Huit jours après la Pentecôte

Huit jours après la Pentecôte

Huit jours après la Pentecôte 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Huit jours après la Pentecôte, descente du Saint-Esprit sur les Apôtres, nous célébrons la solennité de la Très Sainte Trinité. On peut se demander pourquoi cette fête existe puisque tout acte de culte authentique rend gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, que ce soit la sainte messe, la récitation du chapelet ou n’importe quelle prière. C’est explicite pour la prière de la messe, adressée au Père par le Fils, dans l’Esprit-Saint ; ce l’est moins pour d’autres prières, mais, en réalité, il n’y a pas de vraie prière qui ne soit pas trinitaire, puisque, si nous pouvons prier, c’est que « l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. » (Rm 5,5) C’est l’Esprit-Saint qui fait de nous des membres du corps du Christ, des fils adoptifs du Père qui s’adressent à Lui dans une confiance filiale. Sans Lui, et donc sans la grâce, il peut exister une prière déiste, mais celle-ci ne saurait avoir de valeur surnaturelle.
Nous rendons donc gloire à Dieu Un et Trine tous les jours, à chaque fois que nous prions ou que nous posons un acte mû par la charité. Cependant, comme M. Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir, nous n’en prenons pas toujours conscience et c’est pour cela que l’église a défini une fête dite spécifiquement « de la Très Sainte Trinité ». Le but de cette solennité est d’approfondir la contemplation du mystère qui est au cœur de notre foi : dans un silence éternel, Dieu le Père engendre le Fils, appelé aussi Verbe, parfaite image de ce qu’il est. Des deux procède l’Esprit-Saint, qui est comme l’élan d’amour du Père pour le Fils.
Ce mystère, nous pouvons en parler, c’est ce que font les théologiens depuis des millénaires, mais nous ne pourrons jamais le saisir, comme s’il était à la mesure de notre intelligence. Même au Ciel, où nous contemplerons la Trinité dans une lumière infiniment supérieure à celle de la foi, nous resterons émerveillés et comme interdits devant la beauté infinie de ce qui dépassera toujours toute intelligence créée. Le mystère de Dieu ne va pas rentrer dans notre tête, mais c’est nous qui serons plongés en Dieu, dans la vision contemplative et non dans une hypothétique « compréhension béatifique ». Préparons-nous donc à cette joie parfaite en contemplant le Mystère dès ici-bas, dans la mesure où l’Esprit nous le permet : non en pleine lumière mais obscurément. Pour cela, prenons la résolution de prendre chaque jour un petit temps de prière en silence, quelques minutes, pour laisser la Sainte Trinité qui habite en notre âme depuis le baptême nous rendre toujours un peu plus semblable à Elle, pour la croissance sans fin de notre amour et de notre joie.
Don Axel de PERTHUIS

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