Pour que les prêtres fassent des miracles

Pour que les prêtres fassent des miracles

Pour que les prêtres fassent des miracles 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Depuis quelques jours, un nouveau prêtre est né ! Et j’aimerais profiter des textes de la parole de Dieu de ce dimanche pour réfléchir avec vous sur le mystère du sacerdoce que Don Louis Gustave vient de recevoir. Nous pouvons lire dans la première lecture : « L’esprit vint en moi, il me fit mettre debout et j’entendis le Seigneur qui me parlait ainsi : Fils d’homme, je t’envoie vers les fils d’Israël »
Ces paroles adressées à Ezéchiel, Don Louis Gustave peut se les approprier. L’esprit est effectivement venu sur lui, d’une manière particulière lors de son ordination et il l’a fait mettre debout ! Ce sacrement de l’ordre a fait de lui un autre Christ… Un envoyé du Père vers nous, ses enfants bien aimés.
Cette ordination toute récente peut nous aider à renouveler notre regard sur le mystère du sacerdoce. Il y a deux manières de regarder le prêtre. On peut le voir avec un regard purement sociologique dans lequel le sacerdoce est réduit à une simple activité humaine. Le sacerdoce devient dans cette perspective un métier parmi les autres. Le prêtre est un ministre du culte. Il remplit une fonction dont la société a besoin pour une plus grande cohésion interne et un meilleur équilibre. Finalement en poussant un peu plus loin, le prêtre est assimilé à un « fonctionnaire», un travailleur social, un « organisateur de belles cérémonies ».
Cette approche humaine est toutefois si réductrice qu’elle empêche d’entrer dans le mystère du prêtre.
Pour comprendre le sacerdoce, il faut adopter un point de vue plus profond : il faut un regard de foi. Cette vertu théologale nous permet de saisir des réalités qu’on ne voit pas. Derrière le prêtre se cache le Christ. Par la foi nous comprenons qu’il n’y a pas plusieurs sacerdoces. Il n’y en a qu’un : celui du Christ. Jésus n’est donc pas un prêtre parmi les prêtres. Il est l’unique prêtre, Le seul pont entre Dieu et les hommes. Les mots « Christ » et « Prêtre » sont deux termes interchangeables.
Le sacrement de l’ordre rend le Christ présent parmi nous en configurant le «pauvre type » choisi par Dieu pour être son « lieu-tenant »! Par l’ordination, Jésus nous donne de participer à Son unique sacerdoce.
Mais nulle ne s’arroge ce privilège. Le prêtre répond à un appel de Dieu. Il est investi d’une mission qui vient d’en haut, d’une mission divine. Il n’est donc en rien un fonctionnaire délégué par une communauté humaine.
L’évangile de ce dimanche nous permet de percevoir les conséquences dramatiques que peut avoir sur l’église une vision trop humaine du prêtre.
Dans le passage qui nous est donné à méditer, le Christ revient dans son lieu d’origine. Et suite à l’enseignement qu’Il donne à la synagogue, les auditeurs sont frappés d’étonnement. Ils disaient : « D’où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ? N’est-Il pas le charpentier, le fils de Marie et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? » Et ils étaient profondément choqués à cause de lui.
Parce qu’ils croient connaitre Jésus et ne voient en Lui que le fils de Marie, ils refusent de poser ce regard de foi qui seul ouvre à la présence divine cachée derrière l’humanité du Christ. Malheureusement, ces considérations trop humaines et ce manque de foi empêchent Jésus de leur donner le salut : « Et là, Il ne pouvait accomplir aucun miracle » !
Par conséquent, demandons au Seigneur, la grâce de savoir toujours poser sur les prêtres un regard de foi, particulièrement lorsque les imperfections de leur humanité voilent le mystère dont ils sont porteurs !
Si vous voulez que Don Louis Gustave et, plus largement, que tous les prêtres qui vous servent, accomplissent parmi vous des miracles, croyez en leur sacerdoce. Gardons toujours cet émerveillement devant ce mystère voulu par Dieu. Aidez les prêtres, par votre regard, à entrer eux-mêmes dans une juste compréhension du don inouï qu’ils ont reçu par leur ordination. Le curé d’Ars disait : Oh ! que le prêtre est quelque chose de grand, s’il se comprenait, il en mourrait…
…………………………………………………………………… D. Louis-Marie DUPORT

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