Le deuxième dimanche du temps pascal est appelé dimanche de la Miséricorde et conclut la neuvaine de la Divine Miséricorde commencée le Vendredi Saint. L’apôtre de la Divine Miséricorde est Sainte Faustine Kowalska (1905-1938). Jésus lui est apparu plusieurs fois et lui a demandé de faire peindre une image où sa Miséricorde serait mise à l’honneur. Le chapelet de la Divine Miséricorde est aussi un désir du Christ pour son église et pour le monde. (Sur les grains du chapelet, il suffit de dire : Par sa douloureuse Passion, sois miséricordieux pour nous et pour le monde entier). Si le Christ en effet est vainqueur de la mort à Pâques, il nous communique cette grâce de vie nouvelle et de pardon dans sa miséricorde. Le Pape Jean Paul II explicitait ce lien entre mystère pascal et Miséricorde au numéro 8 de son encyclique sur la Divine Miséricorde :
« Le mystère pascal, c’est le Christ au sommet de la révélation de l’insondable mystère de Dieu. C’est alors que s’accomplissent en plénitude les paroles prononcées au Cénacle : « Qui m’a vu, a vu le Père ». En effet, le Christ, que « le Père n’a pas épargné » en faveur de l’homme et qui, dans sa passion et le supplice de la croix, n’a pas été l’objet de la miséricorde humaine, a révélé dans sa résurrection la plénitude de l’amour que le Père nourrit envers lui et, à travers lui, envers tous les hommes. « Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants ». Dans sa résurrection, le Christ a révélé le Dieu de l’amour miséricordieux justement parce qu’il a accepté la croix comme chemin vers la résurrection. Et c’est pourquoi, lorsque nous faisons mémoire de la croix du Christ, de sa passion et de sa mort, notre foi et notre espérance se fixent sur le Ressuscité : sur ce Christ qui, « le soir de ce même jour, le premier de la semaine… vint au milieu de ses disciples » au Cénacle où « ils se trouvaient, … souffla sur eux, et leur dit : Recevez l’Esprit Saint. Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis ; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus »
Ce don de la miséricorde, qui n’éclipse rien du mystère de Dieu et qui ne le réduit pas non plus à une pieuse dévotion, demande un acte de foi : « Ne sois plus incrédule, sois croyant ». Au bas du tableau de la Divine Miséricorde nous trouvons ces mots : « Jésus j’ai confiance en toi. ». Faisons mémoire du nombre de fois où nous avons reçu ce pardon divin. Rendons grâce pour toutes ces fois, où nous sommes passés de la mort à la vie, préfigurant notre passage à la pleine vision. Et redisons de nombreuses fois cette semaine, particulièrement pour la France : Jésus j’ai confiance en toi.
…………………………………………………. Don Christophe GRANVILLE