« Préparez les chemins du Seigneur ». La première partie de l’Avent est rythmée par cette invitation à disposer nos cœurs pour que rien ne fasse obstacle en nous à la venue du Seigneur.
Faire obstacle à la venue du Seigneur ? Qui pourrait sérieusement prétendre faire obstacle à l’action toute puissante de celui qui veut nous sauver ? Quel péché serait assez important pour stériliser l’action de Celui qui est la vie-même ? Quel obstacle empêcherait Celui qui est lui-même le chemin de s’en frayer un jusqu’à nos cœurs ? Sûrement pas nos péchés du quotidien, ceux qui font de notre vie un patient et endurant combat spirituel.
Au fond, le seul moyen d’empêcher le Seigneur de venir, est de ne pas l’aimer. En nous privant d’amour, nous nous privons de Dieu.
Peut-être est-ce précisément-là la grande préparation de cet Avent ! Nous tourner vers Dieu avec un désir amoureux renouvelé, capable de préparer notre embrasement d’amour à Noël. En nous y attelant, nous préparons non seulement Noël, mais nous renouvelons en profondeur notre vie spirituelle et notre vie chrétienne tout entière.
Cet amour naissant, sous forme de désir, cette préparation à un grand amour, nous pouvons le percevoir dans la question pleine de désir posée à Jean-Baptiste : « Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ?» Celui qui attend désire et commence à aimer, s’il n’aimait pas il relâcherait son attente ? Pourtant son amour n’est que la pierre d’attente de l’amour qui le saisira en présence de Celui qui doit venir !
Cet amour naissant, nous le découvrons en accueillant ces frères et sœurs qui sont les trésors de notre Eglise : les catéchumènes. Quelque chose qu’ils ont souvent du mal à décrire les a poussés vers l’Eglise. Nous les accueillons pleins de désir, assoiffés de connaissance de Dieu, tout désireux d’être conduits au cœur de l’amour, vers Jésus lui-même.
A la suite des disciples de Jean, en communion avec les catéchumènes qui nous entrainent dans leur quête de Dieu, demandons la grâce de nous laisser attirer par l’amour de Dieu, de ne plus y résister et préparons-nous à nouveau à brûler d’amour ! Prêts ?
Don Guillaume PLANTY