Chers amis,
Cette fin d’année ne nous aura pas épargnés et nous sentons, non sans une certaine crainte, la fébrilité de notre société. Les menaces semblent venir de partout ! Menace pour notre santé à travers cette pandémie, menace face à la violence terroriste qui s’impose de plus en plus sur notre propre territoire et menace d’une crise économique liée au confinement !
Face à ce déferlement de « catastrophes », comment réagir ? Comment vivre ce nouveau confinement sans que celui-ci ne rime avec isolement et recroquevillement sur nous mêmes ?
Peut être en acceptant d’ouvrir les yeux de notre cœur sur la grâce que nous propose la liturgie pour ce dimanche. L’Eglise nous invite à la fête et pas n’importe laquelle : celle qui nous dépayse, celle qui nous permet de relever la tête : la Toussaint !
En ce dimanche, nous sommes appelés à nous réjouir avec toute l’Eglise du ciel, c’est à dire l’Eglise Triomphante, la Jérusalem céleste, l’Eglise d’en haut, celle de tous les Saints !
Dans la 2eme lecture, Saint Jean nous rappelle notre origine. Nous sommes citoyens des cieux. Nous avons Dieu pour Père et donc sa demeure est aussi la nôtre !
Bien-aimés, voyez quel grand amour nous a donné le Père pour que nous soyons appelés enfants de Dieu – et nous le sommes.
Voici la seule, la vraie thérapie : accepter de vivre pleinement la grâce de la Toussaint. La laisser nous saisir et nous décoller de l’angoisse de ce monde. Chers frères et soeurs, relevons la tête, car le Christ est là, au cœur même de nos combats ! Laissons la lumière de l’Eglise du ciel nous plonger dans l’éternité et éloigner de nous l’anxiété du temps présent !
Gustave Thibon disait : «Tout ce qui n’est pas de l’éternité retrouvée, est du temps perdu ! »
Alors ne perdons pas notre temps et laissons raisonner en nous cette parole de Saint Paul : Notre cité se trouve dans les cieux !
Peut-être que certains objecteront que le confinement qui commence va peut-être nous empêcher de prendre part à ce banquet des noces qu’est la messe.
Peut être, mais rien n’est encore sûr… Un recours devant le conseil d’Etat va certainement avoir lieu pour que nous puissions vivre de l’Eucharistie et vos prêtres qui savent combien vous avez besoin de cette nourriture céleste feront tout ce qui est possible pour vous y donner accès !
Alors, pour le moment, profitons de cette grâce de la Toussaint ! Laissons-la nous immerger dans la joie du ciel et confions le reste à notre Sauveur.
L’Esprit Saint et la charité qu’elle diffuse en nous est inventive. Elle sait s’adapter à toutes les situations. Faisons Lui donc confiance et écoutons l’exhortation qu’un saint que nous avons connu et aimé ici bas nous lance depuis le ciel : «N’ayez pas peur !»
D. Louis-Marie DUPORT