Mercredi 14 mai 2025 à Aix en Provence
Messe à la cathédrale Saint Sauveur célébrée par Don Marc Antoine
Visite guidée de la cathédrale et du cloître.
Repas libre. Visite de la vieille ville
Co-voiturage à prévoir (15€ en espèces par personne)
Précisez si vous utilisez votre véhicule personnel
et le nombre de places disponibles
Contact pour détails et inscription auprès de Catherine 06 86 86 89 04
au plus tard mercredi 7 mai
Prochaine sortie lundi 5 mai 2025 pour la découverte du Cap Dramont
Rendez-vous parking de ND de la Paix à 8h45 pour un départ en co-voiturage
et direction le parking du Débarquement au Dramont
Circuit du tour du Dramont de 5.5 km environ, dénivelé de 200 m avec la possibilité d’un circuit de 4 km et 70 m de dénivelé en trois montées pour un groupe de « petites jambes ». Les deux groupes partageront le repas.
Merci de vous inscrire par SMS au 06 86 86 89 04 (Catherine)
Prochaines marches à définir
Dimanche 4 mai 2025
9h Messe à Agay
11h Messe en plein air à la grotte de la Sainte Baume
C’est la plus grande et la plus belle bonne nouvelle de l’histoire de l’humanité. Depuis son commencement jusqu’à la consommation des siècles, il faudra dire et redire au monde : le Seigneur Jésus Christ est mort et resuscité. C’est l’étincelle qui a renouvelé tout l’univers. La vie n’est plus vaincue par la mort. Le Seigneur qui donne la vie a tenu sa promesse. « Ma vie, nul ne la prend, c’est moi qui la donne, j’ai le pouvoir de la donner et le pouvoir de la reprendre » et encore « Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai ».
Oui, cet événement éclaire toute l’histoire et particulièrement tous les événements de la vie de Jésus, tous ses actes, toutes ses paroles… Tout au long de cette année, nous continuerons à écouter attentivement l’évangile avec en arrière-pensée sa victoire sur la mort. Cela donne une force et une épaisseur à tous ses enseignements. Il n’est pas simplement un rabbi, un maitre parmi d’autres, il est l’Unique, le Seigneur des seigneurs, nul ne va vers le Père sans passer par Lui.
Jésus intéresse de nouveau notre temps en mal de sens, privé de racines, assoiffé de vérité. Les nombreux adultes qui demandent le baptême en sont le signe. Ne manquons pas cette occasion de l’annoncer de nouveau pour qu’il règne, pour lui rendre ce monde qui lui appartient, pour lui ramener l’humanité toute entière. Qui le dira au monde ? Depuis 2000 ans, il a confié cette mission à son Eglise, à ses disciples. Nous avons la chance d’avoir entendu cette bonne nouvelle, d’être de ses disciples, d’être témoins de la joie de la foi, d’être renouvelés par son amour et ses sacrements, de l’adorer avec cette immense dignité de membres de sa famille. Elargissons encore, partout où le Seigneur nous a plantés, l’annonce de cette bonne nouvelle pour laquelle le monde est fait. Il faut que le monde sache.
Nous ne sommes pas chargés de convertir mais d’annoncer par nos paroles et nos actes. Le monde attend cette bonne nouvelle, le monde aspire à être renouvelé. Jésus a versé son sang, que nul n’ignore ce qu’il a enduré par amour pour nous, à quel prix il nous a rachetés. L’humanité toute entière a soif de savoir à quel point elle est aimée.
Sa mort et sa résurrection redonnent l’espérance, du sens à notre existence, de l’épaisseur à chacun de nos actes, et toujours la responsabilité de faire connaitre au monde cette bonne nouvelle. Faisons de nouveau briller l’espérance par l’annonce, à temps et à contretemps, de la plus belle bonne nouvelle de l’histoire de l’humanité. Le Seigneur Jésus-Christ est mort et ressuscité, Alléluia !
Don Marc-Antoine CROIZE-POURCELET
Nous entrons dans la Semaine Sainte en brandissant nos rameaux avec les foules de Jérusalem qui acclament Jésus en son entrée messianique à Jérusalem. « Hosanna au Fils de David ! » scandent les enfants des Hébreux en ovation pour le Messie qui entre dans la Ville Sainte sur son humble monture, comme l’avait annoncé le prophète Zacharie : « Tressaille d’allégresse, fille de Sion, livre-toi aux transports de la joie, fille de Jérusalem : voici ton Roi qui vient vers toi ; il est le Juste et le Sauveur. Il est pauvre, et il s’avance monté sur l’ânesse et sur le petit de l’ânesse » (Za 9,9).
Comme l’écrivait Dom Guéranger, « Jésus commence aujourd’hui son règne sur la terre ; et si le premier Israël ne doit pas tarder à se soustraire à son sceptre, un nouvel Israël, issu de la portion fidèle de l’ancien, va s’élever, formé de tous les peuples de la terre et offrir au Christ un empire plus vaste que jamais conquérant ne l’a ambitionné ». Ce triomphe du Fils de l’Homme ne durera toutefois qu’un instant. Déjà la mère des douleurs frémit en voyant son fils se rapprocher ainsi de ses ennemis qui ne songent qu’à répandre son sang tandis qu’en face des aigles romaines, sous les yeux des pontifes et des Pharisiens muets de rage et de stupeur, la voix des enfants, se mêlant aux acclamations de la cité, fait retentir la louange au Fils de David.
L’Église, depuis le 4ème siècle, déploie un rite solennel pour la bénédiction des palmes avec lesquelles les fidèles honorent la marche triomphale du Sauveur. Ce premier rite par lequel nous entrons dans la Semaine Sainte se penche sur un arbre chargé de symboles. Le Psaume 92 annonce : « Le juste comme le palmier fleurira, comme le cèdre du Liban il se multipliera ». Un midrash repère déjà en ce verset une perspective messianique : « Comme le palmier, de belle apparence avec tous ses fruits doux et bons, ainsi le fils de David aura belle apparence et toutes ses œuvres seront douces et bonnes pour le Saint, béni soit-il ». Tertullien joue sur le double sens du mot grec phoinix pour établir une analogie entre le palmier et le phénix, oiseau fabuleux symbolisant la résurrection en renaissant de ses cendres. Saint Augustin confère aussi à cette plante une portée eschatologique en écrivant : « Le palmier symbolise la hauteur. Peut-être le psalmiste a-t-il parlé du palmier parce qu’il est très beau à son extrémité supérieure : sa racine en terre est rugueuse, mais sa chevelure est belle sous le ciel. Telle sera donc ta beauté au temps de la fin. Que ta racine soit fortement fixée ! Mais nous, c’est vers le haut qu’est notre racine : notre racine, en effet, c’est le Christ qui est monté aux cieux ». Par sa hauteur qui semble relier le ciel et la terre, par sa sève blanche et sucrée qui évoque le lait et le miel qui coulent en terre promise, le palmier est considéré comme l’archétype de l’arbre de vie. Parce qu’il est source de richesse, le palmier devient symbole royal : le roi étant celui qui garantit la prospérité du royaume. L’Apocalypse couronnera ce symbole de la gloire à venir : « Je vis une foule immense que personne ne pouvait compter de toute nation, de toute tribu, de tout peuple et de toute langue. Ils étaient debout devant le trône et devant l’Agneau vêtus de robes blanches et tenant des palmes à la main » (Ap 7,9).
Que les martyrs nous accompagnent de leurs palmes glorieuses en cette procession où nous entrons avec Jésus dans l’Heure de sa Passion, tenant en nos mains le signe de notre espérance et de notre foi en la victoire du Crucifié qui a versé son sang pour notre salut.
Abbé Thomas DUCHESNE



On vient poser à Jésus un problème bien délicat. Une femme a été surprise en train de commettre un péché grave, interdit par la loi de Moïse : « tu ne commettras pas d’adultère ». Les juifs pensent pouvoir piéger Jésus avec cette affaire : Si Jésus répondait qu’il fallait appliquer stricto sensu la loi, il aurait certainement perdu les faveurs de la foule qui pouvait trouver trop dure cette loi qui aboutit à la lapidation, et pour cause ; si Jésus répondait au contraire qu’il ne fallait pas l’appliquer, alors les juifs l’auraient accusé de vouloir abolir la loi de Dieu donnée à Moïse. Dans un cas comme dans l’autre, la réponse de Jésus allait le condamner quoi qu’il dise. C’est ainsi qu’il tire une immense gloire de cette scène. Jésus qui est Dieu voit le monde bien différemment de nous et trouve une solution à laquelle personne n’avait pensé. Il fait remarquer que tous les hommes, par leurs actions, méritent la sanction de l’éloignement de Dieu. A partir du moment où nous commettons la moindre faute, nous ne pouvons plus nous tenir avec Dieu. C’est pourquoi, cette réponse extraordinaire de Jésus n’est pour lui qu’une remarque évidente. Tous les interlocuteurs de Jésus sont des pécheurs et parfois de grands pécheurs. Il leur faut le même remède qu’à cette femme : la miséricorde de Dieu et c’est pour cela que Jésus est sorti.
Avant de montrer sa miséricorde, Jésus se baisse et écrit sur le sol. Nous n’avons pas d’explications parfaites pour expliquer ce geste, bien que l’on puisse essayer de deviner pourquoi il l’a posé. Pour ce faire, nous pouvons voir dans l’Ancien Testament des passages qui peuvent éclairer ce geste :
Jérémie 17 : 12-13 « Il existe un trône de gloire, éminent depuis le début : c’est là que se trouve notre sanctuaire. Seigneur, tu es l’espérance d’Israël ! Tous ceux qui t’abandonnent rougiront de honte. » « Ceux qui se détournent de moi seront inscrits sur la terre, car ils ont abandonné la source d’eau vive qu’est le Seigneur. » Cela voudrait-il dire que Jésus écrit des noms sur le sol, noms de ceux qui cherchent à le faire tomber ?
Exode 31,18 : « Lorsque le Seigneur eut fini de parler à Moïse sur le mont Sinaï, il lui donna les deux tables du témoignage, tables de pierre écrites du doigt de Dieu ». Ecrivait-il la loi de Dieu sur le sol ?
Quoi qu’il en soit, cette façon d’agir de Jésus était là pour servir sa parole de vie. Son message était de donner sa miséricorde à cette femme à qui il dit de ne plus pécher et de montrer à tous que la loi de Dieu est la loi du cœur.
Don Bruno de LISLE
« Mangeons et festoyons, car mon fils que voilà était mort et il est revenu à la vie ; il était perdu et il est retrouvé. » En ce dimanche de « Laetare », soyons vraiment dans la joie pour toutes les personnes qui découvrent Dieu. Ne nous lassons pas de voir des nouvelles personnes qui remplissent nos églises et qui sont un signe d’espérance magnifique : nous pouvons percevoir l’aube du renouveau spirituel de la France ! C’est une vraie source de joie : malgré les craintes de l’avenir, malgré la guerre qui ne cesse d’étendre ses ravages, malgré le sentiment d’être souvent trompés par des hommes d’Etat qui semblent plus se soucier de leur propre gloire que du bien commun, malgré nos difficultés personnelles ou parfois nos lourdes épreuves, il y a aujourd’hui en 2025 de vrais signes d’espérance dans notre monde.
Le nombre de catéchumènes chaque année plus grand est un de ces signes. Les catéchumènes nous aident nous-mêmes à nous renouveler dans notre vie de foi et à vivre le carême comme un vrai temps catéchuménal. Le 1er dimanche de carême, ils sont allés rencontrer l’évêque à la Seyne-sur-Mer pour l’appel décisif et le rite de l’inscription du nom. La démarche intérieure qui les a poussés à demander le baptême y a été accueillie de manière solennelle par l’Eglise qui, en la personne de l’évêque, les a appelés officiellement par leur nom, parfois un nom nouveau qu’ils ont choisi s’ils sont originaires d’une culture non chrétienne. Les 2è, 3è et 4è dimanches de carême ont lieu dans les différentes paroisses de saint Raphaël les rites pénitentiels des scrutins. Ceux qu’on nomme désormais les « appelés » reçoivent une prière d’exorcisme pour les aider à discerner dans leur vie la lumière des ténèbres.
L’objectif est bien de laisser la grâce de Dieu prendre toute sa place et cela passe par le fait de se détourner des œuvres du diable. Les évangiles de la Samaritaine, de l’aveugle-né et de la résurrection de Lazare nous aident à comprendre comment, avec les catéchumènes, nous devons laisser la lumière divine prendre place en nous. Le matin du samedi Saint, les catéchumènes recevront les ultimes rites préparatoires avant leur baptême pendant la nuit sainte de Pâques. Ces ultimes rites sont l’Ephata : le prêtre trace des signes de croix sur la bouche et les oreilles des appelés en référence au geste de Jésus dans l’évangile (cf. Mc 7, 31-37), la reddition du Credo où les catéchumènes proclament leur foi avant de s’y engager solennellement le soir et l’onction d’huile des catéchumènes qui leur donne la force dans le combat spirituel. Tous ces rites antiques des catéchumènes nous aident, nous les baptisés, depuis parfois de nombreuses années, à vivre notre propre carême dans une démarche catéchuménale : la nuit de Pâques, nous renouvellerons les promesses de notre baptême. Les nouveaux paroissiens nous aident à ne pas tomber dans une routine de la vie spirituelle et les anciens paroissiens rappellent que la vie chrétienne doit s’enraciner dans le temps. Nous nous enrichissons mutuellement. Soyons dans une profonde gratitude envers le Seigneur qui nous envoie des catéchumènes et réjouissons-nous d’être témoins du renouveau de la foi !
Don Raphaël SIMONNEAUX