Ce dimanche est une invitation à la Louange ! Du prophète Zacharie en passant pas le psalmiste ou encore Jésus qui proclame la louange du Père, toutes les lectures nous y conduisent ! Et nous connaissons tous cette phrase de saint Ignace de Loyola : « l’homme est créé pour louer, respecter et servir Dieu notre Seigneur ». La louange y tient la première place ! Mais comment cela se traduit dans nos vies ? Comment concrètement nous louons le Seigneur et lui rendons notre adoration ? La suite du texte tiré de « principe et fondement des Exercices spirituels » peut nous y aider : « L’homme est créé pour louer, respecter et servir Dieu notre Seigneur et par là sauver son âme, et les autres choses sur la face de la terre sont créées pour l’homme et pour l’aider dans la poursuite de la fin pour laquelle il est créé. »
Le moins qu’on puisse dire est que ce texte met de l’ordre dans notre vie ! En effet, en répondant à notre vocation première : louer, respecter et servir Dieu c’est notre âme que nous sauvons. C’est dire combien la louange est nécessaire ! Et Dieu nous confie toute chose sur la terre pour nous aider à mieux le louer, le respecter et le servir.
Dans la louange de Dieu, nous reconnaissons que tout ce que nous pouvons considérer autour de nous, mais aussi en nous et en Dieu, est bien et bon ! La prière de louange n’est pas l’affaire d’un petit groupe. En effet, entre la prière monacale de l’office divin qui sent l’encens et les veillées de louange à Paray-le-Monial, les sensibilités sont étonnantes dans l’Eglise ! C’est chacun d’entre nous qui est appelé à louer Dieu, et pas tous de la même manière puisque Dieu nous a tous créés différents ! Mais c’est aussi toute l’Eglise, à laquelle notre Baptême nous a intégré, qui est appelée à faire monter auprès de Dieu une prière de Louange par la célébration de la liturgie.
Mais prenons nous vraiment le temps de Louer le Seigneur ? Souvent ce n’est pas le temps qui nous manque, mais l’intérêt. Au fond une question demeure : Est-ce que Dieu a besoin de nos prières ? La 4ème préface du Temps Ordinaire nous le rappelle : « Tu n’as pas besoin de notre louange et pourtant c’est toi qui nous inspires de te rendre grâce : nos chants n’ajoutent rien à ce que tu es, mais ils nous rapprochent de toi, par le Christ, notre Seigneur. » La prière de louange nous rapproche de Dieu ! Nous pourrions presque dire que ce qui intéresse Dieu c’est celui qui loue, plus que la louange. Nous sommes appelés à nous offrir en sacrifice de louange, la vraie louange à un prix. La vraie louange nous fait sortir de nous et nous conduit au service comme le disait saint Ignace. C’est en sortant de soi, en veillant aux autres qui louent à côté de nous, en veillant à l’unité, que notre louange deviendra un témoignage auprès du monde.
Alors profitons de ce temps de vacances pour donner au Seigneur la louange qui lui revient ! Afin d’élargir notre prière nous pouvons louer sans utiliser les mots habituels : louange, rendre grâce, merci ou amen. Remplaçons les par des expressions nouvelles : je t’admire Seigneur, je t’honore, je te respecte… et soyons précis ! Un beau compliment procure toujours plus de joie que plusieurs généralités hasardeuses. Mais surtout demandons l’assistance de l’Esprit Saint (dans toutes les langues s’il le faut) car nous devons le reconnaître, nous ne savons pas prier comme il faut.
C’est par Lui que notre humilité nous mènera à la Louange.
D. Christophe GRANVILLE
L’Entraide Paroissiale cherche un studio pour une dame seule. Contacter le presbytère
Bravo et merci aux volontaires qui se sont rendus disponibles samedi dernier pour une petite matinée de nettoyage à Notre-Dame de la Paix !
Samedi 20 juin, les paroissiens de Sainte Bernadette étaient invités à un barbecue quelque peu atypique : ce barbecue avait en effet pour but de faire connaître l’Eglise à des personnes qui en sont un peu éloignées. Ainsi, beaucoup de paroissiens ont pu inviter des amis, collègues, voisins, ou connaissance à participer à ce moment de rencontre festif. Pour l’occasion, la cour de Sainte Bernadette était décorée de ballons et les prêtres de Saint-Raphaël se sont rendus disponibles pour aller à la rencontre de tous. Merci à tous les organisateurs de cette belle journée!
Ici on s’aime, ici on prie !
L’évangile de ce dimanche est assez difficile à écouter tant le Christ se montre exigent : « Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi. Qui a trouvé sa vie la perdra ; qui a perdu sa vie à cause de moi la gardera. »
Pourquoi faudrait-il préférer l’amour de Dieu à tout autre affection ? Faut il vraiment perdre sa vie pour la trouver ?
Ces invitations du Christ à ne rien lui préférer et à lui abandonner jusqu’à notre propre vie sont d’autant plus difficiles à accepter à notre époque où la science nous promet l’avènement d’une ère nouvelle dans laquelle la souffrance et la mort seraient bientôt éradiquées.
Cet homme nouveau, forgé du dehors par la science, n’est-t-il pas préférable à cet homme nouveau (au sens de transformé intérieurement par la grâce) que nous annonce saint Paul dans la deuxième lecture ?
Gustave Thibon s’est posé cette question dans le dernier chapitre de l’ignorance étoilée et voici un extrait de sa réponse :
« Supposons un parfait aménagement de la nature et de la société et la mort vaincue. Peut-on rêver, au niveau du profane et du temporel, une situation plus positive ? Y verrez-vous alors le point d’insertion privilégié du surnaturel ? Et rendrez-vous sans restriction, grâce à Dieu, d’avoir permis ce progrès qui nous condamnerait à ne jamais le rejoindre, à ne jamais connaître l’heure nuptiale où, le voile des apparences se déchirant, la foi se dissout dans l’évidence? Ou bien préférerez-vous la croix au paradis artificiel et la mort en Dieu à l’immortalité sans Dieu? La survie du christianisme dépend de notre choix dans cette alternative. Question limite, je le répète, et qui ne sera sans doute jamais posée en termes aussi tranchants, mais qui éclaire d’en haut l’ensemble de nos réactions devant les prodigieuses mutations du monde moderne. Suivant qu’on y répond dans un sens ou dans l’autre, on met son espérance suprême dans l’éternité ou dans l’avenir, on opte pour le Dieu qui s’est fait homme ou pour l’homme qui s’est fait Dieu. »
Or le Christ dans l’Evangile d’aujourd’hui, est clair ! Il nous invite à perdre notre vie (c’est à dire à accueillir la mort), pour pouvoir la garder (c’est à dire recevoir une vie nouvelle)… Il nous invite pour reprendre les mots de Thibon, à préférer « la réalité invisible d’une éternité sans avenir » au « mirage éclatant d’un avenir sans éternité. »
La prière de Saint François d’Assise se termine ainsi : « O Seigneur, que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler, (…) Car (…) c’est en s’oubliant qu’on se retrouve, c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie. »
Puisque seule la résurrection nous plonge dans cette vie nouvelle que le temps ne peut nous donner, il s’agit pour nous de rejeter une immortalité qui nous priverait de l’éternité !
Puissions nous dire « oui » à cette parole de Dieu : Oui, Seigneur, je veux bien aller jusqu’à perdre ma vie pour qu’elle soit totalement revivifier en Toi !
Comme le dit le Credo : J’attends la résurrection de la chair et la vie éternelle !
D. Louis-Marie DUPORT
Le 4 juillet prochain, D. Grégoire, D. Jacques et D. Jean-Yves fêteront leur 25 ans de sacerdoce.
Nous invitons tous les amis et paroissiens de Saint-Raphaël à s’unir physiquement ou spirituellement à cette célébration.
Nous nous retrouverons le 12 juillet à Arles
Messe à 11.00 à Saint Trophime (Arles) – Repas partagé dans les jardins du Carmel d’Arles
Voilà une affirmation de Jésus qui fait parfois sourire ceux pour qui ce n’est pas une opération difficile… Il ne s’agit apparemment pas de la nouvelle la plus importante de l’évangile. Savoir que Dieu connait le nombre exact de nos cheveux nous amuse un peu mais ne va peut-être pas changer notre vie. On préfère poursuivre un peu la lecture de l’évangile à la recherche d’une information plus existentielle. Pourtant, si Jésus a pris la peine de le dire et si l’évangile le conserve si précieusement, c’est peut-être que cette parole n’est pas si anodine. A y regarder de plus près, on peut en tirer les réflexions suivantes.
Premièrement, il y a quelque chose d’infini en moi que je ne connais pas et que Dieu connait parfaitement. Si c’est vrai pour les cheveux, c’est vrai de tout. Chacun est un mystère à ses propres yeux. La profondeur, la hauteur de notre être profond, nous ne pouvons pas les mesurer. Il y a bien quelque chose d’infini en nous. La valeur de nos actes que notre Père voit dans le secret nous échappe mais ne lui échappe pas. « Ton Père voit ce que tu fais dans le secret, il te le revaudra » (Cf. Matthieu 6, 4.6.18).
En second lieu, cet infini qui m’échappe et que Dieu connait ne l’empêche pas de s’intéresser au détail. Chaque cheveu est compté ! Chacun est connu de Dieu. Paradoxalement, ce qui nous parait revêtir le moins d’importance retient l’attention inconditionnelle de Dieu. Parfois nous nous cachons à nous-même ce qui est important pour nous alors qu’en toute honnêteté la perte des cheveux, par exemple, peut devenir un traumatisme. Quant à Dieu, il assume parfaitement que c’est important. Chaque détail de nous-même compte. Et Dieu le prend en charge paternellement.
Quant à nous, ayant entendu notre vocation : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait ! » (Matthieu 5, 48), comment pouvons-nous nous en inspirer pour mieux nous aimer les uns les autres ? Si Dieu nous aime ainsi nous devons, nous aussi, aimer de la même manière. Savons-nous considérer l’infini en chaque personne ? Savons-nous ne pas enfermer les gens dans des cases ou des catégories ? Pouvons-nous remarquer chez chacun quelque chose qui nous dépasse et nous en émerveiller ? Sommes-nous également capables de porter attention aux mêmes personnes dans le détail ? Sans dire trop vite que ça n’a pas d’importance ? Car Dieu lui-même y accorde certainement beaucoup d’importance !
Savoir que nos cheveux sont tous comptés est finalement assez bouleversant puisque cela dit quelque chose de la façon dont Dieu nous aime et indique donc aussi la façon dont nous sommes appelés à aimer !
D. Martin PANHARD