Une année de réflexion sur « Amoris laetitia » (19 mars 2021-26 juin 2022), pour aider les familles chrétiennes à devenir « le ferment d’une nouvelle humanité et d’une solidarité concrète et universelle ».
A quelques jours de Noël, la liturgie nous invite à fixer notre regard sur la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph. C’est beau de réfléchir sur le fait que le Fils de Dieu ait voulu avoir besoin, comme tous les enfants, de la chaleur d’une famille. C’est précisément pour cette raison que la famille de Jésus de Nazareth, est la famille-modèle, dans laquelle toutes les familles du monde peuvent trouver leur point de repère sûr et une inspiration sûre.
Le printemps de la vie humaine du Fils de Dieu a germé à Nazareth, au moment où il a été conçu par l’œuvre de l’Esprit Saint dans le sein virginal de Marie. Entre les murs hospitaliers de la maison de Nazareth s’est déroulée dans la joie l’enfance de Jésus, entourée de la sollicitude maternelle de Marie et du soin de Joseph, en qui Jésus a pu voir la tendresse de Dieu (cf. Lettre apostolique Patris corde, 2).
À l’imitation de la Sainte Famille, nous sommes appelés à redécouvrir la valeur éducative de la cellule familiale : elle doit être fondée sur l’amour qui régénère toujours les relations en ouvrant des horizons d’espérance. En famille, on peut faire l’expérience d’une communion sincère quand elle est une maison de prière, lorsque les affections sont sérieuses, profondes et pures, lorsque le pardon l’emporte sur les discordes, lorsque la dureté quotidienne de la vie est adoucie par une tendresse mutuelle et par une adhésion sereine à la volonté de Dieu.
De cette manière, la famille s’ouvre à la joie que Dieu donne à tous ceux qui savent donner avec joie. En même temps, elle trouve l’énergie spirituelle pour s’ouvrir à l’extérieur, aux autres, au service de ses frères, à la collaboration pour la construction d’un monde toujours nouveau et meilleur ; capable pour cela de se faire porteuse de stimuli positifs ; la famille évangélise par l’exemple de sa vie.
C’est vrai, en famille, il y a des problèmes et aussi parfois on se dispute : « Père, je me suis disputé.. » Mais, on est humain, on est faible, et tous on a ce fait que nous nous disputons en famille. Je vais vous dire une chose : si on se dispute en famille, que la journée ne finisse pas sans qu’on ait fait la paix. « Oui, je me suis disputé », mais avant de finir la journée, fais la paix. Et tu sais pourquoi ? Parce que la guerre froide du lendemain est très dangereuse. Cela n’aide pas.
Et puis en famille, il y a trois paroles, trois paroles à toujours garder : « Est-ce que je peux ? Merci. Excuse-moi. » « Est-ce que je peux ? » Pour ne pas être envahissant dans la vie des autres. « Est-ce que je peux faire ceci, il te semble que je puisse faire cela ? » « S’il te plaît. » Toujours. Ne pas être envahissant. « Est-ce que je peux ? » la première parole. « Merci ! » tant d’aide, tant de services qu’on se rend en famille. Toujours remercier : « Merci ! » La gratitude, c’est le sang de l’âme noble. « Merci ! » Et puis la plus difficile à dire : « Excuse-moi ! » Parce qu’il nous arrive toujours de faire des choses pas bien. Et si souvent quelqu’un se sent offensé pour cela. « Excuse-moi ! Excuse-moi ! » N’oubliez pas les trois paroles : « Est-ce que je peux ? Merci ! Excuse-moi ! » Si dans une famille, dans l’environnement familial, il y a ces trois paroles, la famille va bien.
C’est à l’exemple d’évangéliser par la famille que nous propose, à nouveau, l’idéal de l’amour conjugal et familial, comme cela a été souligné dans l’Exhortation apostolique Amoris laetitia, dont le 5e anniversaire de promulgation sera le 19 mars prochain.