C’est dès le lendemain de Noël, cette année, que la liturgie du dimanche nous fait contempler la Sainte Famille, avec un petit Jésus “déjà” devenu grand : il est retrouvé au Temple, après trois jours de recherches angoissées, alors qu’il est âgé de 12 ans.
Mais la Liturgie va nous faire revenir à la Crèche, nous n’allons pas quitter si vite ce lieu que nous avons représenté dans nos maisons, et – mention spéciale pour ce bel événement du 18 décembre – sur le parvis de notre Basilique, avec un beau concours de volontaires, de spectateurs et l’efficace collaboration des services techniques de la municipalité.
Ne sommes-nous pas 2022 ans (environ) après le premier Noël ? L’histoire publique peut-elle l’oublier ? Oui, revenons encore à la crèche, pour passer l’an nouveau avec Jésus, pas seulement dans le bruit mais aussi dans la prière, et même la supplication, afin que 2022 garde du sens, le sens de l’histoire, jusqu’au retour de Jésus, « le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs » (Ap 17,14).
Puis nous aurons le premier de l’an, qui est une solennité intitulée « Sainte Marie Mère de Dieu » : nous contemplons à nouveau Noël, du point de vue de la maternité de Marie. De plus, cette année, le premier samedi du mois est aussi le premier jour de l’année. La Vierge Marie, depuis l’antiquité chrétienne, est particulièrement vénérée le samedi, car le Samedi Saint est le jour où Marie est restée sans son Fils, mis au tombeau, tout en gardant la foi et l’espérance en sa Résurrection. Et Elle n’a pas été déçue car Jésus est ressuscité, comme il l’avait dit, sicut dixit. Dieu est fidèle en ses promesses. Or la Vierge Marie a demandé à Fatima (en 1917) que le 1er samedi du mois soit particulièrement consacré à la dévotion à son Cœur immaculé. Le fait que cette année, le premier samedi du mois soit aussi le premier jour de l’année est une manière de mettre toute cette année 2022 sous le signe de la dévotion au Cœur immaculé de Marie, sous le signe de Marie (cf Ap 12,1).
Puis, cette année, les Rois Mages sont pressés d’arriver à Bethléem, car le dimanche 2 janvier sera déjà celui de l’Epiphanie : l’étoile du Messie promis est appelée à briller sur toutes les nations du monde.
Et notez qu’à la Basilique, nous devrons quand même démonter bien vite la crèche, car les travaux vont commencer, de sorte que nous allons être un peu bousculés pour les célébrations, pendant 6 mois. Nous irons à la salle don Bosco et à la salle Félix Martin.
« Angoissés » avec Marie et Joseph à la recherche du Christ, “bousculés”, sans doute, pour différentes raisons, bouleversés même, peut-être, pour de graves raisons… mais notre espoir est surnaturel : comme Marie, croyant en la Parole de Jésus au-delà de l’évidence des faits, nous croyons en la Parole de Jésus, le Fils de Dieu, à qui tout pouvoir a été donné au Ciel et sur la terre (Mt 28,18 ; 1Co 15,25), au-delà des victoires concédées à l’Adversaire. La croix fait toujours partie du plan de Dieu, à qui rien n’échappe. La fin des 100 ans concédés à l’Adversaire, selon le songe du Pape Léon XIII (1884), doit être proche. « A la fin, annonce Marie à Fatima, mon Cœur Immaculé triomphera ». Et Jésus a dit : « les portes de l’Enfer ne prévaudront pas » (Mt 16,18). Il faut s’attacher à cette Parole, car il arrivera comme Il a dit, sicut dixit, et non selon la logique de l’évidence des faits.
De même que Marie, le Samedi Saint, est restée dans la Foi et l’Espérance, et n’a pas été déçue, de même ceux qui restent fidèlement avec Elle seront porteurs de foi et d’espérance jusqu’à la fin de ce grand Samedi Saint mondial actuel. Ils ne seront ni déçus ni décevants, car Dieu est fidèle à sa Parole.
Sainte année 2022 !
Don Laurent LARROQUE