Pouvais-je faire pour ma vigne plus que je n’ai fait ?

Pouvais-je faire pour ma vigne plus que je n’ai fait ?

Pouvais-je faire pour ma vigne plus que je n’ai fait ? 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

La question du mal est une question persistante surtout lorsqu’on évoque Dieu : « Si Dieu nous aimait vraiment, s’il nous avait créés par amour, il ne nous laisserait pas souffrir ainsi ». Comme il s’agit du mal, il faut admettre que cette remarque a du sens, car on ne peut résoudre ce mystère de la souffrance.
Cependant, il me semble que cette phrase, qu’on peut entendre régulièrement et de manière lancinante, est le fait d’une certaine éducation. En effet, la première fois que j’ai entendu cette remarque, je devais avoir douze ou treize ans, et je me suis dit intérieurement : quand même, il a donné sa vie pour nous ! Si ça ce n’est pas de l’amour, je ne sais pas ce que c’est ! Et cette phrase du prophète Isaïe : « Pouvais-je faire pour ma vigne plus que je n’ai fait ? » m’a rappelé cet évènement. Suivant les règles qu’il a lui-même fixées, c’est-à-dire celui du libre arbitre, pouvait-il en effet faire plus que ce qu’il n’a fait pour l’humanité ? Rappelons-nous de manière non-exhaustive les points fondamentaux :
1 – abaissement de sa nature dans la nature humaine lui qui était Dieu (Philippien 2,5-8 : « Le Christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes. Reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix. »)
2 – guérisons multiples
3 – enseignement plein de miséricorde
4 – ne répondant pas aux insultes (Isaïe 53, 7 : « Maltraité, il s’humilie, il n’ouvre pas la bouche : comme un agneau conduit à l’abattoir, comme une brebis muette devant les tondeurs, il n’ouvre pas la bouche. »)
5 – faisant la volonté de quelqu’un d’autre (Mathieu 26,39 : «  Mon Père, s’il est possible que cette coupe passe loin de moi  ! Cependant, non pas comme moi, je veux, mais comme toi, tu veux. »)
6 – pardonnant le mal qu’on lui faisait (Luc 23,34 : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font. »)
7 – tué par ceux qu’il était venu sauver (Luc 23,46 : « Alors, Jésus poussa un grand cri : « Père, entre tes mains je remets mon esprit. » Et après avoir dit cela, il expira. »)
Que la douleur qui peut nous habiter ne nous fasse pas dire des choses injustes à l’encontre de Dieu, car il nous a montré, à maintes reprises son amour, et encore aujourd’hui nous vivons de ce que nous n’avons pas mérité de recevoir : la vie.
Don Bruno de Lisle

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