Notre Seigneur Jésus Christ est transfiguré sur une haute montagne devant Pierre, Jacques et Jean. Il veut augmenter la foi de ses apôtres qui auront de très grandes épreuves à vivre prochainement avec la trahison, le jugement, la mort et la Résurrection de notre maître et Seigneur. Cet évènement arrive une fois que Saint Pierre a proclamé sa foi en Jésus comme étant le Messie de Dieu. Cela arrive donc, non pas pour donner la foi, mais pour l’affermir. En effet les miracles de Dieu qui peuvent arriver dans nos vies, ne nous donnent pas la foi, puisque devant l’incompréhensible, l’homme a le choix de croire ou de ne pas croire. La foi est un don de Dieu qui est accepté ou non par notre volonté. Devant ce qui est au-dessus de notre intelligence, à bien des moments, les hommes ont refusé de voir les signes de Dieu. Le cas le plus évident semble être les miracles de Jésus devant les pharisiens trop enfermés dans leur désir de supprimer Jésus qui leur fait de l’ombre pour pouvoir reconnaitre l’œuvre de Dieu.
Pour nous aussi qui vivons le carême, cette transfiguration est donnée. Nous ne l’avons pas vécue réellement, mais il me semble que le Christ qui se montre dans une nature qui nous est facile d’accès, (à savoir un Dieu tout-puissant que nous pouvons voir dans l’éclat de sa Gloire) peut nous affermir tout autant. Ça fait du bien de voir Jésus capable d’une puissance comme nous les hommes nous l’entendons. Enfin, -si l’on peut dire- Dieu se montre capable d’écraser ses ennemis. Cette puissance absolue, Dieu la possède mais ne la montre qu’à de rares occasions car ce n’est pas la volonté des hommes que le Messie est venu servir mais bien celle de son Père qui montre sa force par sa miséricorde et non par sa Gloire écrasante.
Vivons cet évangile de la Transfiguration comme un affermissement de notre foi ! Chacun dans nos vies avons des moments où Dieu s’est manifesté d’une manière spéciale que seul nous-mêmes avons perçu. Ces moments intenses avec Dieu sont des petites transfigurations auxquelles nous avons eu la grâce de participer : des moments forts dans la prière, des guérisons, des évènements improbables qui arrivent après de longues prières… Sachons nous en souvenir pour tenir durant ce Carême dans les résolutions que nous nous sommes donnés. Ainsi nous pourrons aider nos frères qui faiblissent et qui ont besoin d’être affermis dans la foi. « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, le Père plein de tendresse, le Dieu de qui vient tout réconfort. Dans toutes nos détresses, il nous réconforte ; ainsi, nous pouvons réconforter tous ceux qui sont dans la détresse, grâce au réconfort que nous recevons nous-mêmes de Dieu » (2 Co. 1,3-4)
Don Bruno de Lisle