Vendredi dernier, les jeunes de l’aumônerie des collèges
et lycées de Saint-Raphaël ont reçu leur nouveau sweat !
Que la parole de l’Evangile selon Saint Luc »Duc in altum ! » – Avance au large ! – qu’ils arborent sur leur vêtement
leur donne la force de témoigner de leur foi !
à la Basilique https://paroissesaintraphael.fr/wp-content/uploads/2022/10/IMG_5399.jpg 640 480 Paroisses de Saint-Raphael //paroissesaintraphael.fr/wp-content/uploads/2019/10/SIGLE_SEUL_OR_RVB.png
Dans la parabole du juge inique de l’évangile (Lc 18,1-8), Jésus nous fait ce dimanche un petit enseignement sur la prière. Bien souvent nos prières sont des demandes à Dieu… et nous avons raison, il est un bon Père qui veut donner le meilleur à ses enfants (Lc 11,11-13). Osons lui demander, lui demander ce qu’il a déjà résolu de nous donner, par le moyen de ces prières. Mais il y a peut-être quelquefois une insatisfaction quand nous ne sommes pas exaucés, quand nous avons l’impression d’être comme cette veuve qui réclame au juge la simple justice.
Jésus lui-même nous rappelle que si un juge inique qui se moque de Dieu et des détresses humaines en vient à céder aux instantes prières d’une veuve, combien plus Dieu, le juste Juge, écoutera-t-il les supplications et les cris des élus (v6-8). La persévérance dans la prière est payante. La finale de ce passage d’évangile : « le Fils de l’homme quand il viendra trouvera-t-il la foi sur la Terre ? » place aussi cette demande en lien avec la fin de l’histoire. Ces élus qui crient vers Dieu nous font penser à ceux de l’Apocalypse : « Jusques à quand, Maître saint et vrai resteras-tu sans juger, sans venger notre sang sur les habitants de la terre ? » Et il fut donné à chacun une robe blanche et il leur fut dit de patienter encore quelque temps, jusqu’à ce que soient au complet leurs compagnons de service, leurs frères (Ap 6,10-11).
Peut-être que nous pourrions aussi renverser la perspective : si nous nous mettions à la place de ce juge vis-à-vis de cette pauvre veuve qui réclame justice, combien de temps tarderions-nous à lui faire justice ? Cette pauvre veuve pourrait être une image de Dieu qui vient à nous, qui se révèle, qui s’offre en sacrifice à notre place, qui offre son amour et ne reçoit en retour qu’ingratitude et mépris. Combien de temps tarderons-nous à Lui faire justice : mettre en Lui notre foi, notre confiance, lui qui nous poursuit jour et nuit de ses bienfaits ? Dans nos prières, nous réclamons à Dieu notre justice, mais sommes-nous autant soucieux de la justice que nous devons à Dieu ? Cette justice que nous devons à Dieu c’est la foi : la réponse à tant d’amour. « le Fils de l’homme quand il viendra trouvera-t-il la foi sur la Terre ? »
Si nous sommes insatisfaits parce que nos prières ne sont pas exaucées, peut-être pouvons nous méditer cette phrase : plus nous obéissons à Dieu, plus nous lui donnons de raisons de nous obéir ; plus nous l’écoutons, plus nous lui donnons de raisons de nous écouter, de nous exaucer…
Jésus lui-même ne fait qu’un avec la volonté du Père, Dieu l’exauce toujours (Jn 11,42). Par l’Esprit-Saint demandons de ne faire plus qu’un avec la volonté de Dieu, c’est une demande que notre Père du ciel veut toujours exaucer (Lc 11,13)
Don Marc Antoine CROIZE-POURCELET
Le projet est parti d’un constat des lieux que sont les problèmes de fuites d’eau dans l’église par temps de pluie et qui ont occasionné des dégradations de la charpente et même du carrelage. Ce problème est très ancien et tous les prêtres de la paroisse ont, depuis plusieurs années, essayé d’y remédier par des travaux de sécurité, mais le problème est resté. Le fait est que le bâtiment de notre église n’a pas été construit en tant que lieu de culte. Il a été construit en 1914 pour abriter provisoirement des chevaux qui partaient sur le front. Donc, construit pour être temporaire, le bâtiment n’a pas eu de fondations.
Pour cette raison, il est impossible de faire de très gros travaux sur la toiture et la charpente, car les murs ne résisteraient pas.
Il fallait donc trouver une solution.
Trois possibilités se sont présentées :
1/ réparer le bâtiment : cette solution ne peut être retenue car, sans fondations, le bâtiment ne résisterait pas à de gros travaux et s’écroulerait.
2/ reconstruire l’église : Là, deux difficultés apparaissent : Pendant 2 ou 3 ans, la communauté paroissiale n’aurait aucun lieu de Messe, de prière, de rencontre et de réunion et quid du patronage et du catéchisme ? Il y aurait donc un risque de dislocation de la paroisse. A cela, s’ajouterait le coût (2 à 3 millions d’euros ou plus) ainsi que des problèmes d’alignement pour la route en cas de nouvelle construction.
3/ Déplacer Sainte Bernadette : au départ cela semblait difficile à envisager, mais une opportunité s’est présentée, rendant cette solution difficile mais pas impossible.
Pour cela, la réflexion a porté sur les besoins de la communauté paroissiale : une église à taille humaine, simple et dépouillée comme l’est notre église actuelle, un espace extérieur ombragé, des salles pour le catéchisme, une pour le secrétariat, une cuisine, un parking, un espace de jeux pour les enfants du patronage, une salle pouvant accueillir une centaine de personnes pour des réunions, des sanitaires extérieurs et tout cela… bien sûr gratuitement ! Il fallait aussi que nous soyons propriétaires des lieux.
Cela semblait fou mais rien n’est impossible à Dieu ! Une opportunité s’est donc présentée en l’ancienne Chapelle Saint Joseph à Valescure aux pieds de l’Estérel. Cette ancienne Chapelle, construite au XIXème siècle par Pierre Aublé (Architecte de notre chère Basilique), se situe dans un cadre magnifique et immense.
Le projet serait donc de restaurer cette Chapelle pour en faire le lieu de vie de notre paroisse et tout cela, en sachant que les frais de restauration seraient couverts par la cession du terrain où se trouve notre église actuelle. Nous attendons vos réflexions pour faire le mieux possible et essayer de ne rien oublier.
Après les examens de janvier, au séminaire de la communauté saint Martin, les séminaristes ont la chance de faire un voyage dans une région de France pour se reposer, mais aussi et surtout visiter des communautés religieuses dans le but de les découvrir et de créer des liens fraternels. Lors de ma deuxième année au séminaire, si je me souviens bien, nous avions eu la chance d’aller, non pas dans une région de la France, mais en Suisse. C’était un très beau voyage et nous sommes revenus enthousiasmés de ce que nous avons vécu. Mais au retour, à la descente du car, le supérieur de la formation fut choqué qu’aucun des séminaristes n’ait pensé à remercier les organisateurs avec un peu plus d’insistance qu’un simple « merci ». Encore aujourd’hui, je me souviens de la « soufflante » qu’il nous passa afin, d’une part de rétablir la justice – car il est juste et bon de remercier, de rendre grâce – mais également pour nous apprendre que l’on ne doit pas vivre les évènements de notre vie sans prendre le temps de remercier. Parfois même, certains séminaristes ont pris l’habitude de remercier un peu trop souvent, pour un oui ou pour un non, ce qui suscitât une seconde mise au point. Quoiqu’il en soit, apprendre à remercier pour ce que nous vivons est un des fondements de la vie chrétienne. Cela doit se faire « à tout Seigneur, tout honneur » comme dit le proverbe, à Dieu qui nous a tout donné. L’abbé GUERIN disait qu’il n’existe pas de donc… Il voulait dire, que l’on ne peut pas s’attribuer quelque chose, quand bien même, l’arrivée à notre but aurait été le fruit de la sueur de notre front. On pourrait le dire autrement en citant saint Paul dans la première épitre aux Corinthiens : « « Qu’as-tu que tu n’aies reçu et si tu l’as reçu pourquoi te glorifier comme si tu ne l’avais pas reçu ? » (1 Co 4,7). Si je suis un grand sportif et que je travaille très dur pour parvenir à la première place, j’accomplis une prouesse mais qui ne surpassera jamais les règles de la création, les règles fixées par Dieu. C’est bien grâce au corps que Dieu m’a donné que je suis parvenu à mon but (un corps en bonne santé de surcroit). Cela n’enlève rien à mon mérite d’avoir gagné, mais me mettre seul vainqueur alors que c’est Dieu qui m’a donné les moyens de parvenir à mes fins, ne serait-ce pas de l’orgueil ? C’est pour cela qu’il est beau de voir de grands sportifs, pour rester dans la métaphore du sport, lever les mains vers Dieu lorsqu’ils accomplissent une belle prouesse. Comme eux rendons grâce en tout temps.
Don Bruno de LISLE
Parlons peu, parlons botanique ce dimanche. Jésus évoque, dans l’Evangile, la foi à la façon d’une graine de moutarde, réputée être la plus petite des semences. Par un effet de contraste, Jésus continue et prend l’exemple d’un arbre qui ne pourrait pas résister à la demande du croyant qui aurait l’étrange idée de lui demander de se déraciner et de se planter dans la mer. Le mot grec utilisé est sycomore, un arbre connu pour son solide réseau de racines et pour être quasi indéracinable. La foi libère une puissance inhumaine sous son aspect de petitesse. Sommes-nous capables de faire naître cette force à la foi ? Non ! Jésus nous invite à prendre conscience que la force que produit la foi vient de l’amour de Dieu. Il est le seul à pouvoir transformer les réalités apparemment les plus insignifiantes.
En parlant d’insignifiance, Jésus nous invite à nous considérer comme tel dans la parabole qui suit. La traduction liturgique dit : « Nous sommes de simples serviteurs. » Il est vrai que, à proprement parlé, Dieu n’a aucun besoin et encore moins besoin de nous. Il nous donne absolument tout, en commençant par l’être. Ce que nous faisons n’ajoute rien à la perfection qu’il est. Mais de nouveau, un paradoxe nous est donné par Jésus en nous montrant que le maître désire avoir besoin de nous. En nous donnant l’existence, Dieu nous a fait libres et cette noble liberté produit une action réelle pour le monde (cosmos), pour les âmes, mais aussi pour Lui ! : « Ce que vous avez fait à l’un de ces plus petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait ! » Les apôtres seront efficaces jusqu’à transmettre la Vie même de Dieu dans les sacrements.
Ces deux passages nous invitent à contempler notre dépendance totale vis-à-vis de Dieu. Intérieurement, c’est lui qui fortifie notre foi, en étant greffé sur Lui. Et c’est Lui encore qui nous donne extérieurement de faire de bonnes choses pour sa Gloire et pour le Salut des âmes. Quand nous sentons un assèchement dans notre foi ou notre mission, deux solutions : prière et sacrement. En effet, derrière la prière et les sacrements se cachent la Vie même de Dieu. C’est dans une réelle dépendance à sa Grâce que nous porterons du fruit, même planté au milieu de l’océan. « L’homme est vieilli par le péché, il est rajeuni par la grâce ». Par sa grâce Jésus nous débarrasse progressivement du péché qui est la véritable mort qui se répand en nous. Par sa grâce, il nous aide à accueillir les appauvrissements, les fatigues, les épreuves de nos existences qui ne sont que les souffrances d’un immense enfantement. Car notre vie est un grand enfantement où nous devenons de plus en plus vivants, jusqu’au dernier passage de la mort qui nous fait entrer dans la vie sans limite, la vie Eternelle.
Nous sommes faits pour la Vie ! pas pour le confort de cette vie. Ne craignons pas d’être bousculés, voire déracinés par Jésus dans la prière et ses sacrements, car « la Charité nous presse ». Elle nous pousse à la porte de la vraie vie, vigoureusement. Et c’est dans cette vie cachée que se déploie l’amour de Dieu. Certaines personnes vivent ainsi, ne cherchant plus l’extraordinaire ni l’agitation du monde, mais trouvant la Vie dans les choses cachées, simples, ordinaires mais transfigurées de l’intérieur par la Charité. Merci à elles de nous témoigner ainsi où se trouve l’essentiel !
Don Christophe GRANVILLE
Après de nombreuses années de dévouement au Sacré-Cœur de Boulouris, nos deux « Monique » ont pris une « retraite » bien méritée et Don Christophe et tous les paroissiens les en remercient très chaleureusement. Ce moment très convivial s’est clôturé par un apéritif.