
En 12 ans de ministère, le Pape François aura donné un nombre impressionnant d’enseignements. Le caractère percutant de certaines de ces “sorties” n’aura échappé à personne ! En voici une : « La mission au cœur du peuple n’est ni une partie de ma vie ni un ornement que je peux quitter, ni un appendice, ni un moment de l’existence. Elle est quelque chose que je ne peux pas arracher de mon être si je ne veux pas me détruire. Je suis une mission sur cette terre, et pour cela je suis dans ce monde. » Evangelii gaudium n° 273.
Ainsi, « Tout chrétien est missionnaire dans la mesure où il a rencontré l’amour de Dieu en Jésus Christ ; nous ne disons plus que nous sommes ‘‘disciples’’ et ‘‘missionnaires’’, mais toujours que nous sommes « disciples-missionnaires » (EG n° 120).
Ces passages sont cités par James Mallon, un autre pasteur percutant pour notre temps, dans son ouvrage sur la nouvelle évangélisation dans les paroisses (portant sur ce souci de se convertir tous en disciples missionnaires). Il raconte : « Les jours qui ont suivi l’élection du pape François, j’ai trouvé une image sur Internet composée d’une photo de chaque pape avec une légende sous chacune d’elle. On lisait sous celle de Jean-Paul II : « Ce que nous croyons » ; sous celle de Benoît XVI, le premier théologien systématique allemand : « Pourquoi nous y croyons. » Et sous François, celui qui nous appelle à reconstruire, figurait l’ordre : « Maintenant allez-y. »
Telle aura été l’impulsion du Pape François, diversement comprise et diversement appliquée. « Maintenant, allez-y ! » « Comme je voudrais trouver les paroles pour encourager une période évangélisatrice plus fervente, joyeuse, généreuse, audacieuse, pleine d’amour profond, et de vie contagieuse ! Mais je sais qu’aucune motivation ne sera suffisante si ne brûle dans les cœurs le feu de l’Esprit » (EG n° 261).
Les obsèques du pape François auront eu lieu ce samedi 26 avril, veille du Dimanche de la Miséricorde. Nous nous souvenons qu’il a voulu une année consacrée au thème de la Miséricorde (du 8 décembre 2015 au 20 novembre 2016), durant laquelle les fleuves de la Miséricorde divine ont pu se répandre sur le monde. Nous nous souvenons que le Pape Jean-Paul II est mort lui aussi la veille du Dimanche de la Miséricorde, lui qui avait publié une encyclique sur la Miséricorde (1980) et plébiscité l’apôtre de la Miséricorde, Sainte Faustine (1905-1938). L’Eglise entière est ainsi invitée à prier pour que la Miséricorde se répande encore sur notre monde, en particulier par l’intercession des saints apôtres de la miséricorde déjà au ciel. Rappelons-nous que le Pape François demandait toujours que l’on prie pour lui : ne manquons pas de le faire, en pensant à
Luc 12,48 : « à qui on a confié davantage, on réclamera davantage. »
Cette semaine, c’est aussi le premier mai, fête de Saint Joseph travailleur. Nous nous souvenons de l’amour et de la dévotion du Pape François pour Saint Joseph, qu’il a fait mentionner désormais dans toutes les prières eucharistiques. Rappelons qu’il a publié en 2020 une très belle lettre sur Saint Joseph (“Patris Corde”, “Avec un cœur de Père”).
Prenons la prière que le Pape François nous propose à la fin :
« Salut, gardien du Rédempteur,
époux de la Vierge Marie.
À toi Dieu a confié son Fils ;
en toi Marie a remis sa confiance ;
avec toi le Christ est devenu homme.
O bienheureux Joseph,
montre-toi aussi un père pour nous,
et conduis-nous sur le chemin de la vie.
Obtiens-nous grâce, miséricorde et courage,
et défends-nous de tout mal. Amen. »
Et que Dieu accorde à François, serviteur courageux de son Fils, le repos éternel.
Don Laurent LARROQUE

Chemin de croix présidé par Mgr Touvet

Adoration de la Croix

Vigile pascale

Dimanche de Pâques
Aujourd’hui en ce lundi de Pâques, alors qu’elle est dans la joie d’avoir acclamé le Christ ressuscité, l’Église est en deuil. Comme une famille qui perd son père, l’Église vient de perdre son pasteur universel. Pendant 12 ans, le pape François a marqué les catholiques et le monde par son témoignage évangélique, son message sur la fraternité, son combat auprès des plus fragiles et son engagement en faveur de la paix. Au cœur de l’année sainte, il a attendu de pouvoir célébrer à Rome la résurrection de Jésus en communion avec tous les chrétiens, avant de Le rejoindre auprès du Père.
Cette nouvelle provoque en moi une réelle émotion, comme elle affecte aussi la communauté catholique du Var et le monde entier. Croyants et non croyants, tous étaient touchés par l’humanité et la simplicité de ce pasteur.
Je reste très marqué par sa première exhortation apostolique “la joie de l’Évangile” et son appel au renouveau missionnaire. Je n’oublie pas que c’est lui qui m’a appelé à devenir évêque en 2015, et lui aussi qui m’a appelé au service du diocèse de Fréjus-Toulon. J’ai eu la joie de le rencontrer à plusieurs reprises, et je garde en mémoire sa grande proximité. Quand je lui disais que je m’appelais François comme lui, il me regardait avec un grand sourire, me tutoyait et me disait “Prie pour moi”.
Prier pour lui, c’est ce que je fais tout particulièrement aujourd’hui en rendant grâce pour son ministère comme successeur de Pierre, et j’invite tous les catholiques du Var à faire de même pendant ces 8 jours où nous célébrons la joie de Pâques. Des messes et des veillées seront organisées prochainement dans les paroisses et j’en présiderai une moi-même à une date qui sera précisée sans tarder. Je me souviens que le jour de l’élection du pape François, alors curé de la cathédrale de Langres, j’avais fait sonner les 5 cloches à la volée pendant 25 minutes pour partager cette joie. Je les ferai sonner à nouveau pour son à-Dieu. Je salue fraternellement et respectueusement mon frère François, évêque de Rome, le « pèlerin d’espérance » qui s’endort dans l’attente de la vie éternelle.
Mgr François TOUVET

Lettre pastorale de Mgr François TOUVET évêque de Fréjus-Toulon
Disponible au fond de vos églises
A Notre-Dame de la Victoire

A Sainte-Bernadette

A Notre-Dame de la Paix

Un vin d’honneur sera servi à l’issue de la cérémonie.
Retransmission en direct sur cnmedia.fr (webTV de Cancao Nova) et RCF Méditerranée. Prions pour eux !
Un car est mis à votre disposition pour les ordinations.
Départ samedi 28 juin à 8h15 devant le parking Bonaparte – Retour prévu vers 16h
Inscriptions avec paiements (15€) au presbytère
(aucune inscription sans règlement ne sera prise)
Attention fin des inscriptions mardi 24 juin à 12h
Première messe de l’abbé Thomas
Dimanche 29 juin à 10h30 à la Basilique
Apéritif après la messe à Don Bosco
suivi d’un repas partagé à Don Bosco
C’est la plus grande et la plus belle bonne nouvelle de l’histoire de l’humanité. Depuis son commencement jusqu’à la consommation des siècles, il faudra dire et redire au monde : le Seigneur Jésus Christ est mort et resuscité. C’est l’étincelle qui a renouvelé tout l’univers. La vie n’est plus vaincue par la mort. Le Seigneur qui donne la vie a tenu sa promesse. « Ma vie, nul ne la prend, c’est moi qui la donne, j’ai le pouvoir de la donner et le pouvoir de la reprendre » et encore « Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai ».
Oui, cet événement éclaire toute l’histoire et particulièrement tous les événements de la vie de Jésus, tous ses actes, toutes ses paroles… Tout au long de cette année, nous continuerons à écouter attentivement l’évangile avec en arrière-pensée sa victoire sur la mort. Cela donne une force et une épaisseur à tous ses enseignements. Il n’est pas simplement un rabbi, un maitre parmi d’autres, il est l’Unique, le Seigneur des seigneurs, nul ne va vers le Père sans passer par Lui.
Jésus intéresse de nouveau notre temps en mal de sens, privé de racines, assoiffé de vérité. Les nombreux adultes qui demandent le baptême en sont le signe. Ne manquons pas cette occasion de l’annoncer de nouveau pour qu’il règne, pour lui rendre ce monde qui lui appartient, pour lui ramener l’humanité toute entière. Qui le dira au monde ? Depuis 2000 ans, il a confié cette mission à son Eglise, à ses disciples. Nous avons la chance d’avoir entendu cette bonne nouvelle, d’être de ses disciples, d’être témoins de la joie de la foi, d’être renouvelés par son amour et ses sacrements, de l’adorer avec cette immense dignité de membres de sa famille. Elargissons encore, partout où le Seigneur nous a plantés, l’annonce de cette bonne nouvelle pour laquelle le monde est fait. Il faut que le monde sache.
Nous ne sommes pas chargés de convertir mais d’annoncer par nos paroles et nos actes. Le monde attend cette bonne nouvelle, le monde aspire à être renouvelé. Jésus a versé son sang, que nul n’ignore ce qu’il a enduré par amour pour nous, à quel prix il nous a rachetés. L’humanité toute entière a soif de savoir à quel point elle est aimée.
Sa mort et sa résurrection redonnent l’espérance, du sens à notre existence, de l’épaisseur à chacun de nos actes, et toujours la responsabilité de faire connaitre au monde cette bonne nouvelle. Faisons de nouveau briller l’espérance par l’annonce, à temps et à contretemps, de la plus belle bonne nouvelle de l’histoire de l’humanité. Le Seigneur Jésus-Christ est mort et ressuscité, Alléluia !
Don Marc-Antoine CROIZE-POURCELET
Nous entrons dans la Semaine Sainte en brandissant nos rameaux avec les foules de Jérusalem qui acclament Jésus en son entrée messianique à Jérusalem. « Hosanna au Fils de David ! » scandent les enfants des Hébreux en ovation pour le Messie qui entre dans la Ville Sainte sur son humble monture, comme l’avait annoncé le prophète Zacharie : « Tressaille d’allégresse, fille de Sion, livre-toi aux transports de la joie, fille de Jérusalem : voici ton Roi qui vient vers toi ; il est le Juste et le Sauveur. Il est pauvre, et il s’avance monté sur l’ânesse et sur le petit de l’ânesse » (Za 9,9).
Comme l’écrivait Dom Guéranger, « Jésus commence aujourd’hui son règne sur la terre ; et si le premier Israël ne doit pas tarder à se soustraire à son sceptre, un nouvel Israël, issu de la portion fidèle de l’ancien, va s’élever, formé de tous les peuples de la terre et offrir au Christ un empire plus vaste que jamais conquérant ne l’a ambitionné ». Ce triomphe du Fils de l’Homme ne durera toutefois qu’un instant. Déjà la mère des douleurs frémit en voyant son fils se rapprocher ainsi de ses ennemis qui ne songent qu’à répandre son sang tandis qu’en face des aigles romaines, sous les yeux des pontifes et des Pharisiens muets de rage et de stupeur, la voix des enfants, se mêlant aux acclamations de la cité, fait retentir la louange au Fils de David.
L’Église, depuis le 4ème siècle, déploie un rite solennel pour la bénédiction des palmes avec lesquelles les fidèles honorent la marche triomphale du Sauveur. Ce premier rite par lequel nous entrons dans la Semaine Sainte se penche sur un arbre chargé de symboles. Le Psaume 92 annonce : « Le juste comme le palmier fleurira, comme le cèdre du Liban il se multipliera ». Un midrash repère déjà en ce verset une perspective messianique : « Comme le palmier, de belle apparence avec tous ses fruits doux et bons, ainsi le fils de David aura belle apparence et toutes ses œuvres seront douces et bonnes pour le Saint, béni soit-il ». Tertullien joue sur le double sens du mot grec phoinix pour établir une analogie entre le palmier et le phénix, oiseau fabuleux symbolisant la résurrection en renaissant de ses cendres. Saint Augustin confère aussi à cette plante une portée eschatologique en écrivant : « Le palmier symbolise la hauteur. Peut-être le psalmiste a-t-il parlé du palmier parce qu’il est très beau à son extrémité supérieure : sa racine en terre est rugueuse, mais sa chevelure est belle sous le ciel. Telle sera donc ta beauté au temps de la fin. Que ta racine soit fortement fixée ! Mais nous, c’est vers le haut qu’est notre racine : notre racine, en effet, c’est le Christ qui est monté aux cieux ». Par sa hauteur qui semble relier le ciel et la terre, par sa sève blanche et sucrée qui évoque le lait et le miel qui coulent en terre promise, le palmier est considéré comme l’archétype de l’arbre de vie. Parce qu’il est source de richesse, le palmier devient symbole royal : le roi étant celui qui garantit la prospérité du royaume. L’Apocalypse couronnera ce symbole de la gloire à venir : « Je vis une foule immense que personne ne pouvait compter de toute nation, de toute tribu, de tout peuple et de toute langue. Ils étaient debout devant le trône et devant l’Agneau vêtus de robes blanches et tenant des palmes à la main » (Ap 7,9).
Que les martyrs nous accompagnent de leurs palmes glorieuses en cette procession où nous entrons avec Jésus dans l’Heure de sa Passion, tenant en nos mains le signe de notre espérance et de notre foi en la victoire du Crucifié qui a versé son sang pour notre salut.
Abbé Thomas DUCHESNE
