1 – Le 3ème dimanche de l’Avent est appelé le dimanche de « Gaudete », 1er mot de l’Introït grégorien de ce jour. « Soyez toujours dans la joie du Seigneur ; laissez-moi vous le redire : soyez dans la joie ! » L’orgue peut à nouveau se faire entendre, et pas seulement pour accompagner les chants ; les fleurs viennent orner le sanctuaire : il y a comme une pause dans la sobriété de l’Avent. La pédagogie de l’église nous aide ainsi à préparer la joie de Noël. A l’approche de Noël, demandons donc la grâce de la vraie joie, celle qui vient de Dieu ; une joie toute autre de celle que le monde illusionne de nous donner par la consommation mais la joie véritable de Noël, celle qui nous est donnée dans le signe pauvre de l’Enfant dans la crèche. J’ai eu la joie de visiter en début de semaine un nouveau-né d’une famille de paroissiens : dans le don de la vie, quelque chose de la joie de Noël nous est dit. Nous pouvons nous émerveiller devant cette créature de Dieu toute vulnérable mais qui enferme en elle un mystère ! Face aux difficultés de notre vie, face à nos épreuves, redisons avec le prophète Néhémie : « La joie du Seigneur est notre rempart ! »
2 – Cette année, le 3ème dimanche de l’Avent tombe un
17 décembre. A partir d’aujourd’hui s’ouvre la 2ème partie de l’Avent : la préface (introduction à la prière eucharistique que le prêtre chante avant le Sanctus et qui commence par « vraiment il est digne et juste ») change par rapport au début de l’Avent, toutes les oraisons des messes nous montrent que Noël est très proche et le soir aux Vêpres l’église nous fait chanter les antiennes « O ». Ces antiennes sont chantées par toute l’église au moment du Magnificat, cantique de Marie que nous chantons chaque soir. Du 17 au 23 décembre, elles commencent toutes par « O » puis un titre messianique de l’Ancien Testament qui annonce la venue de Jésus. O Sagesse, O Adonaï, O Rameau de Jessé, O Clef de David, O Aurore (oriens), O Roi des Nations, O Emmanuel. Elles forment un acrostiche : si on réunit les premières lettres, on obtient : « ero cras » qui signifie « je serais là demain ». Nous chantons la dernière antienne le 23 décembre, veille de Noël. Les moines et les moniales les chantent solennellement, les entourant de rites particuliers. Nous pouvons nous-mêmes nous préparer à Noël en méditant ces titres messianiques qui nous font tous crier : « Venez, divin Messie ! »
Don Raphaël SIMONNEAUX