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Seuls les prêtres peuvent publier.
Une vingtaine de paroissiens de Notre-Dame de la Paix ne pouvait pas manquer, malgré les kilomètres, l’installation de Don Christophe à Dôle. C’est en présence de Mgr Garin évêque du diocèse de Saint Claude, de Don Paul, Modérateur de la Communauté Saint Martin et de nombreux paroissiens que fut célébrée cette installation. Nous adressons tous nos meilleurs vœux à Don Christophe dans sa nouvelle mission !
Cette année nous avons du renfort !
Sœur Bénédicte et Damien, tous deux animateurs diplômés, rejoignent l’équipe grandissante du Patronage afin d’ accueillir les enfants le mercredi de 8h à 17h.
Il reste quelques places disponibles.
Dossier d’inscription sur https://paroissesaintraphael.fr/
N’hésitez pas à nous contacter. Belle rentrée à tous !
Il faut pardonner à son frère de tout son cœur. C’est la leçon finale de l’évangile de ce dimanche. C’est déjà dans le “Notre Père”, car Dieu sait à quel point c’est essentiel à la vie chrétienne. D’ailleurs, c’est dans la formulation de cette prière elle-même : « pardonne-nous comme nous pardonnons ! » Si nous pardonnons, tu nous pardonnes : « heureux les miséricordieux », ils n’ont pas à craindre un jugement sévère : « car il leur sera fait miséricorde. » Cf Jc 2,13b. Si nous ne pardonnons pas, “malheureux les non-miséricordieux”, ils ont à craindre, non pas à cause du jugement de Dieu, mais à cause d’eux-mêmes : «il ne leur sera pas fait miséricorde. » Cf Jc 2,13a. C’est aussi la conclusion du “Notre Père” (cf Mt 6,14-15).
Jésus prend la peine de nous faire en plus une parabole sur ce thème. La leçon finale de la parabole répond à la question de Pierre : « combien de fois dois-je pardonner à mon frère ? » Réponse : toujours.
(Noter aussi : « à mon frère », il s’agit de la vie entre chrétiens, déjà, avant de penser, par extension, à ceux qui ne sont pas membres de la Communauté de l’église, cf 1Co 5,12-13 ; Gal 6,10.)
Mais il y a davantage : il y a la parabole en elle-même, dans laquelle Jésus, par une intelligence supérieure, inverse la question de Pierre (comme il avait fait pour le Scribe qui lui demandait : « mais qui est mon prochain ? », cf Lc 10,29-37), comme pour lui dire : c’est ta question qui n’est pas bonne : il n’y a pas à se demander : « combien de fois devrais-je pardonner à mon frère ? », car c’est toujours ; ça n’est pas quantitatif, c’est qualitatif ; c’est la qualité de ton cœur qui est en cause, un cœur qui sait pardonner « du fond du cœur ».
Conséquence de cette “inversion de la question” : la conclusion de la parabole, à l’intérieur de la parabole elle-même, n’est plus : “pardonnez afin que Dieu vous pardonne”, mais “pardonnez parce que Dieu vous a pardonné” : « ne devais-tu pas à ton tour avoir pitié de ton compagnon (ton frère), comme moi j’avais eu pitié de toi ? » « Il nous a aimés le premier, donc aimons à notre tour. » (cf 1Jn 4,19)
“Il fallait faire comme moi j’avais fait pour toi ! Comment se fait-il que tu n’aies pas su faire, après l’expérience de pardon incroyable que tu venais de vivre ?”
Mystère de dureté du cœur humain, du cœur du disciple, du cœur du responsable d’église même, car c’est bien d’un responsable d’église qu’il s’agit : il était ministre du roi et avait reçu d’immenses responsabilités d’intendant (cf Lc 12,42-48), mais il s’en est servi comme d’un tyran par rapport à ses frères, et puisqu’il était constitué en responsabilité dans l’église, il a cru qu’il était automatiquement en grâce auprès du pouvoir de son Roi, le Père éternel. Non, ô responsable d’église, ce n’est pas parce que tu es constitué en responsabilité dans l’église que tu peux traiter les frères à ta guise en pensant que tu seras toujours en grâce auprès de Dieu.
Dieu t’avait encore fait grâce, et tu as interprété cela comme « être constitué en grâce auprès de Dieu », et ton cœur s’est endurci dans cette situation de pouvoir, et tu n’as pas reçu cette grâce comme une grâce, mais comme une sorte de dû. Ton cœur n’a pas bougé. Il est resté dur pour recevoir, et va rester dur pour donner, très dur. En fait d’expérience du pardon, c’est zéro. Tu n’as pas du tout fait l’expérience du pardon. Tu as été Judas et non pas Pierre. Pierre fera une faute énorme, une dette énorme, mais aura fait, marqué à vie, l’expérience d’être un pauvre pécheur pardonné : “en cette disposition, pais mes brebis” (Jn 21,15-17). Sinon, mon Père te traitera aussi durement que tu as traité les autres : on retombe dans la leçon finale, menaçante surtout pour les responsables. La leçon pour tous, plus profonde, de la parabole elle-même : “as-tu vraiment fait l’expérience de l’infinie miséricorde de Dieu sur ton cœur blessé et blessant ?”
Don Laurent LARROQUE
Dimanche 3 septembre les paroissiens de Notre-Dame de la Paix ont accueilli leur nouveau vicaire, Don Raphaël,
en présence du leur curé Don Marc-Antoine
Un apéritif organisé pour l’occasion a clôturé ce beau moment
Le groupe des hommes (Saint Joseph) s’est réuni
mardi 5 septembre à l’Aumônerie.
Le rendez-vous est fixé tous les 1er mardis du mois à 20h00
Groupe de partage, de reflexion et de prières !
Samedi 2 septembre sur l’esplanade Bonaparte
s’est tenu le forum des associations où de nombreux bénévoles se sont relayés, toute la journée, pour accueillir et renseigner
les visiteurs de passage. Ce fut un réel succés !
Reprendre un frère ou une sœur est une affaire délicate, qui suppose beaucoup de charité, afin de reprendre par amour – amour fraternel, d’humilité afin de ne pas arriver comme un redresseur de torts, de force, afin de ne pas craindre la réaction de celui qui se fait reprendre, et de patience, afin de tenir bon dans cette affaire malgré les éventuelles violences dans les réactions négatives. En attendant les conséquences positives, on espère… Il faut bien sûr avoir pardonné à son frère, et ne plus être prisonnier du ressentiment.
Il faut un grand intéressement à l’autre, à son vrai bien, au bien commun, et un vrai désintéressement de soi. On risque plus d’y perdre que d’y gagner ; on risque de s’entendre dire : « mêle-toi de tes oignons ! » On risque de se prendre de sacrés retours de bâtons si l’autre est en position de force. Il faut un grand oubli de soi : « oublie les blessures que te fait ton frère, pas la blessure qu’il se fait », dit Saint Augustin.
La vie communautaire, la Communauté pensée par Jésus, qui est l’église, exige cette correction fraternelle, car nous ne sommes pas des bénis-oui-oui, une communauté de bisounours dont la faiblesse coupable laisse passer tout et n’importe quoi. Il s’agit vraiment de charité, de la vraie charité qui ne peut faire fi de la vérité. Mais sans se présenter comme détenteurs de la vérité.
C’est une affaire tellement délicate qu’on est plus facilement tenté de l’esquiver que de se lancer. “Tenté”, au sens fort du combat spirituel, celui d’accepter d’appliquer l’évangile à la lettre et de ne pas prêter l’oreille à Satan qui veut nous paralyser : “laisse tomber, cela ne te regarde pas, pour qui tu te prends…”, etc…
Si tu vois ton frère commencer à fréquenter une femme qui n’est pas la sienne d’une manière inconvenante, va le trouver, seul à seul, et avertis-le. Si tu vois ton frère prendre les ¾ de son temps à boursicoter plutôt que de s’occuper de sa famille, va le trouver, seul-à-seul, et montre-lui son tort. Et ainsi pour tous débuts d’addictions et de désordres. Si tu vois ton frère se prendre pour un gourou, se situer dans la puissance qui écrase, ou s’effacer au contraire dans un isolement taciturne, va le trouver, et essaye de lui dire une bonne parole. Si tu vois ton frère fréquenter une voyante et son pendule, va le trouver et montre-lui son tort contre la Foi.
“À la lettre”, cet évangile. Car Jésus a été très précis. D’abord aller reprendre l’autre « seul à seul ». D’habitude, quand on voit quelque chose qui ne va pas chez l’autre, surtout si on estime que c’est amusant, on va en parler à des tierces personnes, et non à la personne intéressée. La médisance est le contraire de l’évangile. “Si ton frère a péché, va trouver une tierce personne et commente l’affaire…” Non. “Si ton frère a péché, va le trouver lui, pas une autre personne !”
Jésus a été très précis. Si la première étape n’a pas suffi, persévère dans cette juste cause. Il s’agit de « gagner ton frère », ce qui est le contraire de le perdre. Deuxième étape : “une seule autre personne” – ça n’est pas si énorme, “ou deux”, dit Jésus, pour que l’affaire soit traitée devant cette deuxième instance.
Si vraiment la personne est obstinée, dis-le à l’église, c’est-à-dire avertis le responsable local, le curé par exemple. Oui. Une fois les autres instances passées (pas avant, soyons précis !), aie le courage d’aller en parler au curé ou au Vicaire général, car tu ne peux pas laisser ce loup dans la bergerie détruire, par exemple, le pèlerinage à Lourdes où il vient se pavaner en blouse, de sorte que les brebis serviables écœurées ont abandonné le pélé…
Si l’on appliquait l’évangile à la lettre, combien l’église irait mieux !
Don Laurent LARROQUE