Bénédiction de la nouvelle croix à la chapelle Notre Dame du bon voyage avec le groupe de prière des mères de famille
Appel décisif à Salernes. Dernière étape avant leur baptême :
Naïla, Laurent, Sandra, Matthieu et Vaiana ont répondu à l’appel décisif de leur Père et notre Père lors de ce 1er dimanche de Carême. Il y aura 78 adultes baptisés lors de la veillée Pascale dans notre diocèse.
Merci Seigneur pour tes nouveaux enfants que Tu nous confies à tous ! Cette responsabilité est confiée au peuple de Dieu tout entier et donc à chaque baptisé que nous sommes.
Accompagnons-les tous de nos prières durant notre Carême, de sorte que ce soit l’Eglise tout entière qui les mène avec elle à la rencontre du Christ.
Notre Seigneur Jésus Christ est transfiguré sur une haute montagne devant Pierre, Jacques et Jean. Il veut augmenter la foi de ses apôtres qui auront de très grandes épreuves à vivre prochainement avec la trahison, le jugement, la mort et la Résurrection de notre maître et Seigneur. Cet évènement arrive une fois que Saint Pierre a proclamé sa foi en Jésus comme étant le Messie de Dieu. Cela arrive donc, non pas pour donner la foi, mais pour l’affermir. En effet les miracles de Dieu qui peuvent arriver dans nos vies, ne nous donnent pas la foi, puisque devant l’incompréhensible, l’homme a le choix de croire ou de ne pas croire. La foi est un don de Dieu qui est accepté ou non par notre volonté. Devant ce qui est au-dessus de notre intelligence, à bien des moments, les hommes ont refusé de voir les signes de Dieu. Le cas le plus évident semble être les miracles de Jésus devant les pharisiens trop enfermés dans leur désir de supprimer Jésus qui leur fait de l’ombre pour pouvoir reconnaitre l’œuvre de Dieu.
Pour nous aussi qui vivons le carême, cette transfiguration est donnée. Nous ne l’avons pas vécue réellement, mais il me semble que le Christ qui se montre dans une nature qui nous est facile d’accès, (à savoir un Dieu tout-puissant que nous pouvons voir dans l’éclat de sa Gloire) peut nous affermir tout autant. Ça fait du bien de voir Jésus capable d’une puissance comme nous les hommes nous l’entendons. Enfin, -si l’on peut dire- Dieu se montre capable d’écraser ses ennemis. Cette puissance absolue, Dieu la possède mais ne la montre qu’à de rares occasions car ce n’est pas la volonté des hommes que le Messie est venu servir mais bien celle de son Père qui montre sa force par sa miséricorde et non par sa Gloire écrasante.
Vivons cet évangile de la Transfiguration comme un affermissement de notre foi ! Chacun dans nos vies avons des moments où Dieu s’est manifesté d’une manière spéciale que seul nous-mêmes avons perçu. Ces moments intenses avec Dieu sont des petites transfigurations auxquelles nous avons eu la grâce de participer : des moments forts dans la prière, des guérisons, des évènements improbables qui arrivent après de longues prières… Sachons nous en souvenir pour tenir durant ce Carême dans les résolutions que nous nous sommes donnés. Ainsi nous pourrons aider nos frères qui faiblissent et qui ont besoin d’être affermis dans la foi. « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, le Père plein de tendresse, le Dieu de qui vient tout réconfort. Dans toutes nos détresses, il nous réconforte ; ainsi, nous pouvons réconforter tous ceux qui sont dans la détresse, grâce au réconfort que nous recevons nous-mêmes de Dieu » (2 Co. 1,3-4)
Don Bruno de Lisle
Grande joie pour la famille paroissiale ce dimanche autour de Naïla
qui a fait son entrée en catéchuménat à Ste Bernadette.
Elle sera baptisée à la veillée pascale avec Vaïana, Sandra, Laurent et Matthieu.
Prenons bien nos 5 catéchumènes dans nos prières pendant ce Carême.
Au camp ski de cette nouvelle année, les aumôneries de Saint Raphaël, Sainte Thérèse et Fayence se sont rassemblées pour mieux se connaître, mieux connaître le Seigneur et approfondir notre foi. Nous avons eu des temps de prière ( messe, adoration…), de service, de veillée et bien sûr du temps pour skier et nous amuser. Nous avons bien rigolé, prié et fait de nouvelles connaissances. Les animateurs ont été super gentils, agréables et nous tous, les jeunes des aumôneries, nous les remercions infiniment pour tout ce qu’ils ont fait pendant ce camp. Elisa et les jeunes de l’aumônerie.
La nuit du 8 au 9 avril, Naïla, Vaïana, Sandra, Laurent et Matthieu, cinq de nos catéchumènes, vont recevoir le baptême au cours de la Vigile Pascale. Ce temps du Carême était autrefois ce long chemin par lequel les futurs baptisés se préparaient à devenir chrétiens. C’est pour nous l’occasion de nous rappeler qu’on ne devient pas chrétien en un court instant mais par une transformation ou une conversion que chacun d’entre nous doit suivre pas à pas. Ce Carême et tous ceux qui ont précédé sont à l’image de notre vie où, sans cesse, nous approfondissons la foi de notre baptême et devenons un petit peu plus chrétiens.
Cela ne se passe jamais tout seul.
Le sacrement du Baptême est un don gratuit. Il n’est pas le résultat d’un cursus, comme un diplôme viendrait récompenser un apprentissage scolaire réussi ! On ne devient pas chrétien par nos performances mais en nous laissant guider par Dieu. En laissant Dieu agir en nous. Ce n’est donc pas tout seul que nous devenons chrétiens. C’est en abandonnant l’illusion de l’auto-réalisation que tout commence.
Dieu est notre créateur et nous ne vivons jamais aussi bien que lorsque nous nous recevons de lui. Les 10 minutes de prière silencieuse que nous proposons à chacun de vivre pendant ce Carême veulent nous redonner ce lien vital qui nous relie à Dieu.
On le comprend également autrement.
Le chrétien est aussi en lien avec une communauté, une famille, au sein de laquelle il reçoit beaucoup. Les autres chrétiens nous élèvent par leur foi et par la prière commune. Ces 10 minutes par jour seront un lien puissant d’unité et d’amour entre nous, à la façon d’une réalité existante déjà sur la paroisse, le monastère invisible.
Le Carême est un temps de jeûne.
Comme Jésus au désert et avant lui tout le peuple libéré de l’esclavage des égyptiens, le désert a été un temps d’épreuve. Pour devenir chrétien, « il faut aussi avoir la force de se dépasser, de résister à la pesanteur naturelle du laisser-aller ». Ces mots du cardinal Ratzinger nous réveillent ! Mais attention ce jeûne ne doit pas avoir le mauvais effet de nous recentrer sur nous-mêmes ! Comme par exemple jeûner pour retrouver la ligne avant les beaux jours. Le jeûne est un acte qui nous libère de nous-mêmes pour mieux nous ouvrir à Dieu et aux autres. Ce manque est inconfortable mais est vital pour devenir chrétien. Le petit guide paroissial du Carême nous guidera pour incarner au-mieux ce jeûne.
Un désert mal famé ?
Dans l’évangile de ce dimanche, nous voyons Jésus tenté par Satan. Le chrétien appartient à cette famille qu’est l’église. Cette Église aujourd’hui nous semble peut être moins vaillante que dans le passé ou fragile, dans un contexte difficile. Jésus nous invite à traverser avec courage notre vie dans ce contexte qui semble dangereux à bien des égards. En refusant de céder aux tentations, Jésus nous conduit au-delà du seul pain, du sensationnel et du triomphe qui sont des faux saluts. Dans ce désert, nous avons cependant la certitude de trouver la présence de Dieu qui fera sortir du Rocher inerte l’eau qui donne la vie. Acceptons simplement une fois de plus, avec patience et foi, les circonstances de notre Carême ainsi que celles de notre vie. Avançons, comme un pas de plus dans le désert. Mais un pas essentiel qui nous rapproche, nous le savons, plus de Dieu que si nous restions assis sur notre caillou à attendre que les choses changent d’elles-mêmes. Allons ensemble à la rencontre du Dieu Vivant !
Bon Carême chers paroissiens !
Don Christophe GRANVILLE
de la loi (2) https://paroissesaintraphael.fr/wp-content/themes/movedo/images/empty/thumbnail.jpg 150 150 Paroisses de Saint-Raphael //paroissesaintraphael.fr/wp-content/uploads/2019/10/SIGLE_SEUL_OR_RVB.png
L’Evangile de ce dimanche est la suite des six « antithèses » proclamées par Jésus : « on vous a dit…, mais moi je vous dis… » Nous avons cette semaine les deux dernières antithèses, qui insistent sur le thème de « l’amour, accomplissement de la loi » (Rm 13,8-10).
Cette fois encore, Jésus est radical et absolu, de sorte que l’on a tendance à dire : “c’est utopique. Il n’y a que dans les films que l’on voit un chrétien tendre une autre joue à celui qui le frappe”. D’ailleurs Jésus lui-même a repris le valet qui le frappa, au début de sa Passion, il ne l’a pas d’emblée laissé le gifler deux fois (Jn 18,22-23). Il a confronté le méchant à sa méchanceté ; sans violence, cependant. La première lecture nous parle aussi de ce vrai amour du prochain qui consiste à savoir le reprendre s’il le faut.
Jésus, en parlant de « tendre l’autre joue » a employé une hyperbole, c’est-à-dire une exagération pour mieux faire comprendre l’idée de ne pas résister au mal par le mal, mais par le bien (cf Rm 12,17-21). C’est possible, ce n’est pas utopique, parce que « Dieu donne ce qu’il ordonne » dit saint Augustin ; « c’est Lui qui opère en vous et le vouloir et l’action même ! » (Phil 2,13 ; cf Eph 2,10).
Rappelons que Jésus avait introduit son discours par cette affirmation : « Je ne suis pas venu abolir, mais accomplir la Loi et les prophètes », et qu’il le conclut, ce dimanche, par cette phrase : « Vous serez donc parfaits comme votre Père du Ciel est parfait. »
Non pas un perfectionnisme, qui nous laisse seul avec nous-mêmes, mais une perfection de cœur à cœur avec Dieu le Père par Jésus ; être fils dans le Fils, par son Esprit de Fils. D’où la prière du “Notre Père”, qui suit de près cet Evangile et qui est le cœur de tout ce grand discours sur la montagne. C’est Lui, par le Christ, qui est la fin (cf Rm 10,4), et la Loi est seulement un moyen.
Si durant le Carême, on essaye de “s’y remettre”, ce n’est pas avec “plus de loi” mais avec “plus d’Esprit”.
« Accomplir la loi et les prophètes » se comprend aussi comme une purification : il fallait ramener la Loi à son véritable noyau, à son centre vital nécessaire et suffisant : l’amour de Dieu et du prochain. Tout est “rattaché” aux deux premiers commandements (Mt 22,34-40). Qu’il y ait l’amour, il y a toute la Loi. Qu’il manque l’amour et tout se disloque et s’entrechoque (cf aussi Mt 23,23).
Enfin, cet “accomplissement” est une absolutisation. Les huit béatitudes ont déjà ce sens, puisqu’on passe de l’interdiction négative à l’observation positive ; non plus : “tu ne feras pas ceci ou cela”, mais : “bienheureux êtes-vous si vous faites ceci ou cela”, à l’infini dans le bien. Il ne s’agit pas de remplacer par autre chose mais d’absolutiser l’observance. C’est aussi l’esprit des six antithèses. En somme : « la mesure de l’amour, c’est d’aimer sans mesure » (St Bernard).
Mais, redisons-le, non pour absolutiser la production d’un résultat, car « nous ne pouvons rien faire » (Jn 15,5) sans la grâce de Dieu, “qui opère lui-même en nous” comme la sève dans le rameau de vigne. Certes il faut la “synergie” de notre pauvre bonne volonté, mais ce qu’il faut absolutiser ce n’est pas le résultat, c’est la relation filiale, le cœur à cœur avec Dieu Père, par le Christ, dans l’Esprit.
« Si tu veux être parfait, selon l’Evangile, …suis-Moi » ! (Mt 19,21) Deviens disciple du Christ. Telle est la Loi en sa plénitude. En ce sens ce n’est pas une “loi” mais “la grâce de l’Esprit-Saint répandue dans nos cœurs par la vie de Foi en Jésus”, « le Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré pour moi » (Gal 2,20).
C’est le mot “disciple” qui est finalement comme l’équivalent du mot “loi” selon l’Evangile. Non pas une loi mais une relation personnelle à Jésus. De là, « aime et fais ce que tu veux. »
Don Laurent LARROQUE