En ce 4ème Dimanche de l’Avent, nous entendons cette prière pendant la messe (la « préface »), après nous être associés au triple « Sanctus » des Anges au Ciel, et juste avant que le Ciel ne descende sur la terre par le Mystère de l’Eucharistie :
« Vraiment, Père, il est juste et bon,
pour ta gloire et notre salut,
de t’offrir notre action de grâce,
toujours et en tout lieu,
par Jésus, le Christ, notre Seigneur,
car il est celui que tous les prophètes avaient annoncé,
celui que la Vierge Mère attendait dans le secret de son amour,
celui dont Jean Baptiste a proclamé la venue
et manifesté la présence.
C’est lui qui nous donne la joie
d’entrer déjà dans le mystère de Noël,
pour qu’il nous trouve, quand il viendra,
vigilants dans la prière, et remplis d’allégresse.
« Quand il viendra », c’est-à-dire justement maintenant, à la Messe, de façon cachée, sous le voile des aspects eucharistiques du pain et du vin. C’est Lui qui nous donne « d’entrer déjà dans le mystère de Noël » puisque Jésus-Eucharistie, c’est Noël chaque jour, dans la paille de mon cœur, chaque fois que je communie, « vigilant dans la prière, et rempli d’allégresse », dans un état de grâce avec lui… (Si vous avez des doutes sur votre état de grâce, parlez-en à un prêtre, il aime à se rendre disponible, pour un échange rapide à la sortie, ou en prenant rendez-vous avec lui).
« Quand il viendra », c’est-à-dire en ce Noël 2024, pour qu’il me donne, à moi, à toi, à tous les hommes qui accueillent un Dieu qui se fait homme, qui se fait proche, qui se fait mon frère, qui se fait mon ami (en mendiant mon amour), pour qu’il me donne des grâces particulières de consolation, d’encouragement, de confiance en son dessein bienveillant, d’abandon à sa volonté sainte même si les temps sont confus et grisâtres.
« Quand il viendra », c’est-à-dire lors de son retour dans la gloire, pour que passent les tristesses de ce monde et qu’advienne enfin l’allégresse dont nous demandons à être remplis… Oui, « nous attendons des cieux nouveaux et une terre nouvelle où la justice habitera » (2Pi 3,13).
« Il est celui que la Vierge Mère attendait dans le secret de son amour. » Demandons à Marie qu’elle nous fasse la grâce d’entrer un peu dans son secret (alors éteins tes écrans et entre en recueillement !), dans le refuge sûr de son Cœur Immaculé, pour attendre avec elle cette venue de Jésus, à chaque Eucharistie, à ce Noël-ci, et à la fin des temps.
« Il est celui dont Jean Baptiste a manifesté la présence » dès le sein d’Elisabeth, et qu’Elisabeth, remplie de l’Esprit-Saint et d’allégresse, a reconnu sous le voile d’une Vierge enceinte, comme nous le reconnaissons sous le voile des aspects eucharistiques : le même Jésus caché, le même Enfant-Dieu, le même « qui est, qui était et qui revient bientôt », « Celui qui nous donne la joie d’entrer déjà dans le mystère de Noël, pour qu’il nous trouve, quand il viendra, vigilants dans la prière, et remplis d’allégresse. »
Don Laurent LARROQUE