Bien être ou bonheur… faut-il avoir à choisir ?

Bien être ou bonheur… faut-il avoir à choisir ?

Bien être ou bonheur… faut-il avoir à choisir ? 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Parfois en écoutant l’évangile, nous pouvons être tentés de penser que le Christ exagère !
« Celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas, n’est pas digne de moi. Qui a trouvé sa vie la perdra ; qui a perdu sa vie à cause de moi la gardera. »
Je ne pense pas qu’aucun homme n’ait été plus exigeant avec ses disciples. Peut-on aimer quelqu’un plus que son propre enfant ? Par ailleurs, n’est-il pas dans l’ordre des choses de vouloir réussir sa vie ! Comment peut-on consentir à la perdre ?
Comprendre l’exigence de Jésus est une nécessité pour devenir son disciple. D’autant plus que le Christ insistera à de nombreuses reprises. Il redira cette exigence de l’amour sans partage qu’Il requiert de tous ceux qui veulent marcher à sa suite.
« Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive. Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la trouvera. » (Matthieu 16,24-25)
En d’autres termes, Jésus affirme ici son identité. Il est Dieu ! Car un tel sacrifice ne peut être offert qu’à l’être parfait, par qui vient toute chose. Dieu seul peut exiger le don total de nous-même. C’est parce que le Christ est le Verbe incarné que rien ne peut Lui être préféré.
Remarquons que si Jésus exprime cette nécessité si clairement, c’est parce qu’elle constitue le cœur même de sa mission. Le Verbe s’est fait chair afin de nous redire notre vocation. Nous sommes faits par Amour et pour l’Amour. Notre cœur est sans repos tant qu’il ne demeure en Lui. Par la faute originelle, nous avions perdu notre capacité à aimer. Nous ne savions plus vraiment ce que ce mot voulait dire. Par la faute d’Adam, l’homme s’est centré sur lui-même, au point de ne plus savoir se donner, s’oublier pour n’être attentif qu’à l’autre et aux autres.
C’est ainsi que les portes du paradis (c’est-à-dire du bonheur) se sont fermées pour nous.
En choisissant de ne plus avoir pour référence que notre propre vie, nos affections, nos désirs, l’homme s’est coupé de la source de vie et s’est rendu malheureux !
Bref… nous nous sommes perdus. Nous ne savions plus comment nous épanouir, devenir ce que nous étions ! Jésus est donc venu réouvrir le chemin du bonheur et dans l’Evangile de ce dimanche, il l’exprime avec une limpidité redoutable.
Le bonheur est l’état qui accompagne l’amour lorsqu’il s’établit dans notre être. Et l’amour consiste à s’oublier soi-même pour se donner sans retour, ni mesure.
Ainsi le bonheur de l’homme ne passe pas forcément par son bien-être et peut croiser la croix sur sa route !
Même si la présence de la souffrance sur le chemin du bonheur reste un mystère, demandons au Seigneur de mieux comprendre l’appel qu’Il nous lance.
Demandons cette grâce de toujours suivre ses pas, même lorsque ceux-ci nous amènent au calvaire.
Don Louis-Marie DUPORT

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