Editorial Principal

Solennité de saint Pierre et saint Paul

Solennité de saint Pierre et saint Paul 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Ce dimanche de la solennité de la saint Pierre et saint Paul, nous fêtons deux géants de la foi qui ont contribué très largement à l’édification de l’Eglise Catholique. Ces deux hommes étaient très différents de caractère selon ce que la tradition nous rapporte et pourtant ils ont insisté sur deux mêmes vertus : la foi et la charité. Ils l’ont fait de manière différente :
Saint Paul parle de la nécessité de la foi pour être sauvé, en particulier dans la lettre qu’il a écrite aux Ephésiens au chapitre 2 verset 8 : « C’est bien par la grâce que vous êtes sauvés, et par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. » En même temps, il insiste sur la force de la charité et sur l’absolue nécessité de son essor dans nos cœurs. Nous le connaissons en particulier par la première lettre qu’il a écrite aux Corinthiens : « J’aurais beau parler toutes les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, s’il me manque l’amour, je ne suis qu’un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante […] j’aurais beau avoir toute la foi jusqu’à transporter les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien. » La foi est la prémisse qui nous est donnée par Dieu et qui se développe en nous par l’action de Dieu et par nos mérites. Mais cette foi est subordonnée à la charité qui en est le but.
Saint Pierre témoigne également de la nécessité de la foi de manière différente cependant. Si nous lisons l’évangile de ce jour, nous y voyons la profession de foi du chef des apôtres. C’est cette affirmation, faite avant tous les autres apôtres, qui donne à Pierre une place prééminente dans l’Eglise : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » (Mt 16, 16). Si nous lisons l’évangile de la messe de la veille au soir, nous voyons saint Pierre qui lutte pour aimer Jésus de charité. Il n’y parvient pas bien sûr puisque la charité en tant que vertu théologale nous est donnée par Dieu lui-même, tout comme la foi (« Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux ». Mt 16,17).
Nous observons que ces deux chefs sont parvenus à la même conclusion, mais en utilisant des chemins différents : saint Pierre de manière plus viscérale dirons-nous que saint Paul. La foi est un bien nécessaire qui nous mène à notre but final qui est la charité c’est-à-dire Dieu. Dieu est charité. Demandons, durant cette solennité, l’intercession de ces grands saints afin qu’ils nous aident dans notre quête de Dieu, à proclamer notre foi de manière certaine et à exercer notre charité pour la venue du règne de Dieu.

Don Bruno de LISLE

Que la foi supplée à la faiblesse de nos sens !

Que la foi supplée à la faiblesse de nos sens ! 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Cet après-midi nous serons invités à processionner dans les rues de Saint-Raphaël pour montrer publiquement notre foi dans le mystère de la Très-Sainte Eucharistie. Nous marcherons derrière le Saint-Sacrement et nous l’honorerons avec les moyens pauvres qui sont les nôtres : beaux ornements, dais, chants, pétales de fleurs … Tout cela n’est certes pas grand chose par rapport à la liturgie céleste mais, tout de même, nous voulons ainsi montrer notre amour pour Jésus et Jésus Eucharistie. Oui, nous croyons que le Seigneur est vraiment présent, substantiellement, dans son Corps, son Sang, son Âme et sa Divinité dans la moindre parcelle d’une hostie consacrée. Cela n’est pas un symbole mais la réalité : quel grand mystère !
Quelquefois nous sommes peut-être tentés par le doute ou du moins nous nous sommes un peu habitués devant un si grand mystère, comme s’il était normal d’assister chaque dimanche à la messe, comme si communier était un acte ordinaire. Il nous faut redire avec saint Thomas d’Aquin dans la belle prière du Pange Lingua : « C’est la foi seule qui suffit pour affermir les cœurs sincères. Que la foi vienne suppléer aux faiblesses de nos sens ! » Lorsque nous répondons «  Amen » quand le prêtre nous présente l’hostie sainte en nous disant «  le corps du Christ », nous affirmons notre foi. Nous disons à la fois : «  je crois » et « c’est vrai ».
Le 7 septembre prochain, le pape Léon XIV canonisera deux saints de l’époque contemporaine qui sont, l’un comme l’autre, des amoureux de l’Eucharistie : les bienheureux Carlo Acutis mort à 15 ans et Pier-Georgio Frassati mort à 24 ans. N’hésitons pas à nous plonger dans leur vie et à découvrir comment la messe quotidienne a été, pour l’un comme pour l’autre, la source de leur sainteté. Ils y ont puisé la joie de vivre et une vraie charité envers les pauvres. Frassati disait : «  Mangez le pain des anges et vous trouverez la force pour mener les luttes intérieures, les combats contre les passions et les épreuves. (…) Quand vous serez entièrement consumés par ce feu eucharistique, alors vous pourrez en pleine conscience remercier Dieu… et vous goûterez une paix que les gens n’ont jamais connue car le vrai bonheur ne réside pas dans des plaisirs de ce monde, elle n’est donnée qu’à ceux qui ont un cœur et un esprit pur. » Et le jeune Carlo : « L’Eucharistie, c’est l’autoroute du Ciel … Plus nous communierons, plus nous deviendrons semblables à Jésus et déjà sur cette terre nous aurons un avant-goût du Paradis … Si l’on approche de l’Eucharistie tous les jours, on va droit au Paradis… Quand nous nous mettons devant le soleil, nous bronzons. Lorsque nous nous mettons devant Jésus-Eucharistie, nous devenons des saints »
Chers amis, en ce jour de la Fête-Dieu, demandons un amour et une foi toujours plus grands devant ce si grand mystère de l’Eucharistie. Ne nous habituons jamais et prions particulièrement pour l’abbé Thomas qui, très bientôt, sera lui-même l’instrument du Seigneur pour célébrer la messe.

Don Raphaël SIMONNEAUX

Contempler la Trinité

Contempler la Trinité 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Bien qu’intelligible, le mystère de la Trinité n’est pas compréhensible. Nous pouvons nous approcher de ce mystère qui nous a été révélé par le Christ, mais il serait illusoire de prétendre en faire le tour (cum-prehendere : le prendre tout entier en nous ! ). La lumière qui se dégage de ce mystère est si intense qu’elle ne pourra jamais être accueillie tout entière par nos yeux. Nous resterons éblouis.
Or l’éblouissement provoque sensiblement la même cécité que l’obscurité. Pour cette raison, nous pouvons être tentés de laisser de côté ce mystère de notre foi.
Pour pallier ce danger, l’Eglise nous donne ce dimanche de la Trinité. Elle nous appelle cette semaine à nous faire théologiens ! Ce n’est ni un gros mot, ni illusoire, bien au contraire, être théologien est notre vocation de chrétien.
La théologie est une science qui s’essaye littéralement à « dire Dieu  ». Bien que le langage humain ne soit qu’un balbutiement (en ce sens qu’il échouera toujours à tout dire du divin), il peut néanmoins, lorsque l’intelligence se laisse illuminer par la grâce de l’Esprit-Saint, s’approcher du mystère. Or nous sommes tous conviés à prendre part à ce mystère ! Contempler Dieu dans son mystère d’amour est notre vocation !
Ce regard attentif est source d’une joie profonde parce qu’il nous permet d’intérioriser la présence divine… La contemplation permet de modeler l’âme sur l’objet de sa contemplation. Nous en faisons l’expérience dans notre vie quotidienne : l’enfant cherche à imiter celui qu’il admire, tant et si bien qu’il finit par lui ressembler. C’est vrai aussi dans notre vie spirituelle. Plus nous nous laisserons attirés par la Trinité, plus nous lui ressemblerons ! Quelle joie de réaliser en nous ce pour quoi nous sommes faits. Saint Jean nous le rappelle : « Nous lui serons semblables car nous le verrons tel qu’il est »
Ce n’est pas un hasard si ce dimanche de la Trinité est célébré juste après la solennité de la Pentecôte. L’Esprit Saint est le don que Jésus nous a acquis pour nous introduire dans l’amour même de Dieu. Il est cet Esprit du Père et du Fils qui, illuminant notre intelligence, nous fait entrer dans la contemplation. Je leur ai révélé ton nom et le leur révélerai pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux et moi en eux ! Jn17,26
C’est par l’Esprit-Saint que nous sommes conduits dans la vérité tout entière, c’est par Lui que nous pouvons voir Dieu tel qu’il est et ainsi entrer dans l’intimité même de la Trinité !
Laissons Le nous instruire. Accueillons Le pour qu’il nous rende théologien  ! Alors nous serons rendus capable d’aimer comme Dieu aime. Comme le dit Maurice Zundel : « Les trois personnes divines essentiellement relatives l’une à l’autre constituent l’exemplaire éminent de la vie de la charité. Chacune peut dire à chacune : “Tout ce qui est à moi est à toi, et tout ce qui est à toi est à moi.” (Jn 17, 10) » (Émerveillement et Pauvreté)
Demandons la grâce de ressembler chaque jour un peu plus à ce mystère d’amour que nous ne cessons de contempler !

Don Louis Marie DUPORT

L’Esprit-Saint sera toujours avec vous

L’Esprit-Saint sera toujours avec vous 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

À la Pentecôte, l’Esprit-Saint descend sur les Apôtres comme le fruit de la mission du Christ, grain de blé tombé en terre et mort, pour porter du fruit en abondance (Jn 12,24).
C’est la fête de la moisson des âmes qui commence (Ex 23,16), c’est le temps de l’Eglise. L’Eglise est l’épouse féconde du Christ (Is 54,13), née elle-même du côté transpercé du Nouvel Adam endormi sur la Croix (Gn 2,21-23). Depuis 2000 ans, elle lui donne une innombrable descendance (Is 49,22-23).
Jésus, d’auprès de son Père, qui l’a glorifié à sa droite, de la gloire qui était sienne avant la fondation du monde (Jn 17,5), nous envoie un « autre défenseur », l’Esprit-Saint, « qui demeure toujours avec nous », pour nous enseigner et nous rappeler tout ce qu’a dit Jésus, tout son Evangile, parole vivante pour nous aujourd’hui, et non pas paroles mortes.
L’Esprit-Saint n’enseigne pas ses propres paroles, il n’ajoute pas des paroles en plus : il rappelle et vivifie au fond de nos cœurs les paroles de Jésus, de sorte que l’Evangile est toujours un « vert pâturage » où le Bon Pasteur nous guide et nous nourrit. Un des rôles de l’Esprit-Saint est de nous aider à garder l’Evangile tel quel, intègre, solide, clair et net, nourrissant, sans mélange avec les herbes empoisonnées des mensonges et des erreurs, jusqu’au retour de Jésus dans la gloire.
Depuis la Pentecôte, c’est le temps de l’Eglise, le temps de l’Esprit-Saint, le temps de l’Evangile Parole de Vie pour nous et pour l’évangélisation, “pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en Jésus.” (Jn 17,20).
Le temps qui court après l’Ascension de Jésus à la droite du Père dans la gloire est le temps qui court jusqu’au retour de Jésus dans cette gloire. « Il reviendra de la même manière… » (Ap 1,11).
Les empires passent, babyloniens, grecs, romains… Tous passent… traduisez : les empires américains, russes, chinois, mondialistes, terroristes dit “religieux”, pandémistes, médiatiques et bancaires… Tous ces royaumes passent. Mais l’Esprit-Saint continue d’être avec ceux qui se prononcent pour Jésus, qui possède, lui, un Royaume qui transcende tous les autres, car il est le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs (Ap 17,14).
« Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez donc, de toutes les nations faites des disciples…» Mt 28,18.
« A lui l’empire, l’honneur et le royaume, et tous peuples, nations et langues le serviront. Son empire est un empire éternel qui ne passera point, et son royaume ne sera point détruit. » Dn 7,14.
« Ô Seigneur, envoie ton Esprit qui renouvelle la face de la terre » et prépare au Seigneur des seigneurs un peuple bien disposé à le recevoir dans sa gloire.
« Je suis l’Alpha et l’Oméga, le Premier et le Dernier, le Principe et la Fin. Heureux ceux qui lavent leurs robes [baptismales] ; ils pourront disposer de l’arbre de Vie [Jésus Eucharistie], et pénétrer dans la Cité [le Ciel], par les portes. Dehors les chiens, les sorciers, les impurs, les assassins, les idolâtres et tous ceux qui se plaisent à faire le mal ! » (Ap 22,13-15).
L’Esprit-Saint est celui qui active et actualise quotidiennement l’invocation de l’Epouse, l’Eglise, nous, les disciples :
« Amen ! Viens Seigneur Jésus ! »

Don Laurent LARROQUE

Viens Saint-Esprit !

Viens Saint-Esprit ! 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Comment les Apôtres se sont-ils préparés à la venue du Saint-Esprit ? En priant ! « Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière, avec des femmes, avec Marie, la mère de Jésus, et avec ses frères. » C’est la prière de l’Eglise naissante, elle demande à Jésus et à notre Père du Ciel « Viens, Saint-Esprit ». C’est notre prière aujourd’hui et elle doit résonner jusqu’à la fin de l’histoire pour que nous-mêmes soyons revêtus de la Force d’en haut, pour faire l’œuvre de Dieu et non nos œuvres, pour connaitre Jésus en vérité et adorer le Père en Esprit et en vérité.

L’Esprit-Saint précède toutes les actions importantes : Au commencement du monde Il planait sur les eaux. Peu après dans la Bible Il est donateur de vie à la création d’Adam. Il inspire les prophètes et des hommes pour une mission spéciale au tournant de l’histoire sainte. Il vient sur la Vierge-Marie au début du renouvellement du monde, à l’Incarnation. Il est présent au baptême du Seigneur pour le début da sa vie publique. Il fait exulter Jésus dans la prière (Lc 10.21). Il est remis à la Croix dans le dernier souffle de Jésus. Il est répandu sur les apôtres au soir de la Résurrection pour leur donner le pouvoir de pardonner les péchés. Il est répandu sur l’Eglise à la Pentecôte pour annoncer les merveilles de Dieu avec puissance et fécondité. Il est invoqué à chaque messe sur les oblats afin qu’ils deviennent le Corps et le Sang du Seigneur.

Voulons-nous aussi recevoir le Saint Esprit ? Voulons-nous qu’il adhère en nous, qu’il soit l’âme de notre âme ? Voulons-nous ce que le Père veut nous donner plus que tout ? (Lc 11,13) : « Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent! » Voulons-nous comprendre et mettre en pratique la Parole du Seigneur, lui permettre de porter le fruit que notre Père en attend ? Tout cela vient de l’Esprit-Saint.

Ne soyons pas compliqués : pour l’attirer en nous il faut commencer par l’adorer au même titre que le Père et le Fils. Il faut lui parler comme nous parlons au Père et au Fils. Il faut lui demander de nous inspirer, de venir en nous. Il faut user des dons qu’il a déployés en nous et rendre grâce abondamment pour sa présence et son action. Comment devenir des saints sans l’Esprit de sainteté ? Ne tergiversons plus : adorons l’Esprit-Saint, appelons l’Esprit-Saint.

A l’école de la Vierge Marie – l’épouse du Saint-Esprit – les apôtres ont grandi dans la disponibilité à l’Esprit-Saint. Ils lui ont donné la place qui est la sienne et par-là ne firent plus obstacle à l’œuvre de Dieu en eux et autour d’eux. Que Notre-Dame du Cénacle nous apprenne à prier l’Esprit-Saint à vivre sous sa mouvance. Comme elle, que nous puissions dire « Me voici, que tout se passe pour moi selon ta parole. »

Don Marc-Antoine CROIZE-POURCELET

Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole

Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Quelques jours avant la belle fête de l’Ascension, l’Évangile de saint Jean nous plonge dans les derniers moments que Jésus passe avec ses disciples avant sa Passion. Ces paroles sont empreintes d’une douceur toute particulière : Jésus ne les prépare pas simplement à son départ, il leur donne l’assurance d’une présence durable, la sienne, celle du Père et celle de l’Esprit-Saint.
« Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure. » Ce verset met en lumière l’essence de la foi chrétienne : l’amour de Dieu s’exprime par l’obéissance filiale à sa Parole que l’on garde comme une présence vivante en nous. « La parole de Dieu est un baume excellent qui ne se conserve que dans les cœurs purs » écrivait saint Vincent de Paul. Garder la Parole de Jésus, c’est chercher l’union avec lui au quotidien, dans nos pensées, nos actes, notre prière.
Cette fidélité conduit à une promesse bouleversante : Dieu vient habiter en nous. Non pas comme un invité de passage, mais comme un hôte qui fait de notre cœur sa demeure. Padre Pio disait : « Que ton cœur soit toujours prêt à recevoir Jésus dans le silence et la solitude intérieure. Alors, il te parlera. » Accueillir Dieu dans notre vie demande une disposition intérieure : une paix du cœur, une écoute fidèle, un amour sincère.
Et Jésus, justement, nous parle de cette paix : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. » La paix du Christ n’est pas l’absence de troubles, mais la présence d’un amour qui dépasse toute peur. Monsieur Vincent, le grand apôtre de la charité, qui a su garder une confiance et une paix intacte dans les nombreuses épreuves de sa vie, nous donne ce conseil : « Dans les revers, soyons comme des arbres fruitiers ; car d’autant plus qu’un rude et long hiver les resserre et les empêche de pousser, tant plus prennent-ils de profondes racines, et ils portent plus de fruit ». Il disait aussi : « Respect et douceur nourrissent la paix ; où est la paix, Dieu habite ».
Devant toutes les peines de nos vies, nous pourrions facilement avoir la tentation de chercher la paix telle que le monde nous la donne : dans des solutions extérieures, des sécurités humaines, ou des distractions. Pourtant, Jésus nous dit : « Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé ». Il sait que la paix véritable vient de l’intérieur, d’une relation vivante avec Dieu. « La prière est la meilleure arme que nous ayons, c’est la clé du cœur de Dieu  » répétait le Padre Pio. Prions donc pour cette paix, non seulement pour nous-mêmes, mais aussi pour notre monde blessé par la guerre et par la « culture de mort » que dénonçait déjà saint Jean-Paul II.
Jésus annonce également l’envoi de l’Esprit Saint, « le Défenseur », qui nous enseignera tout et nous rappellera ses paroles. Ce don de l’Esprit-Saint n’est pas un luxe spirituel réservé à quelques-uns, mais une promesse pour tous les baptisés. L’Esprit-Saint est notre guide, notre mémoire vivante du Christ, celui qui éclaire notre conscience et nous pousse à l’amour du prochain. Alors que nous avançons vers l’Ascension et la Pentecôte, préparons nos cœurs à recevoir à nouveau la plénitude du don de l’Esprit, en gardant fidèlement la parole de Jésus, dans la charité et la paix véritable. Que dans chacun de nos cœurs, Dieu puisse dire : « Voici une demeure où je peux habiter. »
Abbé Thomas DUCHESNE

Le gloire de Dieu, c’est l’homme vivant

Le gloire de Dieu, c’est l’homme vivant 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

« La gloire de Dieu c’est l’homme vivant, et la vie de l’homme c’est la vision de Dieu ». Voilà ce que disait saint Iréné de Lyon Père et Docteur de l’Eglise.
Cette phrase résonne d’avantage lorsqu’on la met en lien avec l’évangile de ce dimanche : « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera et il le glorifiera bientôt » Jean 13, 32.
Car il est toujours difficile de comprendre le Christ lorsqu’il parle de son monde, le monde de Dieu. Que signifie la gloire de Dieu, ce que nous ne voyons pas avec nos yeux ?
Cela signifie qu’il est rendu grand, vraiment ce qu’il est (sans idée de changement de sa personne) lorsqu’il est glorifié. Et Dieu est rendu vraiment ce qu’il est, au plus profond de son être, lorsque l’homme est vivant. La vie de l’homme est non pas de vivre heureux, ce n’est que la conséquence, mais de vivre avec Dieu.
On pourrait dire cette phrase de saint Iréné ainsi : Lorsque l’homme choisit de vivre avec Dieu, il le glorifie, il lui rend ce qui lui est dû. Bref l’homme devient juste. Il accomplit la justice. Or la vertu de justice a deux visées : commençons par celle qui nous paraît la plus évidente, celle d’empêcher la triche entre les hommes. Si quelqu’un vient à tricher, dans quelque domaine que ce soit, il est juste de venir au secours de celui qui est lésé.
C’est ce qu’est sensé accomplir la justice humaine. La seconde visée de la vertu de justice est celle que nous oublions souvent et qui est pourtant la plus importante : il faut rendre à Dieu ce qui lui appartient, c’est-à-dire notre vie, c’est-à-dire sa gloire.
Être juste envers Dieu, c’est le prier sans cesse pour lui rendre la gloire qui lui est due. Que dirait-on d’un homme qui ne remercie jamais lorsqu’on lui rend un service ? Qu’il est ingrat et désagréable.
Alors que dire des hommes qui vivent sans rendre gloire à Dieu, lui qui nous a créés et permis de vivre. Cela ne doit pas nous arriver, nous qui avons reçu le message de l’Evangile. Pour ne pas manquer à la justice, rendons gloire à Dieu en chaque instant de notre vie.
Que notre vie à tous soit une prière permanente. Ainsi nous serons vraiment vivant et Dieu sera vraiment glorifié

Don Bruno de LISLE

Habemus Papam

Habemus Papam 1645 1007 Paroisses de Saint-Raphael

« Que la paix soit avec vous tous, très chers frères et sœurs. Ceci est le premier salut du Christ ressuscité, le bon berger qui a donné sa vie pour le troupeau de Dieu. Je voudrais moi aussi que ce salut de paix entre dans nos cœurs, qu’il parvienne à vos familles, à toutes les personnes, où qu’elles soient, à tous les peuples, à toute la terre. Que la paix soit avec vous.
C’est la paix du Christ ressuscité, une paix désarmée, et une paix désarmante, humble et persévérante, elle vient de Dieu, Dieu qui nous aime tous, inconditionnellement.
Nous gardons encore dans nos oreilles cette voix faible, mais toujours courageuse, du pape François bénissant Rome. Le pape bénissant Rome a donné sa bénédiction au monde, au monde entier, ce matin de Pâques.
Permettez-moi de poursuivre cette même bénédiction. Dieu nous aime, Dieu vous aime tous, et le mal ne prévaudra pas. Nous sommes tous entre les mains de Dieu.
C’est pourquoi, sans crainte, unis, main dans la main avec Dieu et les uns avec les autres, allons de l’avant. Nous sommes les disciples du Christ. Le Christ nous précède.
Le monde a besoin de sa lumière. L’humanité a besoin de lui comme pont vers Dieu et son amour. Aidez-nous aussi, puis les uns les autres, à construire des ponts par le dialogue, par la rencontre, nous unissant tous pour être un seul peuple, toujours en paix. Merci au pape François.
Je veux aussi remercier tous mes frères cardinaux qui m’ont choisi pour être le successeur de Pierre et pour marcher avec vous en tant qu’Église unie, toujours à la recherche de la paix, de la justice, toujours cherchant à œuvrer comme des hommes et des femmes fidèles à Jésus-Christ, sans peur, pour annoncer l’Évangile, pour être missionnaires.
Je suis un fils de saint Augustin, un augustinien, qui a dit : ‘avec vous je suis chrétien et pour vous évêque’. En ce sens, nous pouvons tous marcher ensemble vers cette patrie pour laquelle Dieu nous a préparés.
Je salue tout particulièrement l’Église de Rome. Nous devons chercher ensemble comment être une Église missionnaire, une Église qui construit des ponts, qui dialogue, toujours ouverte à l’accueil, comme cette place, à bras ouverts, de tous ceux qui ont besoin de notre charité, de présence, de dialogue, d’amour.
Qu’il me soit aussi permis de dire un mot, un salut […] en particulier à mon cher diocèse de Chiclayo, au Pérou, où un peuple fidèle a accompagné son évêque, a partagé sa foi et a donné tant, tant pour continuer à être l’Église fidèle de Jésus-Christ.
À vous tous, frères et sœurs, de Rome, d’Italie, du monde entier, nous voulons être une Église synodale, une Église qui marche, une Église qui cherche toujours la paix, qui cherche toujours la charité, qui cherche toujours à être proche, surtout de ceux qui souffrent.
Aujourd’hui, c’est le Jour de la Supplique à la Madone de Pompéi, notre Mère Marie, qui veut toujours marcher avec nous, être proche, nous aider par son intercession et son amour. Alors, j’aimerais prier avec vous, prions ensemble pour cette nouvelle mission, mais aussi pour toute l’Église, pour la paix dans le monde, et nous demandons cette grâce spéciale de Marie, notre Mère.
Pape Léon XIV

Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes

Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Ce cri des Apôtres, devant le Conseil suprême, résonne avec une force particulière en ces jours où l’Église universelle s’apprête à vivre un événement majeur : l’élection d’un nouveau pape. Tandis que les cardinaux entreront en conclave au cours de cette semaine, nous sommes invités à supplier l’Esprit-Saint pour que chaque cardinal électeur garde cet impératif au fond de son cœur  : Obéir à Dieu et à Lui seul.
Les Apôtres n’ont pas hésité à proclamer l’Évangile malgré l’interdit formel des autorités religieuses de leur temps. Leur force nous rappelle que l’Eglise n’a pas pour mission de se conformer aux idées à la mode. Sa mission n’est pas d’abord d’être acceptée par le monde, mais de rester fidèle à Celui qui l’envoie.
D’ailleurs, le monde ne peut comprendre l’Église parce qu’il cherche à la réduire à une institution humaine. Or son autorité vient de plus haut, elle vient de Dieu. Comprendre le conclave sur le schéma d’une élection politique, c’est réduire l’église à une réalité purement sociale.
L’Evangile de ce dimanche nous rappelle que l’autorité du Christ a été confiée par Jésus lui-même à St Pierre et à ses successeurs !
C’est un choix de Dieu que de confier à celui qui l’a pourtant trahi par trois fois le soin de faire paître son troupeau.
Une seule question lui ai posé : « Pierre m’aimes-tu ? »
Les cardinaux, réunis sous la coupole de la Chapelle Sixtine, ne seront pas là pour élire un “chef” au sens mondain du terme, mais pour discerner, dans la prière et l’écoute du Saint-Esprit, celui que Dieu a choisi pour conduire son peuple aujourd’hui.
Au nouveau pape sera posée cette même question… malgré ton infirmité, malgré tes multiples trahisons, veux tu m’aimer ?
Nous comprenons bien que le brouhaha des médias est un bruit de fond assourdissant qui risque de couvrir en notre âme la voix même du Christ Jésus !
Même si nous ne sommes pas électeurs, nous serons appelés à accueillir leur choix avec un cœur vierge. Cela ne nous sera possible que si nous éteignons notre télévision.
Préférons donc le silence de la prière aux caricatures politiciennes des papabili !
En tant que fidèle, membre du corps ecclésial, nous avons le devoir de prier l’Esprit-Saint afin qu’Il donne au cardinaux la même audace qu’aux apôtres : obéir à Dieu malgré les pressions politiques qui s’exercent inévitablement sur chacun d’entre eux !

Don Louis Marie DUPORT

Pape François

Pape François 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

En 12 ans de ministère, le Pape François aura donné un nombre impressionnant d’enseignements. Le caractère percutant de certaines de ces “sorties” n’aura échappé à personne ! En voici une : « La mission au cœur du peuple n’est ni une partie de ma vie ni un ornement que je peux quitter, ni un appendice, ni un moment de l’existence. Elle est quelque chose que je ne peux pas arracher de mon être si je ne veux pas me détruire. Je suis une mission sur cette terre, et pour cela je suis dans ce monde. » Evangelii gaudium n° 273.
Ainsi, « Tout chrétien est missionnaire dans la mesure où il a rencontré l’amour de Dieu en Jésus Christ ; nous ne disons plus que nous sommes ‘‘disciples’’ et ‘‘missionnaires’’, mais toujours que nous sommes « disciples-missionnaires » (EG  n° 120).
Ces passages sont cités par James Mallon, un autre pasteur percutant pour notre temps, dans son ouvrage sur la nouvelle évangélisation dans les paroisses (portant sur ce souci de se convertir tous en disciples missionnaires). Il raconte  : « Les jours qui ont suivi l’élection du pape François, j’ai trouvé une image sur Internet composée d’une photo de chaque pape avec une légende sous chacune d’elle. On lisait sous celle de Jean-Paul II : « Ce que nous croyons » ; sous celle de Benoît XVI, le premier théologien systématique allemand : « Pourquoi nous y croyons. » Et sous François, celui qui nous appelle à reconstruire, figurait l’ordre  : « Maintenant allez-y. »
Telle aura été l’impulsion du Pape François, diversement comprise et diversement appliquée. « Maintenant, allez-y ! » « Comme je voudrais trouver les paroles pour encourager une période évangélisatrice plus fervente, joyeuse, généreuse, audacieuse, pleine d’amour profond, et de vie contagieuse ! Mais je sais qu’aucune motivation ne sera suffisante si ne brûle dans les cœurs le feu de l’Esprit » (EG n°  261).
Les obsèques du pape François auront eu lieu ce samedi 26 avril, veille du Dimanche de la Miséricorde. Nous nous souvenons qu’il a voulu une année consacrée au thème de la Miséricorde (du 8 décembre 2015 au 20 novembre 2016), durant laquelle les fleuves de la Miséricorde divine ont pu se répandre sur le monde. Nous nous souvenons que le Pape Jean-Paul II est mort lui aussi la veille du Dimanche de la Miséricorde, lui qui avait publié une encyclique sur la Miséricorde (1980) et plébiscité l’apôtre de la Miséricorde, Sainte Faustine (1905-1938). L’Eglise entière est ainsi invitée à prier pour que la Miséricorde se répande encore sur notre monde, en particulier par l’intercession des saints apôtres de la miséricorde déjà au ciel. Rappelons-nous que le Pape François demandait toujours que l’on prie pour lui : ne manquons pas de le faire, en pensant à
Luc 12,48 : « à qui on a confié davantage, on réclamera davantage. »
Cette semaine, c’est aussi le premier mai, fête de Saint Joseph travailleur. Nous nous souvenons de l’amour et de la dévotion du Pape François pour Saint Joseph, qu’il a fait mentionner désormais dans toutes les prières eucharistiques. Rappelons qu’il a publié en 2020 une très belle lettre sur Saint Joseph (“Patris Corde”, “Avec un cœur de Père”).
Prenons la prière que le Pape François nous propose à la fin :
« Salut, gardien du Rédempteur,
époux de la Vierge Marie.
À toi Dieu a confié son Fils ;
en toi Marie a remis sa confiance ;
avec toi le Christ est devenu homme.
O bienheureux Joseph,
montre-toi aussi un père pour nous,
et conduis-nous sur le chemin de la vie.
Obtiens-nous grâce, miséricorde et courage,
et défends-nous de tout mal. Amen. »
Et que Dieu accorde à François, serviteur courageux de son Fils, le repos éternel.

Don Laurent LARROQUE

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