Nous avons cru à l’amour de Dieu

Nous avons cru à l’amour de Dieu

Nous avons cru à l’amour de Dieu 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

S’il y a bien une phrase de l’évangile que nous devrions apprendre par cœur pour la répéter sans cesse autour de nous, c’est bien
Jn 3, 16. «  Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle.  » Benoît XVI nous disait au début de son encyclique « Deus caritas est » : « Nous avons cru à l’amour de Dieu : c’est ainsi que le chrétien peut exprimer le choix fondamental de sa vie. » Voici notre identité chrétienne : nous avons expérimenté l’amour de Dieu dans notre vie. Il était là lorsque nous avons eu besoin de Lui : Il a été présent lors d’une crise de notre existence, Il nous a accompagnés dans un deuil difficile à vivre, dans l’épreuve de la maladie. Nous pouvons dire  : l’amour de Dieu, c’est du concret. J’ai pu le toucher dans ma propre vie. Il nous a tellement aimés qu’il s’est fait l’un de nous et qu’Il nous a rejoint dans notre existence pour nous donner une vie nouvelle fondée sur l’amour inconditionnel qu’il a, à notre égard.
Pourtant, malgré cet amour immense, nous ne sommes pas saints. Nous avons du mal à accepter cet amour et à nous laisser transformer par lui. Les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière : c’est assez glaçant. C’est sans doute vrai pour des personnes qui, pris dans une vie mondaine et assaillies par les tentations d’un matérialisme facile, refusent de donner de la place au Seigneur en se contentant d’un agnosticisme tranquille ou d’une foi « non pratiquée » mais c’est aussi peut être notre cas, nous chrétiens qui avons le désir de nous convertir, même un beau désir de sainteté mais qui pourtant retombons souvent dans le péché. Nous avons à le reconnaître : très souvent nous préférons les ténèbres à la lumière ; humblement, nous allons essayer de scruter quand cela nous est arrivé en préparant notre confession pascale.
« Celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu. » Voilà à quoi nous invite le Seigneur : « faire la vérité », reconnaître à la fois la grandeur de l’amour de Dieu et notre lenteur à nous convertir, à accepter la lumière. Faire la vérité dans notre relation à Dieu, dans nos relations les uns avec les autres (couples, parents/enfants, relations professionnelles, relations amicales ou de voisinage), dans notre relation avec nous mêmes pour nous accepter tels que nous sommes et voir l’œuvre de Dieu dans notre vie, aussi chaotique soit elle.
En nous approchant de Pâques, ayons pour seul désir de « faire la vérité », laissons les désirs superficiels et mondains de côté pour nous attacher à la seule vérité qui comble : l’amour de Dieu révélé en Jésus-Christ. Nous avons eu la chance de visiter avec les frères prêtres un monastère de cisterciennes la semaine dernière et une religieuse m’a profondément bouleversé : depuis 60 ans, elle se trouvait dans son monastère à travailler, chaque jour, dans la chocolaterie où elle s’appliquait avec grand soin. En nous montrant ce qu’elle faisait, elle avait un sourire magnifique, transperçant. On pouvait percevoir dans ses yeux la beauté de l’amour de Dieu qui l’a accompagné durant sa longue vie religieuse.
Don Raphaël SIMONNEAUX

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