La Foi sauve

La Foi sauve

La Foi sauve 150 150 Paroisses de Saint-Raphael

Dans l’Evangile de ce dimanche, Jésus fait allusion à l’épisode du Serpent de bronze dans le désert, alors que le peuple, cheminant péniblement vers la terre promise, se révolte contre Dieu pour la Nième fois. Le Serpent est immédiatement attiré par cette attitude de révolte et mord d’une morsure “brûlante” … adieu la terre promise, “vos cadavres vont joncher le désert…” (cf 1Co 10,5)

« Alors le peuple vint dire à Moïse : “Nous avons péché en parlant contre Yahvé et contre toi. Intercède auprès de Yahvé pour qu’il éloigne de nous ces serpents.” Moïse intercéda pour le peuple et Yahvé lui répondit: “Façonne-toi un serpent que tu placeras sur un étendard [en forme de croix]. Quiconque aura été mordu et le regardera, restera en vie.” Moïse façonna donc un serpent de bronze qu’il plaça sur l’étendard et, si un homme était mordu par quelque serpent, il regardait le serpent de bronze et restait en vie ! » (Nb 21,7-9)

Quelle étonnante vertu thérapeutique ! Le seul regard suffisait pour être sauvé d’une morsure qui normalement portait à la mort en quelques minutes.

Jésus cite cet épisode pour expliquer que cela va être pareil avec lui : le péché nous a contaminés, le Serpent a mis son venin dans notre sang ; nous serions voués à la mort … adieu le Ciel promis… Mais non : regarde seulement le crucifié et tu resteras en vie !

C’est-à-dire que le seul regard de foi vers Jésus comme Sauveur par sa Croix suffit pour être sauvé du péché, de toute morsure du serpent, aussi mortelle soit-elle.

La foi sauve ! Celui qui croit en Jésus Sauveur est déjà sauvé (cf Rm 10,9-10). Il est déjà « passé de la mort à la vie » (Jn 5,24 ; cf 3,18 : « il échappe au jugement  »), car la foi en Jésus est vie : il est la Vie, la Vérité, le Chemin vers le Ciel, l’Echelle de Jacob, la Porte des brebis qui veulent arriver au Ciel.

Aucune perversion, aucun venin… aucune mort n’est à ce point consommée sur cette terre que le regard de foi en Jésus ne puisse sauver ! Il faut seulement reconnaître qu’on était pécheur et appeler le péché “péché” (et non libération, comme dirait le Serpent des origines).

Et ceci, même si on a été un larron, un bandit toute sa vie. Le bon larron, quelques minutes avant de mourir, disait à l’autre larron : “si nous sommes crucifiés, c’est justice, après ce que nous avons fait de mal” (cf Lc 23,41). Il a reconnu à la lumière de sa conscience que “ses œuvres étaient mauvaises” (Jn 3,19), et cette reconnaissance de son péché lui a valu la lumière de la foi ; il a dit: “Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume!” Il a vu en Jésus crucifié le roi-messie promis par Dieu dans les Ecritures, celui qui devait établir son Royaume et juger les vivants et les morts. Lui qui a été un bandit toute sa vie, il lui a suffi d’avoir la reconnaissance de son injustice, c’est-à-dire un vrai repentir et ainsi la foi en Jésus, comme Sauveur et Juge, pour accéder au Ciel, à la Vie éternelle, sans avoir rien pu produire comme œuvre bonne, en toute une vie, que ces deux œuvres intérieures : le repentir et la foi.

C’est bien ce que dit Jésus dans l’Evangile : “celui qui portera un regard de foi vers le Fils de l’Homme élevé de terre sur la croix comme le serpent de bronze élevé par Moïse, celui-là sera sauvé, du seul fait d’avoir cru dans le salut ainsi donné” (Jn 3,14-15).

Le salut est offert. Gratuitement. “C’est par grâce que nous sommes sauvés” (Eph 2,8). La seule chose à faire pour que le salut du péché fonctionne, comme un “mot de passe” fait fonctionner un ordinateur, c’est de dire : “je me repends”, “je reconnais mon péché afin d’être sauvé du péché”. Car « ceci est mon Sang, le Sang de l’Alliance nouvelle et éternelle, en rémission des péchés », pas en rémission d’une chose dont vous dites : “c’était l’exercice légitime de notre liberté !” Sinon vos cadavres vont joncher le désert… 

N’écoutons donc pas le langage du Serpent, mais celui du Sauveur ! Préférons la lumière aux ténèbres. Quand Jésus met en lumière nos ténèbres, c’est un «  Soleil de justice qui porte la guérison dans ses rayons. » (cf Ml 3,20) 

D. Laurent LARROQUE

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