Dimanche 3 Mai est le dimanche du Bon Pasteur. Toute l’église va prier avec ferveur le « Maître de la moisson » d’envoyer des serviteurs de votre joie dans ce monde en manque d’espérance. La prière pour les vocations est un signe réel de notre foi dans les paroles du Christ. En effet, Jésus ne demande explicitement de prier que trois fois dans tout l’évangile, dont une pour les vocations. C’est dire combien cette intention est importante !
Alors, offrons un peu de notre chapelet, de notre souffrance liée au manque des sacrements, ou de notre oraison à cette intention. Mais cette prière mérite, il me semble, d’être accompagnée de notre témoignage (notamment aux plus jeunes générations). Sans nous mettre en avant à la manière des pharisiens, nous sommes tout de même appelés à témoigner et à prier peut-être davantage en commun pour cette intention. Le Seigneur ne nous dit pas « Prie dans le secret » mais « Priez »! Enfin, il serait bon en tant que parent de cultiver dans nos familles une disponibilité à la volonté du Seigneur. Cela demande certainement un important acte de foi, mais le Seigneur sait mieux que nous ce qui est bon pour ceux que nous aimons. Laissons cette disponibilité du cœur des jeunes ne pas être polluée par une vision trop mondaine du futur.
L’évangile de ce jour est une parabole riche de sens pour contempler le seul et unique bon Pasteur que les prêtres rendent présent dans les sacrements et dans l’offrande parfois joyeuse, parfois douloureuse, de leur vie. Ils ne remplacent pas un absent, ils rendent présent le Christ. Ce mystère est si grand ! Le confinement a été peut-être pour nous une prise de conscience que chaque chrétien peut vivre sa foi uniquement par sa fréquentation de la Parole de Dieu et de sa participation à l’Eucharistie.
Écouter la voix du Pasteur et se nourrir de la chair offerte du Berger divin qui se fait Agneau. Et le prêtre, chers paroissiens, est le premier croyant de la paroisse. Le premier, non pas comme le plus méritant (avec l’homélie de D. Louis-Marie dimanche dernier nous avons compris que la logique de Dieu n’est pas la nôtre, son amour pour nous est toujours offert et jamais reçu comme un dû ; le prêtre est le premier à nourrir sa foi aux mêmes sacrements pour qu’elle soit toujours renouvelée et vivante.
Nous rendons grâce avec vous pour cette paroisse qui a été longtemps pourvue de nombreux prêtres à votre service, et nous allons prier ensemble pour que jamais notre cœur ne s’habitue à cette grande grâce. Chers paroissiens, j’ose le dire au nom de mes frères prêtres, nous avons hâte de vous voir en chair et en os ! A très bientôt !
D. Christophe GRANVILLE