« C’est une coïncidence providentielle que, en cette Année Sainte consacrée à notre espérance qui est le Christ, nous célébrions également le 1700ème anniversaire du premier Concile œcuménique de Nicée, qui proclama en 325 la profession de foi en Jésus-Christ, Fils de Dieu. C’est là le cœur de la foi chrétienne. » (Léon XIV, In unitate fidei)
Le Saint-Père, juste avant de se rendre en Turquie et au Liban pour son premier voyage apostolique, nous a laissé cette très belle lettre à l’occasion du 1700ème anniversaire du Concile de Nicée.
En 313, avec l’édit de Milan, la tolérance était accordée dans l’Empire au culte chrétien, grand soulagement après plusieurs siècles de persécutions. Mais le danger est vite venu au sein même de l’Église par des divisions internes avec ceux qui falsifiaient la vraie foi reçue des Apôtres. C’est le cas notamment de la doctrine d’Arius, un prêtre qui refusait la divinité du Christ. C’est pourquoi l’empereur Constantin décida de rassembler les évêques d’Orient et d’Occident en 325 qui proclamèrent ensemble le Credo que nous chantons ou disons chaque dimanche. L’anniversaire est pour nous l’occasion de l’approfondir : mieux connaître notre foi pour mieux aimer Jésus.
Voici en particulier un point très important de ce Credo que nous avons redécouvert il y a quelques temps grâce à la nouvelle traduction plus fidèle au grec et au latin : le fameux mot « consubstantiel ». Voici comment l’explique le Pape :
« Les Pères ont confessé que Jésus est le Fils de Dieu en tant qu’il est « de la substance (ousia) du Père […] engendré, non pas créé, de la même substance ( homooúsios) que le Père ». Cette définition rejetait radicalement la thèse d’Arius. [3] Pour exprimer la vérité de la foi, le Concile utilisa deux mots, « substance » ( ousia) et « de la même substance » ( homooúsios), qui ne se trouvent pas dans l’Écriture. » (Léon XIV, ibid.).
Sur les décombres de Nicée, le Pape a déclaré conjointement avec le Patriarche Barholomée Ier leur attachement commun à la foi vécue depuis 1700 ans en Orient et en Occident :
« Nous devons également reconnaître que ce qui nous unit, c’est la foi exprimée dans le Credo de Nicée. Il s’agit de la foi salvatrice en la personne du Fils de Dieu, vrai Dieu né du vrai Dieu, homoousios avec le Père, qui pour nous et pour notre salut a pris chair et a habité parmi nous, a été crucifié, est mort et a été enseveli, est ressuscité le troisième jour, est monté au ciel et reviendra pour juger les vivants et les morts » (déclaration commune, 29 novembre 2025).
Cherchons toujours davantage à approfondir notre foi et prions pour l’unité des chrétiens. Que l’intention de l’unité, si chère à notre pape, soit la nôtre pendant ce temps de l’Avent.
Don Raphaël SIMONNEAUX