Un peu d’histoire d’abord… L’Assomption de la Sainte Vierge Marie a été fêtée dès le VIème siècle sous le vocable de Dormition, puis au VIIIème siècle, sous celui d’Assomption. La Tradition nous rapporte que les apôtres ont été miraculeusement réunis pour ce jour. Ceux qui ont eu la chance d’aller en Terre Sainte à Jérusalem ont pu aller prier dans cette magnifique basilique de la Dormition, tout près de la porte de Sion.
En 1638, le roi Louis XIII désirant un héritier, consacre sa personne et la France à la Sainte Vierge Marie et demande qu’une procession soit faite tous les 15 août dans chaque paroisse. Louis Dieudonné, futur Louis XIV naît l’année suivante. Le 15 août devient alors la fête nationale de la France.
En 1854, la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception entraîne de nombreuses pétitions à Rome pour que soit aussi officiellement défini le dogme de l’Assomption. C’est le 1er novembre 1950 que le pape Pie XII proclame le Dogme de l’Assomption de la Vierge Marie au Ciel. Ce dogme de foi engageant l’infaillibité papale a été défini dans la constitution apostolique Munificentissimus Deus.
« Par l’autorité de Notre-Seigneur Jésus-Christ, des bienheureux apôtres Pierre et Paul, et par Notre propre autorité, Nous prononçons, déclarons et définissons comme un dogme divinement révélé que l’Immaculée Mère de Dieu, la Vierge Marie, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire céleste ».
Par la suite, la constitution Lumen Gentium du concile Vatican II de 1964 a énoncé ce qui suit : « La Vierge immaculée, préservée de toute tache de la faute originelle, au terme de sa vie terrestre, fut élevée à la gloire du ciel en son âme et en son corps et elle fut exaltée par le Seigneur comme Reine de l’univers afin de ressembler plus parfaitement à son Fils, Seigneur des seigneurs et vainqueur du péché et de la mort. »
Qu’il est doux de fêter aujourd’hui la Vierge Marie assomptée dans la Gloire de Dieu. Qu’il est heureux de la savoir toute environnée des anges et des saints auprès de Dieu. Celle qui fut la « petite », toute simple, remplie d’humilité, de douceur, de joie… est aujourd’hui comblée des bénédictions les plus hautes, « tous les âges me diront bienheureuse » (Lc 1,48).
D’où viennent tant de grâces, tant de charismes, de beauté ? De son lien avec Dieu, elle la première des disciples de Jésus. En elle, rien n’entrave l’œuvre de Dieu. Tout l’éclat céleste brille de mille feux en elle. Demandons-lui cette grâce – comme elle – d’écouter la Parole de Dieu et de la garder dans nos cœurs afin d’avoir part un jour à l’héritage des saints, avec elle, dans la lumière de Dieu !
Don Marc-Antoine Croizé-Pourcelet