Concert
Sacrée musique

Concert
Sacrée musique
Entrée en catéchuménat
d’Elisabeth, Madeleine et Anaïs
Après la crèche vivante veillée d’adoration
En ce 4ème Dimanche de l’Avent, nous entendons cette prière pendant la messe (la « préface »), après nous être associés au triple « Sanctus » des Anges au Ciel, et juste avant que le Ciel ne descende sur la terre par le Mystère de l’Eucharistie :
« Vraiment, Père, il est juste et bon,
pour ta gloire et notre salut,
de t’offrir notre action de grâce,
toujours et en tout lieu,
par Jésus, le Christ, notre Seigneur,
car il est celui que tous les prophètes avaient annoncé,
celui que la Vierge Mère attendait dans le secret de son amour,
celui dont Jean Baptiste a proclamé la venue
et manifesté la présence.
C’est lui qui nous donne la joie
d’entrer déjà dans le mystère de Noël,
pour qu’il nous trouve, quand il viendra,
vigilants dans la prière, et remplis d’allégresse.
« Quand il viendra », c’est-à-dire justement maintenant, à la Messe, de façon cachée, sous le voile des aspects eucharistiques du pain et du vin. C’est Lui qui nous donne « d’entrer déjà dans le mystère de Noël » puisque Jésus-Eucharistie, c’est Noël chaque jour, dans la paille de mon cœur, chaque fois que je communie, « vigilant dans la prière, et rempli d’allégresse », dans un état de grâce avec lui… (Si vous avez des doutes sur votre état de grâce, parlez-en à un prêtre, il aime à se rendre disponible, pour un échange rapide à la sortie, ou en prenant rendez-vous avec lui).
« Quand il viendra », c’est-à-dire en ce Noël 2024, pour qu’il me donne, à moi, à toi, à tous les hommes qui accueillent un Dieu qui se fait homme, qui se fait proche, qui se fait mon frère, qui se fait mon ami (en mendiant mon amour), pour qu’il me donne des grâces particulières de consolation, d’encouragement, de confiance en son dessein bienveillant, d’abandon à sa volonté sainte même si les temps sont confus et grisâtres.
« Quand il viendra », c’est-à-dire lors de son retour dans la gloire, pour que passent les tristesses de ce monde et qu’advienne enfin l’allégresse dont nous demandons à être remplis… Oui, « nous attendons des cieux nouveaux et une terre nouvelle où la justice habitera » (2Pi 3,13).
« Il est celui que la Vierge Mère attendait dans le secret de son amour. » Demandons à Marie qu’elle nous fasse la grâce d’entrer un peu dans son secret (alors éteins tes écrans et entre en recueillement !), dans le refuge sûr de son Cœur Immaculé, pour attendre avec elle cette venue de Jésus, à chaque Eucharistie, à ce Noël-ci, et à la fin des temps.
« Il est celui dont Jean Baptiste a manifesté la présence » dès le sein d’Elisabeth, et qu’Elisabeth, remplie de l’Esprit-Saint et d’allégresse, a reconnu sous le voile d’une Vierge enceinte, comme nous le reconnaissons sous le voile des aspects eucharistiques : le même Jésus caché, le même Enfant-Dieu, le même « qui est, qui était et qui revient bientôt », « Celui qui nous donne la joie d’entrer déjà dans le mystère de Noël, pour qu’il nous trouve, quand il viendra, vigilants dans la prière, et remplis d’allégresse. »
Don Laurent LARROQUE
Au cours de la Messe du dimanche 1er décembre à Sainte-Bernadette Lison, Ruben, Tom, Emile et Théo
Au cour de la Messe du Dimanche 1 décembre à Notre Dame de la Paix : Laurys et Myrtille
Au cour de la Messe du Dimanche 8 décembre Gaetan, Anton, Luna, Axel Éloïse, Lou et Lucas
Au milieu d’une actualité toujours frémissante, nous n’avons peut-être pas remarqué que notre Pape François a sorti récemment sa 4ème encyclique intitulée « Dilexit Nos » sur l’amour humain et divin du cœur de Jésus-Christ ? C’est un texte articulé en 5 parties, en voici quelques extraits pour nous mettre l’eau à la bouche.
Don Marc-Antoine CROIZE POURCELET
§9 « Dans ce monde liquide, il est nécessaire de parler à nouveau du cœur, d’indiquer le lieu où toute personne, quelle que soit sa catégorie et sa condition, fait sa synthèse ; là où l’être concret trouve la source et la racine de toutes ses autres forces, convictions, passions et choix. »
§ 28 « Le Cœur du Christ est extase, il est sortie, il est don, il est rencontre. En Lui, nous devenons capables de relations saines et heureuses les uns avec les autres et de construire le Royaume de l’amour et de la justice dans ce monde. Notre cœur uni à celui du Christ est capable de ce miracle social. »
§ 44 Les paroles de Jésus montrent que sa sainteté n’élimine pas les sentiments. Elles révèlent en certaines occasions un amour passionné qui souffre pour nous, s’émeut, s’afflige jusqu’aux larmes. Il est manifeste que les préoccupations et les angoisses courantes des gens, comme la fatigue ou la faim, ne le laissent pas indifférent : « J’ai pitié de la foule, […] ils n’ont pas de quoi manger […] ils vont défaillir en route, et il y en a parmi eux qui sont venus de loin » (Mc 8, 2-3). »
§ 54. « Il est donc compréhensible que l’Église ait choisi l’image du cœur pour représenter l’amour humain et divin de Jésus-Christ et le centre le plus intime de sa personne. Si l’image d’un cœur avec des flammes de feu est un symbole éloquent nous rappelant l’amour de Jésus-Christ, il convient cependant que ce cœur fasse partie d’une représentation de Lui. Son appel à une relation personnelle de rencontre et de dialogue est de cette manière plus significatif. L’image vénérée du Christ, de laquelle se détache son cœur aimant, inclut un regard qui nous appelle à la rencontre, au dialogue et à la confiance ; des mains fortes, capables de nous soutenir ; une bouche qui nous adresse la parole d’une manière unique et très personnelle. »
§ 65 : Dans l’image du Cœur du Seigneur un triple amour est en effet représenté et nous éblouit. Tout d’abord, l’amour divin infini qui se trouve dans le Christ. Mais nous pensons aussi à la dimension spirituelle de l’humanité du Seigneur. De ce point de vue, le cœur est « le symbole de cette ardente charité qui, infuse dans le Christ, anime sa volonté humaine ». Enfin, il est « le symbole de son amour sensible ».
§ 220 : « Je prie le Seigneur Jésus-Christ que jaillissent pour nous tous de son saint Cœur ces fleuves d’eau vive qui guérissent les blessures que nous nous infligeons, qui renforcent notre capacité d’aimer et de servir, qui nous poussent à apprendre à marcher ensemble vers un monde juste, solidaire et fraternel. Et ce, jusqu’à ce que nous célébrions ensemble, dans la joie, le banquet du Royaume céleste. Le Christ ressuscité sera là, harmonisant nos différences par la lumière jaillissant inlassablement de son Cœur ouvert. Qu’il soit béni ! »
Le Pape François
Tu es toute belle, Marie, et la tâche originelle n’est pas en toi. Par ces mots s’ouvrent les vêpres de l’Immaculée Conception pour faire entrer toute l’Église dans la contemplation de ce grand mystère : Dieu a préservé Marie du péché originel en vue des mérites de Jésus-Christ.
Déjà l’Archange Gabriel avait été saisi devant la beauté de Marie en la saluant de ce titre glorieux : « pleine de grâce ». Saint Germain complète cette salutation : « Salut, paradis de Dieu, jardin raisonnable et très agréable, planté aujourd’hui à l’Orient par la main toute bienveillante et toute puissante de Dieu ». L’Immaculée Conception nous renvoie au péché de nos premiers parents dans le jardin d’Éden, à cette bienheureuse faute, felix culpa, qui nous valut un tel Rédempteur. Pourtant ce fruit de la désobéissance qu’est le péché originel, par lequel « je ne fais pas le bien que je veux mais je fais le mal que je ne veux pas » enseigne saint Paul, n’a pas découragé l’Amour qui n’est pas aimé. Dieu répondit au péché par une promesse : la Femme meurtrira la tête du serpent !
Aujourd’hui nous célébrons l’avènement de cette promesse : la racine de Jessé a jailli, une nouvelle Ève est conçue, un nouveau paradis dans lequel l’arbre de vie fleurit pour la connaissance de la vérité, donnant l’immortalité à ceux qui goûtent son fruit. Marie est le vrai paradis terrestre du Nouvel Adam, « elle réalise toute la plénitude de la Rédemption » disait Jean-Paul II.
La différence entre notre condition pécheresse et la pureté de l’Immaculée la sépare-t-elle de nous ? Non, bien au contraire : c’est en raison de sa pureté que Marie peut mieux que personne nous conduire à son Fils. « Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? (Lc 6,39) » : le regard de la Vierge est le miroir sans tache de la Lumière née de la Lumière.
Alors acceptons de nous laisser émerveiller par la beauté de notre Mère du Ciel en ce temps de l’Avent qui nous attire vers la joie de notre salut. Laissons le Seigneur venir en nos cœurs, laissons-Le préparer notre crèche intérieure dans laquelle Il veut demeurer. Il s’est choisi dans le sein virginal de Marie une chair très pure pour tisser sa propre chair : que Marie nous accompagne sur ce chemin de purification vers Noël pour faire de notre être tout entier le temple du Saint-Esprit. Chantons avec la liturgie vespérale : « Entraînez-nous, Vierge Immaculée, nous courrons après vous à l’odeur de vos parfums ».
Abbé Thomas DUCHESNE
Au clos des Roses avec la paroisse Sainte-Bernadette
A Bargemon avec la paroisse Notre-Dame de la Paix
A partir de ce dimanche, nous commençons une nouvelle année liturgique, une année qui est prévisible car nous savons que nous allons vivre l’incarnation de Dieu à Noël et sa mort et sa résurrection dans le Triduum Pascal. En ce sens, nous pouvons dire que nous sommes traditionnalistes. Mais cette année sera également imprévisible dans ce que Dieu nous donnera comme grâces ; car il nous donnera ce dont nous avons besoin pour grandir. Cela fait partie de notre foi. Aussi, il me semble bon de sentir que nous avons un nouveau départ pour progresser vers le royaume de Dieu. En ce sens, nous pouvons dire que nous sommes progressistes : nous marchons vers le Ciel, but de toute notre existence. Cette nouvelle année sera prévisible et surprenante à la fois. Quoi qu’il en soit, le Seigneur nous demande de faire de nouveaux progrès : « Pour le reste, frères, vous avez appris de nous comment il faut vous conduire pour plaire à Dieu et c’est ainsi que vous vous conduisez déjà. Faites donc de nouveaux progrès, nous vous le demandons, oui, nous vous en prions dans le Seigneur Jésus. Vous savez bien quelles instructions nous vous avons données de la part du Seigneur Jésus ». C’est en ce sens que nous devons aborder cette nouvelle année. Préparer Noël comme si c’était la première fois, vivre Pâques en s’émerveillant comme un néophyte qui découvre toute la beauté de l’amour de Dieu. Bref, vivre avec un cœur d’enfant : « celui qui se fera petit comme cet enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des Cieux ». C’est ce que prêchait le prédicateur du pape Benoit XVI, Raniero CANTALAMESSA en parlant de la manière de vivre de Don Camillo, figure du prêtre célèbre s’il en est : « L’un des plus beaux aspects de Don Camillo est lorsqu’il parle à voix haute avec le Christ en croix de tout ce qui se passe dans sa paroisse. Combien de choses changeraient dans notre vie de prêtre si nous prenions l’habitude de le faire, aussi spontanément et avec nos mots. Nous nous apercevrions que nous ne parlons jamais dans le vide, mais à quelqu’un qui est présent, qui écoute et répond ».
Repartons donc de l’avant avec un cœur plus jeune que l’année passée, afin de grandir toujours plus en laissant triompher en nous l’amour du Christ-Roi de l’univers.
Don Bruno DE LISLE
Comme chaque année la semaine qui suit le 11 novembre, fête de la Saint Martin, tous les prêtres de notre communauté se sont retrouvés du lundi au mercredi derniers pour les 3 jours d’« Assises martiniennes ». Les 190 prêtres et diacres, accompagnés à certains moments de la centaine de séminaristes, étaient réunis pour des temps de prière, de réflexion autour des enjeux de notre communauté et de moments de joyeuses retrouvailles fraternelles. Notre assemblée de cette année était marquée par la présence de nos deux assistants apostoliques – un évêque et un père abbé d’une abbaye de prémontrés – nommés par la congrégation pour le clergé (sorte de « ministère » des prêtres au Vatican) afin de nous accompagner dans la relecture de notre fondation et dans la manière d’envisager la croissance dans la période que nous vivons.
Ces journées ont été un beau ressourcement fraternel et spirituel : nous rendons grâce à Dieu pour son œuvre à travers nos humanités de prêtres, fragiles mais souvent généreuses pour toutes les missions qui nous sont confiées en France et à l’étranger. Don Paul Préaux, notre supérieur général, nous a exhortés à vivre notre sacerdoce comme un débordement de tout l’amour que nous avons reçu de Jésus. « Le sacerdoce, c’est l’amour du Cœur de Jésus » disait le saint curé d’Ars. Notre cœur de pasteurs, appelés et envoyés pour vous conduire à la vie éternelle, doit toujours davantage se conformer au Cœur de Jésus. Notre vie se fonde sur une vie de prière solide dans laquelle nous cultivons en nous la mémoire du Dieu vivant qui est venu nous rencontrer et sur l’amour du peuple envers lequel nous sommes envoyés (vous, nos chers paroissiens !). En lisant la belle encyclique du Pape François Dilexit nos sur la spiritualité du Sacré-Cœur de Jésus, nous sommes tous invités à puiser dans l’amour du Cœur de Jésus, le sens de nos vocations respectives et complémentaires pour faire battre ce Cœur auprès de nos contemporains.
Contempler le cœur de Jésus et puiser notre force en Lui, c’est redire avec sainte Thérèse d’Avila : « Dieu seul suffit ». Permettez moi de vous partager ce bel extrait d’une lettre envoyée aux séminaristes de France par un cardinal représentant du pape à l’occasion d’un rassemblement l’an dernier, lettre que nous avons relue pendant ces Assises :
« Si Jésus me suffit je n’ai pas besoin de grandes consolations dans le ministère, ni de grands succès pastoraux, ni de me sentir au centre de réseaux relationnels étendus; si Jésus me suffit je n’ai pas besoin d’affections désordonnées, ni de notoriété, ni d’avoir de grandes responsabilités, ni de faire carrière, ni de briller aux yeux du monde, ni d’être meilleur que les autres ; si Jésus me suffit je n’ai pas besoin de grands biens matériels, ni de jouir des séductions du monde, ni de sécurités pour mon avenir. Si au contraire je succombe à l’une de ces tentations ou faiblesses, c’est que Jésus ne me suffit pas et que je manque à l’amour »
Même si ces mots sont destinés à des séminaristes ou à des prêtres, je crois que vous saurez en tirer ce qu’il y a de bon pour vous et prier pour que vos prêtres de la Communauté Saint-Martin aient leur cœur toujours plus ressemblant au Cœur de Jésus !
Don Raphaël SIMONNEAUX