Editorial Principal

Allez boire à la source et vous y laver !

Allez boire à la source et vous y laver ! 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Lundi prochain nous partons avec une trentaine de collégiens et lycéens à Lourdes pour participer au pèlerinage diocésain des jeunes.
Nous serons environ 600 de tout le Var pour venir puiser auprès de la Sainte Vierge les grâces dont nous avons besoin.
Malgré une chute de la fréquentation durant les années Covid, le sanctuaire retrouve cette année une très forte affluence et les prévisions pour l’an prochain tendent à montrer que cette affluence va continuer de s’intensifier.
Nous pouvons observer le même genre de phénomènes pour les retraites dans les abbayes. Les lieux « spirituels » attirent ; dans un monde où tout semble aller trop vite, où nous ne cessons de courir après le temps, nos contemporains ressentent le besoin de se retrouver dans ces lieux où, beaucoup d’entre eux le diraient ainsi, une certaine « énergie  » se dégage.
Nous pouvons l’attester : tous ceux qui parmi nous sont déjà allés à Lourdes ont expérimenté la grâce de ce lieu que Marie a visité. Cette ville sans intérêt, où la météo est bien loin de celle de la Côte d’Azur, où la pluie entraîne presque chaque année des inondations qui endommagent tout le centre ville, a été choisie par Marie pour être un lieu de grâce.
Elle est venue visiter cette jeune Bernadette, adolescente sans talents apparents, d’une famille pauvre et inculte et, depuis cette année 1858, les foules ne cessent de venir, toujours plus nombreuses, dans cette étrange ville.
Et cela continue : peut-être aujourd’hui plus que jamais  ! Réjouissons-nous car cela montre que la soif de nos contemporains est grande : les gens ont soif de Dieu !
Comme la plupart des gens qui visitent le sanctuaire de Lourdes : ils sont souvent éloignés d’une pratique vivante de la foi, ils n’ont pas les mots pour parler de Dieu et confondent parfois bien-être et spiritualité authentique, mais ils ont soif de Dieu, soif du salut, soif de vérité, soif de la vie éternelle.
A la suite de Notre-Dame de Lourdes qui disait à Bernadette : « allez boire à la source et vous y laver », soyons les témoins toujours plus joyeux, cohérents et enracinés afin que tout ce que cherchent nos contemporains, ils le trouveront dans le Cœur de Jésus. Priez pour ce pèlerinage et pour que nos jeunes reviennent en missionnaires avec un cœur brûlant !

Don Raphaël SIMONNEAUX

Pour vous servir

Pour vous servir 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Chers paroissiens, je profite de ces quelques mots pour vous remercier de votre accueil et vous dire ma joie d’arriver à Saint-Raphaël fraîchement ordonné diacre depuis le 21 septembre. Notre évêque m’envoie vers vous en cette année de diaconat qui me prépare à recevoir la grâce du sacerdoce, pour vous servir dans la charité.
Je suis l’abbé Thomas (et non « don Thomas » car je suis diocésain…). Né au Canada il y a 28 ans, second d’une famille de neuf enfants, j’ai surtout grandi au Luxembourg où j’ai reçu une éducation marquée par la prière en famille, le scoutisme, la musique et le sport. Si le désir de devenir prêtre est né en moi dès l’enfance, j’ai reçu l’appel à donner ma vie au Seigneur à l’âge de quinze ans lors d’une retraite dans un monastère. Après des études en lettres classiques et en anthropologie je suis entré comme novice dans une abbaye bénédictine où j’ai finalement discerné une vocation plus apostolique, pour devenir prêtre. La figure du saint Curé d’Ars m’a beaucoup touché ainsi que sa motivation : être prêtre pour sauver les âmes !
Une rencontre avec l’évêque de Toulon m’a attiré vers notre diocèse et j’y suis entré pour poursuivre ma formation au séminaire de la Castille. J’ai servi plusieurs années comme séminariste dans la paroisse de Pignans, particulièrement auprès des plus pauvres, des familles en deuil et des catéchumènes, puis j’ai été nommé l’année dernière à la paroisse Saint Pie  X à Toulon jusqu’à mon ordination diaconale. Un long séjour à Jérusalem m’a ouvert le chemin des études bibliques, et je poursuis cette année une licence canonique dans ce domaine parallèlement à mon apostolat ici, tout en donnant des cours de latin au séminaire.
J’ai choisi pour mon ministère diaconal une devise tirée de saint Paul : «  Portez les fardeaux les uns des autres » (Ga 6,2). Le diacre est configuré par le sacrement de l’Ordre au Christ serviteur, qui s’est abaissé jusqu’à la mort de la croix pour prendre sur Lui le poids de nos péchés et nous en obtenir le pardon. Le service de la charité consiste à aimer son prochain de l’amour même de Dieu : mais comment comprendre cet amour divin au cœur de nos souffrances, de nos peines, de nos inquiétudes ? Dans sa miséricorde infinie, le bon Dieu souffre de nous voir souffrir, et Il permet cette souffrance pour que nous la lui donnions afin qu’Il souffre lui-même en nous, pour nous sauver. C’est pour moi le sens profond du service de la charité qui est donné au diacre : présenter la souffrance des hommes à Dieu comme il présente la patène au prêtre, pour que Dieu lui-même la transfigure par le sacrifice de la croix.
Notre paroisse se trouve à l’ombre des ailes de l’Archange Raphaël, envoyé par Dieu pour guérir notre cécité spirituelle et nous guider sur le chemin du Ciel. Saint Raphaël dit au père de Tobie : « parce que tu as été agréable à Dieu il a fallu que la tentation t’éprouvât » (Tb 12,13). Quel mystère que notre souffrance puisse trouver une cause dans notre amour pour Dieu ! Notre-Seigneur nous fait l’honneur de participer à sa propre souffrance par la nôtre, malgré notre misère, pour une seule et simple raison : Il nous aime.
Chers paroissiens je me confie à votre prière : que le Seigneur me donne la grâce d’être pour vous un serviteur bon et fidèle, rayonnant de la joie de l’Évangile et dévoué à ceux qui sont dans le besoin, pour présenter avec le calice au Souverain-Prêtre l’offrande de vos vies.

Thomas DUCHESNE

Notre Dame du Rosaire

Notre Dame du Rosaire 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Du 21 au 25 septembre, 36 paroissiens et le soussigné sont partis en pèlerinage à Montligeon, en passant ensuite par Alençon, Pontmain, Evron et Ars. Un temps fort sur le plan spirituel et fraternel !
Beaucoup ne connaissaient pas Pontmain, lieu d’une apparition de la Vierge Marie, près de Laval, où le Message fut écrit en lettres d’or dans le ciel, en cette soirée du 17 janvier 1871, alors que la France menaçait d’être envahie par les Prussiens : « Mais priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon Fils se laisse toucher. »
Et les enfants, qui voyaient, et toute la paroisse, qui voyait que les enfants voyaient, se mit à prier ce soir-là, et sans qu’on ne comprenne comment ni pourquoi, les Prussiens, le lendemain, repartaient chez eux sans envahir le reste de la France.
La prière du Rosaire peut arrêter toutes les armées et toutes les guerres. Le « mais » du début du message resta le seul mot écrit dans le ciel, de façon prolongée, de sorte que les adultes doutaient des enfants témoins. C’est l’étonnement du Ciel, peut-on dire, devant notre peu de prière. De fait, les “prussiens” puis d’autres sont venus et revenus, et nous ne prions pas. La menace d’une nouvelle guerre se fait plus alarmante, et nous ne prions pas. Pas assez. « Mais… ?? » dit le Ciel… Comment cela se fait-il  ? Comment se fait-il que nous priions si peu ?
Cela fait penser à l’apparition de L’ile Bouchard, près de Tours, en 1947, où la France fut sauvée du communisme par la prière des enfants et du Peuple de Dieu rassemblé autour d’eux.
On m’a recommandé sur le site internet « fatima100.fr » l’article « Les victoires temporelles du Rosaire. » On y recense (en 3 pages) huit « victoires temporelles », c’est-à-dire matérielles, où une puissance destructrice se trouve défaite, et une armée, pour qui on priait, se trouve victorieuse contre toute attente, contre toute possibilité humaine.
L’article rapporte entre autres la « victoire du rosaire » (lorsque les chefs d’états et le Pape avec les évêques organisent la récitation du rosaire avant et pendant la bataille militaire) : contre les Cathares il y a 800 ans ; contre les Ottomans en 1571 (Lépante, que l’on commémore le 7 octobre, ou le dimanche suivant dans la Basilique précisément dédié à ND de la Victoire… du Rosaire) et 1683 (Vienne) ; contre les protestants, en 1628 (La Rochelle) ; en 1646 (Manille) ; contre le communisme, en 1955 (Autriche) ; 1964 (Brésil).
Rappelons-nous la chute du mur de Berlin, 9 novembre 1989, qui a marqué la fin de la guerre (dite) froide, sans effusion de sang : depuis 70 ans d’esclavage du communisme, la Vierge Marie à Fatima avait dès le départ demandé la prière du chapelet. Mais il faut que toute la chrétienté s’y mette, derrière le Pape, comme ce fut fait sous l’impulsion “solaire” de Jean-Paul II. François demande instamment cette prière au monde entier.
Sœur Lucie de Fatima confiait au père Fuentès le 26 décembre 1957 : «  La Sainte Vierge a donné une efficacité nouvelle à la récitation du rosaire. Il n’y a aucun problème, si difficile soit-il, temporel ou surtout spirituel, se référant à la vie personnelle de chacun d’entre nous, de nos familles, des familles du monde ou des communautés religieuses, ou bien de la vie des peuples et des nations – il n’y a aucun problème, dis-je, si difficile soit-il, que nous ne puissions résoudre par la prière du saint rosaire. »
« Mais… »
Don Laurent LARROQUE

Une petite mise au point…

Une petite mise au point… 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

C’est au cours d’une discussion avec une paroissienne, pourtant très engagée dans sa foi, que j’ai découvert, non sans une certaine forme de sidération, qu’elle avait récemment emmené sa maman voir un medium. Si cette dernière connaissait l’interdiction de l’Eglise des pratiques divinatoires, elle ne semblait absolument pas avertie de la gravité d’une telle pratique.
Je profite donc de cet édito pour faire une mise au point sur le sujet.
Même si la pratique d’aller voir un voyant tend à se banaliser, elle est un péché grave.
La Bible utilise le terme d’abomination pour en parler. Outre le fait d’aller contre le premier commandement : « Tu n’auras pas d’autre dieu devant moi », elle manifeste un vrai manque de confiance en Dieu. Sur qui ai-je décidé d’appuyer ma vie ? Mon avenir n’est-il pas entre ses mains toutes puissantes ?
Dans notre cas précis, il s’agissait d’entrer en contact avec un proche disparu. L’absence se faisant sentir et le silence semblant insoutenable, elle désirait être rassurée sur son sort.
Même si l’intention est compréhensible, le moyen utilisé pour obtenir ce réconfort l’est beaucoup moins !
Lorsque nous pratiquons la divination pour entrer en contact avec un de nos défunts, nous sommes à peu près certains de ne pas échanger avec l’être aimé.
La raison en est toute simple : si Dieu nous interdit cette pratique, il en va de même pour toute autre âme du paradis. C’est donc à coup sûr un esprit révolté contre Dieu, c’est-à-dire un démon qui répond à notre appel.
Cela est d’autant plus certain, qu’en allant contre un ordre divin, nous lui ouvrons l’accès à notre âme. C’est notre orgueil qui nous pousse à passer outre la prescription divine. C’est notre volonté de puissance qui cherche à mettre la main sur le monde invisible. Comment pouvons-nous être assez naïfs pour croire qu’un être bon puisse répondre à cet orgueil ?
Le fait que les révélations acquises au cours d’une séance divinatoire soient vraies, n’est en rien un gage d’authenticité. Il s’agit d’une parfaite illusion. Dois-je vous rappeler que les démons sont des êtres spirituels qui dépassent de bien loin nos pauvres capacités intellectuelles. Ainsi connaissent-ils parfaitement notre vie et celle de nos proches. Par ailleurs, ils saisissent avec une acuité redoutable tous les tenants et aboutissants de nos psychologies. Ce qui nous semblait être un secret que seul notre défunt pouvait connaitre, est un savoir parfaitement accessible à un démon. Il n’y a rien de très étonnant à ce qu’ils s’amusent à nous berner.
Soyons sûrs d’une chose : le démon nous déteste. Il nous hait de tout son être et cherche à nous détruire. Le démon étant le père du mensonge, il nous maintiendra captifs dans une illusion mélangeant le faux et le vrai.
Dieu seul peut nous protéger de lui. Malheureusement, si nous empêchons Dieu d’agir, si nous donnons la clef au démon, il assouvira sur nous sa vengeance.
Et je vous parle d’expérience, lorsqu’une âme est sous le pouvoir de Satan, il la ratatine avec une violence qui n’a d’égale que sa méchanceté !
Alors je vous en prie, ne jouer pas avec lui ! Vous perdrez et vous souffrirez ! Si vous voulez faire quelque chose pour vos proches : priez pour eux, faites dire des messes !
Bannissez de vos âmes cette mauvaise curiosité pour la remplacer par la confiance… Elle vous amènera bien plus sûrement à la paix et à la connaissance de l’au delà !
Immerger vous en Dieu et tout deviendra lumière pour vous.
Enfin, si vous avez déjà eu recours à un voyant, allez vous en confesser humblement. Le Seigneur tout puissant reconstruira pour vous le rempart qui nous protège de l’ennemi.
Don Louis Marie DUPORT

Si quelqu’un veut être le premier…

Si quelqu’un veut être le premier… 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

La semaine prochaine nous fêterons les saints archanges saint Michel, saint Gabriel et saint Raphaël. C’est une fête importante pour notre ville qui porte ce si beau patronyme. L’archange Raphaël nous est particulièrement décrit dans la Bible, dans le livre de Tobie, il dit de lui-même, après avoir révélé sa vraie identité à Tobie : « je suis Raphaël, l’un des sept anges qui se tiennent ou se présentent devant la gloire du Seigneur. » (Tb 12,15). Dans la hiérarchie céleste, certains anges sont au sommet : ils sont les éminents serviteurs du Roi des rois. Parmi ces sept nous ne connaissons que les noms de Michel, Gabriel et Raphaël. Nous les nommons archanges.
La Bible est peuplée de créatures angéliques. Ils sont nommés 273 fois ! Le mot ange vient du grec qui signifie « messager ». Mais avant d’être les porteurs d’un message dans le dessein de salut de Dieu, ils sont d’abord des esprits liturgiques. Ils viennent de la Gloire de Dieu, ils se tiennent devant cette Gloire et la manifestent. Occasionnellement, ils empruntent cette fonction « de messager » comme témoin des œuvres de Dieu. Leur présence est un resplendissement qui se donne parfois à contempler de manière fugace. Par leur médiation, ils rendent comme présente la Gloire de Dieu à ceux à qui ils sont envoyés.
Bref, dans la Création de Dieu, nous ne sommes pas les seules créatures douées de raison et de volonté. Comme nous le disons chaque dimanche dans le Credo, « Je crois en un seul Dieu … créateur … de l’univers visible et invisible ». Cette création invisible est vaste, infiniment vaste. La création visible déborde déjà de la magnificence de Dieu, combien plus cette création invisible dépasse en éclat, en qualité, ce que nos sens peuvent admirer. Il nous tarde de pouvoir contempler sans voile ces merveilles de Dieu.
Dans le plan du salut de Dieu, il a voulu que ces créatures, bien plus puissantes et savantes que nous, soient pourtant à notre service. Il a dévolu des anges « gardiens », comme des grands frères devant la face de Dieu, qui nous préparent à la voir. Ils nous gardent, ils sont pour nous une famille, ils intercèdent pour nous et manifestent une fois de plus par là le désir de Dieu de nous sauver.
J’aime tellement contempler dans notre foi chrétienne la cohérence et l’harmonie des mystères qui s’éclairent les uns les autres : ce que Dieu demande aux anges, il le fait lui-même. Il a enjoint à ces si hautes créatures de nous servir – nous qui sommes si versatiles, vulnérables, ingrats, pécheurs… – et Dieu donne l’exemple : lui qui est le premier, il se fait l’esclave de tous, il se met à notre service et va jusqu’à s’abaisser en nous lavant les pieds.
Si Dieu demande cela aux anges et le fait lui-même, cela nous révèle notre propre mission : nous mettre au service des plus petits que soi. Il y a là l’ordre voulu par Dieu dans toute son œuvre. Il y a un bonheur à entrer dans l’ordre voulu par Dieu, un bonheur angélique ! L’évangile de ce dimanche nous le rappelle : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »
Que nos anges gardiens nous viennent en aide !

Don Marc-Antoine CROIZE POURCELET

Liberté de penser

Liberté de penser 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Force est de constater que les établissements catholiques sont de plus en plus attaqués en France sur le point particulier du respect de laïcité. Le simple fait d’être catholique et donc de parler de Jésus rend ces établissements infréquentables pour ceux qui ne croient pas en Dieu et qui sont farouchement opposés à ce que d’autres personnes n’aient pas la même opinion. Récemment le directeur de l’Immaculée Conception à Pau s’est vu suspendu, par le rectorat dont il dépend, pour « dérapage » concernant cette fameuse laïcité. Lorsque l’on regarde ce qui lui est reproché, on croit rêver ! Le directeur a fait venir des intervenants : l’évêque du diocèse, un historien dont la thèse sur la guerre de Vendée ne plait pas à tout le monde. L’établissement propose la messe aux élèves. Une dérive sectaire ? « Des confessions organisées durant le temps scolaire » (lorsque l’on n’est pas baptisé on ne peut pas se confesser, cela ne peut donc pas être imposé), des « cours de catéchisme obligatoires et évalués » (ce n’est pas du catéchisme mais de la culture religieuse, cela fait partie du contrat avec l’état et le désir de mettre des évaluations sur cette heure est au bon vouloir du chef de l’établissement), des censures d’ouvrages (le mot fait bien, mais choisir c’est sélectionner). Bref tout est bon pour taper, faire du mal, détruire ce qui est différent. Sous couvert d’ouverture et d’acceptation, l’enseignement catholique ne devrait pas avoir voix au chapitre selon certains.
La laïcité doit être bien comprise, c’est-à-dire viable pour les non-croyants et pour les croyants. Mais en France actuellement, on oublie, il me semble, beaucoup les croyants. Aussi dès que quelque chose dépasse, est différent, on tape dessus pour le faire rentrer dans la bien-pensance. Si l’on ose parler de Dieu, on reçoit l’étiquette prosélyte. Le problème est qu’un chrétien ne peut pas garder pour lui le cadeau qu’il a reçu, il doit le partager. En revanche les personnes qui reçoivent ce message sont libres de le rejeter. Nous aussi nous avons le droit d’être libres ! Au début du XIX siècle, l’ordre est donné aux gendarmes de faire évacuer les moines de la Grande Chartreuse du fait de la nouvelle loi sur la laïcité. Un gendarme dit alors à l’un des chartreux : «  Maintenant, vous êtes libre ! « Est-ce vrai, je suis vraiment libre, je peux rentrer chez moi ? « Oui, Monsieur, vous êtes libre, je n’y vois pas d’inconvénient ! « Ah ! merci beaucoup », lui répond le moine et de s’en retourner aussitôt vers son monastère. Le gendarme dépité lui court après pour le rattraper et lui indiquer le seul chemin de la liberté, non pas celui vers le monastère, mais dans une direction opposée ! Pour conserver cette liberté, il faut résister aux pressions qui voudraient nous asservir. Nous avons le droit de parler du Christ. Osons !
Don Bruno de LISLE

Vive la rentrée !

Vive la rentrée ! 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Ça y est, c’est vraiment la rentrée. Cette semaine j’ai eu la joie d’accueillir les élèves de chaque niveau du collège et du lycée de Stanislas pour leurs premiers moments de cette nouvelle année scolaire. Ils y découvraient leurs camarades de classe, leur emploi du temps et leurs professeurs : moment à la fois enthousiasmant et assez remuant. Qui n’a jamais passé une nuit d’insomnie la veille d’une rentrée ? L’ordinaire de notre année se fixe. Avec la rentrée des classes, c’est aussi la rentrée de nos activités sportives ou associatives et notre rentrée pastorale. C’est pour nous tous l’occasion de nous poser la question : qu’est-ce que je souhaite faire de cette année ? Quelles vont être mes priorités ? Comment est-ce que je veux occuper mon temps et mon énergie  ? Bien sûr, il doit, pour chacun d’entre nous, être question de notre vie spirituelle  : quel sera mon rythme de prière ? Comment vais-je nourrir ma foi  ? Comment vais-je servir cette année ? Il est bon de prendre le temps d’y réfléchir et de ne pas nous laisser happer par le temps qui s’écoule en subissant plus qu’en prenant des décisions libres. Non : je veux donner telle orientation à ma vie donc je prends telle décision  ; je donne la priorité à cet engagement de prière par rapport à cette activité qui prend trop de place dans ma vie ; je décide de m’engager dans un service régulier plutôt que de multiplier les activités pour mon bien-être. Je m’engage à participer à une fraternité, à un groupe de prière, à prendre une heure d’adoration par semaine.
Nous le savons peut-être dans la théorie : donner du temps à Dieu et aux autres, comble notre cœur mais nous pouvons avoir du mal à le concrétiser par des actes. La rentrée est donc faite pour cela. Une rentrée est un recommencement et donc une occasion de nous convertir, de nous tourner vers Dieu. Le saint Père de l’Eglise Grégoire de Nysse l’exprimait ainsi dans un texte que nous pourrions relire à chaque rentrée : « celui qui monte (vers Dieu) ne s’arrête jamais d’aller de commencement en commencement par des commencements qui n’ont jamais de fin. » Bienheureux commencements donc et bienheureuse rentrée qui nous permettent de recommencer. Dans l’évangile d’aujourd’hui nous voyons Jésus qui souffle sur un sourd-muet et lui dit « Ephata » – « ouvre-toi ». Ce geste de Jésus est repris dans la liturgie du baptême lorsque le prêtre trace le signe de la croix sur les lèvres et les oreilles du futur baptisé et lui dit « Ephata ». Toute notre vie est un long « Ephata  » où nous essayons de laisser le Seigneur ouvrir notre cœur à sa grâce et nous détourner du péché.
Ecoutons-Le à nouveau nous dire « Ephata » dans les discernements que nous avons à opérer pour notre rentrée. Que vienne sa grâce en nos cœurs pour que nous vivions en baptisés joyeux et fiers de notre foi !
Don Raphaël SIMENNEAUX

Restons Tradi !

Restons Tradi ! 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Lorsque nous recevons des jeunes parents qui demandent le baptême pour leurs enfants, nous commençons généralement par leur demander de préciser leur demande. Lorsque nous leur posons la question « pourquoi voulez vous faire baptiser votre enfant ? », la réponse est presque toujours la même. Il s’agit de continuer une tradition. « J’ai été baptisé, mes parents et mes grands parents l’étaient, donc mon enfant le sera aussi ! »
Il n’y aurait rien d’inconvenant à cette réponse, si le sens de cette tradition était assimilée et comprise, mais malheureusement, ce n’est pas toujours le cas.
Or dans l’évangile d’aujourd’hui, les scribes et les pharisiens sont choqués parce que les disciples de Jésus ne se sont pas lavé les mains avant le repas… Saint Marc précise qu’il s’agit d’une tradition juive : « Les pharisiens, en effet, comme tous les Juifs, se lavent toujours soigneusement les mains avant de manger, par attachement à la tradition des anciens et au retour du marché, ils ne mangent pas avant de s’être aspergés d’eau et ils sont attachés encore par tradition à beaucoup d’autres pratiques : lavage de coupes, de carafes et de plats. »
Il est donc question d’une « tradition » que les disciples de Jésus ne suivent pas. Tout naturellement, donc, les pharisiens et les scribes qui l’appliquent scrupuleusement s’indignent : « Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens ? Ils prennent leur repas avec des mains impures. »
Ce qui est surprenant, c’est la réaction de Jésus : « Hypocrites ! ». Pourquoi une telle sévérité ? Serait-Il opposé à ce qui est traditionnel ?
Le Christ va mettre en lumière la raison de sa réaction en citant l’Ecriture  : « Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi. C’est en vain qu’ils me rendent un culte ; les doctrines qu’ils enseignent ne sont que des préceptes humains. » (Is 29,13).
Le problème n’est donc pas la « tradition », qui est un trésor contenant toute la richesse de nos pères, mais l’incapacité d’en comprendre le cœur  !
En elle-même, la tradition nous préserve des vertiges de la nouveauté. L’épreuve du temps à laquelle elle a été soumise l’a purifiée de toutes les illusions que renferment si souvent les innovations. Elle cultive en nous le sens de l’éternel, c’est-à-dire de la nouveauté qui demeure.
Lorsque ce trésor est remis en question sous prétexte de progrès, c’est bien souvent pour ouvrir la porte à une fausse innovation. Il suffit de regarder l’histoire pour se rendre compte que le « rien ne sera plus comme avant  » est une utopie qui se retrouve sur les lèvres de toutes les générations montantes ! Thibon disait : « les révolutions sont des balbutiements suivis de très près par le radotage. »
Le Christ ne remet donc pas en cause la tradition, mais il nous invite à y entrer pour pouvoir la comprendre et la vivre véritablement.
Au cours de cette semaine, nous sommes invités à revisiter nos habitudes, nos traditions. Non pas simplement pour les remettre en question, mais au contraire pour mieux comprendre leur but afin de les choisir plus librement.

Don Louis Marie DUPORT

Partir, partir… Au revoir !

Partir, partir… Au revoir ! 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Après des vocalises langoureuses en bouche fermée, Julien Clerc semble péniblement interrogé par une vie faite de départs incessants : « Depuis l’enfance, je suis toujours en partance, Je vais, je vis, contre le cours de ma vie, Partir partir…  ».
Et puis, rapidement, les douces notes du clavier disparaissant sous les cuivres et les percussions bientôt tonitruants, la voix s’emportant dans une sorte de fuite volontariste, nous devenons contraints par l’excitation ambiante d’oublier la possible réflexion inspirée par le fait de « partir »… Terrible excitation…
Dommage ! Car les départs de la vie, petits et grands, joyeux et douloureux, volontaires ou subis, sont des indications précieuses pour aller plus avant dans la perception du mystère de la vie. Partir… Partir du sein maternel, partir de l’enfance, partir de la maison, partir en vacances, partir à l’aventure, partir en retraite, partir de la vie, partir vers la Vie…
L’émotion d’alors peut-être peu confortable : comme une synthèse subjective et complexe de la nécessité de « quitter » et de « découvrir ». Quitter, c’est un peu abandonner quelque chose que l’on connaît. Découvrir, c’est accueillir un changement encore inconnu. Les deux ne sont pas forcément faciles à vivre.
D’autant plus que celui qui part, engage nécessairement ceux avec qui il était en relation à partir eux aussi : chacun doit finalement quitter une présence et découvrir une absence, pour s’ouvrir à d’autres présences… Mort et naissance, toujours, et pour tous.
Pour les chrétiens, disciples de Jésus, ces départs – abandons et découvertes – sont images, signes, préparations d’une mort ouverte sur la résurrection promise. Profitons-en : faisons de nos départs des lieux d’espérance. Qu’est-ce à dire ?

  • La demande de pardon et la reconnaissance des limites et fragilités qui parfois ont pu blesser, affecter ou troubler les autres permettent de recouvrer la paix et l’humilité qui est l’unique clef de la porte étroite. Demander pardon, c’est quémander à l’autre le privilège immérité de pouvoir partir en paix. C’est aussi renouer avec la vérité de notre fragilité.
  • L’action de grâce et la gratitude permettent de replacer nos existences éphémères dans la richesse de nos relations faites de charité, de beauté et de bonté. Dire merci, c’est affirmer que la présence de l’autre a enrichi mon existence. C’est aussi lui reconnaitre la possibilité de m’offrir le privilège de partir en ayant honoré la justice.
    Chers frères prêtres et diacre qui m’avaient si généreusement accueilli cette année, chers frères et soeurs par le baptême, alors qu’est venu le temps de vous dire « Au revoir », je ne veux pas clore les lignes que j’ai eu plaisir à vous écrire au long de cette année, sans vous dire avec intensité, émotion et conviction un grand pardon et un grand merci, le cœur un peu serré…

Merci pour vos présences et nos relations. Merci pour votre reconnaissance et votre affection. Merci aussi pour les enveloppes généreuses que vous m’avez remises ! Je suis comblé. J’ai déjà eu l’occasion de dire à certains combien cette année m’avait été bénéfique. Je suis arrivé il y a un an, le cœur en bandoulière, un peu perdu tant au sujet de mon passé que de mon avenir. Je vous avais demandé de prier pour moi et vous avez été nombreux à m’offrir encore cette charité. Aujourd’hui, je bénis le Seigneur qui m’a comblé en convoquant de nombreuses richesses pour me guérir, pour panser ce qui ne pouvait pas – ou ne devait pas – être guéri, pour m’enrichir et me faire grandir, tant humainement que spirituellement. Et il se trouve que ces bénédictions ont notamment été répandues chez vous, par vous, grâce à vous. Soyez bénis ! Le cœur en action de grâce, je termine d’ailleurs cette année en frappant officiellement à la porte de la Communauté Saint-Martin. C’est ainsi que je prends la direction de Brive-la-Gaillarde pour une période dite de « probation » et y exercer désormais le riche et beau ministère confié à moi par l’église.


Pour la gloire de Dieu et le salut des hommes ! Toujours. Per Mariam…

Père Jean- Baptiste MOUILLARD

La France et l’Assomption

La France et l’Assomption 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

En France, pendant plus de 200 ans la fête nationale était célébrée le 15 août. Ce n’est qu’en 1880 que la République a remplacé la fête nationale par celle du 14 juillet que nous connaissons aujourd’hui.

A l’origine de cette fête nationale, nous le savons bien sur notre terre de Provence, il y a l’histoire de la naissance de Louis XIV. Louis XIII (1601-1643) et son épouse Anne d’Autriche ne parvenaient pas à avoir d’enfant. Après
22 ans de mariage, il n’y avait toujours pas d’héritier. En 1637 le couple royal se met à supplier la Vierge de leur donner un fils. Ils demandent à tous leurs sujets de faire dans chaque paroisse, le 15 août, une procession afin d’avoir un fils.
Par ailleurs, à cette époque, le frère Fiacre des augustins déchaussés avait une grande gratitude pour la reine et priait à ses intentions. A cause de sa santé fragile, il bénéficiait des œuvres de la reine pour les malades. Le 3 novembre 1637, frère Fiacre reçoit l’apparition de la Vierge. Tandis qu’il prie, il entend d’abord la voix d’un petit enfant. Surpris, il tourne la tête et voit à cet instant la Vierge dans une belle lumière, vêtue d’une robe bleue semée d’étoiles, les cheveux pendants sur les épaules, assise sur une chaise, tenant un enfant. « N’ayez pas peur, je suis la Mère de Dieu », dit-elle au frère. Au bout de quelques secondes, elle ajoute en montrant le petit garçon assis sur ses genoux : « Ce n’est pas mon Fils, c’est l’enfant que Dieu veut donner à la France. » La Vierge demande trois neuvaines publiques à la reine Anne d’Autriche : une à Notre-Dame de Paris, une à Notre-Dame-des-Victoires à Paris et la dernière à Cotignac, à la suite desquelles elle lui promet un fils.

Enfin, Marie montre l’image d’un tableau de Notre-Dame de Grâce. Pour attester les paroles de la Vierge, le frère trouverait ce tableau dans l’église de Cotignac. Contre toute attente, le frère Fiacre est rapidement reçu par Anne d’Autriche et Louis XIII. Ils acceptent de mettre sur pied les demandes de Marie. Du 8 novembre 1637 au 5 décembre suivant, les neuvaines publiques sont faites dans les lieux choisis par Marie. À la mi-janvier 1638, la reine se rend compte qu’elle est enceinte. Le couple royal demande au frère de se rendre à Cotignac pour vérifier la présence du fameux tableau de la Vierge et pour prier pour le bon déroulement de la grossesse.

Le 10 février 1638, le souverain fait la promesse de consacrer le royaume de France à la Vierge Marie si un héritier lui est donné. C’est le fameux « vœu de Louis XIII ». Le 5 septembre 1638, soit neuf mois, jour pour jour, après la fin des neuvaines, Louis « Dieudonné », futur Louis XIV, vient au monde.

Le roi Louis XIII consacre de manière solennelle la France à la Vierge Marie sous le titre de Notre Dame de l’Assomption par un acte auprès du Parlement de Paris et demande à ses sujets de faire tous les 15 août, jour où était déjà célébrée la Fête de l’Assomption, une procession solennelle dans chaque paroisse. Le vœu sera confirmé par Louis XIV en 1650, Louis XV en 1738 et Louis XVIII en 1814. Publié par lettres patentes, après consultation du parlement de Paris, c’est un document législatif de portée nationale.

De plus, en 1922, la Vierge Marie a été proclamée Patronne principale de la France sous le vocable de Notre-Dame de l’Assomption par le Pape Pie X, confirmant ainsi la consécration de la France faite par le roi Louis XIII en 1638.
Quel honneur d’être sous un si beau patronage ! Confions-lui notre pays qu’il retrouve la grâce de son baptême !

Don Marc-Antoine CROIZE POURCELET, Curé

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