La semaine du 23 au 28 février 2020 a eu lieu le traditionnel camp-ski de l’aumônerie. Mais nouveauté cette année, il a réuni les paroisses de Saint-Raphaël, de Fayence, et de Toulon/Sainte Thérèse. C’est ainsi qu’une joyeuse troupe de 60 jeunes a rejoint la belle station de Valmorel en Savoie. Au programme : du ski bien évidemment, mais également des temps spirituels (Laudes, Messe, adoration…), des veillées festives et des topos organisés par les jeunes, des repas et des temps partagés. Nous sommes tous ensemble rentrés dans le temps du Carême par la Messe des Cendres. Désormais redescendus de la montagne, tous garderont de beaux souvenirs de ce camp ski/spi. Deo Gratias
Selon la présentation de Matthieu qui diffère de Marc et Luc, Jésus transfiguré apparaît surtout comme le nouveau Moïse, rencontrant Dieu sur un nouveau Sinaï (le Thabor) dans la nuée. Le visage lumineux, il est assisté des deux personnages de l’Ancien Testament qui ont bénéficié de révélations sur le Sinaï. Moïse et Elie personnifient la Loi et les Prophètes que Jésus vient accomplir. La voix céleste ordonne de l’écouter comme le nouveau Moïse et les disciples se prosternent en révérence du Maître. Quand l’apparition se termine, Jésus reste seul car il suffit comme docteur de la Loi parfaite et définitive. Sa gloire n’est d’ailleurs que transitoire car il est aussi le Serviteur souffrant ainsi décrit par Isaïe : « Voici mon serviteur que je soutiens, mon élu en qui mon âme se complaît » (Isaïe 42,1). Les mots du prophète sont presque les mêmes que ceux du Père !
Moïse a été choisi par Dieu pour libérer son peuple de l’esclavage d’Egypte et l’emmener 40 ans au désert. Au Sinaï, Dieu éprouve son peuple et le purifie tandis qu’il se révèle à Moïse en chargeant ce dernier, d’annoncer au peuple la grandeur et les promesses du Dieu unique qui « est celui qui est » (Exode 3,14). Tout notre programme de Carême est là ! Dans son humanité, le Verbe est venu nous libérer de l’esclavage du péché et nous attire au désert, poussés par l’Esprit, pour y être purifiés et prendre les moyens nécessaires pour écouter Dieu et le suivre, afin de devenir missionnaire et de l’annoncer au monde ; sur la montagne de la Salette, le 17 septembre 1846, la Vierge a demandé aux deux enfants : « Vous le ferez passer à tout mon peuple ». C’est un Christ glorieux (Thabor) et souffrant (la Passion) que nous devons annoncer !
Il y a moins de trois semaines, 53 d’entre nous étions sur le mont Thabor pour méditer ce même Evangile. Dans une démarche de pénitence et de conversion qui annonçait déjà le Carême, chacun a été invité à laisser la lumière du Christ venir sur lui. Cela signifie présenter au Seigneur notre part de ténèbres, ces régions de notre être, ces passages de nos vies qui nous font honte. Tous les pèlerins pouvaient écrire sur un papier (saint Ignace de Loyola enseignait qu’on se convertit en écrivant, faisant écho à son expérience personnelle, par la rédaction des Exercices spirituels), papier sur lequel chacun écrivait une ou plusieurs ténèbres de sa vie, obscurités présentées à la lumière miséricordieuse du Christ. Tous ces papiers ont été déposés sur les marches obscures et descendantes de la crypte du Thabor. Ils y sont restés. Chacun est reparti en abandonnant sur ce lieu de lumière, une part de ses ténèbres. Et si ce Carême 2020, et si ce dimanche de la Transfiguration était pour celui et celle qui lisent ces lignes, l’occasion, le moment de faire la lumière sur sa vie pour arriver au matin de Pâques, transfiguré de la gloire et de l’amour de Dieu ?
D. Stéphane PELISSIER
MESSE UNIQUE À 19H À LA BASILIQUE POUR TOUTE LA FAMILLE PAROISSIALE
Pas de Messes à 8h à la Basilique ni à 18h à Sainte-Bernadette
HORAIRES DES CHEMINS DE CROIX
12h30 : Notre-Dame de la Victoire
15h : Notre-Dame de la Victoire
Sainte-Bernadette, Notre-Dame de la Paix
17h30 : Agay
3ème VENDREDI DU PARTAGE (20 mars)
18h : Permanence de Confessions
19h : Messe unique à la Basilique
Pas de Soupe de Carême
CONFÉRENCES 2020 : les vertus
20 mars : Justice (D. Christophe)
27 mars : Force (D. Louis-Marie)
3 avril : Prudence (D. Martin)
Un deuxième pèlerinage en famille paroissiale est déjà programmé !
Il aura lieu du 1er février au 11 février 2021 avec le même guide-conférencier
Pèlerinage classique de 11 jours (vol direct en journée depuis Nice)
A inscrire dès maintenant sur votre agenda
Après la petite porte du Carême qu’est le mercredi des Cendres, nous entrons, avec la solennité de ce dimanche, par la grande porte dans ce temps de conversion. A l’heure où cet éditorial est écrit, nous ne connaissons pas encore le contenu du message du pape François pour le Carême 2020, mais seulement son thème : « Laissez-vous réconcilier avec Dieu ». Oui, le Carême est un temps de grâce où comme le Christ, nous allons être conduits par l’Esprit. La destination est le désert. A la lecture des tentations que Jésus subit, nous découvrons que le désert n’est pas un lieu de tranquillité. Le carême n’est pas une fuite du monde pour prendre du temps pour « soi » ou pour « se retrouver ». Le carême nous éprouve en nous remettant énergiquement en face de l’essentiel.
C’est en étant éprouvé, que se révèlent notre fragilité mais aussi nos ressources intérieures et notre force spirituelle. L’Esprit-Saint nous conduit plus loin que nos propres ressources naturelles comme notre bonne santé, notre courage ou encore notre raison. Là où humainement nous semblons être « à bout », notre âme et la vie de Dieu en elle prend le relais. Son aide passera par sa Parole comme on le voit avec Jésus. Jésus cite la Parole de Dieu de mémoire, il la connaît, il en vit. Cela ne peut que nous interpeler : Pourquoi ne donnerions-nous pas un peu plus de place à la parole de Dieu pendant ce Carême : se mettre à son écoute et la méditer ? La Parole de Dieu est vivante, elle nous rejoint. Elle ne repart pas sans porter du fruit.
Les trois tentations de Jésus font aussi référence aux trois tentations du peuple hébreu dans le désert. La faim, où le peuple vient à regretter les oignons et les concombres d’Egypte. La mise à l’épreuve de Dieu lors du manque d’eau à Massa. Et l’adoration du veau d’or. Là où le premier Israël a échoué, Jésus, qui incarne le nouvel Israël, inaugure sa victoire définitive sur le mal.
Arrêtons-nous plus particulièrement sur la première et la deuxième tentation. Jésus nous invite d’abord à prendre soin de la vie de notre âme et pas seulement de nos appétits terrestres. Le pain qui remplit notre estomac est nécessaire ! Mais Jésus rétablit un ordre dans notre vie. Le fait même de parlementer avec le mauvais nous éloigne de l’essentiel : notre relation à Dieu. C’est cela qui prime sur le reste. Sinon, nous ne voyons plus les choses de la terre comme un don de Dieu et nous cherchons sans cesse à combler notre cœur de choses limitées. Le diable est plus malin que nous et sa duplicité nous trompe. Il veut nous éloigner de Dieu et fausser notre regard sur la bonté du Seigneur.
Dans la deuxième tentation, le Diable emploie également la Parole de Dieu !
Il cite le Psaume 91. Plus subtilement, le diable poursuit ses recherches sur Jésus. Est-il le Fils de Dieu, oui ou non ? Le miracle des pierres transformées en pains aurait fait l’affaire. Mais Jésus n’a pas cédé. En revanche, si Jésus accepte de se jeter du haut du Temple, il ne pourra rien lui arriver. Surtout s’il est le Fils de Dieu ! Dans cette tentation, on voit pour nous le danger de vouloir employer Dieu à notre service. Dieu n’est pas là pour subvenir à tous nos manquements comme un super médecin. La prière n’est pas faite d’abord pour notre bien, mais elle est destinée à rendre à Dieu l’adoration qui lui revient. Tant mieux si nous en sortons apaisés, etc… mais ne nous étonnons pas de ne pas toujours être sur un petit nuage en sortant de la prière ! Ne nous servons pas de Dieu ou de ses œuvres pour nous. Servons Dieu, le reste nous sera donné de surcroît. Un danger classique est de trop « psychologiser » la prière alors qu’elle concerne d’abord la vie de notre âme.
Puissions-nous nous porter les uns les autres dans une prière fraternelle tout au long de ce Carême ! Et laissons-nous nous réconcilier avec Dieu !
D. Christophe GRANVILLE
Comme chaque année, le 11 février, la fête de Notre-Dame de Lourdes coïncide avec la Journée Mondiale des Malades. Donc, en cet après-midi ensoleillé du mardi 11 février 2020, la paroisse Sainte-Bernadette avait organisé une très belle cérémonie pour fêter ce double événement.
Dès 14h, les futurs onctionnés ainsi que celles et ceux qui allaient recevoir la bénédiction des malades ont été accueillis puis installés dans l’église par les membres du Service évangélique des Malades, de l’Aumônerie de l’hôpital ainsi que par l’équipe des Hospitalières de Lourdes.
Le chapelet récité à 14h30, fut suivi d’une très belle messe au cours de laquelle, 18 paroissiennes et paroissiens reçurent le Sacrement des Malades. 14 autres personnes ont reçu la Bénédiction des Malades en fin de messe.
Après cette bénédiction, l’assistance nombreuse partit alors en procession vers la grotte puis se retrouva autour d’un très bon goûter servi par une superbe équipe de bénévoles.
Merci à toutes et à tous pour votre implication dans la très belle réussite de cette journée.
Mercredi 5 février a eu lieu la traditionnelle cérémonie annuelle de l’Enfance Missionnaire au patronage.
Mais de quoi s’agit-il ? Un peu d’histoire s’impose : au 19eme siècle, un évêque français, Monseigneur de Forbin JANSON, souhaitait aider les enfants de Chine qui vivaient dans la misère et ne connaissaient pas Jésus. Il eut une belle idée : grâce à leur prière, à leur générosité, les enfants français pourraient aider les missionnaires, et les missionnaires pourraient ainsi aider les enfants chinois. Les jeunes français acceptèrent le défi et le 9 mai 1843 naquit l’œuvre de l’Enfance Missionnaire (actuellement elle est partout dans le monde). Sa devise est : « les enfants aident les enfants ». Aujourd’hui, les enfants qui souhaitent s’engager reçoivent, de la part du Pape, un diocèse. Ils vont ainsi pouvoir prier tous les jours pour les enfants de ce diocèse (en récitant un « Je vous salue Marie » et en invoquant les trois saints patrons missionnaires : Sainte Thérèse de l’enfant Jésus, Saint François-Xavier, bienheureux Charles de Foucauld), apporter de temps en temps une pièce de 1€, ou des timbres oblitérés qui sont ensuite envoyés à un missionnaire qui, en échange, peut obtenir des médicaments.
C’est ainsi qu’environ 30 enfants du patronage de Saint-Raphaël, en présence de leurs familles, se sont engagés ou réengagés à aider les enfants d’un diocèse.
Les parents ont bien prié pour leurs enfants et ces derniers ont pu chanter : « la croix et la ceinture, pour nous rien n’est trop dur, MISSION ! ». Par l’Oeuvre de l’Enfance Missionnaire, la devise du patronage prend tout son sens : « Ici on joue, ici on prie ! ».
Chers amis,
Pour la 28ème Journée Mondiale du Malade, notre Pape François vient d’écrire un beau message qui mériterait d’être retranscrit dans son intégralité. En voici cependant quelques extraits qui, je l’espère, vous aideront à en estimer la valeur.
Le Oape cherche tout d’abord à entrer dans le regard même que Jésus pose sur notre humanité blessée en commentant Matthieu 11,28 : « Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau et moi je vous soulagerai ». Ces paroles de Jésus indiquent le mystérieux chemin de la grâce qui se révèle aux simples et qui offre un soulagement à ceux qui peinent et qui sont fatigués. Ces mots expriment la solidarité du Fils de l’homme face à une humanité affligée et souffrante. (…). Jésus regarde l’humanité blessée. Lui, il a des yeux qui voient, qui s’aperçoivent, car ils regardent en profondeur. Il ne s’agit pas d’un regard rapide et indifférent, mais qui s’attarde et accueille tout l’homme et tout homme dans sa condition de santé, sans écarter personne, mais en invitant chacun à entrer dans sa vie pour faire une expérience de tendresse.»
Si Jésus est ainsi capable d’avoir un tel regard, c’est parce qu’il s’est fait faible lui-même, faisant ainsi l’expérience de la souffrance humaine et recevant à son tour le réconfort du Père. De fait, seul celui qui fait personnellement cette expérience saura être un réconfort pour l’autre.
Le Pape François insiste ensuite sur l’importance d’entrer nous même dans ce regard du Christ en prenant en compte toutes les dimensions de la personne malade.
Il apparaît alors nécessaire de personnaliser l’approche à l’égard du malade, non plus seulement en soignant mais aussi en prenant soin, pour une guérison humaine intégrale. Lorsqu’elle est malade, la personne ressent que, non seulement son intégrité physique est compromise, mais aussi ses dimensions relationnelle, intellectuelle, affective et spirituelle. Elle attend donc, en plus des thérapies, un soutien, une sollicitude, une attention… en somme, de l’amour. En outre, aux côtés du malade, il y a une famille qui souffre et qui demande, elle aussi, réconfort et proximité.
Puis, s’adressant plus particulièrement aux agents du monde de la santé, le pape rappelle que toute intervention diagnostique, préventive, thérapeutique, de recherche, de soin et de rééducation, s’adresse à la personne malade, où le substantif « personne » prime toujours sur l’adjectif « malade ». Par conséquent, votre action doit tendre constamment à la dignité et à la vie de la personne, sans jamais céder à des actes de nature euthanasique, de suicide assisté ou de suppression de la vie, pas même quand le stade de la maladie est irréversible.
(…) La vie doit être accueillie, protégée, respectée et servie, de la naissance à la mort : c’est à la fois une exigence tant de la raison que de la foi en Dieu auteur de la vie. Dans certains cas, l’objection de conscience est pour vous le choix nécessaire pour rester cohérents au « oui » à la vie et à la personne. En tout cas, votre professionnalisme, animé par la charité chrétienne, sera le meilleur service rendu au vrai droit humain : le droit à la vie. Quand vous ne pouvez pas guérir, vous pouvez toujours soigner grâce à des gestes et à des procédures qui apportent soulagement et réconfort au malade.
Puissions nous répondre ensemble à l’invitation de notre Pape, pour que l’Eglise puisse toujours être l’« auberge » du bon Samaritain qu’est le Christ (Luc 10, 34)
Don Louis-Marie DUPORT
Consécration à Marie : 2eme conférence donnée le 11 février 2020 par Bernard
Marie : Fille du Père