, ce n’est pas assez ! Jésus leur annonce alors comment il va faire mieux : il va se donner lui-même sous forme de pain, non pas pour 40 ans pour des milliers, mais pendant des milliers d’années, pour des milliards. Jésus va se multiplier lui-même à travers l’espace et le temps, caché sous forme de pain, c’est l’Eucharistie. « Quel signe vas-tu nous donner pour que nous puissions croire que tu es plus fort que Moïse ? » -« Le Signe, c’est Moi », répond Jésus. « Je suis moi-même ce Pain descendu du Ciel ». Certes, Jésus demandait la foi, à partir du signe de la multiplication des pains, pour adhérer au “grand Mystère de la foi”, Jésus-Eucharistie. Nous n’avons pas les mêmes excuses pour ne pas croire, car depuis 2000 ans, le “Signe est là” : « l’église vit de l’Eucharistie ». Et Elle doit toujours repartir de Jésus-Eucharistie, si Elle veut rester vivante.
« Je suis moi-même ce Pain descendu du Ciel ».
Puis, en une seconde étape, Jésus va expliquer comment il va pouvoir se donner sous forme de nourriture : en donnant sa chair à manger, c’est-à-dire en se donnant lui-même : « ceci est mon corps, livré pour vous », sur la Croix. Car sur la Croix, Jésus, effectivement, donne son corps, sa chair. Et la veille, il avait pris du pain en disant: « c’est mon corps », c’est-à-dire ma chair à manger. Mangez-moi sous forme de pain, car je suis le vrai Pain descendu du ciel, bien mieux que la manne, qui n’a nourri que pendant un temps un seul peuple, et d’une nourriture seulement matérielle. Mieux même que la parole de Dieu, que la Volonté de Dieu, car Je Suis Moi-même Parole et Volonté de Dieu. Moi je vous nourris de Moi-même, Pain spirituel, sous les aspects, les espèces d’un pain matériel, « car l’homme ne se nourrira pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la Bouche de Dieu », non pas pour un temps mais pour tous les temps, non pas pour un peuple, mais pour tous les peuples.
« Si vous vous nourrissez de moi sous forme de pain en cette vie terrestre, je garantis non seulement la vie éternelle de vos âmes, mais jusqu’à la vie même de votre corps, à la résurrection des corps.  »

Don Laurent Larroque

Un pass libertaire…

Un pass libertaire… 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Depuis le 21 juillet 2021, le « pass sanitaire » est obligatoire pour les lieux de loisirs et de culture rassemblant plus de 50 personnes (salles de spectacle, les parcs d’attractions, les salles de concert, les festivals, les salles de sport, les cinémas…).
Début août 2021, il le sera également dans les cafés, restaurants, centres commerciaux, hôpitaux, maisons de retraite, établissements médico-sociaux, ainsi que pour les voyages en avion, train et car pour les trajets de longue distance.
Puisque selon le gouvernement d’autres lieux pourront s’ajouter à cette liste, beaucoup de chrétiens se demandent, non sans angoisse, si le pass sanitaire sera rendu obligatoire pour entrer dans un lieu de culte.
Personne ne peut à ce jour répondre à cette question. Une chose est sûre, le gouvernement a pour objectif de vacciner la totalité de la population française et ce le plus rapidement possible.
Bien que l’on puisse polémiquer sur le bien-fondé d’un tel objectif, là n’est pas le propos de cet édito. Ce qui m’inquiète particulièrement ce n’est pas l’objectif en tant que tel, que le moyen utilisé pour le réaliser.
Le pass sanitaire me semble être une atteinte particulièrement grave à la liberté.
Si le gouvernement a la certitude que la vaccination générale est absolument indispensable, alors qu’il la rende obligatoire. Même si nous pouvons être en désaccord sur ce point, la violence faite à la liberté est moins grande lorsqu’elle vient d’une loi promulguée par l’état que par cette mise en place d’un pass sanitaire. Peut-être objecterez-vous que la contrainte qu’exerce le gouvernement sur le citoyen est absolue. Qu’elle se fasse par la loi ou par la nécessité de présenter un pass sanitaire pour sortir de chez soi, la vaccination est devenue obligatoire !
Mais, dans le premier cas, seule la police est en charge de faire respecter une loi. Dans la mise en place de ce pass sanitaire, le gouvernement se décharge sur le citoyen du rôle de faire respecter la loi et, ce faisant, de l’inévitable confrontation qui en découle.
L’obligation qu’un serveur de bistrot aura de vérifier la vaccination et la pièce d’identité d’un client pour pouvoir lui servir un café engendrera immédiatement une certaine forme de tension et de désagrément. Comment peut-on demander à une guichetière de cinéma de faire le travail d’un gendarme ! Avec la création de ce pass sanitaire, nous basculons dans un monde nouveau dans lequel l’État contraint chaque citoyen à contrôler son prochain.
Le citoyen peut, s’il le désire, s’affranchir d’une loi qu’il juge inique. Il prend alors le risque de se faire punir par la police. Mais cela n’est plus possible quand chaque citoyen est transformé par l’état en agent de police ! Qui peut prétendre qu’un tel dispositif permette de « retrouver la liberté » ? Il va nécessairement transformer nos vies quotidiennes, nos relations humaines. Il constitue un précédent redoutable en matière de contrôle permanent.
Don Louis Marie DUPORT

Seigneur merci !

Seigneur merci ! 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Seigneur, merci pour les chrétiens de toutes parts qui passent des vacances à Saint-Raphaël et qui viennent honorer votre Sainte Mère : Notre-Dame de la Victoire…
Seigneur, merci pour tous les vacanciers qui entrent dans l’église et que vous attirez à vous à travers les murs de cette belle basilique…
Seigneur, merci pour tous ceux qui ne vous connaissent pas et que vous nous confiez pour les accueillir et les conduire à vous…
Donnez-nous de les accueillir comme si c’était Vous, comme si nous les attendions depuis toujours.
Donnez-nous la grâce de les aimer, de les écouter, de les connaître, de recevoir leurs joies et leurs peines, leurs doutes et leurs espérances, leurs questions et leurs expériences…
Seigneur, merci pour tous ceux chez qui nous trouverons l’hospitalité du cœur.
Aidez-nous à initier une amitié confiante, à partager avec eux les merveilles que vous avez déjà faites pour nous, afin de leur annoncer le bonheur qu’il y a de vous connaître et de vous servir…
Seigneur, nous vous les confions, disposez leur cœur et le nôtre, envoyez vos saints anges pour préparer le terrain des âmes afin d’être enrichis de nombreuses et belles expériences d’évangélisation…
Donnez-nous la grâce de leur parler de vous, de votre divin Fils Jésus-Christ et de toute la cour céleste mue par votre Esprit Saint.
Donnez-nous la joie de nous prononcer pour vous devant les hommes afin que nos noms soient inscrits dans les cieux et que vous leviez une moisson de nouveaux missionnaires dans toutes les paroisses où ils retourneront !

Don Marc-Antoine CROIZE POURCELET

La mission : prolongement de l’œuvre de Jésus

La mission : prolongement de l’œuvre de Jésus 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Chers paroissiens, la vie de l’église dépend beaucoup de la Mission. L’évangile de ce dimanche nous montre combien la mission n’est que le prolongement de l’œuvre de Jésus. Pour nous stimuler dans cette période estivale, voici quelques idées du Père Michel Guitton qui devraient nous renouveler dans notre désir missionnaire :
Le modèle de mission auquel le Christ Jésus convie les soixante-douze disciples qu’il envoie porter la Bonne Nouvelle ne semble guère trouver sa place dans le fonctionnement de l’Église actuelle. Depuis le IVe Concile du Latran (1215), le peuple chrétien est quadrillé en paroisses territoriales où chacun est censé trouver la nourriture de sa vie chrétienne. Bien sûr, il a longtemps existé des ordres de prêcheurs dont les membres allaient de villes en villages, mendiant leur pain et annonçant le Christ aux populations qu’ils rencontraient sur la route, mais on a fait ce qu’il fallait pour encadrer cette exception. Aujourd’hui, la mendicité n’a plus cours officiellement dans l’Église et les ordres apostoliques ont trouvé d’autres voies pour accomplir leur mission.
Faut-il pourtant perdre de vue la vision que le Christ nous présente, devons-nous nous replier derrière les murs de nos établissements, de nos sacristies ou de nos presbytères ?
La mission est toujours une désinstallation. Comme le disait le futur cardinal Urs von Balthasar : le centre de l’Église, c’est sa périphérie. L’Église n’est pas seulement faite pour gérer les besoins spirituels d’un groupe humain déjà constitué, elle est destinée à ceux qui ne font pas encore partie du troupeau et qui meurent de faim et de soif faute de connaître le Christ. Si nous attendons gentiment que les gens viennent à nous, entrent dans le cadre que nous avons préparé pour eux, nous risquons de ne jamais les voir. C’est pourquoi, à chaque renouveau spirituel, s’est opéré un appel inédit à aller sur les places et dans les rues pour crier, chanter, expliquer, consoler, exhorter… Le XXe siècle n’a pas manqué de connaître ce phénomène et nous vivons encore de la secousse des nouveaux courants spirituels que le saint Pape Jean-Paul II a officiellement reconnus comme les détonateurs de la Nouvelle Évangélisation.
Mais l’itinérance à laquelle nous invite Jésus va sans doute plus loin. Elle consiste à n’avoir ni argent, ni sacs, ni sandales, aucune de ces sécurités qui vous rassurent et vous donnent le sentiment de ne manquer de rien. Or il faut nous laisser déconcerter par l’attente des foules sans pasteur, prendre en pleine face leur colère, leur ironie, leur cynisme… Accepter que notre message, bien empaqueté, aseptisé, n’ait rien à dire aux passants, afin qu’ils n’aient même pas de questions auxquelles nous ne pourrions répondre, mais qu’ils soient traversés d’un désir obscur d’autre chose, d’un horizon inédit de liberté devant lequel nous restons désarmés. Loin de moi, bien entendu, l’idée qu’il faudrait remettre en cause le dépôt de la foi que nous avons reçu pour le mettre au goût du jour ou l’habiller d’oripeaux pris aux idées ambiantes pour le faire accepter. Cette expérience se termine toujours mal car elle substitue aux clichés d’hier ceux d’aujourd’hui, aussi fades et décolorés que ces « chromos » qu’on épinglait jadis dans nos cuisines.
Rien à faire, ce qu’il nous faut, si on veut répondre à l’appel, c’est bien d’aller manger à la table des pécheurs, c’est d’accepter de connaître la défiguration d’un monde sans Dieu, ramené à l’utilitaire et au plaisir fugitif et là, d’annoncer la Croix vivifiante du Sauveur, mobiliser tous les trésors et les ressorts de la prière de l’Église et de l’expérience des saints pour dire l’indicible, l’incroyable, une folie, plus folle que les sottises du monde, qui entraînera derrière elle ceux qui n’attendaient que cela, mais restaient sur le bord, espérant que l’eau s’agite, comme le paralysé de Bethesda (Jn 5,7). À ceux-là, il faudra pouvoir dire nous aussi : « Veux-tu guérir ? » et faire en sorte que cela arrive.

D. Christophe GRANVILLE

Pour que les prêtres fassent des miracles

Pour que les prêtres fassent des miracles 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Depuis quelques jours, un nouveau prêtre est né ! Et j’aimerais profiter des textes de la parole de Dieu de ce dimanche pour réfléchir avec vous sur le mystère du sacerdoce que Don Louis Gustave vient de recevoir. Nous pouvons lire dans la première lecture : « L’esprit vint en moi, il me fit mettre debout et j’entendis le Seigneur qui me parlait ainsi : Fils d’homme, je t’envoie vers les fils d’Israël »
Ces paroles adressées à Ezéchiel, Don Louis Gustave peut se les approprier. L’esprit est effectivement venu sur lui, d’une manière particulière lors de son ordination et il l’a fait mettre debout ! Ce sacrement de l’ordre a fait de lui un autre Christ… Un envoyé du Père vers nous, ses enfants bien aimés.
Cette ordination toute récente peut nous aider à renouveler notre regard sur le mystère du sacerdoce. Il y a deux manières de regarder le prêtre. On peut le voir avec un regard purement sociologique dans lequel le sacerdoce est réduit à une simple activité humaine. Le sacerdoce devient dans cette perspective un métier parmi les autres. Le prêtre est un ministre du culte. Il remplit une fonction dont la société a besoin pour une plus grande cohésion interne et un meilleur équilibre. Finalement en poussant un peu plus loin, le prêtre est assimilé à un « fonctionnaire», un travailleur social, un « organisateur de belles cérémonies ».
Cette approche humaine est toutefois si réductrice qu’elle empêche d’entrer dans le mystère du prêtre.
Pour comprendre le sacerdoce, il faut adopter un point de vue plus profond : il faut un regard de foi. Cette vertu théologale nous permet de saisir des réalités qu’on ne voit pas. Derrière le prêtre se cache le Christ. Par la foi nous comprenons qu’il n’y a pas plusieurs sacerdoces. Il n’y en a qu’un : celui du Christ. Jésus n’est donc pas un prêtre parmi les prêtres. Il est l’unique prêtre, Le seul pont entre Dieu et les hommes. Les mots « Christ » et « Prêtre » sont deux termes interchangeables.
Le sacrement de l’ordre rend le Christ présent parmi nous en configurant le «pauvre type » choisi par Dieu pour être son « lieu-tenant »! Par l’ordination, Jésus nous donne de participer à Son unique sacerdoce.
Mais nulle ne s’arroge ce privilège. Le prêtre répond à un appel de Dieu. Il est investi d’une mission qui vient d’en haut, d’une mission divine. Il n’est donc en rien un fonctionnaire délégué par une communauté humaine.
L’évangile de ce dimanche nous permet de percevoir les conséquences dramatiques que peut avoir sur l’église une vision trop humaine du prêtre.
Dans le passage qui nous est donné à méditer, le Christ revient dans son lieu d’origine. Et suite à l’enseignement qu’Il donne à la synagogue, les auditeurs sont frappés d’étonnement. Ils disaient : « D’où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ? N’est-Il pas le charpentier, le fils de Marie et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? » Et ils étaient profondément choqués à cause de lui.
Parce qu’ils croient connaitre Jésus et ne voient en Lui que le fils de Marie, ils refusent de poser ce regard de foi qui seul ouvre à la présence divine cachée derrière l’humanité du Christ. Malheureusement, ces considérations trop humaines et ce manque de foi empêchent Jésus de leur donner le salut : « Et là, Il ne pouvait accomplir aucun miracle » !
Par conséquent, demandons au Seigneur, la grâce de savoir toujours poser sur les prêtres un regard de foi, particulièrement lorsque les imperfections de leur humanité voilent le mystère dont ils sont porteurs !
Si vous voulez que Don Louis Gustave et, plus largement, que tous les prêtres qui vous servent, accomplissent parmi vous des miracles, croyez en leur sacerdoce. Gardons toujours cet émerveillement devant ce mystère voulu par Dieu. Aidez les prêtres, par votre regard, à entrer eux-mêmes dans une juste compréhension du don inouï qu’ils ont reçu par leur ordination. Le curé d’Ars disait : Oh ! que le prêtre est quelque chose de grand, s’il se comprenait, il en mourrait…
…………………………………………………………………… D. Louis-Marie DUPORT

Ne crains pas, crois seulement

Ne crains pas, crois seulement 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

L’évangile de ce dimanche nous présente deux scènes de miracles de Jésus, deux scènes bien vivantes où l’on sent le témoignage direct de ceux qui ont vécu cela : ils se rappellent bien que c’était alors que Jésus allait, à sa demande, à la maison de Jaïre, le chef de la synagogue de Capharnaüm, qu’est intervenue cette femme pour venir “toucher” la frange du vêtement de Jésus. Ils se rappellent bien tout cela, et comment Jésus avait réagi, et comment les gens avaient réagi. Et l’essentiel, pour Marc, l’Evangéliste, c’est que nous, qui n’avons pas été témoins directs, nous nous appropriions ce que cela a provoqué chez lui : la foi en Jésus, le Christ, le Fils de Dieu, vainqueur du mal et de la mort.
Marc n’a pas voulu séparer les récits des deux miracles, il a gardé le récit de la femme qui touche le manteau de Jésus à l’intérieur du récit de la résurrection de la fille de Jaïre, parce que les choses se sont bien passées comme cela. Son récit est si vivant que nous avons l’impression d’y être. Et pour ceux qui sont déjà allés sur ce chemin de Tabga à Capharnaüm, au bord du Lac, c’est encore plus facile de voir les choses comme si on y était !
En plus, pour Marc, c’était mieux de laisser les choses selon le vécu, parce que cela lui permet de souligner ce pourquoi il écrit son Evangile : fonder la foi en Jésus, souligner la nécessité de la foi en Jésus : la femme, parmi une foule qui presse Jésus, est la seule qui guérit, parce qu’elle a eu la foi en Jésus. Et Jésus lui dit : ta foi t’a non seulement guérie, mais sauvée ! Et de même, la petite fille ne ressuscite que par la foi de Jaïre, son père.
Les hommes, dans leurs raisonnements humains, forcément limités, disent : « mais tu vois bien la foule qui te presse de toutes parts, et tu demandes : “qui m’a touché” ?? » Les hommes disent : “Jésus, tu déraisonnes !” “Non, c’est vous qui avez des pensées limitées par votre raison, qui vous empêchent d’accéder à la splendeur de ma Parole”. Et quand Jésus dit : « la petite fille n’est pas morte, elle dort ! » les hommes se moquent de cette parole, parce que la mort, c’est la mort ; nous le savons bien, nous les hommes, que quand on est mort, on est mort. Alors on redit : “Jésus, tu déraisonnes !” Et il répond de nouveau : “Non, c’est vous dont les pensées sont limitées par votre petite raison humaine ; c’est cela qui vous empêche d’accéder à la foi en ma Parole, à la foi en Moi, Parole de Dieu Moi-Même”. Les hommes ne comprennent pas que c’est la Parole de Dieu qui parle. La foi, c’est de croire que Jésus est le Fils de Dieu, le Verbe de Dieu, par qui Dieu a fait le monde au départ du monde, et par qui Il a dit : « que la lumière soit ! Et la lumière fut. » C’est le même, qui au milieu de la foule des hommes qui le pressent sans savoir Qui il est, dit : « la mort n’est qu’un sommeil », “et il fut ainsi”. Et c’est Lui aussi qui dira, à la fin du monde, à l’humanité entière : « Talitha, koum ! », et l’humanité tout entière se réveillera des tombeaux, par la seule puissance de la Parole du Verbe de Dieu, qui a dit : « la mort n’est qu’un sommeil ! » Nous avons beau avoir notre science, nous les hommes, pour savoir ce que c’est que la mort, nous ne savons pas vraiment ; nous devons écouter non plus notre seule science mais la Parole de Jésus qui nous dit les choses en la splendeur de leur vérité. « Ne crains pas, crois seulement. » C’est là le problème, pour un “scientifique”, alors que c’est en fait la solution, pour celui qui voit les choses comme Dieu les dit. Ça dépend de l’accueil de la Parole de Jésus : soit il déraisonne lui, soit c’est nous qui ne comprenons pas le passage de Dieu parmi nous. Venez toucher Jésus avec foi, venez communier à Lui, si vous avez la Foi en sa Parole, lorsqu’il dit : « ceci est mon Corps ». Seulement si tu as cette foi, il te dira : « ma fille, ta foi t’a sauvée ; va en paix et soit guérie de ton incrédulité. »

D.Laurent LARROQUE

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