Evangile selon Saint Luc

Evangile selon Saint Luc

Evangile selon Saint Luc 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Ce dimanche s’ouvre pour nous l’évangile selon Saint Luc que nous entendrons tous les dimanches de cette année liturgique. En effet, les lectures du dimanche sont divisées sur trois années pour que chaque année nous puissions parcourir presque tout un évangile synoptique (Saint Matthieu, Saint Marc, Saint Luc). Saint Luc ne fait pas partie des apôtres (comme Saint Matthieu et Saint Jean) mais il s’est renseigné «  avec exactitude » auprès « des témoins oculaires et des serviteurs de la Parole » des « évènements qui se sont accomplis parmi nous ». Son évangile est riche de détails et de paraboles. Comme Saint Matthieu il nous offre les détails attendrissants de l’enfance de Jésus. Nous appelons quelquefois cet évangile « l’évangile de la Miséricorde » en raison des trois paraboles du chapitre 15.
Au moment où Saint Luc écrit, la rupture avec le judaïsme est consommée. Les disciples de Jésus n’ont plus le droit de prêcher dans les synagogues. C’est ce qui rend Saint Luc particulièrement sensible aux paroles de Jésus liées à « l’universalité du Salut » : il n’est pas venu sauver seulement un peuple privilégié, mais toutes les nations, de tous les temps et en tous lieux. Cet évangile n’est que le premier tome de Saint Luc, il faudra bien sûr lire ensuite les « Actes des Apôtres » qui racontent – toujours avec précision – une succession d’événements de l’Eglise naissante. Enfin, il est adressé à Théophile, c’est-à-dire « celui qui aime Dieu ». À la suite de tant d’autres, nous sommes ces « Théophile » dont l’intelligence a soif de connaitre Dieu et de grandir dans la foi.
Aujourd’hui – comme après son baptême par Jean Baptiste dans le Jourdain pour aller au désert – Jésus est « poussé par l’Esprit ». C’est dorénavant animé de cette Puissance de l’Esprit que Jésus parle et agit dans son ministère public. Contrairement à Saint Jean-Baptiste qui prêche au désert, Jésus va à la synagogue le samedi, dans un lieu d’affluence. Cette page du livre d’Isaïe sur laquelle s’ouvre providentiellement le rouleau est comme un programme : « porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur »
Il ne dit pas explicitement qu’il est le messie, il ne force pas les
intelligences, mais à tous ceux qui ont des yeux pour voir et des oreilles pour entendre, il accomplira sous leurs yeux tous ces signes messianiques. Il donne des indices, il montre que l’écriture parle de Lui, il laisse libre les intelligences d’accepter ou non le signe offert.
Aujourd’hui encore tant de personnes attendent de Dieu d’être contraints à croire, que leur intelligence soit vaincue par des manifestations de Dieu si évidentes qu’il leur devient impossible de ne plus croire. Parfois, nous luttons avec ceux-là avec les armes de l’intelligence comme pour les convaincre. Si l’exercice est bon pour nous, pour affermir nos raisons de croire, il est souvent inefficace pour ouvrir à la foi car ce n’est pas la méthode du bon Dieu. Pour croire, il faut vouloir croire. Les signes deviennent signifiants grâce à la foi et la font grandir de plus en plus.
Que l’écoute et la lecture de l’évangile selon Saint Luc, cette année, fassent grandir notre foi, nous rendent toujours plus dignes de confiance pour annoncer les merveilles que le Seigneur fit pour nous.
Don Marc Antoine CROIZE-POURCELET

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