CIASE

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CIASE 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Communiqué de Monseigneur Dominique Rey
Le rapport Sauvé, commandé par les évêques de France nous est remis aujourd’hui. Comme tous, nous le recevons dans la consternation et la douleur. La douleur des personnes victimes et de leurs proches, la souffrance du poids des années de silence. La honte qui nous accable aujourd’hui est à la mesure de l’horreur qui nous a été révélée. Je remercie toutes ces personnes qui ont eu le courage de partager publiquement le témoignage de leur vécu. Il nous permet de poser un regard lucide sur la réalité des agressions, sur nos fonctionnements passés, pour pouvoir réagir dans l’humilité et prendre les décisions qui s’imposent pour que notre Église soit une maison sûre pour tous ses enfants.
Nous prenons la mesure d’un mal qui doit être traité à la racine et qui impacte toute l’Église.
Je pense et je prie pour toutes ces victimes dont les vies ont été brisées, qui ont perdu confiance en l’Église et en ceux qui œuvraient pour Elle. J’invite tous les fidèles de notre diocèse à s’unir par la prière aux victimes ainsi qu’à leurs familles.
Chaque membre de l’Église a reçu une onde de choc aujourd’hui. Il revient à tous, clercs comme laïcs, d’accueillir la colère et la peine qui en résulteraont. Au sein du diocèse, nous avons mis à disposition depuis 2016, une cellule d’écoute des personnes victimes, composée d’une psychologue, d’une infirmière à la retraite, d’un ancien gendarme et d’un ancien policier de la brigade de protection des mineurs. En prévention, des formations sont également dispensées auprès des séminaristes, prêtres et adultes en contact avec des mineurs. Une cellule de veille, menée par des psychiatres et juristes, a été créée pour faciliter les signalements et le travail en lien avec la justice. Ces mesures pourront encore sûrement évoluer, à la lumière des éléments parus dans le rapport de la CIASE.
Ce rapport est lourd, tant par les faits relatés que par le nombre de témoignages et la densité des contenus. Il nous faudra prendre le temps de l’étudier dans toute sa complexité : vient désormais le moment de l’analyse et de la réflexion qui nous conduira à améliorer l’existant, pour prévenir et agir. Poursuivons notre chemin de réformes et de purification intérieure afin que de tels drames ne puissent pas se reproduire.
Appuyons-nous sur la grâce du Seigneur pour cheminer et rebâtir son Église, « Je suis le chemin, la vérité et la vie » (Jean 14, 6).
Monseigneur Dominique Rey


Cette semaine nous avons entendu parler du rapport de la CIASE demandé et financé par l’église elle-même. Quelle violence ! Quelle confusion ! Quelle tristesse ! Ceux qui ont été choisis et appelés par le Christ pour être avec Lui et faire les mêmes œuvres que Lui (Mc 3,14) ont tant failli, blessé ceux à qui il faut pourtant ressembler pour entrer dans le Royaume des cieux (Mt 19,14), ceux que Jésus nous demande d’accueillir (Lc 18,14-17) et donc de servir.
Ce devoir, cette épreuve de vérité nous poussent à prier pour les victimes  ; c’est déjà notre part de réparation collective : demander au Seigneur qu’il guérisse les cœurs meurtris. Oui nous le croyons, l’amour de Dieu est plus fort que la mort et peut récréer ce qui a été blessé, abîmé. Ce travail de vérité est aussi un gage de bonne volonté de la part de l’église pour que les victimes soient entendues, expriment les abîmes de souffrances vécues depuis tant d’années, en vue de retrouver la confiance en Jésus qui est «  doux et humble de cœur ».
Merci pour vos nombreux messages de soutien et d’amitié reçus cette semaine. Oui merci de votre amour du sacerdoce que Jésus a voulu dès le début de la prédication évangélique (Mc 3,13). Dans le clergé et dans l’église, vous le savez, il y a aussi tant de belles et bonnes choses, faites sans bruit et dont la plus grande part n’est connue que de Notre Père du Ciel. Purifions-nous toujours au feu de la Parole et de son exigence, pour être toujours plus conforme à l’évangile, pour avoir un cœur semblable à celui de Jésus afin de l’annoncer toujours mieux.
Courage, l’amour du Christ nous presse (2 Co 5,14) et malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile (1 Co 9,16). En ce mois du rosaire, confions à la Bienheureuse Vierge Marie toutes ces intentions. Autrefois elle nous a acquis de grandes victoires (Lépante en 1571) qu’elle nous visite aujourd’hui et nous aide à remporter la victoire sur toutes les petites batailles livrées à notre cœur.
Don Marc-Antoine CROIZE POURCELET

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