Editorial Principal

Dilexit Nos

Dilexit Nos 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Au milieu d’une actualité toujours frémissante, nous n’avons peut-être pas remarqué que notre Pape François a sorti récemment sa 4ème encyclique intitulée « Dilexit Nos » sur l’amour humain et divin du cœur de Jésus-Christ ? C’est un texte articulé en 5 parties, en voici quelques extraits pour nous mettre l’eau à la bouche.
Don Marc-Antoine CROIZE POURCELET


§9 « Dans ce monde liquide, il est nécessaire de parler à nouveau du cœur, d’indiquer le lieu où toute personne, quelle que soit sa catégorie et sa condition, fait sa synthèse ; là où l’être concret trouve la source et la racine de toutes ses autres forces, convictions, passions et choix. »
§ 28 « Le Cœur du Christ est extase, il est sortie, il est don, il est rencontre. En Lui, nous devenons capables de relations saines et heureuses les uns avec les autres et de construire le Royaume de l’amour et de la justice dans ce monde. Notre cœur uni à celui du Christ est capable de ce miracle social. »
§ 44 Les paroles de Jésus montrent que sa sainteté n’élimine pas les sentiments. Elles révèlent en certaines occasions un amour passionné qui souffre pour nous, s’émeut, s’afflige jusqu’aux larmes. Il est manifeste que les préoccupations et les angoisses courantes des gens, comme la fatigue ou la faim, ne le laissent pas indifférent : « J’ai pitié de la foule, […] ils n’ont pas de quoi manger […] ils vont défaillir en route, et il y en a parmi eux qui sont venus de loin » (Mc 8, 2-3). »
§ 54. « Il est donc compréhensible que l’Église ait choisi l’image du cœur pour représenter l’amour humain et divin de Jésus-Christ et le centre le plus intime de sa personne. Si l’image d’un cœur avec des flammes de feu est un symbole éloquent nous rappelant l’amour de Jésus-Christ, il convient cependant que ce cœur fasse partie d’une représentation de Lui. Son appel à une relation personnelle de rencontre et de dialogue est de cette manière plus significatif. L’image vénérée du Christ, de laquelle se détache son cœur aimant, inclut un regard qui nous appelle à la rencontre, au dialogue et à la confiance ; des mains fortes, capables de nous soutenir ; une bouche qui nous adresse la parole d’une manière unique et très personnelle. »
§ 65 : Dans l’image du Cœur du Seigneur un triple amour est en effet représenté et nous éblouit. Tout d’abord, l’amour divin infini qui se trouve dans le Christ. Mais nous pensons aussi à la dimension spirituelle de l’humanité du Seigneur. De ce point de vue, le cœur est « le symbole de cette ardente charité qui, infuse dans le Christ, anime sa volonté humaine ». Enfin, il est « le symbole de son amour sensible ».
§ 220 : « Je prie le Seigneur Jésus-Christ que jaillissent pour nous tous de son saint Cœur ces fleuves d’eau vive qui guérissent les blessures que nous nous infligeons, qui renforcent notre capacité d’aimer et de servir, qui nous poussent à apprendre à marcher ensemble vers un monde juste, solidaire et fraternel. Et ce, jusqu’à ce que nous célébrions ensemble, dans la joie, le banquet du Royaume céleste. Le Christ ressuscité sera là, harmonisant nos différences par la lumière jaillissant inlassablement de son Cœur ouvert. Qu’il soit béni ! »
Le Pape François

« Tota pulchra es »

« Tota pulchra es » 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Tu es toute belle, Marie, et la tâche originelle n’est pas en toi. Par ces mots s’ouvrent les vêpres de l’Immaculée Conception pour faire entrer toute l’Église dans la contemplation de ce grand mystère : Dieu a préservé Marie du péché originel en vue des mérites de Jésus-Christ.
Déjà l’Archange Gabriel avait été saisi devant la beauté de Marie en la saluant de ce titre glorieux : « pleine de grâce ». Saint Germain complète cette salutation : « Salut, paradis de Dieu, jardin raisonnable et très agréable, planté aujourd’hui à l’Orient par la main toute bienveillante et toute puissante de Dieu ». L’Immaculée Conception nous renvoie au péché de nos premiers parents dans le jardin d’Éden, à cette bienheureuse faute, felix culpa, qui nous valut un tel Rédempteur. Pourtant ce fruit de la désobéissance qu’est le péché originel, par lequel «  je ne fais pas le bien que je veux mais je fais le mal que je ne veux pas » enseigne saint Paul, n’a pas découragé l’Amour qui n’est pas aimé. Dieu répondit au péché par une promesse : la Femme meurtrira la tête du serpent !
Aujourd’hui nous célébrons l’avènement de cette promesse : la racine de Jessé a jailli, une nouvelle Ève est conçue, un nouveau paradis dans lequel l’arbre de vie fleurit pour la connaissance de la vérité, donnant l’immortalité à ceux qui goûtent son fruit. Marie est le vrai paradis terrestre du Nouvel Adam, « elle réalise toute la plénitude de la Rédemption » disait Jean-Paul II.
La différence entre notre condition pécheresse et la pureté de l’Immaculée la sépare-t-elle de nous ? Non, bien au contraire : c’est en raison de sa pureté que Marie peut mieux que personne nous conduire à son Fils. « Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? (Lc 6,39) » : le regard de la Vierge est le miroir sans tache de la Lumière née de la Lumière.
Alors acceptons de nous laisser émerveiller par la beauté de notre Mère du Ciel en ce temps de l’Avent qui nous attire vers la joie de notre salut. Laissons le Seigneur venir en nos cœurs, laissons-Le préparer notre crèche intérieure dans laquelle Il veut demeurer. Il s’est choisi dans le sein virginal de Marie une chair très pure pour tisser sa propre chair : que Marie nous accompagne sur ce chemin de purification vers Noël pour faire de notre être tout entier le temple du Saint-Esprit. Chantons avec la liturgie vespérale : « Entraînez-nous, Vierge Immaculée, nous courrons après vous à l’odeur de vos parfums ».

Abbé Thomas DUCHESNE

Une nouvelle année commence

Une nouvelle année commence 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

A partir de ce dimanche, nous commençons une nouvelle année liturgique, une année qui est prévisible car nous savons que nous allons vivre l’incarnation de Dieu à Noël et sa mort et sa résurrection dans le Triduum Pascal. En ce sens, nous pouvons dire que nous sommes traditionnalistes. Mais cette année sera également imprévisible dans ce que Dieu nous donnera comme grâces ; car il nous donnera ce dont nous avons besoin pour grandir. Cela fait partie de notre foi. Aussi, il me semble bon de sentir que nous avons un nouveau départ pour progresser vers le royaume de Dieu. En ce sens, nous pouvons dire que nous sommes progressistes  : nous marchons vers le Ciel, but de toute notre existence. Cette nouvelle année sera prévisible et surprenante à la fois. Quoi qu’il en soit, le Seigneur nous demande de faire de nouveaux progrès : « Pour le reste, frères, vous avez appris de nous comment il faut vous conduire pour plaire à Dieu et c’est ainsi que vous vous conduisez déjà. Faites donc de nouveaux progrès, nous vous le demandons, oui, nous vous en prions dans le Seigneur Jésus. Vous savez bien quelles instructions nous vous avons données de la part du Seigneur Jésus ». C’est en ce sens que nous devons aborder cette nouvelle année. Préparer Noël comme si c’était la première fois, vivre Pâques en s’émerveillant comme un néophyte qui découvre toute la beauté de l’amour de Dieu. Bref, vivre avec un cœur d’enfant : « celui qui se fera petit comme cet enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des Cieux ». C’est ce que prêchait le prédicateur du pape Benoit XVI, Raniero CANTALAMESSA en parlant de la manière de vivre de Don Camillo, figure du prêtre célèbre s’il en est  : « L’un des plus beaux aspects de Don Camillo est lorsqu’il parle à voix haute avec le Christ en croix de tout ce qui se passe dans sa paroisse. Combien de choses changeraient dans notre vie de prêtre si nous prenions l’habitude de le faire, aussi spontanément et avec nos mots. Nous nous apercevrions que nous ne parlons jamais dans le vide, mais à quelqu’un qui est présent, qui écoute et répond  ».
Repartons donc de l’avant avec un cœur plus jeune que l’année passée, afin de grandir toujours plus en laissant triompher en nous l’amour du Christ-Roi de l’univers.

Don Bruno DE LISLE

De belles assises martiniennes

De belles assises martiniennes 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Comme chaque année la semaine qui suit le 11 novembre, fête de la Saint Martin, tous les prêtres de notre communauté se sont retrouvés du lundi au mercredi derniers pour les 3 jours d’« Assises martiniennes ». Les 190 prêtres et diacres, accompagnés à certains moments de la centaine de séminaristes, étaient réunis pour des temps de prière, de réflexion autour des enjeux de notre communauté et de moments de joyeuses retrouvailles fraternelles. Notre assemblée de cette année était marquée par la présence de nos deux assistants apostoliques – un évêque et un père abbé d’une abbaye de prémontrés – nommés par la congrégation pour le clergé (sorte de « ministère » des prêtres au Vatican) afin de nous accompagner dans la relecture de notre fondation et dans la manière d’envisager la croissance dans la période que nous vivons.
Ces journées ont été un beau ressourcement fraternel et spirituel : nous rendons grâce à Dieu pour son œuvre à travers nos humanités de prêtres, fragiles mais souvent généreuses pour toutes les missions qui nous sont confiées en France et à l’étranger. Don Paul Préaux, notre supérieur général, nous a exhortés à vivre notre sacerdoce comme un débordement de tout l’amour que nous avons reçu de Jésus. « Le sacerdoce, c’est l’amour du Cœur de Jésus » disait le saint curé d’Ars. Notre cœur de pasteurs, appelés et envoyés pour vous conduire à la vie éternelle, doit toujours davantage se conformer au Cœur de Jésus. Notre vie se fonde sur une vie de prière solide dans laquelle nous cultivons en nous la mémoire du Dieu vivant qui est venu nous rencontrer et sur l’amour du peuple envers lequel nous sommes envoyés (vous, nos chers paroissiens !). En lisant la belle encyclique du Pape François Dilexit nos sur la spiritualité du Sacré-Cœur de Jésus, nous sommes tous invités à puiser dans l’amour du Cœur de Jésus, le sens de nos vocations respectives et complémentaires pour faire battre ce Cœur auprès de nos contemporains.
Contempler le cœur de Jésus et puiser notre force en Lui, c’est redire avec sainte Thérèse d’Avila : « Dieu seul suffit ». Permettez moi de vous partager ce bel extrait d’une lettre envoyée aux séminaristes de France par un cardinal représentant du pape à l’occasion d’un rassemblement l’an dernier, lettre que nous avons relue pendant ces Assises :
« Si Jésus me suffit je n’ai pas besoin de grandes consolations dans le ministère, ni de grands succès pastoraux, ni de me sentir au centre de réseaux relationnels étendus; si Jésus me suffit je n’ai pas besoin d’affections désordonnées, ni de notoriété, ni d’avoir de grandes responsabilités, ni de faire carrière, ni de briller aux yeux du monde, ni d’être meilleur que les autres ; si Jésus me suffit je n’ai pas besoin de grands biens matériels, ni de jouir des séductions du monde, ni de sécurités pour mon avenir. Si au contraire je succombe à l’une de ces tentations ou faiblesses, c’est que Jésus ne me suffit pas et que je manque à l’amour »
Même si ces mots sont destinés à des séminaristes ou à des prêtres, je crois que vous saurez en tirer ce qu’il y a de bon pour vous et prier pour que vos prêtres de la Communauté Saint-Martin aient leur cœur toujours plus ressemblant au Cœur de Jésus !

Don Raphaël SIMONNEAUX

Mes paroles ne passeront pas

Mes paroles ne passeront pas 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Nous approchons de la fin de l’année liturgique et l’église nous fait méditer sur la parousie, c’est-à-dire le retour en gloire de Jésus.
La perspective des fins dernières peut parfois nous effrayer un peu… Les évènements grandioses qui l’accompagneront peuvent être ressentis comme une menace. Néanmoins, le chrétien ne peut, ni ne doit les craindre car la nouvelle que les trompettes angéliques annonceront, est tout l’objet de notre espérance !
« On verra le Fils de l’homme venir dans les nuées avec grande puissance et avec gloire. »
Enfin ! Voici le cri qui habitera notre cœur !
Enfin, la justice va être rétablie ! Enfin, la guerre et la mort vont être vaincues ! Enfin, Dieu va imposer son règne à toutes les créatures.
Néanmoins, nous ne savons ni le jour, ni l’heure de cette délivrance. Aussi nous faut-il nous appuyer sur cette promesse que le Seigneur nous fait en ce dimanche : « Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas. »
Dans un monde en perpétuel changement, où tant de voix tentent de détourner notre regard de l’essentiel, nous, chrétiens, avons cette assurance : les paroles de Jésus demeurent et elles sont notre ancre, notre point de repère au cœur des tempêtes. Ses paroles ne passeront pas… Jésus nous l’affirme ! Quel réconfort de savoir que, même dans ce monde fluide, Sa promesse de vie, d’amour et de paix est éternelle !
Chers amis, n’ayons donc pas peur de ce retour de Jésus en gloire. Qu’il soit au contraire notre espérance. Si nous accueillons au quotidien la présence de Dieu, que nous désirons dépendre de sa miséricorde et que nous nous nourrissons de ses sacrements, qu’avons-nous à craindre ? Lorsqu’on demandait à Dominique Savio ce qu’il ferait si jésus revenait, il répondait qu’il continuerait à jouer au foot. Alors nous-mêmes, vivons, cette semaine, nos activités en union avec Jésus.
Ne nous laissons pas troubler par les bruits du monde, mais gardons les yeux fixés sur Celui qui revient, non pas comme un juge sévère, mais comme un Père qui vient prendre soin de ses enfants, qui vient leur redonner la plénitude de la vie.
Alors, ne craignons pas l’annonce de ce jour glorieux. Au contraire, laissons notre cœur s’y préparer avec joie et confiance. Prions pour que chaque jour de notre vie soit une réponse à cet amour infini, et que, lorsqu’Il reviendra, Il nous trouve vdeillant, prêts à L’accueillir et à célébrer avec Lui l’accomplissement de Sa promesse.

Don Louis Marie DUPORT

Heureux les cœurs purs

Heureux les cœurs purs 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Jésus commence par dire « méfiez-vous » ! Méfiez-vous, car tout ce qui a l’apparence d’être religieux ne l’est pas forcément, cela peut n’être que «  pour l’apparence ».
Et méfiez-vous de votre façon de juger de celle qui n’a pas d’apparence, cette pauvre veuve, qui, sans que cela se voit, a fait un acte religieux très absolu : elle n’a pas donné un peu puis gardé le reste pour s’acheter du pain, non, en donnant le peu qu’elle avait, elle a donné même tout ce qu’elle avait pour vivre, en un acte vraiment religieux, non pour se faire admirer des hommes, mais, en quelque sorte, de son Dieu…
Le Seigneur Jésus, qui est le Seigneur du Temple (il le dit Lui-même : «  il y a ici plus que le Temple », Mt 12,6), a vu que son acte était vraiment religieux, un vrai acte d’amour et de foi, pas une manière de provoquer ou d’obliger Dieu. « Je sonde les reins et les cœurs » (Ap 2,23), et je peux juger des intentions qui sont dans le cœur des hommes.
Ce qui a l’apparence d’être religieux quelquefois ne l’est pas du tout, et ce qui n’a pas l’apparence d’être religieux, quelquefois est très authentiquement un cœur à cœur avec Dieu.
« L’homme regarde ce qui paraît, mais Dieu regarde le cœur. » (1Sam 16,7).
« Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu. » (Mt 5,8). Heureux les cœurs purs, qui cherchent à purifier leurs intentions pour qu’elles soient vraiment pures, le plus possible. Sans spiritualisme excessif, cependant, en voulant être purs comme des anges, avec le risque de devenir orgueilleux comme des démons. Qui fait l’ange se retrouve à faire la bête. « Ceux-là (des monstres bien masqués) recevront une condamnation plus sévère ! »
Il ne s’agit pas de ne pas vouloir de signes de reconnaissance : nous en avons un besoin fondamental pour vivre. C’est dans notre nature.
Mais sans souillure non plus dans les intentions. Le cœur pur, cela veut dire : agir non pas par vaine gloire, non pas pour y retrouver son compte, non pas pour se faire valoir, pour briller aux yeux des hommes avec des signaux sociaux pour que l’on voit subtilement que vous êtes l’homme le plus important du village, la femme la plus considérable… Il faut essayer de purifier ce souci “social”.
« Pour l’apparence », dit Jésus. Quelle mesquinerie parfois, quelle duplicité souvent, chez ceux qui sont préoccupés par ce souci de l’apparence, «  alors qu’au-dedans, c’est plein de méchanceté » (Mt 23,27-28).
Sur cette terre, nous sommes tous sous le regard les uns des autres. Certes, cela compte beaucoup dans la vie sociale. On ne peut pas s’en détacher complètement, ce serait aller contre nature. Mais on peut essayer un peu, essayer de ne pas « tout faire pour se faire admirer » (Mt 23,5). Pas “tout” mais “un peu moins” faire pour se faire admirer des hommes, et “un peu plus” faire dans une religion, c’est-à-dire une relation véritable avec Dieu. Le cœur qui cherche à être pur doit savoir relativiser toujours plus ce « un peu », jusqu’à devenir libre du regard des autres. Mais non pas comme un ange : comme un fils, celui qui a un Père dans le Ciel. « Ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra ! » (Mt 6,4). Vouloir se faire admirer de Dieu  : voilà le cœur qui se purifie, sans aller contre sa nature ; voilà qui verra Dieu parce qu’il lui sera devenu semblable en bonté, vérité, liberté, joie pure réservée aux enfants au cœur pur.

Don Laurent LARROQUE

La foi chrétienne est liée à la mémoire

La foi chrétienne est liée à la mémoire 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Durant tout l’Ancien Testament, Dieu n’a de cesse de répéter à son peuple de faire mémoire de tout ce qu’il a reçu durant son existence. On peut lire dans le livre du Deutéronome au chapitre huitième : « Souviens-toi de la longue marche que tu as faite pendant quarante années dans le désert » et un peu plus tard « Garde-toi d’oublier le Seigneur ton Dieu, de négliger ses commandements, ses ordonnances et ses décrets, que je te donne aujourd’hui ». Ce décret fait partie de la pédagogie de Dieu pour que le peuple ne passe pas trop vite sur les évènements de ce monde et surtout sur les bienfaits qu’il leur prodigue. Car c’est souvent une tentation, que nous connaissons bien, de vivre l’instant présent (Carpe Diem) et d’oublier Celui qui nous a permis de vivre. Nos générations qui ont été éduquées avec l’esprit de consommation, sont plus fragiles que les autres.
Cette mémoire demandée par Dieu continue bien évidement dans le nouveau Testament. Jésus instituant l’Eucharistie avant de mourir dit à ses apôtres : « Faites ceci en mémoire de moi ». Si Dieu nous donne ce commandement tout au long de la révélation, c’est que cela est bon pour l’homme, même nécessaire. Ainsi, sans vivre dans le passé et dans la nostalgie, il nous faut nous souvenir de la bonté de Dieu pour nous et des intermédiaires de cette bonté. C’est pour cela que nous nous préparons à la solennité de la Toussaint durant laquelle nous chanterons la gloire éternelle de Dieu, de concert avec tous les saints du ciel. Avec eux, nous nous souviendrons de tout ce que Dieu a fait pour son peuple triomphant qui vit avec lui maintenant au ciel. Le lendemain, nous nous souviendrons encore de nos défunts, ceux qui nous ont précédés, que nous avons aimés et que nous aimons encore. Nous nous souviendrons du bien qu’ils ont pu nous apporter et nous prierons pour le repos de leurs âmes.
Bref, en tout temps, la mémoire de l’action de Dieu dans nos vies, le souvenir de ceux que nous avons aimés, ne doit pas nous quitter. C’est pour cela que nous allons dans nos cimetières nous recueillir et nous souvenir de l’amour que Dieu a mis dans nos vies. Les cimetières, lieux hors du temps, se doivent être des lieux où l’amour de nos défunts et le nôtre se rencontrent. Vivons ces moments comme des moments de grâces même s’ils peuvent être empreints de tristesse et de souvenirs douloureux. Dieu travaille nos âmes en ces instants bénis.

Don Bruno de LISLE

Allez boire à la source et vous y laver !

Allez boire à la source et vous y laver ! 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Lundi prochain nous partons avec une trentaine de collégiens et lycéens à Lourdes pour participer au pèlerinage diocésain des jeunes.
Nous serons environ 600 de tout le Var pour venir puiser auprès de la Sainte Vierge les grâces dont nous avons besoin.
Malgré une chute de la fréquentation durant les années Covid, le sanctuaire retrouve cette année une très forte affluence et les prévisions pour l’an prochain tendent à montrer que cette affluence va continuer de s’intensifier.
Nous pouvons observer le même genre de phénomènes pour les retraites dans les abbayes. Les lieux « spirituels » attirent ; dans un monde où tout semble aller trop vite, où nous ne cessons de courir après le temps, nos contemporains ressentent le besoin de se retrouver dans ces lieux où, beaucoup d’entre eux le diraient ainsi, une certaine « énergie  » se dégage.
Nous pouvons l’attester : tous ceux qui parmi nous sont déjà allés à Lourdes ont expérimenté la grâce de ce lieu que Marie a visité. Cette ville sans intérêt, où la météo est bien loin de celle de la Côte d’Azur, où la pluie entraîne presque chaque année des inondations qui endommagent tout le centre ville, a été choisie par Marie pour être un lieu de grâce.
Elle est venue visiter cette jeune Bernadette, adolescente sans talents apparents, d’une famille pauvre et inculte et, depuis cette année 1858, les foules ne cessent de venir, toujours plus nombreuses, dans cette étrange ville.
Et cela continue : peut-être aujourd’hui plus que jamais  ! Réjouissons-nous car cela montre que la soif de nos contemporains est grande : les gens ont soif de Dieu !
Comme la plupart des gens qui visitent le sanctuaire de Lourdes : ils sont souvent éloignés d’une pratique vivante de la foi, ils n’ont pas les mots pour parler de Dieu et confondent parfois bien-être et spiritualité authentique, mais ils ont soif de Dieu, soif du salut, soif de vérité, soif de la vie éternelle.
A la suite de Notre-Dame de Lourdes qui disait à Bernadette : « allez boire à la source et vous y laver », soyons les témoins toujours plus joyeux, cohérents et enracinés afin que tout ce que cherchent nos contemporains, ils le trouveront dans le Cœur de Jésus. Priez pour ce pèlerinage et pour que nos jeunes reviennent en missionnaires avec un cœur brûlant !

Don Raphaël SIMONNEAUX

Pour vous servir

Pour vous servir 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Chers paroissiens, je profite de ces quelques mots pour vous remercier de votre accueil et vous dire ma joie d’arriver à Saint-Raphaël fraîchement ordonné diacre depuis le 21 septembre. Notre évêque m’envoie vers vous en cette année de diaconat qui me prépare à recevoir la grâce du sacerdoce, pour vous servir dans la charité.
Je suis l’abbé Thomas (et non « don Thomas » car je suis diocésain…). Né au Canada il y a 28 ans, second d’une famille de neuf enfants, j’ai surtout grandi au Luxembourg où j’ai reçu une éducation marquée par la prière en famille, le scoutisme, la musique et le sport. Si le désir de devenir prêtre est né en moi dès l’enfance, j’ai reçu l’appel à donner ma vie au Seigneur à l’âge de quinze ans lors d’une retraite dans un monastère. Après des études en lettres classiques et en anthropologie je suis entré comme novice dans une abbaye bénédictine où j’ai finalement discerné une vocation plus apostolique, pour devenir prêtre. La figure du saint Curé d’Ars m’a beaucoup touché ainsi que sa motivation : être prêtre pour sauver les âmes !
Une rencontre avec l’évêque de Toulon m’a attiré vers notre diocèse et j’y suis entré pour poursuivre ma formation au séminaire de la Castille. J’ai servi plusieurs années comme séminariste dans la paroisse de Pignans, particulièrement auprès des plus pauvres, des familles en deuil et des catéchumènes, puis j’ai été nommé l’année dernière à la paroisse Saint Pie  X à Toulon jusqu’à mon ordination diaconale. Un long séjour à Jérusalem m’a ouvert le chemin des études bibliques, et je poursuis cette année une licence canonique dans ce domaine parallèlement à mon apostolat ici, tout en donnant des cours de latin au séminaire.
J’ai choisi pour mon ministère diaconal une devise tirée de saint Paul : «  Portez les fardeaux les uns des autres » (Ga 6,2). Le diacre est configuré par le sacrement de l’Ordre au Christ serviteur, qui s’est abaissé jusqu’à la mort de la croix pour prendre sur Lui le poids de nos péchés et nous en obtenir le pardon. Le service de la charité consiste à aimer son prochain de l’amour même de Dieu : mais comment comprendre cet amour divin au cœur de nos souffrances, de nos peines, de nos inquiétudes ? Dans sa miséricorde infinie, le bon Dieu souffre de nous voir souffrir, et Il permet cette souffrance pour que nous la lui donnions afin qu’Il souffre lui-même en nous, pour nous sauver. C’est pour moi le sens profond du service de la charité qui est donné au diacre : présenter la souffrance des hommes à Dieu comme il présente la patène au prêtre, pour que Dieu lui-même la transfigure par le sacrifice de la croix.
Notre paroisse se trouve à l’ombre des ailes de l’Archange Raphaël, envoyé par Dieu pour guérir notre cécité spirituelle et nous guider sur le chemin du Ciel. Saint Raphaël dit au père de Tobie : « parce que tu as été agréable à Dieu il a fallu que la tentation t’éprouvât » (Tb 12,13). Quel mystère que notre souffrance puisse trouver une cause dans notre amour pour Dieu ! Notre-Seigneur nous fait l’honneur de participer à sa propre souffrance par la nôtre, malgré notre misère, pour une seule et simple raison : Il nous aime.
Chers paroissiens je me confie à votre prière : que le Seigneur me donne la grâce d’être pour vous un serviteur bon et fidèle, rayonnant de la joie de l’Évangile et dévoué à ceux qui sont dans le besoin, pour présenter avec le calice au Souverain-Prêtre l’offrande de vos vies.

Thomas DUCHESNE

Notre Dame du Rosaire

Notre Dame du Rosaire 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Du 21 au 25 septembre, 36 paroissiens et le soussigné sont partis en pèlerinage à Montligeon, en passant ensuite par Alençon, Pontmain, Evron et Ars. Un temps fort sur le plan spirituel et fraternel !
Beaucoup ne connaissaient pas Pontmain, lieu d’une apparition de la Vierge Marie, près de Laval, où le Message fut écrit en lettres d’or dans le ciel, en cette soirée du 17 janvier 1871, alors que la France menaçait d’être envahie par les Prussiens : « Mais priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon Fils se laisse toucher. »
Et les enfants, qui voyaient, et toute la paroisse, qui voyait que les enfants voyaient, se mit à prier ce soir-là, et sans qu’on ne comprenne comment ni pourquoi, les Prussiens, le lendemain, repartaient chez eux sans envahir le reste de la France.
La prière du Rosaire peut arrêter toutes les armées et toutes les guerres. Le « mais » du début du message resta le seul mot écrit dans le ciel, de façon prolongée, de sorte que les adultes doutaient des enfants témoins. C’est l’étonnement du Ciel, peut-on dire, devant notre peu de prière. De fait, les “prussiens” puis d’autres sont venus et revenus, et nous ne prions pas. La menace d’une nouvelle guerre se fait plus alarmante, et nous ne prions pas. Pas assez. « Mais… ?? » dit le Ciel… Comment cela se fait-il  ? Comment se fait-il que nous priions si peu ?
Cela fait penser à l’apparition de L’ile Bouchard, près de Tours, en 1947, où la France fut sauvée du communisme par la prière des enfants et du Peuple de Dieu rassemblé autour d’eux.
On m’a recommandé sur le site internet « fatima100.fr » l’article « Les victoires temporelles du Rosaire. » On y recense (en 3 pages) huit « victoires temporelles », c’est-à-dire matérielles, où une puissance destructrice se trouve défaite, et une armée, pour qui on priait, se trouve victorieuse contre toute attente, contre toute possibilité humaine.
L’article rapporte entre autres la « victoire du rosaire » (lorsque les chefs d’états et le Pape avec les évêques organisent la récitation du rosaire avant et pendant la bataille militaire) : contre les Cathares il y a 800 ans ; contre les Ottomans en 1571 (Lépante, que l’on commémore le 7 octobre, ou le dimanche suivant dans la Basilique précisément dédié à ND de la Victoire… du Rosaire) et 1683 (Vienne) ; contre les protestants, en 1628 (La Rochelle) ; en 1646 (Manille) ; contre le communisme, en 1955 (Autriche) ; 1964 (Brésil).
Rappelons-nous la chute du mur de Berlin, 9 novembre 1989, qui a marqué la fin de la guerre (dite) froide, sans effusion de sang : depuis 70 ans d’esclavage du communisme, la Vierge Marie à Fatima avait dès le départ demandé la prière du chapelet. Mais il faut que toute la chrétienté s’y mette, derrière le Pape, comme ce fut fait sous l’impulsion “solaire” de Jean-Paul II. François demande instamment cette prière au monde entier.
Sœur Lucie de Fatima confiait au père Fuentès le 26 décembre 1957 : «  La Sainte Vierge a donné une efficacité nouvelle à la récitation du rosaire. Il n’y a aucun problème, si difficile soit-il, temporel ou surtout spirituel, se référant à la vie personnelle de chacun d’entre nous, de nos familles, des familles du monde ou des communautés religieuses, ou bien de la vie des peuples et des nations – il n’y a aucun problème, dis-je, si difficile soit-il, que nous ne puissions résoudre par la prière du saint rosaire. »
« Mais… »
Don Laurent LARROQUE

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