Les fruits de l’Esprit

Les fruits de l’Esprit

Les fruits de l’Esprit 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Demandons-nous : que se passe-t-il lorsque nous rencontrons Jésus Crucifié dans la prière ? Ce qui s’est passé sous la croix se produit : Jésus remet son Esprit (cf. Jn 19, 30), c’est-à-dire qu’il donne sa vie. Et l’Esprit qui jaillit de la Pâque de Jésus, est le principe de la vie spirituelle. C’est Lui qui change le cœur : pas nos œuvres. C’est Lui qui change le cœur, pas les choses que nous faisons, mais l’action de l’Esprit-Saint en nous change nos cœurs  ! C’est Lui qui guide l’Eglise et nous sommes appelés à obéir à son action, qui souffle où et comme il veut.
Le combat spirituel c’est justement un autre grand enseignement de la Lettre aux Galates. L’apôtre présente deux faces opposées  : d’une part les «œuvres de la chair», d’autre part les «fruits de l’Esprit». Quelles sont les œuvres de la chair ? Ce sont des comportements contraires à l’Esprit de Dieu. L’apôtre les appelle œuvres de la chair non pas parce qu’il y aurait quelque chose de mal ou de mauvais dans notre chair humaine ; au contraire, nous avons vu comment il insiste sur le réalisme de la chair humaine portée par le Christ en croix ! La chair, c’est un mot qui désigne l’homme dans sa seule dimension terrestre, enfermé sur lui-même, dans une vie horizontale, où l’on suit les instincts mondains et où l’on ferme la porte à l’Esprit qui nous élève et nous ouvre à Dieu et aux autres. Mais la chair rappelle aussi que tout cela vieillit, que tout cela passe, pourrit, tandis que l’Esprit donne la vie. Paul énumère donc les œuvres de la chair, qui renvoient à l’usage égoïste de la sexualité, aux pratiques magiques qui sont de l’idolâtrie et à ce qui mine les relations interpersonnelles, comme «la discorde, la jalousie, les dissensions, les divisions, les factions, l’envie…»
(cf. Ga 5 , 19-21). Tout cela c’est le fruit — pour ainsi dire — de la chair, d’un comportement qui n’est qu’humain, humain de façon «maladive», car l’humain a ses valeurs, mais tout cela est «maladif» de façon humaine.
Le fruit de l’Esprit, d’autre part, est «charité, joie, paix, longanimité, serviabilité, bonté, confiance dans les autres» (Ga 5, 22), dit Paul. Les chrétiens qui, dans le baptême, «ont revêtu le Christ»
(Ga 3, 27), sont appelés à vivre de cette manière. Ce peut être un bon exercice spirituel, par exemple, de lire la liste de saint Paul et de regarder sa propre conduite, pour voir si elle correspond, si notre vie est vraiment selon l’Esprit-Saint, si elle porte ces fruits. Ma vie produit-elle ces fruits d’amour, de joie, de paix, de magnanimité, de bienveillance, de bonté, de fidélité, de douceur, de maîtrise de soi ? Par exemple, les trois premiers énumérés sont l’amour, la paix et la joie : à cela nous reconnaissons une personne habitée par l’Esprit Saint. Une personne qui est en paix, qui est joyeuse et qui aime : à ces trois traces on voit l’action de l’Esprit.
Catéchèse du Pape François, 27 octobre 2021
Don Christophe GRANVILLE

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