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Accepter de mourir pour un homme juste, c’est déjà difficile

Accepter de mourir pour un homme juste, c’est déjà difficile 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Beaucoup d’entre nous ont suivi avec effroi le drame qui s’est joué à Annecy le 8 juin dernier. Un homme armé d’un couteau a commis des atrocités dans un parc, attaquant principalement des enfants. Il est de notre devoir de prier pour les victimes de cette attaque qui ont besoin de soutien. Portons-les dans nos prières quotidiennes, même une fois l’émotion passée.
Durant cette attaque, plusieurs personnes ont agi avec bravoure. Elles ont fait ce qui leur était possible afin d’assister les blessés, contrer l’agresseur, prévenir les secours. Il est beau de voir le meilleur de l’homme au grand jour dans des heures sombres comme celles-ci. Et, lorsque nous lisons la seconde lecture de ce dimanche, comment ne pas penser à elles : « Accepter de mourir pour un homme juste, c’est déjà difficile ; peut-être quelqu’un s’exposerait-il à mourir pour un homme de bien » (Rm 5,7). Accepter de prendre des risques, c’est-à-dire dans ce cas risquer de perdre la vie, est quelque chose qu’on imagine difficile et qui dépend certainement de bien des facteurs. Beaucoup d’hommes cependant sont parvenus à faire don de leurs vies pour sauver une autre vie. Peut-être que certains d’entre nous connaissent le chant « les excuses de l’aspirant », un chant que l’on apprend aux jeunes scouts en souvenir d’Albert HATSWELL tué lors de son second sauvetage à l’âge de 12  ans :
Chef de patrouille, excusez-moi : Je n’irais pas au camp. Pourquoi ?
Il faut bien que je vous le dise : je suis couché, tout simplement.
Je vais vous raconter comment cela m’arrive.
J’étais dans la rue : une auto filait tout droit sur un marmot,
L’accident allait être atroce, alors mon sang n’a fait qu’un tour,
Et je me suis élancé pour sauver ce gosse.
Il était temps ! Mais, après ça, je ne sais ce qui se passa,
Car l’auto m’a jeté par terre, et, du trottoir de gens rempli,
Je me suis trouvé dans mon lit, près de ma mère.
J’ai beaucoup de mal au côté… Le docteur qui m’a visité
Dit qu’il se peut bien que j’en meure ; pour être prêt à tous moments,
J’ai reçu tous les sacrements, et Maman pleure…
Faut pas me traiter de martyr ! L’auto n’a pas pu ralentir.
Le chauffeur a perdu la tête ! Moi, je cherchais l’occasion
De faire ma Bonne Action, et je l’ai faite.

Comme le dit saint Paul, donner sa vie pour quelqu’un de bon est déjà difficile. Le Christ, lui, a donné sa vie pour le monde, monde qui pourtant le rejette par les péchés qu’il commet inlassablement. Cet évènement doit nous rappeler l’amour immense de Dieu pour nous, amour que nous avons pu contempler vendredi dernier en priant devant la statue du sacré cœur au jour où l’on en fait mémoire.
Que nous allions bien, que nous ayons des ennuis, n’oublions jamais l’acte d’amour de notre Dieu qui donnant sa vie sur la croix, la donna pour des hommes qui l’avaient rejetée et qui ne méritaient pas un tel sauveur.

……………………………………………………………. Don Bruno de LISLE

Accompagnateurs de Catéchuménat

Accompagnateurs de Catéchuménat 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Réunion pour les accompagnateurs de catéchuménat, futurs accompagnateurs et intéressés !
Vendredi 2 juin salle don Bosco à 19h30.
N’hésitez pas à venir découvrir cette belle mission où le Seigneur vous appelle peut-être aussi. Immense privilège que Dieu nous fait en nous confiant ses enfants, pour que nous les Lui ramenions par l’entrée dans la vie de la foi et dans l’église. Source de joie et édification mutuelle assurée !!

Baptêmes de quatre adolescents

Baptêmes de quatre adolescents 2560 1437 Paroisses de Saint-Raphael

Retraite de confirmation des adultes à Toulon

Retraite de confirmation des adultes à Toulon 2560 1915 Paroisses de Saint-Raphael

Nos confirmands adultes se sont préparés à recevoir l’effusion plénière du Saint-Esprit à la Pentecôte lors du sacrement de confirmation. Ils seront fin prêts pour annoncer les merveilles de notre Seigneur aux nations !

Notre Dame du Cénacle

Notre Dame du Cénacle 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Entre l’Ascension et la Pentecôte, la première église naissante était rassemblée dans la chambre haute du Cénacle conformément à ce que Jésus leur avait demandé. « Au cours d’un repas qu’il prenait avec eux, il leur donna l’ordre de ne pas quitter Jérusalem, mais d’y attendre que s’accomplisse la promesse du Père » (Ac 1,4). Le temps de la foi – sans avoir vu le visage du Christ – commence. Les onze apôtres et quelques disciples étaient réunis autour de la Vierge Marie en attendant cette «  force d’en haut » dont ils devaient être revêtus « Jean a baptisé avec l’eau, vous, c’est dans l’Esprit Saint que vous serez baptisés d’ici peu de jours. » (Ac 1,5). Toute l’Eglise y est concentrée, persévérant dans la prière, faisant mémoire de Jésus, de ses paroles, de ses promesses. Le résultat de cette attente fervente avec la Vierge-Marie c’est l’irruption de l’Esprit-Saint : ils en sont baignés et revêtus.
En sortant du Cénacle, à la simple prédication du cœur de la foi par Saint Pierre, trois mille personnes se joignirent à eux : « Cet homme, [Jésus] /…/ vous l’avez supprimé en le clouant sur le bois par la main des impies. Mais Dieu l’a ressuscité en le délivrant des douleurs de la mort, car il n’était pas possible qu’elle le retienne en son pouvoir. » (Ac 2,23-24) puis « Dieu l’a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous aviez crucifié. » (Ac 2,36).
Nous voyons là l’œuvre de l’Esprit-Saint quand nous le laissons agir dans nos vies. Il démultiplie tout à l’infini et donne la vraie fécondité à toutes nos actions. Lui qui préside déjà la Création du monde, lui qui est donateur de vie, lui qui se donne à des personnes en particulier pour des missions prodigieuses veut agir dans nos cœurs et dans nos vies. Jésus nous a bien dit que notre Père du ciel donnera l’Esprit-Saint à ceux qui le lui demandent. (Lc 11,13)
Par l’Esprit-Saint nous changeons d’échelle de mesure, nous ne nous contentons plus d’essayer d’être de bonnes personnes, fidèles à nos devoirs un peu comme les pharisiens de l’évangile, nous laissons Dieu agir à sa mesure. Celle-ci dépassera toujours infiniment ce que nous aurions pu imaginer ou concevoir, c’est la vraie mesure dont Dieu et le monde ont besoin. Par l’Esprit-Saint, nous prierons le Père en Esprit et en Vérité, ajustés à la nature de Celui en présence de qui nous souhaitons nous tenir. Par l’Esprit-Saint nous trouvons la force d’aimer comme Jésus a aimé, jusqu’à l’excès.
A l’école de Marie au Cénacle, demandons avec ferveur le renouvellement de cette force d’en haut dont nous avons été revêtus à notre Confirmation. Demandons pour ceux qui la recevront ce dimanche de Pentecôte qu’ils ne laissent pas ce trésor enfoui dans un champ. Alors nous pourrons comme la Vierge-Marie nous laisser conduire par l’Esprit-Saint et communiquer le Christ aux autres, jusqu’aux extrémités de la Terre !

Don Marc-Antoine CROIZE POURCELET

« Un langage mystérieux, mais de vérité »

« Un langage mystérieux, mais de vérité » 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Le chapitre quatorzième de saint Jean n’est pas le plus facile à comprendre pour nous et pourtant il nous apprend de nombreuses choses sur le Père, le Fils et l’Esprit Saint. Ce n’est pas un chapitre sur lequel il faut passer succinctement, au contraire, il est bon de lire et de relire ces passages pour chercher et comprendre la relation entre les trois personnes de la Trinité.
« Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous » (Jn 14, 16) : Jésus prie le Père. Voilà un point qui peut nous surprendre. Dans la prière on peut comprendre qu’il y a un supérieur et un inférieur. Lorsque nous prions Dieu, nous savons bien qu’Il est infiniment plus grand que nous. Ici, si Jésus prie le Père, c’est en tant qu’homme. Plus loin dans l’évangile, toujours au chapitre quatorze, Jésus dit que le Père est plus grand que lui : « Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le Père, car le Père est plus grand que moi » (Jn 14, 28). Il faut également comprendre cette phrase comme la parole d’un homme qui a la mission de faire la volonté du Père. En-soi le Fils n’est nullement inférieur au Père, mais la mission de Jésus est de nous faire comprendre que nous devons aller vers le Père.
« L’Esprit de vérité, lui que le monde ne peut recevoir, car il ne le voit pas et ne le connaît pas ; vous, vous le connaissez, car il demeure auprès de vous » (Jn 14,17) : Pour voir l’Esprit Saint, il faut avoir la foi. Il est toujours avec nous, auprès de nous, agissant même lorsque nous sommes dans la difficulté. Le monde lui ne le voit pas et par voie de conséquence, ne peut pas le connaître. C’est uniquement par la foi en regardant le monde avec les lunettes de la foi que nous pouvons voir l’Esprit, le connaître et l’aimer.
« En ce jour-là, vous reconnaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et moi en vous » (Jn 14,20) : Voilà une phrase mystérieuse mais réconfortante. La foi nous rend unie avec Dieu d’une manière que nous ne parvenons pas à bien comprendre. Pourtant, si nous reconnaissons que Jésus est dans le Père, nous entrons dans une communion intime avec Dieu. C’est un langage mystérieux, mais de vérité dont le centre est la confiance que nous portons en Dieu. Cette communion peut être d’une grande profondeur, d’une profondeur dont la mesure est notre foi. C’est pourquoi les Saints vivent d’une intimité avec Dieu qui nous étonne puisque Dieu est en eux d’une manière très vive.
Que cet évangile nous aide à comprendre d’avantage le mystère de Dieu, qu’en le comprenant, nous souhaitions le chercher encore plus, et qu’en le cherchant, nous l’aimions sans cesse.

Don Bruno de LISLE

Pèlerinage à Paray Le Monial

Pèlerinage à Paray Le Monial 2016 1512 Paroisses de Saint-Raphael

Partis avec la pluie et les bouchons nous nous sommes arrêtés à Verosvres pour visiter la maison natale de Sainte Marguerite-Marie Alacoque. Puis, nous sommes arrivés dans notre bel hôtel tout rénové. Notre soirée s’est passée en prière et adoration devant le Saint-Sacrement dans la Chapelle Saint Jean. Le programme du dimanche était intense, rythmé par les prières et les visites : tout d’abord les Laudes dans la chapelle des Apparitions où nous avons pu admirer la magnifique fresque de Jésus entouré de halos de lumière apparaissant à Marguerite-Marie et la châsse de la Sainte ; temps de Lectio Divina dirigé par Don Bruno dans la chapelle de l’hôtel ; messe dominicale dans la Grande Basilique où Don Bruno à fait la lecture de l’Evangile. L’après-midi nous avons eu une conférence par le recteur des Chapelains sur la vie de Sainte Marguerite-Marie et les apparitions en lien avec le contexte historique du temps de Louis XIV, époque des apparitions de Jésus à Sainte Marguerite-Marie. Visite du parc des Chapelains, de la Chapelle Saint Claude la Colombière et, pour certains, le musée du Hiéron. Après les Vêpres et le repas : balade nocturne. Le lundi retour joyeux après la messe chez les Clarisses. Ce petit pèlerinage fût riche de rencontres et de visites de beaux lieux saints qui nous enracinent dans la foi.

Est-ce égoïste de désirer pour soi le Paradis

Est-ce égoïste de désirer pour soi le Paradis 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Dans notre évangile, ce dimanche, Jésus dit nous avoir préparé une place dans son Royaume. Mais au fait…. Est-ce égoïste de désirer le paradis pour soi même ?
Pour répondre à cette question nous devrons distinguer deux sortes d’amour.
Amour d’amitié et amour de convoitise.
Dans l’amour il y’a toujours un bien en jeu (quelques euros que je donne au pauvre, le paradis que Dieu nous donne, du comté pour l’anniversaire de Don Louis Marie.)
Les exemples nous disent aussi combien, pour que l’amour existe, il est nécessaire qu’une personne soit présente pour que ce bien soit donné. Même dans l’expression « j’aime le comté », le bien est le goût salé et fruité du comté, et la personne est…moi même. Si j’aime une autre personne on parlera d’amour d’amitié, si c’est moi même que j’aime, on parlera d’amour de convoitise.
L’amour d’amitié est oblatif : on veut le bien de la personne pour elle même. C’est un amour altruiste.
L’amour de convoitise est captatif : j’aime une réalité, pour le bien qu’elle m’apporte. C’est un amour de soi.
L’amour d’amitié est parfait.
C’est la plus belle forme d’amour, car la personne est aimée pour elle-même, en cherchant son bien. Quand j’aime Dieu de cette façon, on appelle ça la Charité. J’aime Dieu, indépendamment de ce qu’il fait pour moi ! « La charité est serviable, elle ne cherche pas un intérêt, elle supporte tout. » 1Co 13, 4-7.
Un amour de convoitise est imparfait.
Aimer quelqu’un de convoitise, c’est aimer une personne pour ce qu’elle m’apporte. Mais ce n’est pas une question morale. Parfait et imparfait ne veulent pas dire bien et mal. Cette distinction veut juste nous dire qu’il y a un amour meilleur que l’autre.
Aimer de convoitise peut être bon ! Il n’est pas mauvais de désirer pour soi ce qui est bon  ! (air, eau, nourriture…). De plus si ces choses me sont données par une autre personne, il n’est pas mauvais de l’aimer pour ce qu’elle m’apporte. C’est ce qui se passe quand je désire le Ciel et que cela me fait aimer Dieu. De plus Dieu veut lui-même que nous l’aimions ainsi ! Il veut être notre sauveur, (Is 43,3). Lui seul peut nous donner le paradis, qui est l’accomplissement de notre vie.
La purification nécessaire
Il faudra nécessairement, cependant, que mon amour de convoitise soit purifié. On ne désire pas le Ciel comme on désire du Comté. Si le Bien en jeu devient supérieur à celui qui me donne ce bien, alors mon amour est injuste. Il devient égoïste. Saint Augustin a une belle expression  : « le péché c’est l’amour de soi jusqu’au mépris de Dieu. » Nous devons veiller à ne pas nous faire manger par notre égoïsme. Mais le désire du Ciel ne peut être égoïste, car mon Ciel, c’est Dieu. Vouloir le Ciel, c’est vouloir ordonner ma Vie à lui. Dieu n’est pas le moyen de mon bonheur. C’est Lui que j’aime plus que moi. Le ciel étant une vie de communion avec Dieu et les autres, l’égoïsme ne peut trouver sa place que dans le désir que nous en avons. Tout dépend de la façon dont nous désirons recevoir cette récompense.
Est ce que l’amour pur doit être purifié aussi ?
Et bien, paradoxalement, oui ! Le même travail est nécessaire. Dans le désintéressement qu’on peut avoir dans une relation gratuite d’amitié, l’orgueil peut se dissimuler : celui de ne pas vouloir nous reconnaître petite créature face au créateur. Seul Dieu, en effet, ne reçoit rien quand il aime. Il est le seul à ne pas avoir de besoin ! ( vouloir ne rien recevoir ressemble beaucoup au péché d’orgueil de Satan et même… au péché originel = c’est une très nocive indépendance)
Dieu veut qu’on ait des désirs. Nous devons désirer le Ciel ! Je n’aime pas Dieu d’abord pour ce qu’il m’apporte. Mais cela ne veut pas dire que ce qu’il m’apporte disparaît !
Ainsi il n’y a pas à choisir entre un amour désintéressé et un amour qui désire recevoir  ! Ici-bas la Vie chrétienne nous fait éprouver l’une et l’autre tendance. Les deux ne s’opposent pas. Aimer Dieu demande de ne pas aimer son péché et de préférer Dieu à soi-même, mais il ne s’agit pas d’anéantir tout désir et tout amour de soi. On aimera Dieu pour lui-même. Mais aussi comme le seul et unique Bien qui peut nous combler. Et le « B » est bien en majuscule, car notre Bien c’est Lui.
Pour conclure, ces deux amours se conduisent l’un à l’autre : quand j’aime Dieu gratuitement, j’aime aussi ce qu’il aime et je me réjouis de ce qu’il peut me donner. Et quand je désire le Paradis, je suis conduit à chercher qui est Dieu et cela me conduit à l’aimer tel qu’il est et pour ce qu’il est.
Don Christophe GRANVILLE

Bénédiction des animaux – 1ère édition

Bénédiction des animaux – 1ère édition 1414 2000 Paroisses de Saint-Raphael

Rendez-vous incontournable pour les amoureux de la nature et de nos compagnons à quatre pattes
Samedi 3 juin dans l’Esterel
Venez avec vos animaux domestiques que Don Louis-Marie bénira dans une ambiance bon enfant
et un climat de joyeuse fraternité !
Au programme : balade, animations et partage, sous le regard bienveillant de Saint François d’Assise, protecteur des animaux et de l’écologie. Prévoir laisse, eau, museliuère (si besoin) et repas tiré du sac.
Inscriptions via le QR code ou sur place

La porte qui divinise !

La porte qui divinise ! 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

« Si Dieu existait, comment pourrais-je supporter de ne pas l’être »…Cette phrase de Nietzsche peut sembler orgueilleuse, mais elle rejoint notre expérience quotidienne. Dès l’enfance, nous constatons que ce désir d’être autosuffisant est présent. L’éducation cherche à faire sortir l’enfant de lui-même, à lui montrer qu’il a besoin des autres pour grandir. Mais l’éducateur se heurte à la résistance de l’enfant qui bien souvent ne veut pas suivre, mais faire tout tout seul. Ce qu’on appelle l’ambition est souvent un désir d’être le premier ! Au fond, nous voulons décider par nous-mêmes. « Personne ne doit me dire ce que j’ai à faire ou ce que je dois penser »… Comme Nietzsche, nous voulons être Dieu !
Cette tentation à l’auto-suffisance n’est pas vraiment évangélique. à bien des reprises, pour nous montrer l’exemple, Jésus emprunte le chemin inverse en se faisant dépendant. Nous pouvons contempler ce mystère d’abaissement à la crèche où Dieu se fait totale dépendance. La veille de sa passion, Jésus au lavement des pieds va même jusqu’à prendre la dernière place. Par ailleurs, Il se montre très ferme lorsqu’un de ses disciples choisit de passer le premier. « Passe derrière moi Satan  » dit-il à Pierre qui veut avoir raison contre le Christ !
Pourtant ce désir d’être divinisé qui parle si fort en nous, n’est pas nécessairement une ambition malsaine ! Elle est même le but ultime de toute vie chrétienne. Saint-Augustin affirme même que cette divinisation de l’homme est l’achèvement de l’incarnation. « Notre Dieu s’est fait homme pour que l’homme soit Dieu ». La générosité de Dieu est si grande qu’Il a voulu se faire homme. Ainsi par l’humanité de Jésus, l’homme peut accéder à la Divinité. Le Christ en unissant les deux natures devient le chemin de notre rencontre avec Dieu.
Toutefois, si notre aspiration à être Dieu n’est pas mauvaise, la volonté d’y parvenir seul, sans aide, vient directement du péché originel. Le chrétien est un mendiant ! Il choisit d’être dépendant du Christ, de marcher à la suite du Christ. La vocation chrétienne est toujours une réponse à cette injonction de Jésus : « Suis moi ! ».
« Amen, amen, je vous le dis : Celui qui entre dans l’enclos des brebis sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit ». Pour accéder à la Trinité, il nous faut passer par la porte qu’est la personne de Jésus ! « Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ». Le Christ est notre unique accès au Père.
Puissions-nous au cours de cette semaine, ne rien faire que par Jésus, avec Lui et en Lui ! Alors, il nous conduira dans ses près d’herbe fraiche où nous ne manquons de rien puisque nous sommes mis en présence de l’infini ! Alors Il nous enseignera comment l’homme s’éternise !

Don Louis-Marie DUPORT

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