En ce dimanche des Rameaux, l’Eglise universelle nous demande de faire une grande procession avant d’entrer dans l’église édifice. Cette procession nous permet de nous mettre dans les mêmes dispositions que les Juifs de l’époque qui ont vu Jésus entrer dans Jérusalem comme ils l’attendaient, c’est-à-dire de manière glorieuse. Enfin le Messie allait se manifester ! Mais le Christ, nous le savons, a manifesté sa gloire non à la manière des hommes mais bien à la manière de Dieu. Donc, nous allons marcher derrière la croix qui est le signe de l’amour de notre Dieu. Cette procession développée nous rappelle que, chaque dimanche, nous suivons le Christ en croix qui marche devant le peuple, comme la nuée lumineuse précédait et guidait le peuple élu durant la sortie d’Egypte. Les servants d’autel, les servantes de l’assemblée et tout le clergé suivent le Christ qui part du fond de l’église, qui symbolise les endroits de la terre les plus éloignés de Dieu et avancent avec les chants et l’orgue vers le sanctuaire délimité par une marche ou le banc de communion, le sanctuaire symbolisant le Ciel où se trouve Dieu. Ce sanctuaire se situe à l’Est, lieu où le soleil se lève tous les jours. C’est en direction du soleil qui symbolise le Christ ressuscité d’entre les morts que nous nous dirigeons et vers qui nous faisons monter nos prières.
En soit, nous pourrions tous les dimanches faire une grande procession partant d’une église vers une autre, chantant dans les rues la gloire de Dieu et notre désir de conversion. C’est bien ce que faisaient les tous premiers papes à Rome qui processionnaient d’une basilique majeure vers une autre. On chantait alors le Kyrie, chant qui demande à Dieu d’entendre nos prières, comme les romains le disaient aux empereurs qui entraient dans les villes : « Seigneur prends pitié de nous, occupe toi de nos affaires car nous avons besoin de toi ». Entrant ensuite dans l’église, on commençait les prières et les lectures directement. Ainsi, nous pouvons lorsque nous voyons la procession avancer, nous imaginer que nous en faisons partie et que nous suivons le Christ. Ce n’est que pour des raisons pratiques que les processions sont réduites aux personnes qui vont aider pour la célébration de la messe. (C’est pourquoi les servants et servantes sont invités à améliorer toujours plus leurs tenues puisqu’ils représentent tout le peuple des chrétiens suivant le Christ).
Forts de tout cela, ne manquons pas cette procession qui est le signe visible de notre désir de suivre toujours plus le Christ notre sauveur.
Don Bruno de LISLE