Le précurseur

Le précurseur

Le précurseur 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Nous avançons vers Noël. Les premières paroles de Saint Luc dans cet Évangile précisent combien la venue de Jésus est une entrée dans l’histoire. Le Logos, le Verbe, le Fils consubstantiel au Père est personnellement présent dans l’homme Jésus. Dieu ne tombe pas du Ciel, il nous rejoint dans une histoire, frayant ainsi un chemin pour aller le rejoindre. Dans les derniers instants avant la venue de Jésus apparaît la figure de Jean Baptiste. Le dernier prophète. Il est le précurseur. Il incarne ce mouvement spirituel de l’époque qui cherchait à réveiller les gens à la venue imminente du Sauveur. Il prêche la pénitence, la purification et le rassemblement pour la venue de Dieu. Il synthétise ainsi tous les dires des prophètes au moment où l’histoire du monde va accueillir l’événement le plus grand : Dieu se faisant homme.
Cette prédication de Jean Baptiste se résume en un mot : conversion  ! Elle est essentielle pour rester Chrétien, car demeure en nous une vive et naturelle inclination à vouloir nous affirmer, à nous comparer ou à désirer être au centre. La conversion c’est faire chemin inverse à ce mouvement naturel. C’est d’abord rentrer en soi même comme le Fils Prodigue et se dire j’irai vers mon Père. C’est dans notre vie intérieure, dans ce monde invisible (aux yeux du monde, mais pas de Dieu) que tout commence. Ce qui ne se voit pas à plus d’importance que ce qui se voit. L’invisible est plus important que ce qui fait du bruit, surtout médiatiquement. Mais combien de résistances en nous s’opposent à cela. Dans le calme, reprenons conscience que, au moment où nous lisons ces mots, c’est Dieu qui nous maintient dans l’être. Dios Basta ! Disait Thérèse d’Avila !
Par ailleurs, cette conversion n’est pas que pour nous même. En se rendant présent dans notre existence, le Seigneur permet ainsi d’être présent au monde par nous même. La conversion est missionnaire : Tout être vivant verra le Salut de Dieu.
Mais le combat est rude. Le monde et nos âmes sont blessés par le mal. Très profondément. Pour sortir de ce mal, il ne faut pas seulement la bonté de Dieu mais une réponse de notre côté à cet amour incroyable de Dieu. Jésus sera le parfait serviteur, il continuera d’obéir dans les pires douleurs et de prier pour nous. Son offrande d’amour a été telle qu’elle a terrassé à jamais le mal qui tenait l’humanité captive. Il reste donc maintenant que chacune de nos vies soit branchée sur ce cœur de Jésus, blessé d’amour, qui nous communique sa miséricorde et sa vie.

Don Christophe GRANVILLE

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