Avec l’Avent, nous entrons dans une nouvelle année liturgique (Année B) durant laquelle chaque dimanche, nous méditerons de manière continue une partie de l’évangile de Saint Marc.
Saint Marc est le plus concis des 4 évangiles et, dès le premier verset, il nous en donne une synthèse. Les seize chapitres qui suivront ne seront qu’un développement de ce premier verset qui pourrait servir de titre à son évangile : « Commencement de l’évangile de Jésus, Christ, Fils de Dieu ».
Ce thème de l’identité du Nazaréen occupe la place centrale de tout son évangile. Ainsi commence t-il par affirmer cette double nature de Jésus dès le premier verset. Chaque mot y a son importance :
Evangile : Tout d’abord, Saint Marc nous annonce un évangile, c’est-à-dire une nouvelle extra-ordinaire qui concerne tout le monde. A l’époque, ce mot était réservé aux annonces officielles faites par un gouvernement pour tout le peuple, par exemple une victoire de l’armée ou la naissance d’un héritier pour le roi. Ce terme a pris une signification encore plus profonde par l’utilisation qu’en ont fait les évangélistes. Car à la différence des autres « évangiles », la nouvelle annoncée en Jésus diffère de toutes les autres par sa radicale nouveauté. L’annonce de la naissance de l’enfant Dieu est une rupture inouïe dans ce retour perpétuel du « même » qui faisait dire à l’ecclésiaste. « Rien de nouveau sous le soleil ! » Et bien si, répond Saint Marc, cette bonne nouvelle, cet évangile porte un nom : Jésus, Christ, Fils de Dieu. Voici que l’infini entre dans le fini, que l’éternel s’inscrit dans le cours du temps et que l’incréé investit sa créature !
Jésus. Ce nom de Jésus, revêt lui aussi son importance, puisque Marie l’a reçu par l’ange Gabriel. Il résume à lui seul la mission de cet enfant : sauver l’humanité.
Christ : Le terme « christos » signifie : oint, qui en hébreux se traduit par messie. Le Christ, est donc cet homme, envoyé par Dieu pour accomplir les promesses des écritures et rendre l’alliance entre Dieu et les hommes définitive et inviolable.
Fils de Dieu : Jésus n’est plus, à la différence des prophètes, un homme choisit par Dieu pour établir une alliance. Il est Dieu lui-même, le Verbe, la 2ème personne de la trinité.
Jean Baptiste en a tressailli d’allégresse dans le ventre de sa mère. Son être et sa vie toute entière n’auront d’autre finalité que l’annonce de ce mystère. Il est la voix qui prépare le chemin devant Jésus. « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi ; je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales. »
A l’invitation du Baptiste, laissons-nous saisir par l’avènement du règne de Dieu parmi les hommes. Puissions-nous faire de notre Avent, une attente joyeuse de cet évangile, en préparant notre âme à recevoir l’enfant Dieu.
Don Louis Marie DUPORT