Force est de constater que les établissements catholiques sont de plus en plus attaqués en France sur le point particulier du respect de laïcité. Le simple fait d’être catholique et donc de parler de Jésus rend ces établissements infréquentables pour ceux qui ne croient pas en Dieu et qui sont farouchement opposés à ce que d’autres personnes n’aient pas la même opinion. Récemment le directeur de l’Immaculée Conception à Pau s’est vu suspendu, par le rectorat dont il dépend, pour « dérapage » concernant cette fameuse laïcité. Lorsque l’on regarde ce qui lui est reproché, on croit rêver ! Le directeur a fait venir des intervenants : l’évêque du diocèse, un historien dont la thèse sur la guerre de Vendée ne plait pas à tout le monde. L’établissement propose la messe aux élèves. Une dérive sectaire ? « Des confessions organisées durant le temps scolaire » (lorsque l’on n’est pas baptisé on ne peut pas se confesser, cela ne peut donc pas être imposé), des « cours de catéchisme obligatoires et évalués » (ce n’est pas du catéchisme mais de la culture religieuse, cela fait partie du contrat avec l’état et le désir de mettre des évaluations sur cette heure est au bon vouloir du chef de l’établissement), des censures d’ouvrages (le mot fait bien, mais choisir c’est sélectionner). Bref tout est bon pour taper, faire du mal, détruire ce qui est différent. Sous couvert d’ouverture et d’acceptation, l’enseignement catholique ne devrait pas avoir voix au chapitre selon certains.
La laïcité doit être bien comprise, c’est-à-dire viable pour les non-croyants et pour les croyants. Mais en France actuellement, on oublie, il me semble, beaucoup les croyants. Aussi dès que quelque chose dépasse, est différent, on tape dessus pour le faire rentrer dans la bien-pensance. Si l’on ose parler de Dieu, on reçoit l’étiquette prosélyte. Le problème est qu’un chrétien ne peut pas garder pour lui le cadeau qu’il a reçu, il doit le partager. En revanche les personnes qui reçoivent ce message sont libres de le rejeter. Nous aussi nous avons le droit d’être libres ! Au début du XIX siècle, l’ordre est donné aux gendarmes de faire évacuer les moines de la Grande Chartreuse du fait de la nouvelle loi sur la laïcité. Un gendarme dit alors à l’un des chartreux : « Maintenant, vous êtes libre ! « Est-ce vrai, je suis vraiment libre, je peux rentrer chez moi ? « Oui, Monsieur, vous êtes libre, je n’y vois pas d’inconvénient ! « Ah ! merci beaucoup », lui répond le moine et de s’en retourner aussitôt vers son monastère. Le gendarme dépité lui court après pour le rattraper et lui indiquer le seul chemin de la liberté, non pas celui vers le monastère, mais dans une direction opposée ! Pour conserver cette liberté, il faut résister aux pressions qui voudraient nous asservir. Nous avons le droit de parler du Christ. Osons !
Don Bruno de LISLE